Jamais sans mon frère !

Jamais sans mon frère !

Cela fait maintenant plus d’une semaine que Poussin a commencé l’école, et tout se passe très bien. Il est bien fatigué de ses matinées et soit il fait d’énorme siestes, soit il est en mode grognon sur la fin de journée. J’imagine toutefois que d’ici quelques semaines il se sera habitué à son nouveau rythme. De mon côté, j’en suis donc à ma sixième matinées de tête-à-tête avec ma Belette. Pour résumer, je dirais que c’est…sport !

Du haut de ses 9 mois (tout pile à l’heure où j’écris !) la Belette cumule poussées dentaires et angoisses de séparation, ainsi que siestes merdiques. Si, si, c’est un terme pédiatrique ! Elle a énormément dormi la journée entre 0 et 3 mois, et depuis c’est un peu plus chaotique. Pendant plusieurs semaines elle ne s’endormait que si je gardais ma main sur sa tête (et il ne fallait surtout pas que je l’enlève trop tôt !); aujourd’hui cette habitude est passée, mais en journée ses siestes sont courtes ! En sommeil cumulé sur la journée, on atteint péniblement les 1h30 dans les bons jours… 30mn le matin et 1 heure en début d’aprem. Youpi ! Surtout que ce peu de sommeil diurne ne comble pas tout à fait ses besoins et qu’elle a donc une fâcheuse tendance à être chouineuse en fin de journée. Ce n’est pas comme si entre 17h30 et 19h c’était le rush, entre les bains, le repas à préparer, toussa toussa… Autre particularité de la Belette (sur ce point-là son frère était pareil !) elle ne supporte pas l’écharpe de portage ou le porte bébé à l’intérieur. Il faut que le porteur marche vite, sinon elle se tortille, pleure, se débat et hurle ! Après quelques malheureuses expériences j’ai abandonné l’idée, qui pourtant aurait pu satisfaire sa demande de contact tout en nous permettant d’avoir une maison à peu près rangée et de quoi manger le soir, le tout dans un relatif silence. Bin non, tant pis ! Quand on peut on va se promener, quand il fait nuit et brumeux, on meuble autrement. Depuis un bon mois, j’étais quand même contente puisque nous avions réussi à trouver une plage de sieste dans la matinée. Aux premiers signes de fatigue, entre 9h30 et 10h, Belette était ravie de retrouver son lit, et y dormait entre 30 et 50 minutes. Royal ! Ca me laissait un peu de temps pour jouer avec Poussin, étendre une machine, et même parfois boire un café pendant que le grand frère s’occupait tout seul. Je me délectais de ce petit temps de répit dont je pourrais profiter à fond une fois Poussin à l’école. La vie est faite de plaisirs simples : laver une salle de bain sans enfants dans les pattes en fait partie. Quant à mon désir le plus fou, c’était de prendre un petit café tout en pianotant sur mon pc ! En pleine matinée ! Sans enfant me tournant autour, sans me demander quelle connerie est en train de se préparer, en pouvant juste me concentrer sur le net et ses futilités. Le rêve suprême ! Mouais… Sauf que depuis une semaine, Belette abandonne progressivement ses siestes du matin… Et quand elle dort, ce n’est jamais plus de 20 minutes ! Et comme je suis une stressée chronique, j’ai beaucoup de mal à m’octroyer une pause si le repas n’est pas prêt ou le linge toujours dans la machine. Si je réponds à un message le matin, il y a de fortes chances pour qu’un seul côté de mes fesses soit posé sur le canapé et que l’une de mes mains porte un torchon ou un économe… Hier j’ai eu le temps de me préparer un thé…mais pas de le boire…dommage !

Ces derniers jours, j’ai fait un autre constat : ma Belette préfère quand son frère est là ! J’ai beau m’asseoir par terre avec elle pour jouer, lui chanter des comptines, remuer mes mains dans tous les sens, je suis beaucoup moins douée que mon fils pour faire rire les petites filles… Belette est beaucoup plus agréable quand Poussin est avec nous. En plus d’être de meilleure humeur, la compagnie de son frère la rassure et pendant qu’ils sont ensemble j’arrive même à sortir de son champs de vision quelques instants sans provoquer de pleurs. Evidemment je ne pars pas des heures, mais pour aller faire pipi ou éteindre le four c’est plutôt pratique ! A l’inverse la Belette est difficile à occuper pendant toute une matinée sans son frère, surtout quand l’après-midi il fait une énorme sieste et ne se réveille qu’à 16h. C’est impressionnant de voir à quel point son visage peut s’égayer et ses yeux s’illuminer quand elle voit Poussin débarquer tout ébouriffé et doudou à la main !

La semaine qui vient de s’écouler a toutefois été marquée par un énorme progrès de Belette : elle parle !!! Bon, d’accord, pour l’instant ça ne veut pas dire quand chose, mais elle qui ne babillait que très peu (ce qui nous avait interpellé tant le contraste avec son frère au même âge était saisissant) nous a fait découvrir sa jolie voix. Entre quelques ba-ba, ta, pa-pa-pa et maaa, nous avons même eu l’immense bonheur d’entendre quelques Papa et Mam’man ! Attraper une Belette grognon qui tend les bras et me gratifie d’un adorable mam’mam’ une fois lovée au creux des miens, ça fait quand même tout chaud dans le coeur ! Je ne sais pas du tout si ce progrès soudain a un rapport avec l’absence de Poussin, mais il me semble avoir déjà lu des témoignages évoquant le regain de bavardage du petit dernier en l’absence des aînés. Une histoire d’espace sonore disponible. Dans notre cas il s’agit peut-être simplement d’une coïncidence, il n’empêche que je trouve cette piste pertinente.

Nos premiers moments de tête-à-tête ont donc été à la fois riches en émotions même si à plusieurs reprises ma patience a été mise à rude épreuve. Il n’en reste pas moins qu’ au cours de ces matinées difficiles, j’ai aussi eu droit à d’énormes câlins ! Au milieu des pleurs parfois difficiles à calmer, j’ai malgré tout donné l’occasion à ma fille d’avoir sa maman rien que pour elle. J’ai pu m’allonger à ses côtés et sentir sa peau incroyablement douce, j’ai pu prendre du temps pour la consoler sans avoir l’impression d’en voler à son frère, et quand son humeur s’y prêtait nous avons passé de très bons moments. Nous avons ri ensemble de voir des cubes s’écrouler, elle a eu des histoires rien que pour elle, et quand le temps l’a permis nous avons pu respirer un bon coup en profitant du calme de la campagne.

En ce mercredi matin j’apporte une dernière lecture à cet article et je ne peux que constater la bonne humeur de ma Belette. Son grand frère à ses côtés, elle a été souriante toute la matinée, et malgré une petite impatience qui commence à pointer, son comportement est radicalement différent des autres jours !

1-2-3… Badaboum !!!

5 Responses »

  1. J’éprouve un grand plaisir à lire ton blog. Nous sommes également à la campagne depuis un peu plus d’un an même si nous vivons à 20 km d’une grande ville.
    J’apprécie donc de retrouver dans tes billets certains de mes ressentis:)

    • Merci beaucoup, ça fait plaisir d’avoir des retours positifs et de voir que des lecteurs peuvent se reconnaître dans ce que j’écris :-)

  2. les moments de complicité c’est très sympa en effet.
    Après les conflits en grandissant sont aussi impressionnants parfois, comme la concurrence…

    • Bizarrement je n’ai pas du hâte d’assister aux conflits ! Je me souviens de moments pas tendres du tout avec mon frère en effet (même si nous avions une plus grande différence d’âge), ce sont des périodes stressantes pour toute la famille !

  3. Il m’arrive de devoir séparer mes filles pour éviter trop d’empoignades mais alors elles chouinent chacune de leur côté au motif qu’elles s’ennuient !!!! lol
    Je pense que les disputes font partie de la relation et malgré tout je vois que si mon homme ou moi en disputons une, l’autre va prendre sa défense. C’est mignon.
    Elles se liguent facilement contre leurs parents quand il faut voter pour choisir une sortie ou un resto mdr

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