Archives mensuelles : novembre 2012

Du Côté de chez Swann

Du Côté de chez Swann

Et bien non, je ne vais pas vous avouer ma passion pour Dave, ni vous raconter que j’aime danser en hurlant Vaninaa-ahaha au milieu de mon salon… Aujourd’hui c’est du sérieux, et c’est Marcel Proust qui sera à l’honneur !

Il y a longtemps je me suis couchée de bonne heure j’étais étudiante en lettres modernes. En quatre années de fac de lettres, outre avoir une consommation excessive de café, de cigarettes et de vin blanc, j’ai eu l’occasion de lire pas mal de classiques. Mais pas tous. J’ai aussi eu l’occasion de découvrir d’autres oeuvres un peu plus confidentielles, comme des pépites de la Renaissance ou de la littérature yiddish par exemple. Bref, il n’empêche qu’être étudiant en lettres sans avoir lu certains gros classiques c’est la loose, même si on en connaît les grandes lignes et les caractéristiques. Avec ma meilleure amie nous avions même élaboré nos listes de la honte comme nous les appelions à l’époque. Une dizaine d’années plus tard (putain 10 ans déjà !!!) je n’ai évidemment pas tout lu, mais je progresse. La Princesse de Clèves, La Montagne magique de Thomas Mann ou Belle du Seigneur n’ont plus de secret pour moi ! Et depuis quelques temps, vous l’aurez compris, je m’attaque à Proust !

Commencer A la Recherche du temps perdu, ça fait un peu peur quand même. Je connaissais un peu la composition de l’oeuvre, la thématique générale, les longues phrases, et comme tout bon étudiant en lettres je pouvais en réciter le début. J’avais même étudié l’incipit en anglais ! Intérêt plus que limité, mais expérience amusante. Il n’en reste pas moins que je n’avais jamais eu le courage d’ouvrir le première opus de l’oeuvre proustienne, à savoir Du Côté de chez Swann. Les longues descriptions et les phrases qui n’en finissent plus ne m’effraient pas plus que ça d’habitude, mais là je faisais une sorte de blocage. Peur de m’enliser dans une lecture qui n’en finirait plus et de ne jamais terminer tous les volumes. J’ai finalement sauté le pas récemment, en profitant des e-books gratuits d’Amazon. Oui, c’est un peu schyzo, j’adore les livres, ma bibliothèque est mon meuble préféré et mon plus grand rêve serait de tenir une librairie de livres anciens, mais j’ai succombé au Kindle ! J’étais vraiment hésitante au début, mais le confort de lecture et le coté pratique de l’objet m’ont convaincue. Et non, je ne suis pas subventionnée par Amazon et il faudrait vraiment que j’arrête de les citer parce que la pub c’est nul !!! Bref, pour en revenir à Proust, je ne regrette pas une seconde d’avoir enfin osé m’y atteler.

Evidemment, ma vitesse de lecture n’est plus la même que dans mes jeunes années… D’une part je ne profite plus de mes 2h30 de transports en commun quotidiennes (ce qui dans l’absolu est plutôt appréciable !) et d’autre part bien qu’en étant à la maison j’ai peu d’occasions de m’installer avec un bouquin. Oui encore une fois je suis terre à terre, mais les enfants, les repas, le linge, la poussière…tout ça… ça bouffe du temps et de l’énergie ! D’autant que pour lire Proust, il faut un peu de temps devant soi. De fait ça ne se lit pas vite, et l’ouvrir pour à peine 10 minutes n’a que peu d’intérêt. C’est pour cette raison que ma lecture avance lentement et que je n’en suis encore qu’au début. Mais j’aime ! et je suis totalement entrée dans l’univers du narrateur. La fin du XIXème siècle et les souvenirs d’enfance dans la maison familiale, j’adore ! J’aime également les phrases de Proust, longues et tortueuses mais  toujours mélodieuses et qui donnent tout son rythme au roman. Bien sûr il faut être un minimum concentré sur ce qu’on lit pour ne pas décrocher, mais une fois dedans c’est un réel plaisir de se laisser emporter par cette façon d’écrire si particulière. Moi qui suis sensible à la musique des mots et aux jolies phrases, je savoure celles de Proust ! J’aime les anecdotes racontées, l’évocation des souvenirs de l’enfant, et c’est le coeur serré que j’imagine ce pauvre petit Marcel attendant un dernier baiser de sa maman, seul le soir dans sa chambre.

Beaucoup trouveraient cette écriture compliquée, ces souvenirs sans intérêt et je conçois parfaitement que Proust n’est pas forcément facile d’accès pour quelqu’un qui n’aurait pas de goût particulier pour la lecture et encore moins pour cette période littéraire. Pour les amoureux de la lecture, je ne peux que conseiller. Après une journée passée à courir et à gérer l’immédiat, je prends vraiment beaucoup de plaisir à m’échapper du côté de chez Proust (ou de chez Swann !) J’y retrouve un peu de Gide (par l’époque évoquée plus que par le style) qui est l’un de mes auteurs préférés et beaucoup de ce qui m’a fait adorer mes années de fac. Ce petit goût de naphtaline, d’enfants en costumes et de Jardin du Luxembourg, cet univers que j’ai toujours tellement aimé !. Dix ans plus tard, il m’arrive de plaisanter à propos de ces études qui ne m’auraient « servi à rien ». Parce que oui, avec ma maîtrise en poche à part un peu de fierté et le sentiment du devoir accompli je n’étais clairement pas préparée à un métier, et  mes connaissances en littérature ne sont pas franchement recherchées sur le marché de l’emploi. J’ai poursuivi mes études en bifurquant par une autre filière, qui m’a permis de réussir un concours et de travailler dans un secteur sans aucun rapport avec la littérature. N’empêche qu’au fond, ça ne m’a pas servi à rien, bien au contraire ! J’y ai pris du plaisir, j’ai découvert des choses passionnantes, rencontré des personnes captivantes, et pour rien au monde je n’aurais voulu faire autre chose. Et tant pis si ce n’est pas grâce à mes études de lettres que je pourrais gagner ma vie un jour ! Elles m’ont ouvert l’esprit, elles ont cultivé mon goût pour les mots ; et des années après elles me permettent encore de me faire plaisir en me délectant de bons livres. Je m’éloigne un peu du sujet initial de mon article, mais j’avais quand même envie de dire que non, la culture ne sert jamais à rien. A l’heure où tout doit être rentable, et où certains enseignements (je pense au grec et au latin notamment) se sont vus menacés par des gouvernements cupides, je veux défendre Proust et La Princesse de Clèves ! Je veux que mes enfants aient eux aussi le choix et qu’ils puissent lire ce qu’ils aiment, juste par plaisir.

Quant à moi, si je passais moins de temps sur mon pc, je lirais certainement un peu plus vite ! ;o)

Elle s’appelle Billy et elle est suédoise…

 

Promenade

Promenade

Quelques clichés de notre petit hameau, à l’occasion d’une promenade de fin d’après-midi.
La luminosité n’est pas forcément idéale et je suis loin de maîtriser les réglages de l’appareil photo, mais ça donne un petit aperçu de ce que nous voyons vers chez nous.

En sortant du jardin

A la lisière du hameau

Tout au fond c’est chez nous !

En s’éloignant vers la forêt. On trouve toujours des animaux dans les prés.

Antiquité !

Médecin de campagne

Médecin de campagne

Lorsque nous avons décidé de quitter Nantes, il y a quand même quelques trucs que nous aurions bien emmenées avec nous : la halte garderie, les bébés nageurs, notre maraîchère, notre boucher bio, mon gyneco et notre généraliste. Ca n’a pas été possible…

J’ai rencontré le Dr R au cours de ma première grossesse. Nous n’avions pas encore de médecin sur Nantes, personne pour nous en conseiller un, et nous cherchions un généraliste qui puisse devenir notre médecin de famille. Nous avons fait ce choix plutôt que celui d’un pédiatre, il nous correspondait mieux. J’ai pris le prétexte d’une bonne rhino pour entamer ma quête. J’ai tout de suite bien accroché avec le Dr R, qui en plus de me sembler bon praticien était sympathique et charmant (si, si, c’est un critère décisif le charme !). Ma première impression fut la bonne, puisqu’en 2 ans et demi de consultations fréquentes, j’ai toujours beaucoup apprécié le Dr R et sa façon de pratiquer la médecine. En tant que parents, c’était vraiment appréciable d’avoir un tel référent, d’autant que ses enfants étaient encore petits et avaient le même écart d’âge que les nôtres. Il y avait un petit côté j’ai testé pour vous. J’aimais ses conseils, il était ouvert à la discussion, n’était jamais trop directif mais toujours dans le dialogue, et je ressortais toujours de son cabinet avec la pèche. Je suis persuadée que le relationnel soignant-soigné est primordial, et là c’est clairement ce qui m’attachait à ce médecin. En plus de ses pratiques et façons de faire qui me semblaient également justes, et en tout cas qui correspondaient à ma vision des choses, j’appréciais sa disponibilité et son humour. Après un au-revoir plutôt ému fin juillet (avec une jolie peinture offerte par Poussin) j’appréhendais la recherche d’un nouveau médecin.

Belette ayant fêté ses 6 mois la veille de notre emménagement, la question du médecin a du se poser rapidement (pour les non initiés, il y a une visite médicale mensuelle jusqu’à 6 mois, ensuite ça s’espace un peu). Le choix n’a pas été bien compliqué, puisqu’il n’y a que trois généralistes dans la ville voisine (une dizaine de km), dont deux exerçant dans une maison médicale, où quelques spécialistes ont également une permanence un jour par semaine. J’ai opté pour cette solution et encore une fois, le rendez-vous fut pris à l’aveugle.

La première consultation chez le Dr W s’est bien passée, nous avons eu un bon feeling et à première vue sa façon de procéder et son contact avec les enfants nous ont plu (avec un petit échange de coups de coudes joyeux lorsque nous avons remarqué la pile de Prescrire à côté du bureau !). Heureux hasard, le Dr W achevait justement d’un séjour à Nantes d’où il revenait enjoué, et nous avons pu deviser des charmes de la ville des Ducs de Bretagne et de sa vie culturelle. Les enfants n’ayant pas été malades depuis, nous n’avons revu le médecin que cette semaine, à l’occasion des 9 mois de Belette. Et nous l’avons pour de bon adopté !

Il a ausculté Belette avec douceur, en lui parlant, en s’intéressant à sa petite vie de bébé de 9 mois. Bon, il l’a appelée Chloé à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’on rectifie, mais ce n’est pas bien grave, c’est joli aussi comme prénom ! Détail qui a son importance, il est comme le Dr R, il s’intéresse à notre quotidien sans être intrusif et sans nous imposer de conseils. Et ça pour nous c’est primordial, parce que nous avons horreur de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de l’infantilisation. Je suis peut-être un peu compliquée à suivre, mais j’aime avoir des conseils quand j’en demande, pas qu’on me fasse d’emblée un cours sur la façon dont je dois m’occuper de mes enfants ou les nourrir en partant du principe que je n’y connais rien. J’imagine que ce positionnement ne doit pas toujours être évident à trouver pour un soignant. S’assurer qu’un bébé est élevé dans de bonnes conditions sans infantiliser et tout en se montrant ouvert aux éventuelles questions. Quoi qu’il en soit, ces deux médecins répondent à cet idéal qui est le nôtre et nous en sommes ravis. Nous avons également été satisfaits et reconnaissant de la disponibilité du Dr W. C’est en effet agréable de se trouver face à un praticien qui  prend le temps d’ausculter mais aussi de discuter, et pas seulement de médical. Sans entrer dans une relation de potes, pouvoir parler deux minutes d’un paysage, d’un magasin pour enfants qui a ouvert dans une ville voisine, ou de n’importe quoi d’autre, c’est agréable. Ne pas avoir la fâcheuse impression qu’il faut faire vite, qu’il y a du monde derrière, qu’il faut se hâter de remettre un body ou un manteau pour ne pas avoir la culpabilité de voler du temps aux autres patients !

C’est dans ce climat de confiance que jeudi dernier je me suis permise d’aborder la question du sommeil de la Belette. Parce que même si a priori ses siestes merdiques ne relèvent d’aucune pathologie, d’une j’aurais pu louper un truc, et deuxièmement j’avais un énorme besoin d’extérioriser. Avoir des copines pour compatir c’est énorme et ça fait du bien, trouver une oreille objective et professionnelle c’est rassurant et apaisant. Le fait est que Belette dort très peu en journée, parfois à peine 30mn entre 7h30 et 19h, et ne se réveille toujours qu’en hurlant, encore fatiguée mais impossible à rendormir. Ca peut paraître anecdotique mais au quotidien c’est épuisant. D’autant que pendant une dizaine de jours, les nuits ont été difficiles aussi puisque la demoiselle se réveillait en hurlant à n’importe quelle heure et ne se calmait qu’une fois dans notre lit. En parler m’a fait du bien, et entendre qu’effectivement c’était problématique m’a énormément déculpabilisée. Ne plus avoir l’impression d’être une affreuse flemmarde qui se plaint de ne pas pouvoir boire son café tranquillement, ça fait du bien ! Je schématise bien sûr, mais derrière ces siestes merdiques c’est ma patience et mon sang-froid qui en prenaient un coup, ainsi que ma relation avec Belettoune. Avoir l’impression de ne plus voir en elle que la petite chose pénible qui m’empêchait de me reposer, c’était vraiment désagréable. Là, il a clairement été posé que cette particularité belettale avait pour logique conséquence de rendre chèvre sa maman, et que c’était bien normal. Je m’en doutais, mais ouf quand même ! Et puis tout bêtement, constater que les attitudes et gestes conseillés par le Dr W sont les mêmes que ceux que l’on pratiquait, c’était plutôt rassurant. Bon, il aurait eu un truc miracle et une baguette magique, j’aurais aimé aussi, mais s’entendre dire que l’on a la bonne attitude, ce n’est pas rien ! Enfin voilà, un médecin qui réfléchit avec nous à des solutions et qui évoque la possibilité d’un nouveau rdv dans quelques temps si j’en ressens le besoin, j’aime ! Hasard ou pas, depuis jeudi le sommeil diurne de Belette s’est amélioré ! La durée des siestes ne s’est pas vraiment allongée, mais les petits sommes se sont multipliés. Hier matin j’ai même pu boire un café, toute seule, avec de la musique que j’ai choisie moi. Le pied !!! L’ambiance à la maison fut bien meilleure.

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Papa-des-Champs a également eu son moment de gloire lorsque le médecin a remarqué avec étonnement qu’il gérait fort bien l’habillage de la Belette, et qu’il semblait agréablement surpris de voir un papa s’impliquer comme lui. D’où notre questionnement sur une éventuelle différence d’implication entre la ville et la campagne, et qui fera peut-être l’objet d’un prochain billet.

Pour rester dans la thématique médecine de campagne, je me permets de conseiller quelques lectures au passage. Pour commencer, bien évidemment, le blog de Borée, mais aussi dans la même lignée le fabuleuxLa Maladie de Sachs de Martin Winckler. Je connaissais Winckler pour ses précieux conseils en contraception, puis un ami me l’a fait découvrir comme romancier et j’ai vraiment vraiment adoré (il en a écrit d’autres qui méritent également d’être lus).

 

Jamais sans mon frère !

Jamais sans mon frère !

Cela fait maintenant plus d’une semaine que Poussin a commencé l’école, et tout se passe très bien. Il est bien fatigué de ses matinées et soit il fait d’énorme siestes, soit il est en mode grognon sur la fin de journée. J’imagine toutefois que d’ici quelques semaines il se sera habitué à son nouveau rythme. De mon côté, j’en suis donc à ma sixième matinées de tête-à-tête avec ma Belette. Pour résumer, je dirais que c’est…sport !

Du haut de ses 9 mois (tout pile à l’heure où j’écris !) la Belette cumule poussées dentaires et angoisses de séparation, ainsi que siestes merdiques. Si, si, c’est un terme pédiatrique ! Elle a énormément dormi la journée entre 0 et 3 mois, et depuis c’est un peu plus chaotique. Pendant plusieurs semaines elle ne s’endormait que si je gardais ma main sur sa tête (et il ne fallait surtout pas que je l’enlève trop tôt !); aujourd’hui cette habitude est passée, mais en journée ses siestes sont courtes ! En sommeil cumulé sur la journée, on atteint péniblement les 1h30 dans les bons jours… 30mn le matin et 1 heure en début d’aprem. Youpi ! Surtout que ce peu de sommeil diurne ne comble pas tout à fait ses besoins et qu’elle a donc une fâcheuse tendance à être chouineuse en fin de journée. Ce n’est pas comme si entre 17h30 et 19h c’était le rush, entre les bains, le repas à préparer, toussa toussa… Autre particularité de la Belette (sur ce point-là son frère était pareil !) elle ne supporte pas l’écharpe de portage ou le porte bébé à l’intérieur. Il faut que le porteur marche vite, sinon elle se tortille, pleure, se débat et hurle ! Après quelques malheureuses expériences j’ai abandonné l’idée, qui pourtant aurait pu satisfaire sa demande de contact tout en nous permettant d’avoir une maison à peu près rangée et de quoi manger le soir, le tout dans un relatif silence. Bin non, tant pis ! Quand on peut on va se promener, quand il fait nuit et brumeux, on meuble autrement. Depuis un bon mois, j’étais quand même contente puisque nous avions réussi à trouver une plage de sieste dans la matinée. Aux premiers signes de fatigue, entre 9h30 et 10h, Belette était ravie de retrouver son lit, et y dormait entre 30 et 50 minutes. Royal ! Ca me laissait un peu de temps pour jouer avec Poussin, étendre une machine, et même parfois boire un café pendant que le grand frère s’occupait tout seul. Je me délectais de ce petit temps de répit dont je pourrais profiter à fond une fois Poussin à l’école. La vie est faite de plaisirs simples : laver une salle de bain sans enfants dans les pattes en fait partie. Quant à mon désir le plus fou, c’était de prendre un petit café tout en pianotant sur mon pc ! En pleine matinée ! Sans enfant me tournant autour, sans me demander quelle connerie est en train de se préparer, en pouvant juste me concentrer sur le net et ses futilités. Le rêve suprême ! Mouais… Sauf que depuis une semaine, Belette abandonne progressivement ses siestes du matin… Et quand elle dort, ce n’est jamais plus de 20 minutes ! Et comme je suis une stressée chronique, j’ai beaucoup de mal à m’octroyer une pause si le repas n’est pas prêt ou le linge toujours dans la machine. Si je réponds à un message le matin, il y a de fortes chances pour qu’un seul côté de mes fesses soit posé sur le canapé et que l’une de mes mains porte un torchon ou un économe… Hier j’ai eu le temps de me préparer un thé…mais pas de le boire…dommage !

Ces derniers jours, j’ai fait un autre constat : ma Belette préfère quand son frère est là ! J’ai beau m’asseoir par terre avec elle pour jouer, lui chanter des comptines, remuer mes mains dans tous les sens, je suis beaucoup moins douée que mon fils pour faire rire les petites filles… Belette est beaucoup plus agréable quand Poussin est avec nous. En plus d’être de meilleure humeur, la compagnie de son frère la rassure et pendant qu’ils sont ensemble j’arrive même à sortir de son champs de vision quelques instants sans provoquer de pleurs. Evidemment je ne pars pas des heures, mais pour aller faire pipi ou éteindre le four c’est plutôt pratique ! A l’inverse la Belette est difficile à occuper pendant toute une matinée sans son frère, surtout quand l’après-midi il fait une énorme sieste et ne se réveille qu’à 16h. C’est impressionnant de voir à quel point son visage peut s’égayer et ses yeux s’illuminer quand elle voit Poussin débarquer tout ébouriffé et doudou à la main !

La semaine qui vient de s’écouler a toutefois été marquée par un énorme progrès de Belette : elle parle !!! Bon, d’accord, pour l’instant ça ne veut pas dire quand chose, mais elle qui ne babillait que très peu (ce qui nous avait interpellé tant le contraste avec son frère au même âge était saisissant) nous a fait découvrir sa jolie voix. Entre quelques ba-ba, ta, pa-pa-pa et maaa, nous avons même eu l’immense bonheur d’entendre quelques Papa et Mam’man ! Attraper une Belette grognon qui tend les bras et me gratifie d’un adorable mam’mam’ une fois lovée au creux des miens, ça fait quand même tout chaud dans le coeur ! Je ne sais pas du tout si ce progrès soudain a un rapport avec l’absence de Poussin, mais il me semble avoir déjà lu des témoignages évoquant le regain de bavardage du petit dernier en l’absence des aînés. Une histoire d’espace sonore disponible. Dans notre cas il s’agit peut-être simplement d’une coïncidence, il n’empêche que je trouve cette piste pertinente.

Nos premiers moments de tête-à-tête ont donc été à la fois riches en émotions même si à plusieurs reprises ma patience a été mise à rude épreuve. Il n’en reste pas moins qu’ au cours de ces matinées difficiles, j’ai aussi eu droit à d’énormes câlins ! Au milieu des pleurs parfois difficiles à calmer, j’ai malgré tout donné l’occasion à ma fille d’avoir sa maman rien que pour elle. J’ai pu m’allonger à ses côtés et sentir sa peau incroyablement douce, j’ai pu prendre du temps pour la consoler sans avoir l’impression d’en voler à son frère, et quand son humeur s’y prêtait nous avons passé de très bons moments. Nous avons ri ensemble de voir des cubes s’écrouler, elle a eu des histoires rien que pour elle, et quand le temps l’a permis nous avons pu respirer un bon coup en profitant du calme de la campagne.

En ce mercredi matin j’apporte une dernière lecture à cet article et je ne peux que constater la bonne humeur de ma Belette. Son grand frère à ses côtés, elle a été souriante toute la matinée, et malgré une petite impatience qui commence à pointer, son comportement est radicalement différent des autres jours !

1-2-3… Badaboum !!!