Archives mensuelles : février 2013

Oui mais… (ou comment prendre ses parents pour des andouilles)

Oui mais… (ou comment prendre ses parents pour des andouilles)

Très tôt, les enfants se rendent compte qu’avec Mamie, Tata, la nounou, la voisine, ce n’est pas comme à la maison. Parfois il arrive aussi qu’entre Papa et Maman, pourtant dans la même maison, les règles ne soient pas exactement les mêmes.  L’enfant, qui devient rapidement malin et perspicace, va sinon en jouer, du moins en profiter. Quémander un deuxième gâteau à Mamie, se faire raconter une histoire de plus par Papa avant de dormir, avoir le droit de ranger toutes les courses comme un grand… fastoche !

Et puis vient le moment où le gnome réfléchit un peu et se rend compte que ce serait super bien si les règles coulantes de Mamie s’appliquaient aussi au quotidien. Il tente, on recadre, on explique… facile ! La fourberie augmentant avec l’âge, le sale môme passe ensuite à la phase je fais gober n’importe quoi à mamie, maman, papa, la nounou ou la voisine pour obtenir ce que je veux. Chez Poussin ça a commencé cet été, soit grosso modo vers 30 mois. L’acquisition de la parole aidant, c’est à ce moment-là qu’il a pu exprimer clairement ce qu’il voulait, avec de vraies phrases bien construites, des pronoms, des adverbes, tout ça tout ça. En notre absence, il a ainsi pu faire croire à Mamie que si si, il avait le droit de prendre la poussette de sa soeur et de la faire rouler dans le jardin avec sa poupée dedans… Bon, Mamie était un peu dubitative, d’autant que le regard du Poussin-affabulateur est assez caractéristique, mais la bêtise étant plutôt raisonnable, elle a cédé.

Depuis quelques semaines, Poussin est passé à la phase supérieure. Il a trouvé un argument de choc pour nous convaincre de le laisser faire les trucs les plus chiants / farfelus / interdits. Le « mais papa/maman/mamie aime bien que« . Oui, c’est complexe, et à ce titre ça mérite bien un exemple :

Il y a quelques temps, tous les soirs lorsqu’il se brossait les dents, Poussin tripotait la bonde du lavabo. Le truc bien agaçant et qui a le don de nous faire tourner en bourrique ! Après une soirée de baby-sitting, Mamie nous raconte que son coquin de petit fils lui a certifié qu’il avait le droit de toucher à cette fichue bonde, qu’elle ne l’avait pas vraiment cru mais qu’elle l’avait laissé faire (oui, elle est naïve, et j’en connais un qui l’a très bien compris !). Le lendemain, au moment du brossage de dents, immanquablement il recommence, et son Papa lui demande d’arrêter. Réponse du Poussin : « mais avec Mamie j’ai le droit, et même elle aime bien « … Mais bien sûr ! Dans le même style, lorsque je lui demande d’arrêter de gigoter pendant que je lui brosse les dents (oui, mon fils est chiant quand on lui lave les dents !!!) il me répond que son papa aime bien quand il gigote. Trop crédible !

Ces temps-ci, c’est donc comme ça pour tout. A chaque chose que l’un de nous lui refuse, Poussin avance son argument suprême. Il paraît donc que Mamie aime qu’il tripote la bonde du lavabo, que Papa-des-Champs aime le voir gigoter pendant qu’il tente de lui brosser les dents, que j’aime qu’il patouille sur mon ordinateur, et j’en passe… J’en conclue que le Poussin est malin, coquin, inventif mais pas très subtil… Bon au moins, il nous fait rire !

Mais Papa lui il aime bien quand je finis pas mon lait

Mais Maman elle aime bien quand je rampe dans la salle de bain

Oui mais Papa il aime bien quand je prends son téléphone

Papa il aime bien quand je mets du temps

Mais Maman elle aime bien quand je mets la musique fort

Un hiver à la campagne

Un hiver à la campagne

Lorsque nous avons emménagé ici, en plein mois d’août, il faisait beau et chaud. Un peu trop chaud même. Et pourtant, toutes les personnes que nous croisions nous parlaient de l’hiver… Parce qu’ici, l’hiver ça ne rigole pas ! Chaque fois que nous annoncions à un voisin que nous étions là à l’année, sa première réaction était de nous souhaiter bon courage pour l’hiver à venir. A croire que nous nous apprêtions à partir pour la campagne de Russie ! Certes dans la Nièvre les hivers sont plus froids (et les étés plus chauds) qu’en Loire Atlantique, et une maison isolée est plus fraîche qu’un appartement en ville, mais les remarques des gens nous laissaient dubitatifs. A nos yeux ces quelques différences ne justifiaient toutefois pas cette mise en garde.

La seule chose qui nous rebutait à la perspective de cet hiver nivernais, c’était le prix du chauffage… Concrètement la maison possède deux sources de chauffage : convecteurs électriques et poêle à bois. L’objectif étant de n’utiliser que le poêle pour la partie salon-cuisine-entrée et de chauffer à l’électrique les chambres et la salle de bain. Il y a toujours moyen de s’arranger pour trouver du bois à prix intéressant, mais c’est un peu plus compliqué en ce qui concerne l’électricité. Nous essayons de combiner écologie et radinisme en réglant les convecteurs sur une température raisonnable et en mettant à profit un bidule qui permet de changer les températures selon les heures. En gros on les fait baisser la nuit, et on chauffe un peu plus au moment du lever et des douches. Alors forcément, la température de la maison n’a plus rien à voir avec celle de notre ancien appart au chauffage collectif, et où il faisait beaucoup trop chaud même en éteignant les radiateurs ! Mais ça reste vivable. Bon, en toute honnêteté on se caille un peu le soir en arrivant dans notre chambre et il nous arrive parfois de dormir en pyjama-chaussettes, et j’apprécie le plaid sur le canapé, mais il n’y a rien de terrible. Sauf le jour où j’ai laissé s’éteindre le poêle alors que j’étais seule avec les enfants, j’admets… mais avec un pull et un gilet chacun on a survécu ! Papa-des-Champs qui adorait s’occuper du poêle au début commence lui aussi à saturer un peu… Et encore, depuis un bon mois nous achetons des bûches déjà coupées, il n’a donc plus à sortir tronçonner régulièrement… Enfin pas de quoi s’affoler, on ne grelote pas toute la journée, rien de bien terrifiant !

A l’extérieur il fait froid bien sûr, mais là encore ça reste raisonnable. Le froid est plus vif qu’en ville évidemment, sans pour autant être paralysant. Là où je comprends ce qu’ont voulu dire nos voisins, c’est en ce qui concerne la boue et la neige. La boue surtout, parce que la neige c’est joli. Pour faire simple, notre jardin est tout gadouilleux depuis l’automne. Ce qui empêche toute sortie des enfants, même lorsque le temps est sec. Et qui ruine les chaussures ainsi que les bas de pantalons quand nous allons de la maison à la voiture… Le jardin impraticable en hiver, ce n’est pas très grave et somme toute assez logique, ce qui est pénible c’est que la gadoue envahit un peu tout le hameau. Et je ne parle même pas des forêts bordant la grappe de maisons ! Toute promenade devient donc compliquée. Lorsque le temps le permet nous partons pour un périple autour du hameau, ce qui nous occupe pendant presque 20 minutes…youhou ! De ce point de vue là effectivement l’hiver paraît long et il me tarde de pouvoir marcher un peu plus longtemps et profiter de nos jolis chemins de campagne ! Nous étions même contents de pouvoir marcher sur des trottoirs parisiens tout secs le week-end dernier, et après quelques jours de beau temps nous étions ravis de retrouver un jardin tout sec ! Sans compter qu’en plein hiver, quand le soleil se couche à 17h, à part en allant « en ville » nous ne pouvons plus sortir. Essentiellement par manque d’éclairage… Il y a bien quelques réverbères dans le hameau mais ils éclairent très peu. Surtout que la route n’est pas franchement lisse et sèche, c’est assez compliqué ! Et surtout pas très agréable.

En ce qui concerne la neige, nous en avons eu pas mal ces dernières semaines. Et ça c’est quand même chouette, parce que tout ce blanc sur nos champs et nos forêt, c’est tout simplement magnifique ! Les sous-bois enneigés sont féeriques, et tomber nez à nez avec des biches sur la neige est un réel moment de bonheur. Le genre de spectacle qui nous font vraiment apprécier la campagne ! Comme le fait de profiter nous tout seuls de la neige de notre jardin. Faire un bonhomme de neige avec Poussin, lui fabriquer un circuit de neige pour ses tracteurs, patouiller à loisir dans tout ce blanc, c’est vraiment sympa ! Rester bloqués à la maison parce que la route qui permet de rejoindre les plus grands axes n’a pas été dégagée, c’est un peu moins drôle. Mais dans l’ensemble, je trouve que c’est une chance de pouvoir profiter d’un peu de neige l’hiver. On trouverait ça moins charmant si nous devions prendre la route tous les jours et c’est sûr que ça contribue à la rudesse de l’hiver dans notre contrée, mais de mon petit bout de lorgnette à moi, ça me va. Je vous dis ça, aujourd’hui c’est encore tout blanc et ce matin nous avons du renoncer à notre sortie vide-grenier !

Quoi qu’il en soit, fin février approche et nous avons envie de printemps ! Pas seulement parce que notre relevé d’électricité nous file des sueurs froides… L’hiver à B. n’est pas terrifiant, mais c’est un vrai hiver ! Ce dont nous n’avions pas l’habitude en ville. Ici l’hiver est froid, certes, mais surtout il a réellement un impact sur notre quotidien. Pas seulement en nous obligeant à mettre un gros pull ou à s’enrouler dans un plaid, mais surtout parce qu’il modifie véritablement nos déplacements et notre façon d’utiliser la maison. En ce moment j’ai un peu l’impression d’hiberner. J’ai hâte de profiter du jardin, d’embarquer mes lutins pour une promenade dans les bois, de passer du temps à l’extérieur tout simplement. Nous sommes pressés de ressortir la table de jardin, et nous commençons à lister ce que allons planter : petites fleurs pour décorer de vieilles auges en pierre, et bien sûr un début de potager ! Dans la semaine nous avons eu un peu de beau temps et pendant la sieste des enfants, Papa-des-Champs et moi avons pris un café-thé au soleil, tranquilles dans un coin du jardin. Ca nous a fait un bien fou ! Avec polaires et cols roulés certes, mais c’était un avant-goût de printemps assez prometteur ! Hier alors qu’il a neigé presque toute la journée, nous en avons profité pour rester au coin du feu en furetant sur le net à la recherche de nos futurs transats !

L’hiver à la campagne est donc rude, oui, mais pas tant que ça. Nous sommes pressés de retrouver du beau temps et de profiter de notre petit coin de nature, parce qu’au bout de plusieurs mois nous avons envie de changement, mais nous avons apprécié cette période de froid. Les soirées lecture au coin du feu, les paysages enneigés, le fait de vraiment ressentir les saisons, on aime bien ! Après plusieurs semaines de grosse chaleur, de recherche d’ombre, d’étalage de crème sur la peau des enfants, et de sensation d’étouffement en entrant dans la voiture, ce sera de thé fumant, de gros pull et de vent frais que nous aurons envie !!! Enfin avant, vivement les repas dans le jardin, les siestes sous un petit rayon de soleil, et les pic-niques dans les bois !

C'est là qu'on se rend compte que la maison n'est pas si blanche...

C’est là qu’on se rend compte que la maison n’est pas si blanche…

1 an

1 an

Aujourd’hui c’est au tour de Belette de fêter son anniversaire. Le tout premier. Symboliquement c’est énorme, même si pour elle ça ne compte presque pas. 1 an c’est particulier et ça fait tout bizarre dans notre coeur de parents. Je ne ressens ni nostalgie ni tristesse, mais cette date a toutefois son importance . Elle me renvoie au temps qui passe, à ma grossesse, à l’accouchement, à ma rencontre avec ma fille et à tous nos premiers moments si magiques.

Il y a donc tout juste un an, notre Belette pointait le bout de son museau. Nos premiers temps ensemble ont été si doux et sereins, c’est ce qui m’a le plus interpellée je crois ! De mon séjour à la maternité, je ne retiens que douceur et tendresse. Tout était facile et si évident. Le soir arrivant j’avais un énorme cafard à l’idée d’être séparée de mon Poussin et de mon amoureux, mais le reste était tellement simple ! Le meilleur c’était nos nuits, que je passais semi-assise, Belette collée sur moi en grenouille. Renifler ses cheveux, caresser son dos, sentir son souffle, c’était juste bon ! Notre retour à la maison était dans le même ton. En comparaison avec les premières semaines de son frère qui ont été assez difficiles à vivre, l’arrivée de Belette dans notre vie fut proche de l’état de grâce ! Mes gestes étaient assurés, mon moral au beau fixe, et tout le stress accumulé à l’idée d’avoir deux enfants a été balayé sitôt mon bébé dans les bras. Et puis mon bébé ne pleurait presque pas, s’endormait facilement et était d’un calme absolu. Véritablement, c’était à l’opposé de ce que j’avais vécu deux ans plus tôt (une grossesse sereine suivie d’un raz-de-marée post natal…)

Evidemment, cette impression de facilité n’a pas perduré des mois et en un an j’ai eu mille fois l’occasion de vérifier que si, si, être maman de deux enfants c’est difficile ! Il y a eu des pleurs, des doutes, des bébés tendus à leur papa parce que là-tout-de-suite-il-faut-vraiment-que-je-me-calme, ainsi que des « et merde ! » lâchés alors qu’un bébé glouton réclamait sa pitance à 3h du mat’. Mais enfin je dois avouer que la sérénité de notre Belette pendant les trois premiers mois a été un véritable enchantement et que cela a grandement facilité notre nouvelle organisation familiale. Pratique !

Par la suite p’tite Belette s’est montrée sous un nouveau jour. J’ai l’impression que depuis elle oscille. Elle fonctionne par phases, plus ou moins longues. Tout à tour facile à vivre, puis exténuante. C’est un peu comme ça depuis sa naissance en fait. Souriante, facile à occuper, marmotte, câline pendant une semaine ; puis chouineuse, irritable, impatiente et au sommeil fragile la suivante. Sans qu’il y ait forcément un élément extérieur (dents, fièvre, digestion…) susceptible d’expliquer ces changements parfois soudains. En fait, Belette nous donne souvent l’impression de tout vivre à fond. Réactions et sentiments décuplés ! Que cela relève de l’agréable ou du pénible, tout est intense.

Ses sourires, ses bisous, sa joie de vivre, elle nous les offre sans compter. Cette petite fille est un véritable rayon de soleil ! Radieuse, lumineuse, elle provoque en nous des élans de tendresse. Il n’est pas rare que Poussin y soit sensible lui aussi. Au cours de la journée, il arrive qu’il vienne spontanément la prendre dans ses bras, l’embrasser, la câliner. Il lui arrive également de s’esclaffer, avec toute sa spontanéité: « elle est trop mignonne là » ou encore « elle est toute mignonne Belette ». Dans ces moments-là, lui aussi nous fait craquer ! Bref, notre Belette est vive et joyeuse, ses yeux pétillent de bonheur et lorsqu’elle est heureuse elle nous le fait savoir. Un régal !

A l’inverse, elle peut partir dans d’impressionnantes crises de larmes et nous montrer à quel point elle n’est pas contente ! Un petit morceau de colère et de tempête, hurlant et sanglotant. Fini les sourires et les bisous baveux, Belette pousse des cris terribles et peut se faire vomir à force de hurler… Elle n’hésite pas non plus à balancer ses jouets avec force et fracas, la frustration et l’agacement pouvant très vite la rendre brusque et bruyante ! Elle nous surprend parfois par l’ampleur de ses crises, et ma foi l’absence de voisins à déranger est un réel avantage dans ces moments-là ! Poussin, qui n’était pourtant pas spécialement silencieux et sans débordements, était cependant loin d’avoir la fougue de sa soeur ! Ses pleurs et ses énervements étaient beaucoup plus faciles à apaiser lorsqu’il était bébé et surtout ils étaient nettement moins impressionnants. Comme nous le disons souvent pour plaisanter, elle est sauvage Belette !

Voilà donc 1 an que notre jolie petite fille nous comble de ses sourires radieux et de ses cris terrifiants ! Un an de nuits trop courtes, de fatigue et de remue-ménage ; un an de douceur, de câlins et de joie dans ses yeux. Belette est la plus belle surprise qui nous soit arrivée, elle inonde notre famille de fraîcheur et de gaieté ! Elle complète à merveille le trio que nous formions. Au fil des mois nous avons trouvé un équilibre tous les quatre et nous nous sentions si bien comme ça !

Aucune bougie n’a été soufflée aujourd’hui, nous fêteront l’anniversaire de Belette dimanche, à grand renfort de gâteau au chocolat ! En attendant, ce matin nous avons fait un énorme câlins tous les quatre dans le lit de Papa-et-Maman-des-Champs, puis notre toute douce a ouvert son premier cadeau : un petit livre choisi par Poussin. Nous gardons le reste pour dimanche. En fin de journée, Belette a également profité d’un bain d’anniversaire où son grand frère et son papa ont plongé tous les jouets de bain dans la baignoire ! Et pendant lequel Poussin chantait Joyeux Anniversaire en boucle.

Coquine Belette aux multiples surnoms, nous te souhaitons un un très bon anniversaire et nous t’aimons très très fort !!!

Oups !

Oups !

Oups, le site a planté et a été inaccessible quelques jours… Pendant nos vacances évidemment, pour qu’on ne s’en rende pas compte tout de suite ! Désolée pour ce contre-temps, tout est maintenant rétabli.

Je reviens très vite vous parler de l’anniversaire de Belette !