Ce temps où je n’écris pas

Ce temps où je n’écris pas

Cela fait des jours que j’ai envie d’écrire, que je me dis « allez, dès que j’ai un moment je m’y mets », et puis finalement le temps passe sans que je n’écrive de nouvel article. Il y a toujours un truc qui vient se greffer à mon emploi du temps : une occupation qui ne peut pas attendre, une distraction qui prend le dessus, une sieste d’enfant qui se termine trop tôt, la soirée qui avance et mes yeux qui se ferment…

A défaut d’écrire un vrai billet avec un vrai sujet, un vrai développement et encore plein d’autres vrais trucs dedans, je vais juste vous parler de ce qui m’occupe en ce moment. De tout ce qui fait notre petite vie en ce début du mois d’avril, ce qui me vole mon temps libre ou au contraire ce qui l’embelli et le rend encore plus fugace.

Il y a le jardin dont nous commençons à profiter un peu plus. Le potager en carré que Papa-des-Champs a construit et dont j’ai ratissé la terre, et que nous espérons voir bientôt rempli de bons légumes. Les petites graines que nous plantons avec Poussin, qui grandissent de jour en jour dans leurs pots de yaourt et que nous transférerons ensuite dans le potager. Courgettes, tomates, concombre, basilic, potiron… Et puis ces vieilles auges en pierre qui bordent notre allée, et dans lesquelles je veux voir de jolies fleurs. Enlever la vieille terre, gratter, remplir de terre un peu mieux. Hier nous y avons installé quelques primevères des bois, ramassées dimanche dans la forêt. Juste avant un orage de grêle… mais apparemment elle tiennent plutôt bien ! Samedi nous avons prévu une sortie à la jardinerie, pour trouver (enfin surtout acheter !) d’autres fleurs. Ca risque de prendre du temps, puisque je suis hyper difficile en fleurs ! Non, pas chiante, difficile, c’est totalement différent !

Il y a aussi ces sorties avec les enfants. Une balade en forêt, un petit coup de draisienne entre deux averses, le passage à la jardinerie qui sera aussi l’occasion d’aller voir le rayon des animaux (et où il faudra empêcher Papa-des-Champs de craquer sur un cochon d’Inde !!!). Les jeux dans le jardin, où Poussin adore traîner sa nouvelle brouette de Pâques, la remplir de terre, la vider, la remplir de cailloux… le petit camion de Belette qu’elle n’arrive pas encore à faire rouler mais où elle aime être juchée, la vieille cuisinière en plastique trouvée au grenier à laquelle j’ai redonné un bon coup de frais, et qui sert maintenant de cuisine d’été aux enfants. Et puis les pelles, les râteaux, les balles ou les seaux, bien sûr.

Il y a le travail, qui occupe encore pas mal mes soirées et mes siestes. Qui fait pourtant office de bonne bouffée d’air frais, en me détachant un peu du quotidien, des courses et du ménage.

Il y a Victor Hugo, qui s’incruste dans mes fins de soirées avec Notre-Dame de Paris (qui faisait partie des livres que j’avais un peu honte de n’avoir jamais lus, quand même !). Son style, sa force, ses mots qui me fascinent. Sa vision du monde, son génie, sa façon de faire se côtoyer le sublime et le grotesque.

Il y a ces deux petites tables de nuit, chinées dans un vide-grenier pour une bouchée de pain, et qui attendent d’être retapées. Les poncer et les repeindre,mais  en quelle couleur là est toute la question ! Une pour la chambre de Poussin, qui trépigne à l’idée d’avoir une table de nuit de grand et qui nous a déjà énuméré tout ce qu’il y rangera. L’autre pour la chambre de Belette, qui s’en fiche pour l’instant mais qui sera ravie de pouvoir en ouvrir la porte et y planquer mille trésors.

Il y a ce bois, là, dehors, au beau milieu du jardin. Trente stères de bois livrées la semaine dernières, de quoi nous chauffer pendant deux hivers. Ben c’est bien beau mais il faut les ranger. Aider Papa-des-Champs à construire un mur de bois, une activité merveilleuse pour occuper nos soirées et passer toujours plus de temps en amoureux ! Grand prince, il m’a même offert de magnifiques gants de travaux en cuir, pour que je ne bousille pas mes petites mains fragiles !

Il y a aussi ce temps passé à ne rien faire ou presque. Discuter un peu après avoir rangé le bois, prendre un thé (un rooibos pour être précise, c’est sans théine et bien meilleur q’une tisane) avant d’aller se coucher, lire des merdouilles sur le net, lire des choses intéressantes sur le net, écouter la radio d’une oreille plus ou moins distraite, paresser…

Le tracteur est venu 5 fois, rempli tout pareil...

Le tracteur est venu 5 fois, rempli tout pareil…

Y'a plus qu'à ranger...

Y’a plus qu’à ranger…

 

5 Responses »

  1. je n’aurai qu’une question : qui ose affirmer que ne rien faire c’est ne rien faire ?
    non, quand on ne fait rien, on ne fait jamais rien : on discute, on imagine, on prend le temps de poser les nombreuses pensées, on SE pose soi, on boit un thé (ou autre)… quand on ne fait rien, on ne fait pas rien : quand on ne fait rien, on prend soin de soi pour mieux pouvoir prendre soin des autres!

    et moi qui suis en train de chercher une p’tite maison avec un jardin, du vert rien que du vert ! j’en peux plus de la ville…
    je n’ai pas d’enfant, mais un chien, deux lapins et un chat, certes ça ne prend pas autant de temps que deux « petits d’homme »…
    et j’aimerais bien un jardin assez grand pour y accueillir deux ânes ou deux poneys, des petits voir minis
    et bien vos 30 stères de bois dans le jardin ne me découragent pas, non, et même me donnent envie d’une cheminée (qui n’était pas dans le cahier des charges de l’architecte, mon meilleur ami ; en fait un cherche un corps de ferme vide pour y faire ce qu’on le souhaite, le diviser en deux ou trois parties… mais bon je ne vais pas vous ennuyer avec ça…)

    je crois que plus je vous lis dans votre nouvelle vie, plus j’ai envie de chercher mon havre de paix loin de Lyon, loin loin loin…

    • Bon courage pour la recherche du havre de paix et cadre de vie idéal, c’est un joli projet ! Et moi ça m’intéresse, j’aime beaucoup le fait de s’approprier un vieux bâtiment et de faire du neuf avec, le mélange des vieilles pierres avec un confort un peu plus moderne, etc. C’est un peu ça chez nous, une ancienne ferme rénovée.
      J’adorerais avoir un âne ! Bon, on n’a peut-être pas assez de place et je suis pas encore prête à en assumer les contraintes, mais sur un coup de folie il se pourrait bien qu’on saute le pas un jour :)

      Et tout d’accord sur le fait de ne rien faire ;)

  2. Tu refuses à Papa des C. un cochon d’Inde et tu veux un âne… ah non mais hein ;-P
    Pouah, mes pauvres de vous pour rentrer tout ce bois ! Heureusement que le temps s’est radoucit pour rentrer tout ça, sans en plus cailler :) (même si faire ce genre d’activités réchauffe !).
    Si vous le souhaitez et si vous avez une liste précise de graines pour légumes/fleurs, je peux regarder ce que j’ai au boulot et vous envoyez par La Poste un peu de graines de chaque. Y’en a pas mal.
    Par contre, dites-moi ce que vous voulez et non ce que nous avons, ce serait trop long :)

    • Ah oui mais un âne c’est beaucoup plus mignon qu’un cochon d’inde, voyons !
      Pour le bois on ne rentre pas tout, la plus grande partie est entreposée dehors, on fait un mur en fait. Enfin au niveau du temps que ça prend ça ne change pas grand chose, et effectivement ça réchauffe de faire ça le soir ! Ceci dit c’est plus agréable à la fraîche que l’aprem en plein soleil…
      C’est gentil pour les graines mais on a déjà tout depuis un bon moment. Ca commence à bien germer d’ailleurs ! Tous les matins on est 3 impatients à scruter tous les semis pour voir où ça en est :o)

  3. Oki doki… pfff, je viens de relire mon précédent post et vlà les fautes… mais comme d’habitude, j’ai la flegme de me relire…
    Bonnes plantations et « rentrage de bois »

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