Archives mensuelles : novembre 2017

La liste qui n’en était pas vraiment une

La liste qui n’en était pas vraiment une

Il y a tout ce qu’on peut anticiper en devenant parent. Le bon comme le moins bon. Le tsunami de tendresse au moment de la naissance, et les nuits pourries avant même de quitter la maternité. La joie et la fierté la première fois qu’ils marchent ou qu’ils arrivent à écrire leur prénom, et les changements de draps à 2 heures du mat’ parce que le pipi ou le vomito sont arrivés trop vite.

Et puis il y a tout ce qu’on ne soupçonnait pas et qu’on découvre jours après jour, année après année. Des détails. Du pas grand chose qu’on ne note pas sur le joli carnet où l’on s’était promis de consigner toutes les étapes importantes (et qu’on n’a même pas réussi à tenir 18 mois !) mais qui rendent le quotidien tellement plus joli, tellement plus léger.

Ce que j’aime encore plus, c’est que ces petits détails de tous les jours sont différents d’une famille à l’autre, et qu’ils évoluent avec le temps. Comme ils changent sans arrêt, parfois j’aime bien m’arrêter cinq minutes pour y penser, juste comme ça, furtivement. Ce n’est pas pour le plaisir de les collectionner, non, c’est seulement pour regarder ce qui me rend heureuse, juste là en ce moment :

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Raconter des histoires en prenant des voix bizarres.

Ecrire des mots doux, des mots rigolos ou des messages dingos sur le tableau blanc du salon.

Belette qui passe ses bras autour de mon cou le soir pendant le câlin du dodo.

Les faire marrer en changeant les paroles des chansons.

Le sourire de Poussin quand j’arrive à l’école juste quand il en sort, mode mega-synchro !

Découvrir un dessin ou un petit mot sur notre lit quand on va se coucher.

Mettre de la musique très fort et brailler tous les trois dans la voiture le vendredi matin.

Faire les devoirs en s’entraînant avec des phrases qui font rire, conjuguer des verbes cradingues.

Les bisous juste après la douche, quand ils ont le museau encore un peu mouillé.

Belette qui vient prendre son petit déjeuner les bras chargés de doudous et les cheveux dans les yeux.

Compter les tracteurs sur la route (le record : quatre  dans la même rue un matin).

Lire des Tom-Tom et Nana avec Poussin, une case chacun à tour de rôle.

Les câlins au lit le dimanche matin, en respirant leurs cheveux toujours aussi doux.

Les « oups » de Belette, chaque fois qu’elle oublie, fait tomber ou salit quelque chose.

Faire des grimaces quand ils regardent ailleurs, et les voir se bidonner quand ils me découvrent.

Et tout ce que j’oublie…

Certains deviendront des souvenirs et les enfants les raconteront peut-être à leurs enfants, un jour. D’autres disparaîtront certainement, et ce ne sera pas très grave parce qu’ils auront quand même rempli leur rôle, celui de nous avoir fait plaisir sur le moment, et c’est déjà bien suffisant !

Les petits riens de l’automne

Les petits riens de l’automne

L’été s’est terminé, l’automne s’est installé… et moi je n’ai rien écrit du tout. Enfin si, mais pas ici. Oups.
Puisqu’il est un peu tard pour vous parler de notre été, de la rentrée, et du mois de septembre qui a filé bien trop vite, on va faire comme si on ne s’était jamais quitté et tout reprendre comme si de rien n’était.

L’automne, donc, est ma saison préférée. J’aime le froid qui revient, le poêle qu’on rallume, le temps qu’on passe ensemble, au chaud, à la maison. J’aime aussi les journées d’octobre où il fait encore bon et les moments passés dehors sans avoir ni trop chaud ni trop froid. La lumière d’un soleil d’automne en fin de journée aussi, je la trouve jolie. Et puis je dois être un peu ravagée, mais j’adore les jours qui raccourcissent et la nuit qui tombe vite ! Mais  attention, essentiellement après le changement d’heure, quand l’automne est bien là. En août et en septembre ça m’amuse moins, surtout parce que ça veut dire qu’une fois les enfants couchés on ne peut plus traîner dans le jardin et boire notre dernier café en scrutant les chevreuils qui sortent des bois. Bref !

Nous aimons vivre au rythme des saisons. Ça fait partie des trucs chouettes de la campagne, les saisons très marquées. Ces temps-ci, donc, nous vivons automne.

On commence à apercevoir les colonies d’oies sauvages qui partent vers le sud, on se fait offrir des kilos de châtaignes qu’on fait griller ou dont on fait de la crème, on se remet à cuisiner des soupes. Après des mois passés en extérieur, on réinvestit le « dedans ». On ramasse des noix et on trouve des recettes pour les utiliser (pour le moment une tarte miel-noix trop sucrée et une espèce de pain noix et comté un peu trop plat que les enfants n’ont pas aimé, que j’ai trouvé bof, que Papa-des-Champs a adoré mais qu’il n’a pas voulu apporter au travail pour en faire profiter ses collègues…). On essaiera de faire mieux la prochaine fois ! Ça tombe bien, il nous reste environ 1/2 tonne de noix !

Un peu plus tôt dans la saison, on a aussi ramassé des feuilles mortes avec les enfants. On a admiré leurs jolies couleurs et Belette les a apportées à l’école, sur suggestion de sa maîtresse. Un jour que j’étais garée sous un marronnier j’ai aussi embarqué une tige tombée par terre, avec les marrons encore dans les bogues. J’ai mis tout ça dans ma voiture pour les montrer aux enfants, et voir ensemble les bogues s’ouvrir un peu plus chaque jour. Quand c’était bien ouvert j’ai balancé les tiges et les bogues qui commençaient à faire la tronche, mais gardé les marrons. Posés sur le tableau de bord, ils passent leur temps à s’entrechoquer et à glisser à droite, puis à gauche… en me tapant légèrement sur le système… si bien qu’à chaque virage je me promets de les balancer eux aussi. J’y pense et puis j’oublie.

Enfin, on bidouille des trucs, comme par exemple des petits renards en carton, ou des petits chats, on fait des parties de petits chevaux ou de time’s up, on lit des livres blottis sous un plaid. Ou encore on va aux champignons et on revient avec un panier vide. Ou plus exactement avec un cèpe à moitié bouffé par les limaces, des galles de chêne rigolotes et des pantalons craspouilles. Mais c’est chouette quand même !

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Normalement, l’automne c’est aussi le moment de notre week-end en amoureux annuel qui-fait-un-bien-fou, mais cette année nous avons choisi de le décaler. Ce sera à Copenhague, et ce sera au mois de mai ! D’une en raison du climat danois, plus agréable au printemps qu’en novembre, et de deux parce que nous avions déjà un séjour prévu pendant les vacances de la Toussaint. Quatre jours en famille dans un grand gîte pas très loin de Chinon, avec des tas de gens qu’on aime et qu’on ne voit pas assez souvent. On l’avait déjà fait il y a un an et demi en version printemps (j’en parlais ici), et on avait déjà beaucoup aimé. Cette année encore on a (trop) bien mangé, (trop) bien bu, et bien rigolé (on ne rigole jamais trop !). Et chanté aussi. Pas moi, parce que le chant et moi ça fait 36, mais certains se sont bien fait plaisir ;) Poussin a appris de nouvelles chansons (le voir lire les paroles en anglais c’est excellent !) et passé un super moment avec sa mamie et son amoureux, et Papa-des-Champs nous a montré qu’il était toujours aussi balaise avec une guitare. Il faudrait qu’il joue plus souvent !

De ces quatre jours nous avons aussi rapporté un rhume. Tellement de saison, ça aussi, le rhume ! C’est un cadeau de notre adorable petit neveu de tout juste an, alors évidemment ça ne se refuse pas… Il l’a offert à plusieurs membres de la famille, parce qu’en plus d’avoir un sourire à tomber ce petit garçon est super généreux ! Chez nous c’est le papa qui a été touché en premier, puis le Poussin, et depuis quelques jours c’est moi. J’en suis à la phase nez qui coule et gorge qui tousse, c’est charmant ! Et comme d’habitude, Belette la warrior n’a pas le moindre petit signe de maladie. Cette gosse résiste à tout, décidément !

Bon, l’automne à la campagne c’est aussi les chasseurs qui ré-investissent les bois, la boue qui s’accroche à nos chaussures dès qu’on met un pied dehors, la voiture qui prend une vilaine couleur marronnasse pour quelques mois, et la brume qui fait qu’on ne voit rien en descendant de notre colline le matin. Le plus marrant c’est quand nous avons la brume ET le soleil en pleine face ET la condensation sur le pare-brise… et qu’on avance à l’aveugle en espérant ne pas croiser un chevreuil ! Notez que je ne parle pas de croiser une autre voiture, tout simplement parce qu’elles se font plus rares que les chevreuils par chez nous.

Mais de tout cela on s’en moque, parce qu’on a décidé de se concentrer sur le joli, l’agréable et le tout doux !
Non mais !