Archives mensuelles : février 2015

3 ans et un petit déj’ au chocolat

3 ans et un petit déj’ au chocolat

Voilà, c’est officiel : Belette n’est plus un bébé ! Bon, vous me direz, une petite fille qui parle, va à l’école, compte jusqu’à 20 et ne rentre déjà plus dans certains vêtements en 4 ans… ça n’a pas évidemment plus rien d’un bébé. Je le sais bien, sauf que maintenant c’est officiel, Belette a fêté ses trois ans hier et elle sort donc définitivement de la catégorie des bébés. Une page se tourne.

Je ne vais pas vous refaire le coup du temps qu’on ne voit pas passer, mais quand même c’est fou cette impression que sa naissance c’était hier, mêlée à cette sensation que ma Belette a toujours fait partie de nos vies !

Il n’y a pas si longtemps j’avais hâte de la voir grandir, pour qu’elle partage plus d’activités avec son frère, pour qu’elle exprime ses sentiments autrement qu’en chouinant, pour que ce ne soit plus si catastrophique de louper une sieste… et maintenant il me semble que tout est venu d’un seul coup ! C’est un peu comme si, en l’espace de quelques mois, ma toute petite fille avait fait des bonds démesurés pour sauter à pieds joints dans l’enfance. Parfois, quand elle me raconte ce qu’elle fait faire à ses doudous, à l’aide de grandes phrases bien construites, je réalise qu’on est à des années lumières du bébé qui ne prononçait pas trois mots il y a un an.

Evidemment elle chouine encore quand elle est fatiguée, et depuis quelques semaines elle utilise la méthode dite « du blocage ». Pour résumer, dès qu’elle est contrariée, elle entre dans un mutisme total et refuse de nous regarder… Ce qui est très agaçant, bien sûr ! Surtout que parfois, voire souvent, c’est un tout petit rien (enfin, un petit rien pour nous mais qui pour elle doit avoir une importance capitale !) qui « bloque » notre Belette. Je vous laisse imaginer la fréquence des blocages quand elle est fatiguée. Entre nous, on dit aussi qu’elle bug  :)

A part ces petites contrariétés, Belette reste facile à vivre. Depuis qu’elle est née, cette enfant nous enchante par ses sourires, sa joie de vivre et ses singeries ! Elle est toujours aussi volontaire, aussi téméraire et aussi dégourdie. C’est marrant de voir à quel point elle évolue parfois à la vitesse de l’éclair. C’est impressionnant de la voir progresser presque sans transition, comme si tout se faisait en l’espace d’une nuit. Comme en août, quand elle a arrêté les couches du jour au lendemain. Ensuite, d’un seul coup, elle s’est mise à dessiner des bonhommes alors que la veille elle se contentait de remplir ses feuilles de traits colorés. Pareil pour les chiffres, un jour j’ai découvert qu’elle savait compter jusqu’à 12 sans se tromper, alors que la fois d’avant elle disait « un, deux, quatre, trois »… et cette semaine elle est même allée jusqu’à 20 ! C’est encore plus surprenant parce que sa façon de progresser ne ressemble en rien à celle de son frère, qui va parfois très vite aussi, mais chez qui les paliers intermédiaires me paraissent plus visibles.

Voilà, Belette a maintenant trois ans et elle attendait ce jour avec impatience. Le troisième anniversaire, c’est un peu le premier où les enfants réalisent vraiment ce qui leur arrive. Surtout quand on aime tellement faire semblant d’organiser des anniversaires en dînette, avec un gâteau et des fausses bougies ! Et encore plus quand un grand frère et une maman viennent de fêter les leurs : on a hâte que ce soit notre tour. Trois anniversaires en trois semaines, le rythme est plutôt soutenu chez nous pendant l’hiver !

Jeudi, Belette était ravie d’apporter son gâteau à l’école. Avec un jour d’avance, certes, mais pour des raisons d’organisation, de vacances et de carnaval c’était plus simple. Vendredi, le jour J, il y a donc eu le carnaval et le déguisement de coccinelle, mais aussi une soirée croque-monsieur pour fêter les vacances. Et enfin ce matin, nous avons rattrapé notre retard avec un méga petit dèj et des invités : du chocolat, un gâteau qui ressemblait vaguement à un chat, de la brioche et des tas de cadeaux ! C’était doux, joyeux et sucré. Exactement comme une Belette !

Pour lui aussi, on a commencé par les oreilles !

Pour lui aussi, on a commencé par les oreilles !

Soleil tout doux

Soleil tout doux

Il y a des après-midi qui sont un peu comme du coton, douces, tièdes et enveloppantes. Celle d’hier en faisait partie, et j’ai bien envie de vous la raconter.

Comme tous les jours ou presque en ce début d’après-midi, j’étais à la maison avec Belette qui faisait la sieste. Il faisait beau, comme une belle journée d’hiver sèche avec juste ce qu’il faut de froid, un joli ciel bleu et un soleil généreux. Je me disais que c’était ballot d’être là devant mon ordi et que j’aurais été tout aussi bien dehors. Quand j’ai entendu Belette se réveiller, 10 minutes avant d’aller chercher son frère à l’école  j’ai donc eu une idée lumineuse ! Je me suis dit qu’au lieu de faire un saut toute seule le lendemain matin dans la ville d’à côté pour aller récupérer mes lentilles de contact et acheter du poisson, ce qui ne m’arrangeait pas du tout, nous pourrions y aller ensemble après l’école. Et que nous profiterions du beau temps en passant un petit moment au parc qui se trouve juste à côté ! Un grand parc, avec un grand lac dont nous pouvons faire le tour et des jeux pour enfants. Un endroit que les enfants adorent, d’autant qu’il y a de bonnes vieilles balançoires style « tape-cul » ! En 10 minutes j’ai donc aidé ma Belette à s’habiller et j’ai préparé de quoi prendre un petit goûter au parc.

Inutile de vous dire comme Poussin et Belette étaient heureux en apprenant notre programme de l’après-midi ! Ils n’ont même pas été impatients pendant que je récupérais mes lentilles chez l’opticien, et n’ont même pas rouspété quand je leur ai dit qu’ils n’avaient pas tellement le temps de profiter du petit coin jeu ni de tripoter les lunettes de soleil c’est trop rigolo maman regarde on se voit dedans !

Et puis il était juste parfait, ce petit banc où nous avons goûté, au soleil et tout au bord de l’eau ! Les enfants ont été absolument mignons, ils se sont promenés sans faire trop les andouilles et Belette n’a pas chouiné en refusant d’avancer. Le bonheur ! Même au moment de quitter les jeux tout s’est bien passé. Poussin a bien essayé de négocier un dernier tour de toboggan alors que 2 minutes avant on était d’accord pour dire que c’était le dernier, mais en lui expliquant calmement ça a suffit pour qu’il accepte. Et puis aussi, ce petit garçon m’a rendue hyper fière de lui, toujours pour une histoire de toboggan.

J’y ai peut-être déjà fait allusion, mon Poussin n’est pas tellement téméraire et il est même assez craintif pour tout ce qui concerne les activités physiques. Escalader ou sauter d’un point un peu trop haut, ce n’est vraiment pas son truc. Alors un toboggan plutôt haut, avec en guise d’échelle des tubes de métal très éloignés les uns des autres, et une sécurité proche du néant… ça lui a fait peur ! Quand il était plus petit, on le portait pour qu’il puisse faire quelques descentes quand même, mais là ça devient compliqué, et en plus à partir du moment où il est capable physiquement de grimper, je trouve ça mieux qu’il essaie. Donc hier, il n’arrivait pas à monter plus haut que la première « marche ». Il avait réellement peur, je voyais bien qu’il avait très envie de monter, mais c’était impossible pour lui. D’emblée, j’ai essayé de faire preuve de toute la bienveillance possible en lui expliquant que je comprenais sa peur, parce que oui cette échelle était plus compliquée que d’habitude, et que j’étais là pour l’aider. Je l’ai rassuré en lui proposant de le tenir et en lui assurant qu’il ne pourrait pas se faire mal puisque j’étais pour le rattraper si besoin. J’ai aussi essayé de le guider en lui disant où mettre ses mains pour poursuivre sa montée. Mais il a préféré redescendre calmement, et je n’ai fait aucun commentaire. C’est là que Belette a voulu essayer de monter, et qu’avec seulement une de mes mains sous les fesses pour la soutenir (et aussi parce que je trouvais cette échelle super casse-gueule !!!) elle était en haut et glissait joyeusement ! J’étais assez sidérée mais je n’ai toujours fait aucun commentaire. Evidemment Poussin a voulu ré-essayer, je l’ai de nouveau rassuré, et manque de pot il a de nouveau reculé face à sa peur. Il a essayé plusieurs fois sans succès, à tour de rôle avec sa petite soeur qui elle était carrément à l’aise. Comme c’était une belle journée personne ne s’est énervé, et j’ai fait vraiment attention à mes paroles pour ne pas vexer mon Poussin qui voyait sa soeur s’amuser sur le toboggan. J’avais de la peine pour lui, bien sûr, parce que j’aurais bien aimé le voir s’amuser lui aussi. Je pense toutefois que ce calme absolu et cette bienveillance ont été efficaces, puisqu’à la 4ème tentative Poussin a vaincu sa peur et a réussi à escalader cette fichue échelle ! Je vous laisse imaginer sa fierté ! Et finalement il n’a plus du tout eu besoin de mon aide pour les tours suivants, ma seule présence à ses côtés suffisait à le rassurer. J’étais drôlement fière de lui ! Et de moi aussi, parce que je trouve que j’ai plutôt bien géré ce moment.

L’après-midi s’est poursuivie sur cette même tonalité toute douce. Les enfants ont été adorables dans le magasin, et j’ai juste un tout petit peu haussé le ton en sortant sur le parking… parce que Poussin a voulu échapper à l’odeur de clope de la caissière qui prenait sa pause, en risquant de se faire écraser…  Par contre j’ai réussi à rester calme au parc quand il a failli éborgner Belette avec son bâton en changeant de trajectoire… pour éviter de croiser un petit chien ! Sur le chemin du retour les 2 lutins ont piqué du nez, et moi j’étais plus que contente de les avoir avec moi !