Archives mensuelles : octobre 2013

Retour de vacances

Retour de vacances

Mini vacances ou week-end très prolongé, je ne sais pas ce qui convient le mieux à notre périple bordelais de 5 jours, mais une chose est sûre : nous sommes rentrés chez nous ! Ces quelques jours dans la famille de Papa-des-Champs ont été bien agréables et nous avons passé de très bons moments. Contre toute attente, il apparaît nettement que nos enfants s’adaptent hyper bien en société et que de mon côté, je suis devenue presque décontractée en ce qui concerne la logistique enfants dans un contexte extérieur. Presque ! Pas complètement non plus parce que sinon ce ne serait plus moi, mais il y a du mieux !

A l’aller, voyager de nuit en voiture a été une très bonne idée et les presque six heures de route (pauses comprises) ont passé vite. Si les enfants n’ont pas dormi pendant tout le trajet, ils ont néanmoins été adorables et incroyablement calmes. Donc silencieux, ce qui est quand même un exploit ! Le trajet du retour, en journée, a duré plus longtemps (plus longues pauses, déviation à la con à 1h de chez nous…) mais là encore les enfants ont été chouettes. Pas beaucoup de sommeil non plus, et un Poussin plutôt très bavard qui nous a un peu tapé sur le système par moments, mais malgré tout mignon et patient. J’appréhendais un peu le temps de trajet, le plus long qu’on ait fait avec eux jusqu’ici, et j’ai été agréablement surprise du résultat.

De la campagne oui, mais avec des vignes cette fois !

De la campagne oui, mais avec des vignes cette fois !

Avant de partir, je me demandais également comment nos chatons allaient se comporter avec tous ces gens qui font certes partie de leur famille mais qu’ils n’avaient pas vus depuis très longtemps. Ou que Belette n’avait même jamais vus. Avec la fatigue du voyage, j’avais peur que notre première journée chez leur Mamie A. soit un peu difficile. Surtout connaissant Poussin qui a souvent besoin de temps pour se laisser approcher. Pareil pour les journées suivantes avec encore plus de monde, je pensais qu’il lui faudrait quelques jours pour être vraiment à l’aise. Et bien là encore nous avons été très agréablement surpris ! Poussin autant que Belette a été souriant, bavard, poli, malicieux, bref comme un poisson dans l’eau ! Un vrai plaisir de les voir si bien dans leurs pompes. Cela nous a permis d’être totalement détendus et de profiter encore mieux de notre séjour. Les enfants étaient heureux, nous aussi, et je suppose que pour leurs grand-parents, arrières grand-parents et tous les autres c’était sympa de passer du temps avec des lutins de bonne humeur. Nous aurions tous compris que Poussin soit intimidé et sur la réserve, mais autant pour lui que pour les adultes c’était sacrément chouette de le voir si heureux d’aider à préparer le café, monter sur un tracteur à pelouse ou jouer à la marchande.

Un autre aspect bien sympa de nos vacances, en lien avec le précédent, c’est que nous avons pu souffler. Bien sûr il a parfois fallut reprendre Poussin qui a tendance à faire la sourde oreille, et surveiller Belette qui s’obstinait à grimper sur les escaliers les plus dangereux du monde (oui, bon, j’exagère, mais quand même !), mais nous n’étions pas seuls. Pour être un peu plus explicite, les petits détails qui ont pu générer du stress ou de l’agacement tenaient au fait que nous n’étions pas chez nous et que l’environnement n’était pas forcément adapté à des petits. Entre les escaliers sans rambarde, la piscine non sécurisée, l’atelier de travail du verre ouvert sur le salon, et mille autres bidules dangereux, nous étions obligés d’avoir constamment un oeil sur eux. Oui, nous sommes joueurs, nous avons choisi l’antithèse de la maison safe pour passer nos vacances… C’est là que la vie à plusieurs nous a sauvés : il y avait avec nous toute une armada de mamies, tantes, oncles ou cousines disponibles pour zieuter Belette l’intrépide et Poussin le curieux ! Le fait de ne pas toujours avoir à gérer les faits et gestes des enfants a été vraiment salutaire pour nous. Outre le côté surveillance il y avait bien évidemment le côté jeux qui nous a laissé quelques moments de repos bien appréciés. Chez nous, si nous pouvons décoller plus longtemps le regard de nos lutins qui ne risquent pas de danger immédiat, personne ne prend le relais pour les faire jouer ou leur faire découvrir de nouvelles choses. Pendant les vacances, la surveillance accrue était partagée avec les autres membres de la famille, mais en plus nous avons pu profiter de temps calmes lorsqu’ils jouaient avec d’autres personnes. D’une part ça nous a fait beaucoup de bien de pouvoir souffler, mais en plus c’est un bénéfice énorme pour les enfants. Découvrir de nouvelles manières de faire, passer du temps avec un petit bout de la famille qu’ils voient rarement, tisser des liens, se détacher de nous… leur week-end a été une excellente source de découvertes et d’émotions !

Le joli porche derrière la mairie, du sépia comme il y a 7 ans : une séance photos post-mariage !

Le joli porche derrière la mairie, du sépia comme il y a 7 ans : une séance photos post-mariage !

De notre côté, nous avons pu passer des moments avec nos enfants sans avoir d’autres contraintes, et ça aussi c’est chouette ! Ces quelques jours sans linge à laver et sans repas à faire ont été reposants et mes mains ont rarement été si douces. Par ailleurs, pendant quatre nuits nous avons expérimenté le presque cododo à 4 dans la même chambre et l’expérience fut concluante. S’il nous est arrivé de dormir dans la même chambre (voire le même lit) que l’un ou l’autre de nos chatons, surtout quand ils étaient tout bébés, nous n’avions jamais passé de nuit tous les quatre dans la même pièce. Là, Belette occupait son lit parapluie tandis que Poussin dormait dans un lit simple, sous un lit 2 places en mezzanine que Papa-des-Champs et moi occupions. Je savais que les enfants sont rassurés de dormir « ensemble » à l’extérieur (à la maison ils ont chacun leur chambre mais en vacances ils sont ravis de se tenir compagnie) mais je pensais qu’avec nous en plus il y aurait un risque de se gêner. Cette fois encore ce fut une bonne surprise : ils ont super bien dormi et tout le monde a fait des nuits complètes ! Bon forcément ils se réveillaient tôt (7h) et ils ont un peu loupé le coche du changement d’heure (le réveil à 5h du mat à cause d’un doudou tombé du lit, et personne qui n’arrive à se rendormir…) mais ce n’était pas lié au fait de dormir tous ensemble. A la maison aussi ils ont un radar à week-end et à jours fériés qui les fait se lever à l’aube… alors qu’en semaine je connais un Poussin qu’il faut tirer du lit pour avoir le temps de petit déjeuner avant l’école.

Voilà, nous avons donc passé un super séjour et nous réalisons avec fierté que nous avons dorénavant des enfants sortables ! Bien sûr ça n’aurait pas été dramatique de les voir agités, intimidés et pénibles pour manger, mais c’était rudement agréable et plus pratique d’être avec avec des marmots souriants, malicieux et gourmands. Et c’était quand même très drôle de voir Belette dévorer une assiette pleine d’olives aux anchois et de réaliser que Poussin a lui aussi ce goût immodéré pour le turron* mou ! Cette jolie expérience nous donne envie de faire plein d’autres voyages avec eux. Et aussi de les confier à nos familles avec lesquelles il se sentent si bien, pour partir en amoureux ! ;o)

*je n’arrive pas à trouver l’orthographe française, et je ne sais pas où se trouve le O accent espagnol sur mon clavier…

Automne et activités manuelles

Automne et activités manuelles

Ca y est, les vacances de la Toussaint sont arrivées et l’automne s’est installé ! Par chance dans notre campagne il fait encore assez doux, ce qui nous permet de faire quelques jolies balades en profitant de tout ce qui fait le charme de cette saison. Bon, il faut parfois se caler ça entre deux averses mais dans l’ensemble nous profitons d’un temps agréable. Hier encore nous avons pu goûter dehors, avouons que c’est plutôt sympa fin octobre ! Et puis quand il a plu, pour les enfants c’est vraiment chouette d’enfiler cirés et bottes pour aller patauger gaiement dans les flaques ! Belette me fait signe que c’est super aussi de se tremper les mains dans les flaques gadouilleuses, mais je ne suis pas du tout d’accord avec elle…

Les promenades automnales sont évidemment l’occasion de ramasser une multitude de petites merveilles : châtaignes, glands, feuilles mortes, champignons quand on sait les reconnaître… Ici le plus simple quand on se retrouve seule et sans voiture avec deux lutins un samedi après midi, cela reste le ramassage de feuilles mortes. De plein de sortes différentes, ce qui ne gâche rien ! C’est ce que nous avons fait la semaine dernière, avant de les faire sécher (entre des feuilles d’essuie-tout et avec de gros bouquins dessus pour les aplatir) :

Qui veut mes feuilles, elles sont belles mes feuilles mortes !

Qui veut mes feuilles, elles sont belles mes feuilles mortes !

Quelques jours plus tard j’ai proposé aux enfants un atelier collage. Comme je suis un peu nulle en travaux manuels mais qu’on nous a offert un chouette livre avec plein de chouettes activités faciles à réaliser, j’y ai puisé quelques idées. En les adaptant un peu à ma sauce et en prenant en compte la dextérité (ou l’absence de dextérité !) des enfants.

Au niveau du matériel il suffit de trois fois rien :

-de la colle à bois

-des pinceaux pour l’étaler sur les feuilles mortes

-du papier un peu cartonné

-quelques feutres (surtout si votre fille de 20 mois s’énerve parce qu’elle confond la colle avec de la peinture,  certainement à cause du pinceau, qu’elle pleure chaque fois que la colle se retrouve cachée sous une feuille, et que vous décidez finalement de la faire dessiner !)

Le résultat :

J'ai (mal) dessiné le lion, Poussin a tout collé tout seul.

J’ai (mal) dessiné le lion, Poussin a tout collé tout seul.

Et hop, un hérisson by Poussin et sa Maman !

Et hop, un hérisson by Poussin et sa Maman !

J'ai (super mal) dessiné l'arbre, Belette s'est énervée quand j'ai essayé de lui faire coller les feuilles, puis elle a un peu grabouillé avec un feutre vert...

J’ai (super mal) dessiné l’arbre, Belette s’est énervée quand j’ai essayé de lui faire coller les feuilles, puis elle a un peu grabouillé avec un feutre vert…

Comme il nous reste encore plein de feuilles mortes, nous allons pouvoir en faire des bouquets, des herbiers, des colliers, encore plein de collages, et tout simplement prendre le temps de les regarder, de les décrire et de les comparer.  La feuille morte comme matériel éducatif pas cher et polyvalent, c’est magique !

 

Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée

Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée

Il y a des livres qui marquent plus que d’autres et dont on se souvient longtemps. Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée fut pour moi l’un de ceux-là. Il y a presque 14 ans il m’a bouleversée. Et si je peux dater si précisément le moment où je l’ai lu c’est parce qu’il correspond exactement au début de mon histoire avec Papa-des-Champs. Il a donc forcément une petite valeur symbolique supplémentaire :-)

Le récit de cette adolescente berlinoise qui commence par fumer quelques joints, tombe dans l’héroïne, se prostitue pour payer sa came, et enchaîne les sevrages pour rechuter immédiatement, je l’avais trouvé génial autant qu’il était effrayant. Si je l’ai relu la semaine dernière, c’est parce que la « suite » sort en librairie cette semaine (aujourd’hui en VF il me semble) et que je vais bien évidemment me jeter dessus ! (l’article du Monde, qui spoile un peu les grandes lignes) Je pense que j’en ferai un retour par ici, mais en attendant j’avais envie de parler du 1er opus.

Christiane F13 ans

Pour ceux qui ne l’ont pas lu ou ceux qui ne s’en souviennent plus, le livre a été écrit suite à une longue interview de la jeune Christiane. Elle devait initialement participer à une enquête sur les jeunes SDF, et son histoire était tellement fascinante que les 2 journalistes chargés de l’interroger en ont fait un livre. On y suit l’histoire de Christiane dont la famille s’installe dans une cité berlinoise alors qu’elle est encore enfant. On découvre des immeubles où les enfants sont très tôt livrés à eux-mêmes, dans un environnement difficile et une violence institutionnalisée. L’enfance de Christiane est également meurtrie par un père violent que sa femme finira par quitter. Une mère qui se sentira vite dépassée par l’éducation de ses filles et qui choisira de fuir ses difficultés avant de se laisser rattraper par la réalité. Dès le début de l’adolescence, Christiane fréquentera une sorte de maison de quartier où le haschisch, le LSD et autres psychotropes lui feront prendre l’habitude d’un état second et d’une fuite du réel. De fréquentations en expériences, elle deviendra dépendante à l’héroïne, verra plusieurs de ses amis en mourir, et  tombera dans la prostitution, comme tellement d’autres jeunes adolescents de cette époque. La descente aux enfers de Christiane est très rapide, je trouve d’ailleurs que c’est un des points les plus marquants du bouquin. On réalise qu’entre le premier shoot et la première passe tout va très vite et que le sordide ne laisse que peu de répit. A plusieurs reprises la jeune ado essaie de décrocher, et chaque fois on espère avec elle que c’en est enfin fini de toute cette merde. A chaque échec on est surpris de la voir retomber si vite dans le cercle infernal, et à 16 ans je m’étonnais réellement qu’elle n’aie pas plus de volonté. J’ai maintenant compris que cette dépendance était beaucoup plus complexe, et qu’en plus de la dimension physique il y a toute une dimension psychologique, sociale et environnementale à prendre en compte. Le livre s’achève cependant sur un très bel espoir. Christiane vit depuis plus d’un an loin de Berlin, dans sa famille, et semble reprendre une vie plus normale loin de l’univers héroïne-trottoir.

Bien sûr, ce qui marque en lisant ce roman, c’est l’horreur de la drogue.  Ce qui est terrifiant, c’est aussi de voir que Christiane se laisse si facilement avoir, alors qu’elle est une jeune fille intelligente, réfléchie, lucide. On pourrait tout à fait s’identifier. Au début d’ailleurs, j’avoue l’avoir trouvé super cool et avoir presque envié sa liberté. Parce que oui, moi à 16 ans m’imaginer écouter du David Bowie avec des jolis garçons à cheveux longs, perdus au milieu d’un nuage de fumée à refaire le monde, ça m’aurait bien tentée ! J’imagine que c’est aussi ce côté-là qui fait prendre conscience que tout peut basculer beaucoup trop vite, et qui fait donc réfléchir.

A 16 ans j’avais aussi été frappée par la liberté que sa mère accorde à Christiane. Alors que la mienne refusait de me laisser prendre le RER toute seule, j’avais été un peu abasourdie qu’à 12 ans Christiane puisse aller en boîte et ne jamais dormir chez elle le week-end… J’avais aussi un peu de mal à comprendre comment elle pouvait rentrer chez elle complètement défoncée sans éveiller le moindre soupçon. Ma maman à moi elle psychotait dès que j’avais mal à la tête ou que j’étais un peu pâle ! Ce qui ne m’a pas empêchée de faire quelques âneries, mais rien de bien méchant ;o) Même si on donne parfois très bien le change, dans le livre ça m’avait paru un peu gros. Avec le recul, je me dit que dans les années 70 c’était certainement différent, et que dans ce cas précis la mère de Christiane faisait une sorte de déni. Je conçois également que ce déni puisse arriver dans la vie d’une femme qui a mille autres choses à gérer et qui ne sait comment s’y prendre. Je ne suis mère que depuis peu de temps, avec des problématiques bien mignonnes par rapport à la toxicomanie des adolescents, mais je réalise que tout est plus simple à gérer quand on a une vie épanouie où tout va bien. Si parfois j’ai l’impression d’être à bout après une journée un peu dure,  j’imagine comme ça doit être difficile pour ces mères qui doivent aussi gérer des problèmes de boulot, des problèmes de chômage, des problèmes de couple, des problèmes de fric…

En lisant ce livre j’en veux presque plus à tout le reste de la société qui n’a pas su ou pas pu aider les gamins comme Christiane. Une école où tout est si impersonnel qu’à aucun moment quelqu’un ne remarque une fille de 13 ans perdue dans la came ! Des services sociaux dépassés, des centres de désintox gangrenés par des sectes… Je ne sais absolument pas si aujourd’hui on pourrait mieux aider ces adolescents tombés si bas, mais le contexte décrit dans le bouquin est déprimant.

Le tableau est bien noir et pourtant j’ai adoré ce livre. J’ai aimé espérer et trembler avec Christiane, même si quelquefois j’ai eu envie de lui crier qu’elle faisait fausse route. J’ai aimé voir les choses à travers elle pour comprendre que tout n’est pas si simple et que même si elle paraissait libre elle était finalement prisonnière de tout un ensemble de choses. J’ai lu l’article du Monde (cité plus haut) qui parle de ce qu’a été sa vie après la période racontée dans le livre, donc je sais un peu à quoi m’attendre, mais j’ai hâte de lire la suite de son histoire. Une histoire qui paraît tellement irréelle pour l’adolescente un peu rebelle que j’étais et l’adulte raisonnable que je suis devenue… qui a pourtant bien existé et qui se poursuit !

Fatiguée

Fatiguée

Je suis fatiguée ! Même si mon temps de sommeil est plutôt correct, même je n’ai pas non plus une activité débordante, même si depuis la rentrée j’ai gagné un peu de temps calme…

Je suis fatiguée de toujours penser au linge à laver, de faire la liste des courses, de regarder l’heure qu’il est pour avoir le temps de préparer le repas, de ranger ce qu’ils ne cessent tous de déranger… Fatiguée quand Papa-des-Champs a des réunions à Paris, des réunions à l’école, et passe 3 samedis de suite à couper du bois. Parce que pendant ce temps-là je fais tout le reste et que les enfants sont en pleine forme, eux ! Je suis fatiguée et comme toujours ça se répercute physiquement : l’oeil qui pique, la paupière qui rougit, puis un minuscule bouton qui picote. Celui que j’avais eu quelques semaines après la naissance de Poussin a mis plus d’un an à partir, j’espère que celui-ci sera plus rapide…

Je suis fatiguée de gérer les énervements et l’humeur terrible de Poussin, de faire tout ce que je peux pour essayer de l’apaiser et de l’écouter, et d’avoir l’impression de devoir me mettre en colère à mon tour pour qu’il accepte de m’écouter. Et je suis frustrée parce c’est tout ce que j’aimerais éviter… Je suis fatiguée aussi par Belette qui entre à pieds joints dans cette charmante période que l’on nomme terrible twoo. Et qui manifeste son désaccord par un horrible cri strident qui donne mal à la tête. Papa-des-Champs pensait que j’exagérais mais il a vite compris sa douleur quand Belette a braillé juste derrière lui dans la voiture ! Je suis enchantée d’assister à ses progrès quotidiens et à ses mignonneries, mais fatiguée de l’entendre hurler à la moindre frustration.

Je suis fatiguée et j’aimerais une journée rien qu’à moi. Au chaud et à ne rien faire. Comme quand j’avais plein de vacances et que nous n’avions pas d’enfants. Traîner au lit, naviguer sur des tas de sites pourris, grignoter à n’importe quelle heure devant mon écran, lire autant que je veux roulée en boule sous mon plaid, prendre une douche brûlante en prenant mon temps, paresser…

Je suis fatiguée et j’attends avec impatience notre week-end prolongé à Bordeaux. Parce qu’en plus de tout un tas de trucs chouettes,  nous serons deux parents pour nous occuper des enfants et que pendant 4 ou 5 jours je n’aurais plus besoin de vider ou de remplir la machine à laver ! Il y aura bien sûr 5 jours de linge sale à rattraper à notre retour mais je préfère de pas y penser tout de suite… ll y aura les enfants à gérer ailleurs qu’à la maison, Belette à faire dormir dans une nouvelle chambre, et Poussin qui fera le chaton craintif dès que quelqu’un s’approchera de lui, mais on va dire qu’au bout de quelques jours ils s’adapteront. Bon, il y aura aussi la route de nuit, une grande première pour eux, et la fatigue que ça risque d’engendrer… Mais la journée c’est déjà tellement difficile pour Belette, qui dort maxi 45 mn même si le trajet dure 4 heures, et qui passe ensuite son temps à râler… Au mieux la nuit elle pioncera un peu plus dans la voiture, au pire ça ne changera pas grand chose mais on profitera d’une journée de vacances en plus. On peut aussi arriver, dire bonjour, décharger le lit parapluie, laisser les gnomes dans les bras de leur mamie et se casser en courant pour ne revenir que 3 jours plus tard ! Je plaisante, je plaisante, mais ça reste une bonne option de secours !

Je suis fatiguée et si ces quelques jours en famille ne me reposent pas, dans à peine un mois nous partons pour notre week-end à Londres et ça me met en joie ! Trois jours en amoureux à faire rien que des trucs chouettes, à notre rythme, sans penser à rien d’autre qu’à nous faire plaisir, c’est pile ce qu’il me faut ! Même si nous zapperons les grasses mat’ pour avoir le temps de bien profiter de la ville, trois jours à nous occuper que de nous ce sera apaisant. Tant pis si nous revenons claqués d’avoir marché des kilomètres sous la pluie (à Londres le 15 novembre je me m’attends pas à beaucoup mieux !), nous serons tout ressourcés.

Je suis fatiguée et j’ai du mal à trouver mes mots. Je suis fatiguée mais j’aime passer une partie de mes soirées à bricoler des cadeaux de Noël pour les enfants. Je suis fatiguée et j’ai hâte d’être à samedi pour laisser Belette à sa mamie pendant nous passerons une journée spéciale-Poussin à la ville. Pas que je cherche à me débarrasser de ma fille, mais il s’agit de l’habituer un peu à passer du temps sans moi avant notre week-end londonien, et d’en profiter pour faire des trucs de grand avec son frère. Et mine de rien, une journée avec un seul enfant c’est reposant, même s’il ne fera pas de sieste ! Surtout quand il s’agit de l’enfant qui sait parler, n’a besoin ni de poussette ni de bras, n’a pas besoin de chaise haute au resto et peut utiliser des toilettes.

Je suis fatiguée et j’espère que Belette va dormir encore un peu pour que je puisse comater moi aussi !

 

Oui, parfois elle dort comme ça !

Oui, parfois elle dort comme ça !

Ah, mes oreilles m’informent que Belette n’est plus fatiguée ELLE…