Archives mensuelles : février 2016

Fabriquer un jeu de petits chevaux (avec les moyens du bord)

Fabriquer un jeu de petits chevaux (avec les moyens du bord)

Vacances de février, temps pourri, petit rhume qui traîne, voiture en panne… Chez nous, la semaine dernière a été plus que propice aux journées pyjama et aux histoires à lire près du poêle, mais aussi aux coloriages, à la peinture, et autres bidouillages avec les mains.
L’occasion était toute trouvée pour fabriquer un jeu de petits chevaux ! Cette idée me taraudait depuis quelques temps : ce n’est pas très compliqué à faire, c’est LE jeu familial par excellence, et en plus j’ai toujours adoré y jouer.

Il y a quelques mois, j’avais pensé en faire un pour Noël, ou à découvrir dans le calendrier de l’avent, fabriqué en bois avec l’aide de Papa-des-Champs. Finalement ça ne s’est pas fait, essentiellement parce que ça nous aurait pris beaucoup trop de temps et qu’on n’était pas assez disponibles à ce moment-là. Quand mes ambitions nécessitent de se coucher à 3 heures du mat’ pendant quinze jours pour poncer et peindre des petits chevaux, j’ai tendance à les mettre de côté ! Bref, j’ai revu mes ambitions à la baisse et je me suis dit que ça pourrait être sympa de faire participer les enfants en partant sur un projet beaucoup plus simple.

Poussin m’a servi de super-assistant pendant la sieste de sa soeur, et avec quelques crayons de couleurs, une règle, et une pièce de 1 centime en guise de gabarit, on a réussi à faire quelque chose de pas trop mal. Belette a également participé en nous donnant un petit coup de main pour le coloriage.

En quelques étapes c’était réglé :

  • Découper un support carré.
    Nous avons opté pour du mega simple, en utilisant deux morceaux de feuilles A4, reliées au dos par quelques morceaux de scotch (que nous enlèverons ensuite)
  • Tracer une croix centrale, avec les cases qui serviront d’échelles aux chevaux
    C’était l’occasion de faire utiliser une règle graduée à Poussin, histoire que les cases soient régulières. Evidemment il a adoré avoir une telle responsabilité, et il s’est bien appliqué aussi sur l’écriture des chiffres.
    chevaux1
  • Créer toutes les petites cases sur lesquelles les chevaux avanceront
    N’ayant pas de compas sous la main à ce moment-là, j’ai utilisé une pièce de 1 centime. Long, mais efficace. Heureusement, Poussin a pu commencer à colorier un côté pendant que terminais l’autre.
    chevaux2bis
  • Imprimer des images de chevaux et les colorier
    Puis les coller sur le « plateau » de jeu
    chevaux3
  • Plastifier le plateau
    Ma plastifieuse (toute neuve, et que j’aime déjà d’amour !) ne prend que du format A4, j’ai donc plastifié séparément les deux morceaux du plateau, que j’ai pu relier ensuite avec du scotch. Le résultat est assez réussi je trouve, les deux parties sont bien raccordées et ça permet de plier le plateau.
  • Chiper un dé dans une autre boite de jeu
  • En attendant de fabriquer 16 chevaux en bois, utiliser des boutons colorés !
    De toute façon avec 2 « chevaux » chacun c’est suffisant pour les plus petits.
    chevaux5

Ces livres qui font grandir

Ces livres qui font grandir

Il y a des livres qui font rêver, des livres qui instruisent, d’autres qui font rire ou qui rendent mélancolique… Et puis il y en a aussi qui font grandir. Certains sont même tellement chouettes qu’ils font rire tout autant qu’ils instruisent, ou qui font rêver en faisant grandir tout en faisant vibrer, ou qui rendent joyeux et ému à la fois… Bref, un livre, y’a pas à dire, c’est magique !

Ceux dont j’ai envie de parler aujourd’hui, ils aident les enfants à grandir, en leur montrant par exemple l’empathie et la bienveillance. Des valeurs sur lesquelles il ne faut pas lésiner ! Des valeurs que nous pouvons tous transmettre à nos enfants, tous les jours, par notre manière d’être et par nos discours, mais qui méritent aussi d’être découvertes par le biais de fictions, à l’école, à la maison, avec toux ceux qui nous entourent.

J’ai donc fait une petite sélection d’albums que les enfants aiment bien en ce moment, et qui véhiculent de jolis messages. Bien souvent ce sont des livres que j’ai choisis parce que l’histoire avait l’air chouette, et/ou parce que les illustrations me plaisaient, ou encore des livres qui nous ont été offerts. L’intérêt est ainsi de s’approprier de jolies valeurs, mais aussi et surtout de se faire plaisir avec un bon / beau livre !

Un drôle de visiteur

drole_de_visiteur1Un livre que nous avons découvert récemment, puisque Belette l’a eu à Noël. Les illustrations, signées Clotilde Goubely, sont drôlissimes, et les bouilles des personnages hyper expressives. Elles servent parfaitement le texte d’Éléonore Thuillier, qui comme souvent conjugue à merveille tendresse et humour.  Ici, nous sommes à la ferme, entourés d’animaux tout ce qu’il a de plus classiques, lorsqu’un petit nouveau fait son apparition. Un animal étrange que les autres ne parviennent pas tout de suite à identifier. Aidés d’une encyclopédie, les animaux reconnaissent enfin ce drôle de visiteur : c’est un tigre ! Un bébé tigre, certes, mais un tigre quand même… si bien que tous se mettent à avoir peur et à vouloir le chasser. Le petit tigre est bien triste, lui qui ne demandait qu’à s’intégrer au groupe et à se faire de nouveaux amis… Heureusement, après quelques arguments et avec l’aide de sa maman, il réussira à démontrer aux autres que leurs craintes sont sans fondement . La chute est vraiment drôle, et nous rappelle que les apparences sont parfois bien trompeuses.

Tout cet album respire la tolérance, l’acceptation de l’autre et l’ouverture d’esprit. Et comme souvent, l’humour est le plus sûr moyen de faire passer le message !

Toute petite souris

toute petite sourisMon album préféré de Kimiko ! C’est l’histoire d’une petite souris adoptée par un adorable couple d’ours, et qui commence à avoir envie d’en savoir un peu plus sur ses origines. Elle part seule pour une espèce de quête initiatique à la recherche de ses parents souris, et découvre un univers totalement différent de celui qu’elle connait dans son monde d’ours. Après quelques péripéties, elle réalise que ses envies ne correspondent pas tout à fait  à celles des autres souris et décide de rentrer chez elle. Elle comprend aussi que sa place est bel et bien auprès de ses parents ours, toute petite souris qu’elle est !

Chez nous, cet album a permis d’aborder la notion de l’adoption. Je crois bien que c’est le premier exemple que les enfants en ont eu, et qui leur a permis de comprendre que les liens filiaux et affectifs n’étaient pas nécessairement induit par les liens biologiques. Le choix de deux animaux très différents aide bien à comprendre la notion d’adoption, mais aussi la nécessité pour chacun de s’adapter à l’autre. Les ours adaptent leur maison à la taille de la souris, et la souris grandit en adoptant (c’est le cas de le dire !) des attitudes et des goûts propres aux ours. On aime aussi beaucoup cette histoire parce qu’elle est pleine de tendresse, et que cette petite famille atypique est particulièrement attachante.

Et avec Tango, nous voilà trois !

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Celui-ci est un peu plus connu, et est souvent cité parmi les albums jeunesse sur le thème de l’homoparentalité. Tiré d’une histoire vraie, il gagne encore plus en mignonnerie. Nous assistons à la rencontre de Silo et Roy, deux manchots du zoo de Central Park qui tombent amoureux et se mettent à vivre en couple. Le seul couple gay parmi toute une colonie de manchots hétéros, qui ne comprend pas trop pourquoi tous les autres couvent des œufs et ont des bébés, sauf eux. Leur instinct les pousse à couver un caillou qu’ils prennent pour un œuf, sous l’œil attendri de leur soigneur. Les sentant un peu déconfits, celui-ci leur confie un œuf abandonné. Silo et Roy se mettent à le couver avec patience et bienveillance, exactement comme le font les autres couples de manchots, et deviennent les heureux parents d’un adorable bébé prénommé Tango par le soigneur.

Evidemment, le premier message de ce livre est de montrer (à ceux qui en douteraient encore !) que l’orientation sexuelle d’un couple n’a aucun impact sur sa capacité à élever des enfants et à fonder une famille. Mais pas seulement. Ce que j’aime aussi avec cet album, c’est qu’il met en avant le désir de fonder une famille et la tristesse de ne pas y parvenir. Un sujet qui me touche, et qu’on a pu aborder rapidement avec les enfants en leur lisant ce livre. Et puis on y retrouve aussi le thème de l’adoption et le fait que l’ont peut être le parent d’un bébé, l’aimer et en prendre soin même si on ne l’a pas « fabriqué ».

Vous êtes tous mes préférés

vous êtes tous mes preferésUn livre qu s’adresse aux petits, voire tout petits, qui aiment entendre tout ce que l’amour de leurs parents a d’inconditionnel. L’histoire met en scène une adorable famille d’ours : la maman, le papa et les trois petits. Deux oursons et une oursonne, pour être exacte. Tous les soirs, leurs parents leur répètent qu’ils les aiment très fort, et que ce sont les oursons les plus merveilleux du monde. Quand les enfants commencent à se poser des questions et à se demander s’il n’y aurait pas « un préféré », leurs parents vont les rassurer avec tendresse et bienveillance. Chacun découvrira que sa particularité au sein de la fratrie (celui qui n’a pas de tâche sur son pelage, celle qui est une fille, celui qui est le plus petit) n’a aucune incidence sur l’amour qu’on lui porte.

Ce joli album nous accompagne depuis bien longtemps. Initialement il était destiné à Poussin, peu après la naissance de sa petite soeur. Il a tout de suite aimé cette histoire, surtout qu’à chaque fois qu’on la lit (c’est valable encore maintenant), j’en profite pour rappeler que chez nous aussi, « ils sont tous nos préférés ». Les enfants aiment encore l’écouter aujourd’hui, c’est devenu une sorte de livre doudou avant d’aller se coucher. C’est vraiment un livre que je recommande pour que chacun se rassure sur sa place dans la famille.

Laurent tout seul

laurent tout seulLaurent est un petit garçon qui s’ennuie un peu chez lui, il se lasse de ses jouets d’enfant et aimerait aller découvrir le monde. Sa maman l’autorise à aller jouer tout seul dans le jardin, mais lui demande de ne pas dépasser la barrière. Lorsqu’il lui avoue finalement avoir été un tout petit peu plus loin que la barrière, sa mère réalise que son fils a grandit, et qu’il peut bien aller jusqu’au châtaigner…. Chaque jour, il s’éloigne un peu plus. Laurent ne cesse de dépasser les limites qui lui sont fixées, tout naturellement, sans aucun esprit de rébellion, et sans jamais rencontrer la colère de ses parents. La maman de Laurent comprend que son petit est désormais grand. Et puis un jour, il part pour de bon. Un peu seul, un peu triste, il comprend que ce n’est pas toujours drôle d’être grand, et pourtant il est heureux de poursuivre sa route comme bon lui semble. Après une petite fête où il réunit famille et ami, Laurent rencontre une petite lapine qui, comme lui, est « en voyage ». Ils décident de continuer le chemin ensemble.

TOUS les symbole du chemin initiatique sont réunis dans cet album, qui oscille entre mélancolie et tendresse. La première fois que je l’ai lu, j’avoue avoir été assez surprise par le ton mélancolique, peu habituel dans les livres pour enfants. C’est sans doute ce qui a justement séduit Poussin, qui a toujours beaucoup aimé cet album. Je pense que c’est justement le ton différent qui lui plaît, et l’émancipation de ce petit lapin qui va voler de ses propres ailes (tandis que mon Poussin a longtemps précisé qu’il vivrait toujours avec nous, même quand il serait adulte !). De mon côté, je trouve qu’il montre avec beaucoup de justesse le passage de l’enfance à l’âge adulte. J’aime la façon dont Laurent Lapin gère ses émotions, et la douceur qui se dégage de toute cette histoire. Sans oublier que l’évolution progressive du personnage montre bien aux petits que tout ne se fait pas d’un seul coup, et qu’il y a plusieurs étapes avant de pouvoir aller vivre loin de ses parents.