Et toi, tu voudrais faire quoi quand tu seras grand.e ?

Et toi, tu voudrais faire quoi quand tu seras grand.e ?

Moi, personnellement, j’en sais encore trop rien… Et quand j’étais petite non plus, d’ailleurs. Au tout début j’ai voulu être coiffeuse mais j’ai vite abandonné l’idée. Je n’ai jamais vraiment su ce que je voulais faire plus tard, et j’ai donc toujours détesté qu’on me pose la question. Surtout après quelques années de fac, quand il fallut faire un vrai choix, alors que ma seule ambition était de continuer à lire des bouquins, écouter des profs passionnés, fumer des clopes devant la fac, boire des cafés jusqu’à 18 heures et enchaîner avec des verres de blanc, le tout en faisant des paris stupides avec ma meilleure copine. Ça a été tellement difficile de prendre une décision que je n’ai pas cessé de changer d’avis depuis. Et je ne suis pas sûre de répondre un jour sérieusement à la question.

Et je me garde bien de la poser à mes enfants. Ils feront bien ce qu’ils voudront. Pourtant, même si on ne leur demande rien, ils ont déjà plein de rêves plein la tête, et des idées bouillonnantes. Parfois il leur arrive aussi d’être super réalistes, voire complètement terre à terre. Même que des fois, ils sont tout ça à la fois !

D’où le rêve number 1 de Poussin : devenir astronaute ! Un projet de longue date, mais qui s’est évidemment largement amplifié ces derniers mois puisque son rêve s’est personnifié : «  ChateaubriandThomas Pesquet ou rien ! ». Par contre attention, Poussin ne veut pas partir n’importe comment dans l’espace. Il a pensé à tout. Déjà, il ne veut pas que ce soit trop long : quand son père lui a dit que lorsqu’il aura l’âge d’être astronaute il y aura certainement des missions sur Mars, Poussin a tiqué sur la durée du voyage (trois ans juste pour y aller, trois ans pour revenir, plus le temps sur place, c’est vrai que ça fait beaucoup..). Il se contentera donc de la lune ou de l’ISS. Et puis pas trop tard, parce que Poussin veut avoir un bébé, et qu’il ne veut pas laisser ce bébé trop longtemps sans lui. Donc ce sera d’abord le voyage, et ensuite le bébé. Un seul bébé, d’ailleurs, parce que deux c’est un peu fatiguant (non mais même déjà un, c’était fatiguant, mon cœur…).
Et si ça ne se fait pas, son deuxième choix c’est inventeur. Par exemple inventeur d’une table qui aspirerait automatiquement les miettes au fur et à mesure. Genre une table avec un trou pour laisser passer un tuyau d’aspirateur… Pas con ! A ce propos j’aimerais bien qu’il me fasse un prototype rapidement, parce que je connais un petit garçon qui bat quotidiennement le record du monde de miettage de table, j’ai donc largement de quoi faire des tests en situation.
Sinon, ce sera architecte. Pour construire une maison à côté de la nôtre (ce gosse on aurait du l’appeler Tanguy !).
Mais bon, je pense que ça changera encore d’ici quelques mois. Parce que l’année dernière, à part astronaute il voulait être pizzaïolo ou chocolatier au Japon. Poussin aime les pizzas, le chocolat et le Japon, alors forcément…

Chez Belette c’est encore plus pragmatique. Elle pense à tout, et a des idées particulièrement arrêtées. Son proJEETTTT  (oups, pardon, je n’en ai pas encore totalement fini avec ça !), bref, son truc à elle c’est maîtresse. Notons au passage qu’elle surkiffe absolument la sienne, qui a de trop beaux cheveux, qui est trop gentille et qui est devenu LE modèle de Belette. « Maîtresse elle a dit que », « Maîtresse les C elle les fait pas comme toi », « Avec Maîtresse on a fait ça »… et ça vingt-cinq fois par jour.  Heureusement que j’aime bien Maîtresse moi aussi !
Je ne sais pas si Maîtresse fait du pain elle-même (pour le coup j’espère qu’elle se débrouille mieux que moi, parce que les miens ressemblent assez à des briques…), mais pendant un moment Belette voulait devenir boulangère et maîtresse. En même temps, si si. Bon, finalement elle a réalisé que ça ferait beaucoup de boulot (tu m’étonnes !) et qu’en plus pour être boulangère il fallait se lever très tôt, ce qui n’est  pas compatible avec les lubies de ma fille, qui est persuadée d’être une marmotte. (On ne doit pas avoir la même définition de la marmotte…). « Une marmotte comme Tata » (ta réputation est faite, Tata !).
Belette nous a également précisé qu’elle serait maîtresse mais uniquement en maternelle, « parce que pour les grands je ne sais pas quoi leur faire faire, je connais pas les multiplications et tout ». Du coup le choc a été un peu rude quand elle a appris que même pour enseigner en maternelle il fallait savoir plein de choses et aller à l’école encore très longtemps… Si bien qu’elle s’est demandé si coiffeuse ce ne serait pas mieux ! (C’te feignasse !) Là c’est Poussin qui est intervenu, avec un argument de poids : « Bah coiffeuse c’est pas mieux parce que tu devras coiffer des vieilles et toucher les cheveux sales des gens ». Dit comme ça c’est sûr que ça fait pas tellement envie. Alors finalement Belette a changé d’avis. Entre les cheveux des vieilles et les enfants qui peuvent avoir des poux, elle a choisi les enfants.
Mais peut-être aussi qu’elle sera acrobate. Parce qu’elle a adoré préparer son spectacle de fin d’année sur le thème du cirque, et en plus Maîtresse a montré une vidéo trop bien avec des trapézistes.
Mais au fait, il y a vraiment besoin de connaître les tables de multiplication pour être acrobate ? Et sinon y’a moyen de faire la grasse mat’ quand on travaille dans un cirque ?

Pirate ou pom-pom girl c’est bien aussi, sinon…

One Response »

  1. Ahah, les « métiers » de Belette m’ont bien fait sourire.
    A quelle heure se lève-t-elle pour dire que c’est une marmotte ? Sinon, plus concrètement, boulangère me tenterait bien mais être debout à 4h, non non et on vit en décalé avec le reste de sa famille.

    Je n’ai pas encore posé cette question à Héloïse qui ne doit pas trop voir l’intérêt d’un métier et elle a bien raison.

    Je me pose plusieurs fois par semaine la question de quoi faire professionnellement.

    Cela me donne le tournis quand on pense au temps pour parcourir les distances de notre espace, de l’univers et effectivement, difficile de partir et de revenir sur terre et de découvrir que son enfant s’est pris 6 ans dans la vue…

    Et sinon, coiffeur pour astronaute dans l’espace ?

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