Archives mensuelles : juillet 2014

La petite fête de l’été

La petite fête de l’été

Depuis le début des vacances nous cumulons les invitations, les repas entre amis ou en famille, les apéros avec les voisins, et autres petits plaisirs de saison. Cela explique notamment mon silence ces dernières semaines (de même que mes débuts avec ma nouvelle machine à coudre, mais j’y reviendrai !)… Les enfants sont évidemment ravis de toute cette agitation, surtout s’ils peuvent courir partout, manger n’importe quoi et se coucher tard ! Si bien que Poussin m’a demandé si nous aussi, nous pouvions organiser une fête. Une fête où l’on mangerait des nouilles à la sauce courgettes.

J’admets, ça peut paraître étrange comme concept ! Ce qu’il faut savoir, en fait, c’est que les nouilles à la sauce courgettes est le plat préféré de Poussin. Un plat tout bête et rapide à faire mais dont il raffole, ainsi que sa soeur. C’est d’ailleurs le seul moyen que nous avons trouvé pour faire manger des courgettes à Belette. Bref, Poussin voulait faire une fête avec de la sauce courgettes, un gâteau au chocolat et des invités dont il nous a dressé la liste. Petit problème : ses invités sont soit en vacances, soit peut-être pas assez intimes pour que je les accueille avec des spaghettis aux courgettes ! Sincèrement je me voyais mal appeler sa maîtresse pour qu’elle vienne à la maison avec son mari et sa fille, et qu’on se fasse une courgette party !!! Nous avons donc un peu noyé le poisson en proposant à Poussin d’organiser une petite fête très intime juste entre nous. Et il a accepté ! Sans même avoir besoin de négocier des heures :)

Avant de commencer à cuisiner, nous nous sommes chargés de la décoration. Ce matin, nous avons profité d’un petit rayon de soleil pour cueillir quelques fleurs dans le jardin, et nous avons préparé des bouquets flottants. Le principe est tout bête et les enfants aiment beaucoup : on ramasse plein de petites fleurs du style pâquerettes, boutons d’or, fleurs de trèfles, etc, en ne gardant qu’une petite tige, et on les met dans un ramequin avec de l’eau. Comme nous gardons un coin du jardin « sauvage » (utile pour la survie des insectes et des abeilles), la récolte des fleurs va assez vite. Les bouquets flottants rendent plutôt pas mal pour décorer une table, et c’est encore mieux si on les accompagne de nos bougeoirs de Noël faits maison ! Des morceaux de bûche (ici du boulot) creusés pour y planter deux bougies, simple et efficace ! Ce soir, nous avons aussi opté pour des verres rehaussés de petits morceaux de ruban. Là encore c’est d’une simplicité déroutante, mais les enfants ont trouvé ça magnifique !

Les arts de la table version suédoise, évidemment...

Les arts de la table version suédoise, évidemment…

Table2

Magie, la bougie éteinte s’est rallumée !

Côté cuisine, le dîner était donc composé des fameuses pâtes à la sauce courgettes. Rien de plus simple : 2-3 courgettes coupées en gros cubes et cuites au cuit-vapeur, que l’on mixe ensuite avec une bonne cuillerée de crème fraîche, un peu de sel et un chouilla de poivre. Aujourd’hui c’était même encore mieux que ça, puisque les courgettes venaient de notre potager ! Pour les pâtes, des spaghettis. On sert le tout avec un peu de parmesan, on mélange et on se régale !

D'ordinaire ce n'est pas si  bien présenté, rassurez-vous...

D’ordinaire ce n’est pas si bien présenté, rassurez-vous…

Le temps tout pourri de cette après-midi était idéal pour organiser un atelier pâtisserie et confectionner ainsi le dessert : un cake pépites de chocolat et orange. C’était une première, et ma foi une réussite ! Les enfants voulaient du chocolat, j’avais envie d’un peu plus d’originalité, j’ai trouvé une recette plutôt sympa sur internet, et je l’ai bidouillée pour qu’elle me convienne encore mieux. Notamment en y ajoutant un fond de confiture orange-poire de Mamie et en faisant les pépites moi-même à partir d’une tablette de chocolat pâtissier. J’ai préparé tous les ingrédients et les enfants ont ensuite pu les verser à tour de rôle (c’est plus long mais bien plus simple avec des petits), et comme d’habitude ils ont adoré cuisiner. Le résultat était juste à tomber tellement c’était bon ! Le ratio chocolat-orange était parfait et la cuisson juste comme il faut pour avoir un cake hyper moelleux. Il en reste encore, mais plus pour très longtemps à mon avis !

Encore tiède c'était juste une tuerie !!!

Encore tiède c’était juste une tuerie !!!

Notre petite fête a été une réussite et nous avons passé un bon moment en famille. Les enfants ont aimé tout préparer et ils étaient super contents que leur papa s’extasie sur notre jolie table en rentrant du travail. J’ai trouvé ça chouette moi aussi, d’autant que j’ai quasiment tout improvisé (en fait j’avais prévu qu’on ferait les pâtes, la sauce et éventuellement un gâteau, mais pour le reste tout est venu sur le moment). Encore une fois la simplicité et le fait-maison ont fonctionné à merveille, et j’aime décidément montrer aux enfants qu’avec 3 fois rien on peut faire de jolies choses et s’amuser !

Mais vous ne vous ennuyez pas ?

Mais vous ne vous ennuyez pas ?

« Mais vous ne vous ennuyez pas ? » … C’est la petite phrase qui revient souvent dans la bouche des citadins qui apprennent que nous habitons en pleine campagne. Notons toutefois qu’elle revient également lorsque vous annoncez que vous ne travaillez pas (ou du moins pas à l’extérieur) pour vous occuper de vos enfants… Dans tous les cas, en ce qui me concerne, la réponse est non !

Bien sûr, et je ne m’en cache pas, j’aurais eu beaucoup de mal à vivre ici avant d’avoir des enfants. J’ai aimé ma vie d’étudiante puis de jeune femme à Paris, j’ai adoré pouvoir aller au resto, au théâtre ou au ciné plusieurs fois par semaine, et vivre au milieu de toute l’agitation de la ville. Mais ça c’était avant… Avec des enfants, quelques années de plus, et des envies qui ont évoluées, notre vie à la campagne me convient parfaitement. Et jamais nous ne nous ennuyons, bien au contraire ! Nous n’avons plus du tout les mêmes activités, tout simplement. Notre mode de vie est tel que nous manquons même de temps pour tout faire, et que nous pensons sérieusement à alléger l’emploi du temps familial pour flâner un peu plus et nous reposer.

Comme tous les parents, les activités qui concernent les enfants nous prennent évidemment beaucoup de temps. Peu importe le cadre de vie, vous imaginez bien qu’à 4 ans et demi et 2 ans et demi nos poussins occupent bien nos journées ! Mais il y a aussi le jardin, le potager, les arbres fruitiers avec tout ce qu’ils engendrent de confitures à préparer, les bricolages divers et variés… Les conseils d’école, l’assoc’ des parents d’élèves, le conseil municipal et le journal du village… Oui c’est Papa-des-Champs qui est élu, mais je suis la femme de l’ombre ne l’oublions pas ! Je l’avais déjà évoqué il me semble, mais le fait de vivre dans un petit village donne beaucoup plus d’occasions de participer à la vie locale. Là encore il nous faudrait encore plus de temps pour réaliser tous les projets qui nous tiennent à coeur !

Pour peu que l’on s’intéresse un minimum à ce qui nous entoure (et à ceux qui nous entourent !), nos campagnes regorgent de choses à faire. Et je ne parle pas (seulement) de foire au boudin ou de journée apéro-pétanque, que je fuis personnellement comme la peste !!! Dans la Nièvre, qui n’est pourtant pas spécialement réputée pour son dynamisme, nous trouvons pas mal de petits festivals culturels, de spectacles pour enfants ou d’associations intéressantes. La plupart du temps ces activités sont même gratuites, pour que tous puissent réellement en profiter. Ce qui est regrettable, c’est que certains n’y participent pas. Je pense ici à certaines familles du village qu’on ne voit jamais lors de ces activités et dont les enfants passent malheureusement plus de temps devant un écran que face au monde… Voilà pour la petite minute moralisatrice ! Ce que j’adore au contraire, c’est que nous y retrouvons des familles qui habitent certainement un peu plus loin et que ne voyons pas quotidiennement. C’est assez marrant de retrouver quelques têtes connues à chaque festival écolo ou chaque concert jeune public où nous aimons traîner nos guêtres.

Je ne dis évidemment pas qu’il y a ici autant d’activités que dans une grande ville, mais il y a assez d’initiatives pour ne pas végéter chacun chez soi. Encore une fois je suis également persuadée que peu importe notre lieu de vie, c’est notre volonté d’aller vers les autres et de bouger qui fait toute la différence ! Je crois même que nous n’avons jamais rencontré autant de monde que depuis que nous habitons ici ! D’ailleurs, ces personnes sont souvent très différentes les unes des autres, ce qui là encore est source d’enrichissement.

Notre vie ici est bien loin d’être ennuyeuse, et elle nous comble toujours un peu plus.

C'est quand même sacrément apaisant ce genre de paysages !

C’est quand même sacrément apaisant ce genre de paysages !

De la draisienne au vélo de grand : expérience réussie !

De la draisienne au vélo de grand : expérience réussie !

Mon Poussin sait faire du vélo ! Hhiiii !!! Comme un grand, sans roulettes, sans être tenu et sans soucis !

Je suis ultra fière de lui, vous l’aurez remarqué, mais je suis aussi hyper impressionnée ! Poussin a eu son vélo samedi après-midi, et 4mn après s’être installé dessus il se débrouillait déjà comme un chef. Son papa a pu tout de suite lâcher la selle qu’il tenait par mesure de précaution, et notre petit garçon s’est élancé comme un grand dans le jardin. Alors qu’il n’était jamais monté sur un vélo ! Le secret de Poussin, c’est qu’il a commencé par la draisienne.

Rapide topo sur la draisienne pour celles et ceux qui ne connaissent pas le principe : il s’agit d’un vélo à 2 roues, mais sans pédales. L’enfant pousse donc avec ses pieds pour avancer, et lorsqu’il a assez d’élan il relève les pieds, se retrouvant ainsi en équilibre. Un enfant qui maîtrise bien l’engin peut donc aller très vite et faire quelques frayeurs à ses parents ! Certaines draisiennes sont munies de freins, d’autres non, auquel cas l’enfant ralentit ou s’arrête en utilisant ses pieds. La draisienne est donc une véritable source d’amusement et permet aux petits de se dépenser bien comme il faut ! L’objectif est également d’apprendre l’équilibre aux enfants. En effet, si mes explications sont assez claires, vous pouvez visualiser un marmot à toute allure sur un vélo sans pédales, et imaginer que l’exercice demande un certain sens de l’équilibre !

L’équilibre, c’est ce qu’il faut pour faire du vélo comme un grand. Classiquement, les enfants apprennent à pédaler sur des vélos avec des petites roulettes, puis les parents enlèves les roulettes. Généralement l’enfant doit ensuite apprendre à tenir en équilibre sur son vélo. C’est là que le parent dévoué court en tenant l’arrière du vélo, jusqu’à ce que le gnome accepte d’être lâché ! Ce qui prend plus ou moins de temps. Et donc plus ou moins de crises, de disputes, de gamelles éventuellement, et bien souvent de cris, ceux-ci émanant autant de l’enfant que du parent ! Il y a quelques années Bénabar avait d’ailleurs fait une chanson là-dessus. Bref. En fait, le truc, c’est que l’apprentissage de l’équilibre est plus compliqué que le fait de savoir pédaler. Et apparemment, en ce qui concerne le vélo, commencer par apprendre le plus facile et finir par le plus compliqué, ce serait moins efficace que l’inverse. C’est la qu’intervient la draisienne ! En permettant de maîtriser d’abord l’équilibre, elle simplifierait grandement l’apprentissage ultérieur du vélo.

Nous avons découvert tout ça lorsque Poussin était bébé, et c’est ainsi que nous avons commencé par lui offrir une draisienne. C’était pour le Noël juste avant ses 2 ans. Au début c’était plutôt drôle, puisque Poussin était assez pataud et qu’il n’osait pas trop avancer. Il marchait tout doucement, une jambe de chaque côté de sa draisienne, et mettait des plombes à faire 5 mètres ! Heureusement, à l’époque nous étions certes en ville mais nous avions une énorme terrasse. Il pouvait donc s’entraîner facilement, sans nous obliger à tout trimbaler jusqu’au square le plus proche ! D’autant qu’à ce moment-là j’étais, au choix, en toute fin de grossesse ou accompagnée d’une mini Belette en écharpe ! Il a fallut quelques mois à Poussin pour oser se lancer, et c’est finalement un peu avant ses 3 ans qu’il s’est vraiment lâché en draisienne. Entre temps nous avions déménagé et c’est sur les routes de campagne qu’il a vraiment appris à foncer et à rouler en équilibre. Un vrai régal pour lui !

Il a ensuite découvert les pédales petit à petit, par d’autres moyens. Mais il n’a jamais fait de vélo avec des petites roulettes. Dans la cour de son école il a pu tester des sortes de tricycles et de voitures à pédales, puis à la maison il a eu un tracteur d’extérieur sur le même principe. Au début, par facilité, il s’en servait comme d’une draisienne, en poussant avec ses pieds et en ignorant les pédales. En plus, pas de bol pour lui, notre jardin est loin d’être plat. Pas facile de pédaler sur de l’herbe pleine de bosses et de faux plats ! Mais enfin Poussin a fini par avoir un déclic, il a décidé de faire un effort et il a réussi. Si l’on devait comparer, il a donc appris à pédaler un peu plus tard que la majorité des autres enfants, mais en maîtrisant déjà bien l’équilibre. Il savait que ces  2 notions acquises, il pourrait faire du vélo comme un grand. Il était donc en demande depuis quelques semaines, et nous lui avons fait la surprise de lui en offrir un samedi !

C’était vraiment impressionnant de le voir si vite à l’aise, et de constater que son expérience avec la draisienne lui a été si bénéfique ! Nous n’avions pas de gros doute quant au fait que l’ordre équilibre puis pédales était finalement le plus logique, mais nous avons été soufflés de voir à quel point ça a marché pour Poussin ! Je repense à toutes ces personnes qui nous ont regardé bizarrement lorsqu’elles ont vu notre petit garçon sur un vélo sans pédale, et qui nous ont pris pour des extravagants complètement frappés quand nous leur avons expliqué le pourquoi du comment… Et ça me rend encore plus fière de mon Poussin ! Je n’avais pas tellement percuté avant de le voir sur son vélo de grand, mais l’avantage d’être déjà habitué à la vitesse c’est qu’il n’a pas peur. En draisienne on va quand même beaucoup plus vite qu’avec des petites roulettes, donc forcément ensuite on appréhende beaucoup moins la sensation de liberté et de vitesse induite par le vélo. C’est d’autant plus frappant que Poussin n’est pas d’un naturel très téméraire, c’est vraiment mignon de le voir si à l’aise sur la route !

Ces petits chemins qui sentent la noisette...

Pas du tout stressant, de le voir rouler droit devant et de plus en plus vite !

Cette expérience plus que réussie nous encourage évidemment à suivre le même chemin avec Belette ! Elle est d’ailleurs équipée en draisienne depuis quelques mois, et même si elle ne relève pas encore les jambes pour se mettre en équilibre, elle va de plus en plus vite en poussant sur ses pieds ! D’ici la fin de l’été je pense qu’elle aussi dévalera les chemins de campagne à toute allure et que mon coeur fera des bonds énormes en la regardant !!!