Archives mensuelles : janvier 2014

Les 4 ans de Poussin !

Les 4 ans de Poussin !

C’est parti, la grande valse des anniversaires 2014 commence chez nous ! Et ça commence très fort, puisqu’en à peine plus de 3 semaines, nous allons fêter pas moins de 3 anniversaires ! Celui de Poussin d’abord, suivi de très près par le mien, et enfin celui de Belette. Tout ça alors que Noël est à peine dernière nous, c’est décidément une avalanche de cadeaux qui s’invite à la maison !

Cette année, Poussin a 4 ans et il continue de grandir à une vitesse folle. Comme lorsqu’il est né, il garde sa place sur le haut de la courbe de croissance en atteignant désormais les 110cm, mais ce n’est pas tout ! En quelques mois, il a énormément progressé en dessin, écriture, calcul etc, et il nous épate chaque jour un peu plus. Lui qui a toujours été curieux l’est de plus en plus, et emmagasine une dose de nouveautés impressionnante. Evidemment nous sommes très fiers de lui, mais c’est également un réel plaisir de le voir si heureux d’apprendre. Je ne vous cache pas que c’est aussi très touchant de recevoir des tas de dessins adorables avec des « maman » écrits un peu partout ! Chaque membre de la famille peut d’ailleurs profiter de ses oeuvres, avec déclinaison des prénoms ! Poussin était jusqu’ici plutôt réticent à l’usage du scanner + mail (plus économique que le timbre quand il s’agit de multiplier les envois aux 4 coins du pays !) mais il est en train de revoir son jugement. L’avantage du scanner, c’est que ça lui permettrait de conserver les originaux de ses oeuvres, ce qui représente quand même un énorme progrès technologique !

S’il a toujours tendance à avoir le chouinage facile et la colère à fleur de peau, Poussin semble cependant maîtriser de mieux en mieux sa sensibilité. Il y a des jours avec et des jours sans, mais globalement ça va mieux. Les colères sont là mais elles durent moins longtemps. Le « non » reste difficilement acceptable pour lui, nous le savons et nous essayons de l’accompagner au mieux pour que tout le monde y trouve son compte. Il n’est pas encore tout à fait à l’aise avec les gens qu’il connaît peu, mais il se décrispe plus rapidement qu’avant. Il arrive également qu’il nous impressionne en s’adaptant hyper vite à des situations qui a priori nous semblaient délicates. Bref, ça s’améliore !

De manière générale, Poussin est un petit garçon de 4 ans qui respire le bonheur et la joie de vivre. Il devient de plus en plus autonome dans ses jeux et passe de longs moments à s’inventer des histoires. Il donne des noms rigolos à ses playmobils (Ingrédient, Chambouli, Mobylette…) et leur fait vivre des aventures tantôt très terre-à-terre (Jean-Bernard passe l’aspirateur et ensuite il va faire caca…) tantôt très originales (Marie Touc-Touc est tombée du toit alors elle est morte mais ensuite elle redevient vivante et elle aide les pompiers à éteindre le feu). Il entreprend également de grandes constructions en légo et il est réellement très doué ! (Je suis sa mère, je suis donc forcément objective !) Poussin est un enfant plein de ressources et plein d’assurance. Il n’hésite pas à tenir tête à des plus grands quand il l’estime nécessaire. Par exemple quand une grande de 6 ans lui demande de ne pas dire « mon papa » mais « mon père », il est capable de camper sur ses positions pendant de longues minutes, sans jamais lâcher. Avec sa petite soeur, il peut être adorable, lui dire qu’il l’aime fort, l’aider à mettre ses chaussons, lui caresser doucement la nuque pendant qu’ils écoutent une histoire… Tout comme il peut lui crier que ses dessins sont moches, refuser de lui prêter un jouet qu’il n’utilise pas, et ne pas vouloir de ses bisous. Entendu hier matin au réveil : « non je veux pas te voir, j’en veux pas de ton bisou, je l’enlève et il va dans le ciel ! »… Enfin, Poussin est le petit garçon le plus éclectique que je connaisse. Il aime jouer à la dînette autant qu’au camion de pompiers, demande à boire dans le gobelet rose alors que la veille il réclamait le bleu foncé, trouve que les chaussons avec un camion de chantier sont vraiment beaux, mais  aimerait plutôt acheter ceux avec un coeur violet parce qu’ils sont trop mignons. Et il nous a affirmé une bonne dizaine de fois qu’il était une princesse de Noël…

Et hop, un gâteau tout chocolat pour fêter son anniv à l'école !

Et hop, un gâteau tout chocolat pour fêter son anniv à l’école !

Depuis quatre ans Poussin est semblable à l’enfant dont nous rêvions, tout en nous surprenant et en bousculant tout sur son passage ! S’il nous fait régulièrement tourner en bourrique, il nous fait rire encore plus souvent. Il nous impressionne par sa minutie et sa persévérance, mais aussi par son esprit d’une vivacité incroyable (objectivité maternelle, toujours !). Chacun de ses anniversaires est émouvant parce qu’il nous renvoie au moment si particulier de sa naissance : quelques heures où tout est allé tellement vite, et où sans avoir eu le temps de dire ouf nous sommes devenus parents. Et où nous avons découvert le plus merveilleux des poussins, avec de grands yeux noirs et un dos tout doux à câliner !

Edit : je viens de passer 40mn à décorer le gâteau pour la maison, avec un coup d’essai en pâte à sucre !

Vivement ce soir qu'on mange du chat !

Vivement ce soir qu’on mange du chat !

Lecture d’article : « Animer des ateliers pour les pères incarcérés »

Lecture d’article : « Animer des ateliers pour les pères incarcérés »

J’entame aujourd’hui un nouveau projet d’écriture, qui me trottait dans la tête depuis un petit moment déjà : participer aux Vendredis Intellos ! Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, et pour faire court, il s’agit d’un blog participatif où chaque vendredi ceux qui le souhaitent rédigent un billet sur un article ou un livre sur le thème de  l’éducation. L’idée est donc d’échanger des idées, des avis, de s’informer et d’apprendre de nouveaux trucs. Au niveau du fonctionnement c’est tout simple, le blogueur publie d’abord sur son blog à lui, puis diffuse son article sur les Vendredis Intellos.


Pour ma première participation, j’ai choisi de m’attaquer un thème assez particulier : les ateliers de parentalité à destination des pères incarcérés. J’ai découvert cette initiative dans le dernier numéro du magazine Grandir Autrement (n°44) qui propose une interview de Anne-Claire Ricot, intervenante extérieure en maison d’arrêt (propos recueillis par Sophie Elusse).

Avant même de lire l’article, j’ai été séduite par le principe de cette initiative originale. On entend parfois parler du travail en prison, ou de la reprise d’études, éventuellement de l’accompagnement psychologique, mais très peu de tout ce qui concerne la vie familiale. Or il me semble que c’est un axe fondamental. Ne pas oublier que les détenus sont souvent des pères, que leur paternité reste très fragile et qu’il serait bénéfique pour tout le monde de les aider à maintenir un lien filial, c’est assez basique mais ça mérite d’être souligné. D’autant qu’il s’agit de personnes pour lesquelles l’éducation et la parentalité demeurent des sujets épineux. Les sensibiliser à la non violence éducative est primordial, comme le souligne Anne-Claire Ricot dès les premières lignes :

[…]Si des personnes sont incarcérées, leur passé et leur enfance y sont certainement pour beaucoup. Les violences au sens large dont ils ont pu être témoins ou victimes au début de leur vie les ont forcément marqués négativement. Ne risquent-ils donc pas de reproduire cette violence sur eux-mêmes ou sur leurs enfants, sous une forme ou une autre? Le but est donc de sensibiliser les pères détenus aux conséquences dramatiques de la violence physique et psychologique sur les enfants.

Il m’arrive souvent de constater à quel point ma vision des choses en matière d’éducation est éloignée de celle de personnes qui ont pourtant un vécu proche du mien. Je m’étonne souvent de voir des parents de mon âge, de mon milieu, avec un niveau d’instruction et de culture plutôt bon, faire preuve de violence éducative ordinaire avec leurs enfants. Essentiellement psychologique et rarement physique, certes, mais ce constat me heurte quand même ! (Je ne prétends absolument pas faire mieux que les autres, il m’arrive encore de faire la poissonnière, mais je suis persuadée que certaines méthodes sont à proscrire dès lors qu’elles se basent sur l’humiliation ou la soumission). J’imagine donc sans mal que des détenus à l’enfance difficile aient du mal à se départir de la violence dans laquelle ils ont toujours baigné !

Cet article m’a également emballée parce que les difficultés rencontrées lors de ces ateliers sont présentées avec beaucoup de franchise et d’humilité. On y devine une réalité dure et on se rend vite compte que l’organisation d’un atelier dans une prison n’a rien de facile ! Nous sommes loin d’un tableau idyllique de pères soudainement passionnées d’éducation et prêts à s’investir dans le maternage (ou le paternage !). La souffrance de ces hommes est omniprésente. Ceux qui se confient lors des séances de paroles sont porteurs d’une histoire lourde et douloureuse. Beaucoup n’ont que très peu de contacts avec leurs enfants, certains sont déchus de leurs droits parentaux, et une infime minorité retrouvera une vie de famille à sa sortie de prison. Nous sommes tout de suite plongés dans la vraie vie carcérale :

[…]il n’est pas rare que le comportement des personnes présentes soit inadapté et peu propice à une discussion paisible et constructive (nonchalance extrême ou, au contraire, agitation et cris).

Outre cette absence de motivation, l’intervenante est confrontée à l’absentéisme des participants qui ne reviennent pas forcément d’une fois sur l’autre. Difficile donc de poursuivre un travail entamé le mois précédent ! Elle confie d’ailleurs son souci de renouveler sans cesse son discours et son approche, pour toucher à la fois les détenus venant pour la première fois et ceux qu’elle a déjà vus. Il s’agit donc de proposer un contenu pertinent à présenter en peu de temps, puisque chaque atelier ne dure que 1h30. Concrètement, au début du projet elle pensait amorcer le dialogue en proposant des articles ou des ouvrages axés sur l’empathie et la bienveillance. Elle a vite revu ses intentions :

Un jour en leur lisant un extrait d’ouvrage, apparemment simple, je me suis rendue compte, en discutant, qu’ils ne l’avaient pas compris et l’avaient pris au premier degré. J’ai pris la mesure du gouffre entre nos deux mondes.

Je vous avoue qu’à ce moment de ma lecture, j’ai commencé à douter… Honnêtement, je me suis demandé si tout cela servait vraiment à quelque chose et s’il ne serait pas plus judicieux de proposer ce genre d’ateliers à des gens plus susceptibles d’évoluer vers une éducation positive. Si sensibiliser les parents aux méfaits de la fessée ou de la violence verbale via les crèches, les écoles ou les maternités ne serait pas plus efficace ? Mais je me suis finalement ravisée. Parce que certes, en terme d’efficacité les résultats seraient meilleurs si on développait cette démarche auprès de familles réceptives et prêtes à évoluer. Mais apporter écoute et soutien aux détenus n’empêche pas d’informer le reste de la population ! Et surtout, aller à la rencontre de ceux qui n’ont pas d’autre moyen d’information (qui n’iraient pas d’eux-mêmes lire un bouquin de psychologie, ouvrir une revue de parents, etc) c’est leur permettre d’aller vers du mieux, même si la route est longue. Anne-Claire Ricot est d’ailleurs extrêmement lucide et avoue que son objectif n’est absolument pas de faire changer les mentalités comme par magie, mais essentiellement d’ouvrir le dialogue.

Posé ce constat, j’ai trouvé que la fin de l’article était beaucoup plus tournée vers le positif. Si la réalité des détenus est toujours dure, on y aperçoit toutefois le bénéfice des ateliers. En ouvrant un espace de dialogue et d’écoute, ils permettent aux pères de se soulager d’un fardeau qu’on imagine très lourd. En se sentant écoutés et respectés, certains gagnent en confiance en eux. Cette confiance retrouvée leur sera d’ailleurs un allié indispensable au moment de leur libération mais aussi dans leurs relations avec leurs enfants. Enfin, si l’accès à la lecture est compliqué pour beaucoup de ces pères, quelques-uns se montrent intéressés par les ouvrages que leur propose Anne-Claire :

La bonne surprise est que les participants aiment les feuilleter et me demandent souvent de les emprunter pour en lire certains passages dans leur cellule.

L’intervenante termine l’interview en expliquant qu’elle aussi sort grandie de ces ateliers et évoque une belle leçon d’humilité. Je suis finalement convaincue des bienfaits de cette initiative, et j’ai beaucoup de respect pour celles et ceux qui les organisent. Passé mon sursaut d’impatience, je suis persuadée que chaque progression, aussi minime soit-elle, est utile. Pour avoir moi aussi travaillé avec des personnes en difficulté sociale et affective, je sais comme on a parfois l’impression d’être face à une montagne tant les problèmes semblent s’accumuler… Mais je sais également que chaque progrès est un soulagement et que chaque petit pas est porteur d’espoir !

Leurs livres préférés 2/2

Leurs livres préférés 2/2

Je poursuis aujourd’hui l’immersion dans la bibliothèque de Poussin et de Belette, en vous présentant d’autres livres. Encore une fois, il ne s’agit que d’un échantillon de ceux qu’ils adorent en ce moment, et je suis obligée de faire l’impasse sur d’autres albums tout aussi intéressants. Vos propositions sont d’ailleurs toujours les bienvenues en commentaires !

cacaboudin

Caca Boudin : C’est l’histoire de Simon, un petit lapin très coquin qui ne sait dire qu’une chose : « caca boudin ! ». Un jour, il se fait manger par un loup un peu crétin. Le loup au ventre rempli ne se sent pas très bien, et appelle le docteur, qui se trouve être le papa du lapin ! Bien malin, il devine tout de suite ce qui cause le mal de ventre du loup, et s’empresse de récupérer son lapereau. Surprise, celui-ci a retrouvé a parole ! Mais dès le lendemain, il trouve une nouvelle manie verbale…

 

 

 

Les enfants adorent, d’une parce que le comique de répétition c’est leur truc, de deux parce que c’est super drôle de hurler « cacaaaa boudinnn » en même temps que le lapin ! Au bout de la 598ème lecture,  les parents connaissent le texte par coeur et les enfants se bidonnent toujours autant ! Le petit truc en plus, c’est qu’à Londres on a réussi à dégoter la version anglaise du livre, histoire de varier les plaisirs et d’enrichir notre vocabulaire. Et puis c’est tellement classe de hurler « poo bum » !!!


 

marierose2Marie-Rose : Marie-Rose est une souris très ordonnée qui vient d’emménager dans une nouvelle maison et qui aimerait que tout soit parfait. Après avoir rangé et décoré son intérieur, elle invite successivement plusieurs de ses voisins animaux à prendre le thé. Mais chaque fois c’est pareil : le voisin a une particularité physique qui lui fait commettre une catastrophe dans la jolie maison ! La taupe voit mal et renverse un verre, les piquants du hérisson abîment les coussins… Marie-Rose les châsse de chez elle un à un, puis se promet de ne plus inviter personne. Le jour où elle se blesse, elle frappe à la porte de ses voisins pour trouver de l’aide, mais personne ne veut lui porter secours. Sauf Valentine la lapine, qui n’est pas du tout rancunière et qui accueille la souris blessée à bras ouverts. Marie-Rose découvre la solidarité et l’amitié, qui passeront désormais bien avant l’ordre et le ménage !

Hum, bon, on pourrait mettre mon prénom à la place Marie-Rose… C’est peut-être pour ça que j’aime beaucoup cette histoire et que j’essaye de faire passer son message à mes enfants ! En plus de leur apprendre quelques caractéristiques animalières (les taupes voient mal, les lapines font beaucoup de bébés…) cet album nous donne une jolie leçon de vie. Avec les plus grands, il permet d’amorcer la discussion sur le pardon, la rancœur, la gentillesse et de voir que chacun a en lui la possibilité d’évoluer.  Enfin, j’ai eu un coup-de-coeur tout particulier pour les illustrations, qui mêlent dessin et collage. Le rendu est vraiment sympa, c’est plein de douceur et de finesse comme j’aime !


 

meshistoiresdeloupMes histoires de Loup Quatre histoires du désormais célèbre Loup, personnage rigolo et fantasque qui ne fait même pas peur ! Loup est tour à tour mauvais joueur, maladroit, indécis, fainéant, amoureux, râleur… Il nous fait rire tout en nous faisant découvrir des valeurs comme la tolérance, le partage, ou encore l’acceptation de soi. Ces histoires vraiment marrantes sont accompagnées d’illustrations gaies et colorées, pleines d’humour également.

 

 

De la même auteure que la petite taupe dont le parlais dans mon précédent billet, les histoires de Loup nous plaisent beaucoup. Elles sont fraîches et distrayantes tout en abordant des sujets importants. On y trouve également tout ce qu’il faut pour apprendre les jours de la semaine, les couleurs, ou même les principaux moyens de locomotion. L’année dernière Poussin avait d’ailleurs été ravi d’en découvrir quelques reproductions dans sa classe, qui servaient à illustrer les jours. Pour ma part je trouve ça plutôt chouette de pouvoir raconter des histoires de loups rigolos à mes enfants :  c’est un bon moyen de dédramatiser !


 

aulitpetitmonstreAu lit petit monstre !  Un petit monstre tout vert (à mi-chemin entre le crocodile et le dragon), et à la frimousse terriblement coquine, retarde tout ce qu’il peut le moment d’aller au lit. Il trouve tout ce qu’il peut pour gagner un peu de temps et rend fou son papa humain : il reste des heures aux toilettes, refuse de faire un bisou à sa maman puis change d’avis une fois en haut de l’escalier, réclame un verre d’eau, danse sur son lit au lieu de s’installer pour l’histoire… Tous les stratagèmes y passent ! Jusqu’au bout le papa fait de son mieux pour garder son sang-froid, agacé mais débordant de tendresse pour son petit.

 

 

 

Un livre terriblement drôle tellement il colle à la réalité ! Acheté dans une période où Poussin était particulièrement casse-pied au moment du coucher, il nous faisait beaucoup rire tant les stratagèmes de notre fils étaient semblables à ceux du petit monstre. Un très bon moyen de dédramatiser et de prendre du recul face aux couchers qui devenaient difficilement supportables. Poussin l’a tout de suite adoré et il a longtemps été son livre du soir préféré. Hasard ou pas, nous avons senti une nette amélioration des mises au dodo quand ce livre est arrivé à la maison !

D’autres livres de Mario Ramos occupent une bonne place dans notre bibliothèque, notamment ceux avec le Loup. Égocentrique, prétentieux et méchant, il nous fait bien rire grâce à ses drôles d’expressions comme par exemple « misérable petit cornichon »  dont je suis totalement fan ! Les références aux contes classiques sont toujours tordantes et chaque album propose une chute surprenante et marrante. Je mets un lien vers son site officiel, plein de couleurs et de jolis dessins ! Nous avons eu un gros pincement au coeur l’année dernière en apprenant le décès de cet auteur/illustrateur de talent…


 

grossecolereGrosse colère : Le petit Robert rentre chez lui, et il est de très mauvaise humeur ! Il met de la gadoue partout en jetant es chaussures toutes sales, se plaint du repas que lui a préparé son papa, et il devient insolent. Face à ce constat, son père lui propose d’aller exprimer sa colère dans sa chambre et de revenir quand il sera calmé. Une fois seul, Robert est tellement en colère que celle-ci devient indépendante de lui et prend la forme d’une sorte de monstre tout rouge ! Cette grosse colère flanque tout par terre, ce qui impressionne drôlement le petit garçon ravi. Mais quand elle s’en prend à son coffre à jouets et qu’elle en abîme certains, il décide de reprendre les choses en main et conseille à la colère de se faire toute petite ! Calmement, il va tout remettre en ordre. Avant d’aller retrouver son père, il prend soin d’attraper la colère rapetissée et de l’enfermer dans une boîte.

Voici typiquement un livre qui peut paraître hyper désuet (bon déjà le prénom du gamin en dit long…) mais qui est une vraie mine d’or pour aider à traverser la phase des colères ! Déniché alors que Poussin était en pleine crise de terrible two, cet album au texte minimaliste nous a été d’une aide précieuse. Il nous montre tout d’abord que les colères arrivent à tous les enfants, que c’est normal d’en avoir et que ce n’est pas très rigolo. Il montre également qu’il faut parfois s’isoler un peu pour les faire sortir, et que leur permettre d’exploser peut nous soulager. Le principe de la boîte à colère avait bien fonctionné chez nous, et il arrive encore à Poussin de vouloir enfermer sa colère une fois la crise passée. La boîte se trouve sur la commode de notre chambre !  C’est un livre qui a donc eu beaucoup de succès ici, et en a encore puisque Poussin est toujours capable de le réciter par coeur (et moi aussi !). Belette l’adore également et le demande souvent, même si elle n’a pas encore entamé sa phase de grosses colères.


 

J’ai pris l’habitude d’évoquer ici certaines de mes lectures, mais il me semble que je n’avais pas encore abordé celles que je partage avec les enfants. C’est maintenant chose faite et j’en suis bien contente. Je me suis beaucoup amusée à recenser ces quelques albums, même si je l’avoue entre la rédaction et la collecte d’images j’y ai passé pas mal de temps ! C’est décidé, j’alimenterai régulièrement ce blog en parlant des livres qui ont plus à mes enfants !

Leurs livres préférés 1/2

Leurs livres préférés 1/2

Quand on aime les livre et qu’on devient maman, on adore forcément les livres pour enfants ! Le choix ne manque pas, entre les grands classiques de la littérature de jeunesse et les albums moins connus que l’on découvre parfois par hasard. Faire découvrir tous ces trésors à mes enfants est un véritable plaisir ! Je peux passer des heures dans les rayons des librairies, à la recherche d’un nouvel univers à leur faire connaître, d’un joli récit ou d’illustrations parfois très originales. Je ne sais pas si j’ai déjà transmis mon amour des livres à mes petits ou si c’est le hasard qui a bien fait les choses, mais Poussin et Belette sont eux aussi de grands amateurs de lecture.

Je vous invite à faire un petit tour dans notre bibliothèque, en vous présentant quelques-uns de leurs livres préférés ! Evidemment la listes est loin d’être exhaustive :-)

 

Quyatildanstacouche

Qu’y a t il dans ta couche : Une petite souris bien curieuse rencontre plein de bébés animaux; à chacun elle demande ce que contient sa couche. Grâce à un système de rabats, la couche de chaque animal s’ouvre et nous permet d’admirer  son contenu ! Lorsque c’est au tour de Bébé Souris d’enlever sa couche, les petits animaux sont bien étonnés de ne rien trouver ! Toute fière, elle leur explique qu’elle utilise désormais un pot.

 

 

 

Ce petit album ludique permet non seulement de découvrir le nom et l’aspect des cacas de différents animaux, mais aussi de découvrir l’utilité du pot. Poussin l’adorait quand il avait 18-24 mois, et c’est maintenant au tour de Belette d’hurler « cacaaa » en ouvrant chaque couche ! C’est même devenu son livre de chevet, puisqu’elle l’a réclamé au moins 3 soirs de suite cette semaine…


 

unemaisondansmamamanIl y a une Maison dans ma Maman : Un petit garçon (3-5 ans ?) nous raconte que sa maman abrite un petit bébé qui grandit dans son ventre, et qu’il a hâte de le rencontrer. Il partage déjà quelques moments avec ce bébé, au travers du ventre maternel qu’il aime câliner. Il dit aussi que sa maman est fatiguée, que son corps change et qu’elle mange de drôles de trucs ! Ses parents lui ont bien expliqué les étapes de la grossesse et de l’arrivée du bébé, ils partagent plein de moments de jeux et de tendresse à trois, et ce petit bonhomme est tout à fait prêt à accueillir le petit dernier de la famille !

 

 

J’avais acheté ce livre lorsque Belette était dans mon ventre, et il avait tellement plu à Poussin qu’il aime encore qu’on lui raconte. Les images sont douces et le quotidien du petit garçon coïncide parfaitement avec ce que nous vivions à ce moment-là. Les explications concernant la grossesse sont bien adaptées à un enfant entre 18 mois et 5 ans, ce que j’avais beaucoup apprécié. Poussin avait moins de 2 ans pendant ma grossesse et nous avions eu du mal à trouver des livres adaptés à son âge. Soit ils étaient trop évasifs soit au contraire ils étaient bien trop compliqués pour un tout petit. Celui-ci convenait vraiment bien et la douceur qu’il dégage nous a vraiment convaincus !


 

petitetaupe

Petite Taupe ouvre moi ta porte : C’est l’hiver et il fait froid. Une petite taupe s’apprête à passer une soirée tranquille, bien au chaud dans sa jolie maison. Tous les animaux n’ont pas cette chance et tour à tour, ils viennent trouver refuge et chaleur chez la petite taupe. Celle-ci les accueille à bras ouverts et les installe confortablement. Tout se passe à merveille, jusqu’à ce qu’un loup affamé fasse irruption !  Les animaux organisent ensemble leur défense et nous donnent une belle leçon de solidarité. L’album se termine sur la préparation d’un bon repas, auquel même le loup est convié !

 

C’est notre livre culte ! Le préféré de Poussin qui l’a découvert lorsqu’il avait un peu plus de 2 ans, et que nous avons du lui raconter pas moins de 500 fois !!! Il appelait ça « la petite paute’ :-) Les dessins sont absolument mignons (je rêve d’habiter dans la maison de la taupe !) et l’histoire véhicule de jolies valeurs. Les enfants apprécieront les répétitions (tous les animaux entrent selon la même mise en scène et avec le même texte), les adultes un peu moins quand il s’agit de la relire 6 fois par jour, mais tant pis ! Le côté sympa c’est que petits et grands connaissent très vite l’histoire par coeur et qu’on peut s’amuser à la réciter ensemble. Le récit nous fait passer par plein d’émotions : joie, surprise, peur, soulagement, rire… Bref, j’aime beaucoup à la fois parce que c’est un chouette livre, et parce qu’il fait véritablement partie de notre histoire familiale ! Dans la même collection on trouve Ferdinand le Papa Goéland ou encore Robin l’écureuil que je connais également par coeur à force de les lire ! (Et plein d’autres albums que les enfants apprécient, mais sans être monomaniaques !)


 

famillesouris

La Famille Souris  : La famille souris est une famille nombreuse, puisqu’elle compte les grands-parents, les parents et pas moins de 10 enfants ! Plusieurs épisodes sont disponibles. A chaque page, une simple phrase, courte et descriptive, accompagne une jolie illustration pleine de petits détails. La famille habite une maison construite dans un tronc d’arbre et profite de la nature environnante. Si les enfants se chamaillent parfois, c’est la tendresse, la solidarité et le partage qui cimentent surtout leurs aventures.

 

 

 

 

Le premier que nous avons eu, c’est celui où la famille déménage, acheté justement quelques semaines avant notre propre changement de maison ! C’est avec ce livre que nous avons découvert la littérature jeunesse du Japon, que nous adorons désormais ! Leurs albums se composent souvent de grandes illustrations et d’un texte très minimaliste, un peu déroutant au premier abord mais qui facilite énormément l’observation et la discussion. Nous passons toujours beaucoup de temps à expliciter, à faire parler Poussin, mais aussi à regarder les images. Nous adorons y découvrir de nouveaux détails, souvent plein d’humour. Ce qui est super chouette aussi, et qui fait rire Poussin à chaque coup, c’est lorsqu’on voit une immense Belette croiser le chemin des souris et que le papa s’exclame : « laissez passer la belette » :-) ! Pendant que je rédigeais cet article, un billet beaucoup plus complet sur la famille souris a été publié par ici !


 

aulitlesaffreuxAu lit les affreux ! Il est l’heure de dormir, mais Zélie a peur des monstres. Sa maman la rassure en lui disant que son petit chat veille sur elle. C’est en répétant cette formule que la petite fille et son chat vont s’envoler vers la forêt, où ils feront toute une série de rencontres surprenantes. Devant chaque créature effrayante croisée au milieu des bois, Sufi le petit chat devient à son tour énorme et terrifiant ! Ogre, sorcière et grand méchant loup redeviennent alors tout petits et bien obéissants. Une fois les affreux pyjamatés, ils filent sagement au lit ! Zélie et Sufi peuvent enfin rentrer à la maison et s’endormir paisiblement.

 

 

 

Encore un livre que les enfants adorent, notamment grâce aux passages répétitifs et aux petites formules rigolotes. Une histoire qui rassure et qui montre que les peurs peuvent être maîtrisées.Les illustrations amusantes se prêtent également très bien à l’observation. Le petit plus pour nous, c’est que nous avons pu rencontrer l’auteure/illustratrice il y a quelques mois ! Nous avions déjà l’album depuis un bon moment, Poussin était donc particulièrement content de voir « en vrai » la dame qui avait écrit un de ses livres préférés ! Elle a d’ailleurs dédicacé notre exemplaire, avec un gros dessin d’ogre rigolo rien que pour lui ! (Et un crocodile tout aussi rigolo pour Belette sur un autre album). Un moment bien sympa.


Comme le titre de ce billet l’indique, il ne s’agit là que d’une première partie, faut de place et de temps ! Je reviens bien vite avec quelques autres livres pour enfant. Il sera notamment question de Mario Ramos, de Caca boudinde Marie-Rose, de Grosse colère et d’un loup particulièrement maladroit mais terriblement attachant ! En attendant, n’hésitez pas à laisser de nouvelles pistes de lecture en commentaire !