Archives mensuelles : décembre 2014

Ca commence à sentir le sapin !

Ca commence à sentir le sapin !

Bon, pour de vrai nous n’avons pas encore notre sapin de noël (ce week-end logiquement, comme ça il sera encore tout beau pour les fêtes ! ) mais nos préparatifs avancent vite. Cette année encore, Noël sera sous le signe du fait-maison et du naturel !

La période de l’avent apporte déjà un peu de magie dans la maison. C’est le moment idéal pour fabriquer les décorations que nous mettrons ensuite dans le sapin, cuisiner des biscuits de noël, écouter des histoires de lutins et de bonhommes de neige, et bien sûr passer du temps en famille.

Cette année, nous avons voulu étoffer un peu notre stock de décorations. Avec du fait-maison, évidemment ! Nous avons commencé avec du très basique et du très simple en découpant des étoiles dans une planche de contreplaqué, puis en les faisant peindre aux enfants. Ensuite un petit trou, un petit bout de ficelle, et il ne reste plus qu’à les accrocher ! L’année dernière sur le même principe nous avions fait des sapins, que nous ressortirons d’ailleurs très bientôt. Pour décorer aussi l’extérieur de la maison, nous avons découpé de plus grosses étoiles que Papa-des-Champs s’est fait un plaisir de suspendre aux branches de l’érable au milieu du jardin. Je vous laisse imaginer sa joie, perché sur un escabeau dont les pieds s’enfonçaient dans le sol tout boueux de décembre !!! Le petit détail qui a son importance, pour ceux qui souhaiteraient faire le même style de décorations, c’est d’utiliser de la peinture acrylique pour les objets qui seront en extérieur. Ca évite que tout ne bave et ne dégouline à la première pluie !

J'aurais bien aimé une photo avec un beau ciel bleu et du soleil, ou au moins avec de la neige, mais finalement ce sera juste gris !

J’aurais bien aimé une photo avec un beau ciel bleu et du soleil, ou au moins avec de la neige, mais finalement ce sera juste gris !

Selon le même principe, nous avons aussi coupé de fines branches de petit bois en rondelles. A peindre ou à laisser brutes, puis à suspendre dans le sapin. Personnellement j’aime beaucoup le rendu très naturel de ces petites décos. Sur internet j’ai vu de très jolies réalisations, avec des dessins absolument adorables. Evidemment les enfants ne sont pas au niveau (et moi non plus d’ailleurs) mais j’aime bien aussi les nôtres.

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Quelle précision dans les gestes !

Quelle précision dans les gestes !

Pour finir dans le thème « bidules à suspendre dans le sapin », les pommes de pin à recouvrir de vernis pailleté ont eu beaucoup de succès chez nous. Alors c’est sûr les paillettes ne sont pas spécialement écolos, mais les enfants ont quelques points communs avec les pies et ils aiment quand ça brille ! La table de la cuisine un peu moins…

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Toutes ces activités à faire en famille sont de véritables moments de bonheur. C’est vraiment le côté sympa de l’hiver, où certes nous passons beaucoup moins de temps dehors et au contact de la nature, mais où nous profitons pleinement des uns et des autres. Et puisque nous sommes en plein mois de décembre, l’ouverture des calendriers de l’avent a débuté ! Comme l’an dernier les enfants ont chacun une maison en bois avec 24 tiroirs remplis de chocolats mais aussi de petites surprises. Régulièrement ils découvrent ainsi des petits mots leur indiquant que le soir ils auront droit à deux histoires chacun, ou que nous allons faire un gâteau pour le goûter, un jeu avant d’aller se coucher, ou encore que c’est le moment d’aller acheter un sapin. Enfin, leur papa leur a aussi fait des petits animaux en bois tout mignons, répartis par-ci par-là.

Hérisson et chat pour Belette, mouton et écureuil pour Poussin !

Hérisson et chat pour Belette, mouton et écureuil pour Poussin !

L’avent c’est aussi préparer leurs cadeaux et anticiper leur bonheur en les imaginant recevoir ce qu’ils ont commandé, mais aussi prévoir quelques surprises qu’ils aimeront forcément. Cette année il n’y aura pas vraiment de cadeau fait-main pour les enfants, mais pour les adultes c’est fort possible, et c’est presque aussi chouette à réaliser !

Décembre c’est aussi le mois des coloriages de sapins, de hottes et de Père noël bien sûr…  et là où c’est encore meilleur c’est quand nous les faisons avec les chansons de noël d’Henri Dès en fond sonore ! Qui c’est qui cloue, qui c’est qui scie, qui c’est qui tape tape tape c’est le Père Noëleeuuhhhh !!! Je suis fan ;o)

 

Kafka sur le rivage, d’Haruki Murakami

Kafka sur le rivage, d’Haruki Murakami

Il y a quelques années  on m’a dit beaucoup de bien de Kafka sur le rivage, mais comme je suis une tête de mule je n’ai pas voulu écouter… Le titre ne me disait rien, j’étais complètement hermétique à la littérature japonaise* (et à la culture japonais en général), la couverture avec le chat et les poissons me confortait dans mes a priori, et les 638 pages du bouquin me rebutaient ! Je ne suis absolument par contre les romans un peu longs, au contraire, mais j’avoue que lorsqu’il s’agit d’un livre qui ne m’attire pas ça me refroidit encore plus. En fait, j’imaginais un livre chiant plein de philosophie chiante…

Et puis dernièrement j’ai eu l’occasion de lire quelques-unes des lettres de mes amis jurés du Livre Inter, et de parler littérature avec eux. Je me suis aperçu que Murakami et son Kafka sur le rivage étaient cités plusieurs fois, et ça a fait tilt. J’ai  réalisé que des lecteurs qui avaient par ailleurs des goûts très proches des miens avaient adoré ce roman, et qu’ils en avait été profondément marqués. Ma libraire aussi m’en a dit du bien quand je l’achetais, et comme généralement je suis plutôt d’accord avec ses coups de coeur…

Ma Belette a tellement aimé cette couverture qu'elle a tripoté mon livre je ne sais combien de fois, et tant pis si elle faisait tomber le marque-pages...

Ma Belette a tellement aimé cette couverture qu’elle a tripoté mon livre je ne sais combien de fois, et tant pis si elle faisait tomber le marque-pages…

Dès les premières pages j’ai adoré ! J’ai aimé le style (même si forcément c’est une traduction), la façon dont l’histoire est menée, les personnages… J’ai aussi beaucoup aimé tout ce que Murakami a mis dans son roman et qui est plus ou moins implicite : ses réflexions sur la mémoire, sur la construction d’un individu, sur le passé, le présent, le rêve, notre rapport aux autres, les livres et l’imaginaire. J’ai trouvé un livre qui parle de tout sans jamais tomber dans la niaiserie et les bons sentiments. Deux trucs que je déteste ! J’ai l’impression que Murakami les déteste lui aussi, parce que dès qu’il les effleure il change vite de cap et nous surprend en balayant toutes nos certitudes. Kafka sur le rivage est également gorgé de fantastique, et c’est aussi ce qui le rend si spécial. Je lis très peu de fantastique parce que je suis vite saoulée quand c’est mal fichu. Mon côté terre à terre prend alors le dessus et je n’adhère pas, je me moque et je passe à autre chose. En fait, ce qui me plaît, c’est le fantastique qui est tellement bien amené qu’on n’a pas besoin de se poser la question d’y croire ou pas. Celui qu’on retrouve chez Borges, chez Poe ou même chez Maupassant. Et bien sûr chez Kafka. Le vrai, celui de la Métamorphose et du Procès ! Mon fantastique c’est aussi le souvenir d’avoir suivi des cours sur Todorov et d’avoir adoré. J’avais presque oublié comme c’était chouette, et je ne regrette vraiment pas de m’y être de nouveau plongée.

Et sinon, Kafka sur le rivage, ça parle de quoi ? D’un côté il y a un vieillard attendrissant, devenu un peu simplet dans son enfance, suite à un étrange incident que personne ne parviendra à élucider; et de l’autre un jeune adolescent de 15 ans qui fuit Tokyo, tente d’échapper à l’emprise d’un père toxique, et surtout part en quête de lui-même et de sa propre histoire. On s’apercevra que s’ils n’ont pas l’air d’avoir grand chose en commun il partagent en réalité beaucoup. Leurs destins vont se croiser, se télescoper parfois, de préférence en surprenant le lecteur et en le déroutant. J’ai d’ailleurs bien envie de vous dire que ce roman ne se résume pas, et que tout ce que je pourrais en dire ne vous servira à rien pour comprendre l’intrigue. Une intrigue à la fois capitale et tellement secondaire, qui est indispensable au roman mais qui en même n’est rien à côté du reste !

Ce qui compte vraiment ce sont les réflexions des personnages sur le devenir, sur leur passé, leurs rêves et leur cheminement. Murakami nous offre un magnifique roman initiatique et une étonnante expérience littéraire. Pourtant son texte est d’une incroyable fluidité. On entre très vite dans son univers, et on s’y sent merveilleusement bien. Je n’arrive par à savoir s’il faut avoir une certaine aptitude à se laisser happer par l’imaginaire pour y pénétrer complètement, ou si l’auteur parviendra quand même à emmener avec lui même les plus réfractaires. Dans tous les cas je ne peux que vous conseiller d’essayer, quel que soit vos goûts habituels : il y a de grandes chances pour que le charme opère !

Très honnêtement, je l’avoue, j’ai eu l’impression d’être déçue en arrivant la la fin. J’imaginais certainement autre chose (d’ailleurs Murakami est très doué pour mettre le lecteur sur une piste et finalement prendre une autre voie) et j’ai pu être déroutée. Finalement je crois que toute la magie de Kafka sur le rivage réside aussi dans sa fin inattendue, à la fois si simple et si déroutante. Comme pendant toute la durée du roman, certains chemins défrichés par Murakami sont en définitive délaissés, et ce n’est pas très grave. Cette accumulation de situations ouvre toujours une réflexion nouvelle et amène le lecteur à s’interroger lui aussi, à la fois en immersion et en lisière du texte.

*Pour la petite histoire, c’est la littérature de jeunesse japonaise (dont les enfants et moi sommes friands) qui m’a certainement rendue plus curieuse pour la littérature japonaise à destination des adultes. Sans vouloir généraliser, on y retrouve effectivement une part importante de tendresse et de réalisme poétique que j’aime tellement dans les albums de Komako Sakaï ou de Kazuo Iwamura par exemple.

Crème de châtaignes, la recette !

Crème de châtaignes, la recette !

Ce qui est chouette quand on vit à la campagne, c’est qu’on profite plus facilement de toutes les bonnes choses que la nature nous offre. Trop fastoche de cultiver quelques légumes dans le jardin, d’aller cueillir quelques baies quand la saison s’y prête, et de faire quelques provisions pour l’hiver si l’on a un peu de temps à y consacrer ! Ce qui est encore mieux, c’est d’avoir des voisins adorables qui vous apportent les fruits qui poussent chez eux mais pas chez vous, ou qui vont carrément ramasser des châtaignes pour vous !

Il y a quelques semaines nous discutions châtaignes avec des voisins, leur demandant s’ils savaient dans quelle forêt en trouver, puisque nous voulions aller en ramasser sans savoir où en trouver dans le coin. Sur le coup, ils ne savaient pas plus que nous. A leur tour ils ont posé la question à un autre voisin, habitué de la région et des bois… qui  moins d’une semaine plus tard venait nous apporter un énorme panier de châtaignes ! Quand je dis qu’on a des voisins adorables !!!

Oublié de photographier les châtaignes avant cuisson... merci Wikipédia pour la photo !

J’ai oublié de photographier les châtaignes avant cuisson… merci Wikipédia pour la photo !

Nous en avons fait griller une petite partie, mais n’avions pas forcément envie de toutes les manger de cette façon. C’est Papa-des-Champs qui a eu l’idée de la crème de châtaignes et qui a farfouillé sur internet pour savoir comment s’y prendre. En faisant un petit mix de ce qui lui semblait le mieux, il a concocté sa propre recette.

Préparation et cuisson des châtaignes :
-Avant la cuisson, fendre les châtaignes au couteau en prenant soin d’entailler les 2 peaux en profondeur.
– Faire cuire 15mn dans de l’eau bouillante.
– Laisser les châtaignes dans l’eau chaude, en les sortant au fur et a mesure pour les éplucher. Ca donne un peu chaud aux doigts mais elles s’épluchent beaucoup plus facilement en étant chaudes et humides ! Attention également à bien enlever les 2 peaux. C’est la partie la plus longue et la plus pénible, mais un épluchage minutieux est vraiment indispensable… L’avantage d’avoir un poêle, c’est q’on peut laisser la marmite dessus, ça maintient parfaitement les châtaignes au chaud sans avoir besoin d’utiliser du gaz ou de l’électricité.

Ingrédients pour la crème :
Pour 1 kg de châtaignes cuites et épluchées :
800 g de sucre
200 ml d’eau
1 gousse de vanille

– Mettre les châtaignes épluchées dans une marmite, couvrir d’eau, et faire bouillir 20 mn.
– Égoutter en conservant l’eau de cuisson à part.
– Peser les châtaignes seules pour calculer le sucre, et écraser au presse purée.

A ce stade là, on a des cloques sur les doigts et on pousse un gros "ouf" !

A ce stade là, on a des cloques sur les doigts et on pousse un gros « ouf » !

– Faire un sirop en diluant le sucre et l’eau de cuisson (200 ml d’eau / kilo de châtaignes). Y ajouter le contenu de la gousse de vanille.
– A ébullition, dès l’apparition d’écume,  laisser bouillir 3 mn et ajouter la purée de châtaignes.
– Bien remuer et lasser cuire à feu moyen pendant environ 5 mn.

Ca commence à sentir plutôt bon !

Ca commence à sentir plutôt bon !

Une fois la consistance désirée obtenue, mettre en bocaux ! Pensez à stériliser vos pots et à les fermer attentivement si vous souhaitez conserver la crème plusieurs mois.

Et voilà !

Et voilà !

Dans un yaourt blanc c’est absolument délicieux, et c’est d’ailleurs notre principale façon de consommer la crème de châtaignes. Je suppose qu’on peut également en tartiner sur une crêpe, ou sur une tranche de pain. Ou tout simplement tremper une cuillère dans le pot dès qu’on passe devant, parce que c’est vraiment trop bon !!!