Archives mensuelles : avril 2014

En revenant de Nantes…

En revenant de Nantes…

Oui, je sais, le titre de mon billet respire la bonne chanson traditionnelle, la légèreté et la grâce… Mais que voulez-vous, j’ai cet horrible air dans la tête, il faut bien que j’exorcise !

Donc voilà, nous sommes de retour après une semaine nantaise. En plus ou moins grande forme pour ma part, puisque j’en suis à mon 2ème jour de migraine et que j’ai passé quasi tout le trajet en voiture avec des crampes d’estomac… Mais ça va aller ! Et quitte à commencer par ce qui ne va pas, je m’autorise également à mentionner le vomis de Belette la nuit précédent notre départ en vacances (dans notre lit, en plus, la fourbe !) et le rhume que la demoiselle s’est traîné au début de notre séjour. Poisse oblige, en milieu de semaine c’est une sorte d’intoxication alimentaire ou variante de gastro qui a touché Poussin, et un peu son papa… Je vous laisse imaginer la joie de gérer les vomitos qui ruinent tout sur leur passage en pleine nuit, dans un joli appartement sans machine à laver. Heureusement tout ça n’a pas duré et Poussin a été très courageux, même quand ses doudous se sont retrouvés inutilisables…

Bon, à part ça nous avons passé de très bons moments. Notamment en retrouvant des amis et/ou anciens voisins et en passant deux très bonnes soirées en leurs compagnies. J’avais un peu peur de passer une semaine à quatre dans 42m², mais ça s’est bien passé. Les enfants ont dormi ensemble dans la seule chambre et ils ont été adorables ! Ils se faisaient des câlins avant de s’endormir et ils se donnaient la main pendant leur sommeil, trop mignon ! Par chance cette pièce était grande et ils avaient largement la place d’y étaler leurs jouets. Bien pratique pour éviter d’encombrer l’espace commun plutôt petit ! Evidemment nous avons du leur rappeler plusieurs fois que dans un immeuble il y a des voisins et qu’il fallait faire attention au bruit, mais ça a été. Bon ceci dit, heureusement que nous étions souvent dehors. D’un point de vue coin cuisine minuscule, absence de machine à laver, et nuits sur le clic-clac pourri, je pense malgré tout que je préfère mon chez-moi, y’a pas photo !

Sinon, nous avons pu faire pas mal d’activités, même si je pense que la prochaine fois nous partirons plutôt 10 jours, histoire de pouvoir profiter à la fois d’un rythme cool et de tout ce que la région peut offrir de chouette. Le fait d’être en ville était clairement une très bonne chose puisque nous avons pu presque tout faire à pieds ou en transports en commun (même que Belette aime tellement le tramway qu’elle hurle comme une pauvre malheureuse chaque fois qu’il faut descendre !). Nous avons retrouvé le plaisir des commerces de proximité et nous avons pu libérer l’énergie des enfants grâce à tous les petits squares des environs. Avec un petit brin d’émotion en retournant dans celui qui était le plus près de notre ancien appartement et qui n’a pas bougé d’un poil.

En parlant d’émotion, je me demandais comment nous, les parents, nous ressentirions ce retour aux sources, et j’imaginais presque avoir les larmes aux yeux en repassant à certains endroits. Finalement pas vraiment. Bien sûr ça nous a fait un petit quelques chose de repasser devant notre ancien immeuble, ou de retrouver certains étals sur le marché, mais il n’y  a pas eu de grosse vague émotionnelle. Tout simplement parce qu’en arpentant les rues de Nantes, nous avons eu l’impression de n’en être jamais partis ! Tout nous paraissait à sa place (bien que pour le coup, celle du théâtre au bout de notre rue a été complètement rénovée !), et nous étions comme chez nous. Je pense que notre départ est trop récent pour ressentir cette espèce de nostalgie. Ce qui est certain, c’est que Nantes reste une ville que nous aimons beaucoup et avec laquelle nous garderons toujours un lien particulier. Même si nous sommes très bien à la campagne et que je ne projette aucun déménagement avant un bon paquet d’années, c’est la ville que nous avions choisie pour élever nos enfants, et c’est celle qui les a vus naître. Ça suffit à en faire un endroit spécial !

Si Pantagruel venait à passer ! :)

Si Pantagruel venait à passer ! :)

Autonomes !

Autonomes !

Oui, bon, autonomes c’est un bien grand mot pour des enfants de deux et quatre ans, je vous l’accorde. Mais quand même, plus le temps passe et plus mes lutins parviennent à se débrouiller seuls. C’est surtout dans le domaine du jeu que je remarque ces progrès, et que je les savoure.

A l’intérieur de la maison c’est encore un peu brouillon. Poussin préfère que son papa et/ou sa maman jouent avec lui, mais de plus en plus il peut aussi passer de longs moments à jouer seul. Ces derniers temps il s’éclate avec les Legos, le chalet en bois et les Playmobils. C’est vraiment chouette de voir qu’il arrive à partir dans des délires d’imagination, et qu’il se crée son petit univers rien qu’à lui. C’est un peu plus compliqué quand sa petite soeur est dans les parages. D’où le côté brouillon, quand elle vient mettre le souk chez ses personnages ou qu’elle éparpille des petites pièces de légos aux quatre coins de la chambre. Voire des deux chambres… De son côté, Belette, qui a toujours été la plus indépendante de nos enfants, parvient également à se créer son petit monde à elle. C’est généralement le matin, et c’est bien pratique puisque ça me laisse le temps de prendre ma douche ou d’étendre une machine. J’adore la voir s’occuper de sa poupée avec application et sérieux, et je suis souvent impressionnée par ses constructions de légo-duplo. Bon, évidemment il y a des loupés, par exemple quand elle va squatter le lit de son frère toute habillée, ou quand elle sort TOUS les livres de la bibliothèque… Et puis la plupart du temps, passé le milieu de la matinée elle se transforme en petite glu et ne j’ai plus le droit d’aller faire pipi sans l’entendre hurler. Je vous laisse imaginer sa terreur si je profite d’une pause pipi pour aller lire quelques mails ou pire commenter un statut Facebook… Mais enfin, il y a malgré tout une nette amélioration depuis quelques mois ! Et puis même quand les enfants se chamaillent en fin de journée, j’arrive toujours à les laisser se débrouiller un peu le temps de finir la préparation du repas ou de mettre la table.

Là où leur autonomie est encore plus importante, et plus appréciable, c’est à l’extérieur. C’est juste un pur bonheur de pouvoir les laisser jouer dans le jardin en feuilletant une revue !!! Ou en jardinant un peu, ou en buvant un café, ou en prenant un apéro sous un soleil de fin de journée ! Ce qui était impensable il y a un an est devenu un délice presque quotidien, pour mon plus grand plaisir. Maintenant que Belette marche et qu’elle n’enfourne plus dans sa bouche le moindre caillou qu’elle croise, qu’elle sait utiliser seule son petit camion ou le toboggan, j’ai vraiment l’impression de revivre lorsque nous allons jouer dans le jardin. Bien sûr il s’agit toujours d’avoir un oeil sur ma petite intrépide, d’où le feuilletage de magazine plutôt que la lecture d’un bon gros bouquin, mais je revis quand même ! Même s’il faut encore gérer les disputes entre frère et soeur, puisque bien sûr ils ont souvent envie du même jouet en même temps, mais c’est un détail. Je passe également sur la nécessité d’expliquer très souvent à Belette qu’elle peut ramasser toutes les pâquerettes qu’elle veut, mais qu’elle doit laisser les fleurs qu’on a plantées exprès. Ainsi que sur la manie de Poussin d’avoir envie de faire caca pile au moment où tout le monde est dehors et que je viens de me faire chauffer un café… C’est là que je suis contente d’avoir un jardin, et non pas un square public à 500m de la maison ! Vous allez penser qu’il reste beaucoup de restrictions, mais je vous assure que comparé à l’été dernier ça n’a plus rien à voir. Je n’ai jamais profité autant du jardin et maintenant je suis comme les enfants, je rechigne à rentrer !

L’avantage de cette autonomie, c’est qu’en me permettant de souffler un peu, elle me donne aussi plus d’énergie pour m’occuper des lutins. C’est tout bête mais c’est logique : quand je suis reposée parce qu’ils m’ont laissé un peu de temps libre, j’ai encore plus envie de jouer avec eux ! Je suis sûre que tous les parents comprennent ce principe, que je m’efforce d’expliquer à mon fils tous les jours, avec plus ou moins de succès. Bref, ce qui est chouette aussi avec des enfants qui grandissent, c’est que les possibilités de jeux évoluent. Dorénavant je peux leur proposer des petits jeux avec un ballon et quelques règles simples, et même de vrais jeux du type « 1,2,3, soleil ». Belette a un peu de mal avec le principe de l’immobilité, mais elle est hilare et elle adore se mettre dans des positions farfelues quand on se retourne !

Le printemps qui nous ouvre les bras est donc prometteur, et je suis plus que jamais ravie d’avoir un petit coin d’herbe et tranquillité à portée de main !

Je vais avoir de la lecture !!! Livre Inter 2014

Je vais avoir de la lecture !!! Livre Inter 2014

Il y a une semaine, j’apprenais une excellente nouvelle, que je n’ai pas encore évoquée ici faute de temps. En fait c’est simple, en ce moment j’ai environ une semaine de retard sur tout ce qui est traitement des informations !
Je vous annonce donc la bonne nouvelle, et ensuite je vais essayer d’expliquer en quoi ça consiste exactement :

Je vais être dans le Jury du Livre Inter 2014 !!! Hhhiiiii !!!!

Tous les ans (cette année cela fera 40 ans) la radio France Inter décerne son prix littéraire. La particularité de ce prix, c’est que le jury est essentiellement composé d’auditeurs, et présidé par un écrivain. Les auditeurs-jurés sont au nombre de 24, douze hommes et douze femmes. Ils doivent départager une sélection de dix romans francophones. Pour postuler, il faut écrire une sorte de lettre de motivation où chaque volontaire parle de lui, de ses lectures, de son envie de participer à cette expérience littéraire… Bien évidemment les candidatures sont nombreuses, beaucoup plus nombreuses que le nombre de places disponibles !

Vous me voyez venir avec mes gros sabots, l’aventure me tentait depuis plusieurs années ! Jusqu’ici je n’avais jamais postulé, d’une  parce que je n’avais pas assez de temps à y consacrer, et ensuite parce que je n’imaginais pas vraiment avoir mes chances. Je gardais cependant l’idée dans un coin de ma tête « pour plus tard ». L’amoureuse des livres que je suis ne pouvais pas laisser passer une telle opportunité, même si elle restait très utopique ! C’est donc cette année que j’ai décidé de me lancer, et que j’ai écris ma petite lettre de candidature. Avec un petit espoir au fond de moi, mais sans trop d’illusions non plus. Ben oui hein, je suis réaliste et je voulais adoucir ma potentielle déception !

Jeudi dernier, la composition du jury a été dévoilée à la radio. Alors j’ai laissé ma Belette jouer toute seule et j’ai retardé le moment de ma douche pour écouter la liste des heureux sélectionnés. J’ai demandé à ma fille d’imiter un peu moins fort la sirène des pompiers, pour ne pas en perdre une miette. Et au moment où je m’y attendais le moins, j’ai entendu Pascale Clark prononcer mon nom ! (Là où je suis un peu quiche, c’est que je n’avais pas saisi que c’était par ordre alphabétique… sinon j’aurais tendu l’oreille un peu plus intelligemment…) A cet instant j’ai un peu frôlé l’hystérie, j’ai sautillé partout et j’ai fait plein de bisous à ma fille, tout en attrapant mon téléphone pour prévenir son papa ! Depuis c’est un peu la fête tous les jours et c’est marrant parce que des proches qui ont entendu la radio me félicitent avant même que je diffuse la bonne nouvelle :-)

Voilà, maintenant il me reste un peu moins de 2 mois pour lire les 10 livres sélectionnés et ne pas en perdre une miette ! J’ai vraiment hâte de m’y mettre, de découvrir certains auteurs que je ne connais pas encore, et de profiter de tout ce que ces lectures vont m’offrir. Et puis bien sûr je suis pressée de rencontrer le reste du jury ainsi qu’Alain Mabanckou, qui sera notre président cette année. Je suis à la fois impressionnée et impatiente de délibérer avec eux, de partager mes opinions et de découvrir les leurs. Pour moi c’est une chance inouïe de vivre cette expérience aussi bien humaine que littéraire. Je pense que je ne pouvais pas rêver mieux !

Les 5 premiers livres, arrivés à la maison aujourd’hui !

Cette année nous délibérerons le 1er juin, et le résultat sera annoncé sur France Inter le lendemain, lundi 2 juin. D’ici là je vais donc être assez occupée par mes lectures (et par bien d’autres projets ou événements !) mais j’espère avoir encore un peu de temps à consacrer à ce blog. Seulement, bien sûr, je ne pourrais plus alimenter la catégorie « J’ai lu », puisque je vais taire mes avis sur les romans de la sélection jusqu’au bout !

Pour finir, voici la liste des livres en compétition cette année :

Jacques A. Bertrand Comment j’ai mangé mon estomac (éd. Julliard)
Bernard Chambaz Dernières nouvelles du martin-pêcheur (éd. Flammarion)
Tristan Garcia Faber le destructeur (éd. Gallimard)
Lola Lafon La petite communiste qui ne souriait jamais (éd. Actes Sud)
Edouard Louis En finir avec Eddy Bellegueule (éd. Le Seuil)
Céline Minard Faillir être flingué (éd. Rivages)
Yves Ravey La fille de mon meilleur ami (éd. Minuit)
Jean-Philippe Toussaint Nue (éd. Minuit)
Karine Tuil L’invention de nos vies (éd. Grasset)
Chantal Thomas L’échange des princesses (éd. Le Seuil)