Archives mensuelles : mars 2014

Faire campagne !

Faire campagne !

Les lendemains d’élections revêtent souvent une ambiance particulière. Que l’on soit dans la liesse ou dans la déception, j’ai toujours trouvé que les lundis post-élections étaient des jours bizarres. Il faut dire que la toute première fois que j’ai voté, à tout juste 18 ans, c’était le 21 avril 2002… ça laisse des séquelles ! Aujourd’hui d’ailleurs, je vous avoue qu’au niveau national les résultats des municipales ont de quoi m’inquiéter, voire me faire carrément flipper. Au contraire, à l’échelle de mon petit village de campagne, je suis archi-satisfaite de ces élections ! Je ne vais pas faire durer le suspens très longtemps : Papa-des-Champs a été élu conseiller municipal, avec une chouette équipe qui assure !

Cette bonne nouvelle est arrivée dimanche dernier, puisque dans les petits villages comme le nôtre il est courant d’être élu dès le premier tour. Je n’avais pas eu le temps d’en parler à cause d’une semaine bien chargée. Ici il n’y a que 310 votants, et il y avait donc deux listes opposées. Celle qui l’a emporté était menée par le maire sortant (donc réélu) et par une équipe de conseillers motivés et entièrement renouvelés. La particularité des petits villages, c’est aussi qu’il n’y a pas de parti politique, et que les listes sont dites « apolitiques » ou « sans étiquettes ». Bon après, quand on connaît les gens on se doute un peu que d’un côté les candidats sont plutôt à gauche, et que de l’autre ils sont plutôt à droite, mais ici ou la vie locale est primordiale, les électeurs votent plus pour des personnes que pour une couleur politique.

Si je prends la liberté d’écrire cet article, ce n’est absolument pas pour faire l’apologie de nos nouveaux élus ni pour vous parler politique, mais essentiellement pour vous donner un aperçu de la campagne électorale telle que nous l’avons vécue. C’était la première fois que je vivais cette expérience « de l’intérieur » et j’ai trouvé ça fascinant. Le fait que ce soit à toute petite échelle était même encore plus intéressant que si nous avions été dans une grande ville. Ici il est facile de connaître, du moins de vue, tous les protagonistes, de pouvoir se faire une idée des enjeux et de la gestion de la commune, et de participer pleinement à toutes les étapes de la campagne. Parce que oui, même si c’est Papa-des-Champs qui se présentait, j’ai pu participer à mon niveau.

Déjà parce qu’il m’a raconté toutes les réunions de préparation auxquelles il a assisté. Ensuite parce qu’il a eu une part importante dans l’organisation de la campagne et que je l’ai secondé. J’ai beaucoup aimé mettre mon petit grain de sel dans le choix du slogan, chercher des exemples d’affiches pour nous en inspirer… Et bien sûr j’ai adoré avoir le droit de rédiger la profession de foi ! L’avantage d’être rédactrice, c’est que j’ai pu me charger de récolter les idées de tous les co-listiers, de reprendre le petit texte écrit par le maire, et de mettre en forme tout ça. Trouver des phrases choc, organiser des parties, présenter le tout avec conviction et dynamisme, utiliser des verbes d’action, l’exercice était excellent ! Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est que l’équipe m’a immédiatement fait confiance et que j’ai pu m’éclater sans autres contraintes rédactionnelles que celles que je me suis fixées moi-même. C’est une expérience que je renouvellerai avec plaisir si l’occasion de présente.

La campagne électorale nous a également permis de rencontrer des tas de nouvelles personnes. Pour le coup, je crois que nous sommes maintenant totalement intégrés dans le village. Nous avons bien sûr sympathisé avec les co-listiers de Papa-des-Champs, mais nous avons également eu l’occasion de rencontrer d’autres habitants. Ces rencontres sont enrichissantes à titre personnel (parce que c’est toujours chouette de boire un verre avec des gens sympas !) mais aussi grâce au fourmillement d’idées qu’elles génèrent. C’est passionnant de voir que de nouveaux projets vont voir le jour dans notre village, et que nous pourrons nous y investir. Le fait de prendre part à la vie locale a d’ailleurs été l’une des principales motivations de Papa-des-Champs, et je ne peux que partager cette vision.

Nous sommes bien loin de préparer le Grand Soir, et nous serons évidemment confrontés à des difficultés ou à des déceptions, mais ça n’empêche pas d’essayer !

J'illustre mes billets comme je peux...

J’illustre mes billets comme je peux…

Le salon du livre avec Poussin

Le salon du livre avec Poussin

Cette année, j’avais envie de me faire une journée-plaisir égoïste, en allant au salon du livre moi toute seule. Pour flâner à mon gré, me perdre dans les allées du salon, écouter les conférences de mon choix, et bien sûr faire le plein de livres pour toute la famille. Et puis dès que le programme a été révélé, il y a quelques semaines, j’ai changé d’avis. Je n’irai pas seule mais j’emmènerai mon Poussin pour une virée parisienne sous le signe de la lecture ! Et oui, parce que cette année le programme jeunesse était sur le thème du loup, et que Poussin est fan. Avec notamment plusieurs animations sur LE Loup des éditions Auzou, cher à mon petit garçon :

meshistoiresdeloup

Quand j’en ai parlé à Poussin et que je lui ai proposé de m’accompagner à Paris, il était ravi ! Nous avons pris nos billets de train, et nous avons presque compté les jours qui nous séparaient de l’événement. Je vous laisse imaginer sa joie quand nous avons préparé notre sac avec de quoi nous occuper pendant le trajet, nos sandwichs et des trucs bons pour le goûter ! Samedi il s’est évidemment levé à l’aube et il a été parfaitement efficace pour se préparer.

Je ne vous le cache pas, le salon avec un petit garçon de 4 ans (un peu fatigué parce qu’il s’était levé trop tôt…) c’est un peu moins pratique que toute seule. Je le savais et j’avais décidé d’axer la visite sur ce qui lui plairait, en mettant de côté mes envies à moi. Du coup je n’ai pas été déçue et j’ai même été contente de pouvoir regarder 2-3 trucs de grands.

Nous avons écouté la dernière histoire du Loup, racontée par son auteure Orianne Lallemand. Nous avons également vu l’illustratrice, Eleonore Thuillier, et comme chaque fois qu’il rencontre en vrai un auteur et/ou un illustrateur, Poussinou était tout impressionné. Je pense que pour lui il y a vraiment un côté magique à réaliser que derrière les livres il y a des gens ! Pour certains enfants ça casserait peut-être le mythe, mais chez lui il y a véritablement une part de fascination. Depuis qu’il connaît cette possibilité de rencontrer des écrivains, il demande d’ailleurs régulièrement si on pourrait aller voir tel ou tel auteur de livres qu’il aime bien. Ce qui a beaucoup plu à Poussin c’est aussi la présence du Loup en personne, bien sûr ! Poussin étant plutôt réservé, il n’a pas eu envie d’aller se faire prendre en photo avec ce gentil loup, ni de lui dire un mot ou de lui faire un bisou. Je m’en doutais et je n’ai donc pas été surprise. Au contraire, j’ai pu anticiper et tout expliquer à mon Poussinou qui a pu choisir en toute sérénité. Il était vraiment content de voir le loup, il m’a demandé de le prendre en photo, il lui a dit au-revoir de loin et ça lui a suffit.

 

Loup et son illustratrice Eleonore Thuillier

Loup et son illustratrice Eleonore Thuillier

Ensuite nous avons pris le temps de vagabonder dans les allées du salon en nous arrêtant aux stands des éditeurs jeunesse. Là encore nous avons passé un bon moment et Poussin était enchanté de voir autant de livres, d’en feuilleter quelques-uns, et de reconnaître ceux que nous avons à la maison ou qu’il a déjà vus à la bibliothèque. Nous en avons évidemment profité pour faire un bon petit stocks de bouquins et dépenser plein de sous !  Bien sûr nous en avons choisis aussi pour Belette, que je trouvais trop petite pour enchaîner train, métro et salon du livre. De son côté, elle a passé une super journée à la maison avec son papa pour elle toute seule !

Comme il nous restait un peu de temps avant de reprendre le train, nous avons ensuite fait un petit détour par la Tour Eiffel. Poussin ne l’avait jamais vue de près et nous en parlait depuis des mois, l’occasion était donc toute trouvée. Nous n’avions pas le temps d’y monter, et de toute façon mon lutin qui a tendance à avoir le vertige n’aurait pas forcément été très chaud. Il était enchanté de pouvoir goûter sur un banc au soleil et de se dégourdir les jambes sur le Champ de Mars !

Le doudou a insisté pour faire le touriste de base !

Le doudou a insisté pour faire le touriste de base !

Pendant le trajet du retour, mon Poussin fatigué s’est endormi tout contre moi et c’était tout doux. Nous avons terminé la journée par un petit resto en famille, après avoir retrouvé Belette et Papa-des-Champs sur le quai de la gare.

Le salon du livre avec Poussin fut donc une réussite, et il est évident que nous y retournerons !

La Vie de Marianne, de Marivaux

La Vie de Marianne, de Marivaux

 La Vie de Marianne comptait jusqu’ici dans la liste des classiques que je n’avais pas encore lus. C’était un peu LE bouquin que je devais lire depuis presque 10 ans et qui était toujours remis à plus tard, sans autre raison que mon étourderie. J’étais pourtant certaine que je l’aimerais, puisqu’il plaisait à ma meilleure amie qui en fit son sujet de maîtrise lorsque nous étions étudiantes en lettres modernes.

La Vie de Marianne est donc une oeuvre de Marivaux, essentiellement reconnu pour ses pièces de théâtre, mais qui a également écrit deux romans dont Marianne.

La VieDeMarianne

C’est toujours assez difficile de parler d’un livre sans savoir si mes lecteurs l’ont lu, et donc en faisant attention de ne rien dévoiler du dénouement de l’intrigue, pour le cas où certains auraient envie de le lire. Même si dans le cas présent il ne s’agit pas d’un polar avec un suspens insoutenable, et que nous connaissons parfois la fin d’un grand classique sans l’avoir jamais lu, personnellement je n’aime pas tout connaître d’avance. Ici, le sujet est assez simple pour vous présenter très brièvement le roman dans ses grandes lignes sans dévoiler ses multiples rebondissements. Dès les premières pages, on nous présente le récit qui va suivre comme un manuscrit trouvé dans une maison qui a changé plusieurs fois de propriétaires. Marianne y écrit à la première personne et , en s’adressant à l’une de ses amies, retrace son histoire depuis l’enfance. Je passe rapidement sur l’intérêt d’un récit soit-disant véridique et du procédé qui consiste à faire adhérer le lecteur, sur les éléments d’authenticité mis en place par l’auteur, et sur l’excuse toute trouvée du « si c’est mal écrit j’y peux rien c’est parce que c’est Marianne et qu’elle n’est pas écrivant ».

Marianne nous raconte donc son histoire depuis sa plus tendre enfance, où elle se retrouve orpheline de père et de mère, seule survivante d’une attaque de fiacre dont les occupants n’ont pas été identifiés. La petite fille est apparemment l’enfant de gens de condition, mais rien ne le prouve de manière formelle, et de toute façon elle se retrouve complètement seule. Elle a 2 ou 3 ans, elle est recueillie par un curé de campagne et par sa soeur. Ces gens simples et plein de bonté l’élèvent dans la vertu, le respect et l’amour. Malheureusement, lors d’un voyage à Paris où Marianne accompagne la soeur du curé, cette dernière meurt, suivie de près par son frère resté en province. La jeune Marianne, âgée de 15 ou 16 ans, se retrouve ainsi seule à Paris; qui plus est dans le plus grand dénuement puisque ses logeurs la dépouillent de pas mal de choses appartenant à son amie décédée. Abandonnée de tous, elle ne peut  compter que sur le secours d’un prêtre, qui la présentera à un dévot de sa connaissance. Pour la seconde fois de son existence Marianne est donc soumise à la charité. De nombreuses péripéties vont rapidement venir ajouter leurs lots de malheurs à cette situation de départ déjà difficile. L’histoire d’amour entre Marianne et Valville, jeune homme de haute condition, est en quelque sorte le moteur de l’intrigue. La jeune fille vertueuse et intelligente traversera une alternance d’épisodes tantôt désespérants, tantôt miraculeux. Le roman étant inachevé il nous manque la suite de sa vie, mais il n’empêche que finalement elle a du s’en sortir, puisque lorsqu’elle écrit ses mémoires elle se présente comme Madame la Comtesse.

Ce qui fait tout l’intérêt de ce livre, ce n’est pas tant l’intrigue que le caractère de Marianne. Personnellement, je vous avoue que pendant le premier tiers de ses aventures elle m’a passablement agacée ! Alors bien sûr la distance historique biaise forcément notre jugement, mais n’empêche que je la trouvais pimbêche et prétentieuse. Et puis au fil de son histoire, sa finesse d’esprit m’a touchée. Ce qui est déroutant avec Marianne, c’est que ce côté agaçant, sa retenue, et sa vertu la sauvent. On ne sait jamais vraiment si son innocence est feinte, et c’est précisément un atout pour le livre. Elle incarne, à sa façon, la possibilité pour une femme de prendre en main son destin. Avec les moyens de son époque, certes, mais quand même. Le roman est d’ailleurs tout entier tourné vers les femmes, qui semblent être les véritables preneuses de décisions, alors que les hommes y sont le plus souvent prisonniers de leurs pulsions. En parallèle, Marivaux (comme souvent dans ses pièces de théâtre) met en lumière le déterminisme social et invite à s’interroger sur sa portée. La satire du discours religieux est une fois encore bien présente chez cet auteur et le replace dans le contexte de son époque (18ème siècles, les Lumières, tout ça tout ça !). Bon, l’idée n’est pas de faire ici une analyse littéraire, mais surtout d’évoquer tous les aspects qui m’ont intéressée dans ce roman.

Enfin, ce que j’ai adoré avec La Vie de Marianne, c’est de me replonger dans la langue du 18ème siècle ! D’une part parce que Marivaux écrit magnifiquement et que malgré les siècles son écriture demeure belle, forte et envoûtante. D’autre part parce que j’aime toute cette ambiance de l’époque, les relations très codifiées entre les personnages, leurs moeurs, et qu’on retrouve tout ceci dans le texte. J’aime ce vocabulaire où les femmes se doivent d’avoir de la vertu et des grâces, où l’on est contristé, en pleine affliction, où les femmes s’évanouissent pour un rien et où les personnages peuvent mourir en 3 jours alors que la semaine d’avant tout allait bien. Ca me fait rire tout autant que ça me fascine. C’est ce qui m’a fait choisir la voix de la littérature, et ce qui m’a de fait menée vers l’écriture.

Je sais bien que ce roman n’est pas forcément très accessible aux gens qui lisent peu ou qui ne sont pas du tout familiers de ce type de textes, mais à tout ceux qui en sont curieux je leur conseille de foncer !

Un petit air de printemps

Un petit air de printemps

Je l’ai déjà dit mais tant pis je me répète, j’adore les changements de saison à la campagne ! C’est mon petit côté « Marie-Chantal fait une partie de campagne », j’arrive encore à m’extasier de choses dont je n’avais pas l’habitude en ville. Non pas que les variations climatiques ne soient pas perceptibles à Paris ou dans toute autre grande ville, mais depuis que nous avons un jardin et un environnement rural, nous vivons tout cela beaucoup plus intensément.

Evidemment, le passage de l’hiver au printemps est particulièrement agréable ! En ce moment il fait beau, et nous avons avons eu la chance de passer la quasi totalité des ces vacances scolaires à l’extérieur. Imaginez le bonheur pour les enfants ! Pour les grands aussi le retour du soleil est vraiment appréciable et met sensiblement de bonne humeur. Commencer à préparer la terre pour y planter fleurs et légumes, voir les arbustes fleurir, mettre un bon coup de propre aux escaliers extérieurs, pierres et fenêtres, ratisser les derniers vestiges de l’hiver, si le programme est chargé il annonce son lot de trucs sympas ! Au niveau des gros chantiers du printemps, la construction du poulailler a débuté ! Il nous permettra d’accueillir deux petites poulettes à partir du mois de mai. Comme nous sommes radins, pauvres et écolos, nous avons pris le parti de n’utiliser presque que des matériaux de récup’, surtout pour le bois. A la fin il sera lasuré et les couleurs seront donc unifiées, mais en voici un petit aperçu :

On peut même se mettre dedans et faire côt-côt pour amuser les enfants :-)

On peut même se mettre dedans et faire côt-côt pour amuser les enfants :-)

Nous construirons ensuite une petite cabane pour les enfants, selon le même principe et avec les mêmes matériaux (essentiellement des planches de palettes). Je dis petite, mais en fait elle sera facilement 2 fois plus grande que celles qu’on trouve dans le commerce. Les plans sont prêts, ne manque plus qu’un peu (beaucoup) de temps ! Et comme chaque année, nous recevrons bientôt une bonne dizaine de stères de bois qu’il faudra ranger… Je me rassure en pensant que l’année dernière il y en avait 30 et que chaque bûche faisait 1m de long, alors que là elles arriveront déjà coupées en 50cm…

L’arrivée du printemps et le renouveau de la nature se manifestent également chez nos amis les bêtes, qui commencent à avoir leurs petits ! Il y a une quinzaine de jours, je trouvais les brebis du hameau bien rondes et j’ai forcément pensé à des naissances imminentes. Pourtant je n’ai rien dit aux enfants, de peur de me tromper et de les décevoir. Oui, parce que l’année dernière leur tata et moi étions persuadées que la femelle poney de la voisine attendait un bébé, on en a parlé des jours en imaginant plein de trucs mignons… et puis on a fini par apprendre qu’en fait Hirondelle avait juste mangé un peu trop de biscottes… Evidemment Poussin a été u peu déçu et nous franchement désolées ! Bref cette fois je n’ai rien dit, et ce fut une excellente surprise de voir naître les premiers agneaux quelques jours après ! Samedi dernier nous avons même eu la chance de passer devant le pré juste après une naissance gémellaire, et d’assister au spectacle tout mignon des tout petits bébés qui tétaient leur maman. Depuis, je guette souvent par la fenêtre pour voir où ça en est, et j’évite de penser à ce qui arrivera à ces pauvres bêtes dans quelques mois…

Le deuxième est planqué sous sa maman !

Le deuxième est planqué sous sa maman !

Vous allez penser que je radote, mais vraiment je ne me lasse pas de ce cadre de vie et je m’en émerveille encore très souvent. Nous en sommes à un stade où nous ne sommes plus citadins, mais pas non plus complètement ruraux. Je pense d’ailleurs que cet espèce d’état hybride n’évoluera pas beaucoup. Je garde un esprit façonné par la ville, j’aime parfois y retourner et profiter de ses avantages, mais je ne pourrais plus y vivre. Enfin surtout je ne voudrais plus y vivre, du moins avec des enfants de l’âge de Poussin et Belette. Plus tard je ne dis pas, mais maintenant c’est hors de question. Et pourtant je suis encore dans une phase de découverte de ma campagne et du mode de vie d’ici. Je me sens parfaitement bien dans mon nouvel environnement, tout en gardant parfois mes idées et mes réflexes de citadine. Loin d’être gênée par cette « double culture », j’y vois un avantage et une chance. Je suis un peu partout chez moi et je prends le meilleur de chaque territoire où j’ai vécu. Au quotidien, je trouve ça vraiment agréable d’arriver à m’émerveiller de toutes petites choses, si insignifiantes à la campagnes mais tellement éloignées de mes anciennes habitudes !

Je termine ce billet en remarquant que le printemps est bel et bien la saison des amours, puisque Papa-des-Champs et moi fêtons aujourd’hui nos 14 ans d’amour :-)