Archives mensuelles : avril 2018

Promenons-nous !

Promenons-nous !

Promenons-nous… dans les bois, en bord de mer, sur une montagne, en pleine ville, au milieu des champs…

Ce qui est chouette avec les promenades, c’est qu’on peut les faire en pleine nature, en se ressourçant et en admirant de superbes paysages, mais aussi en ville, pour en découvrir les différentes architectures et s’imprégner de l’âme de chaque quartier. Personnellement, j’aime autant les virées en forêt que les déambulations dans les grandes villes. Ceci dit, si je devais vraiment choisir, je pense que ma préférence irait aux petits chemins qui surplombent l’océan. En Bretagne, évidemment !

Naturellement la marche est un loisir que nous aimons partager avec les enfants, qui sont depuis longtemps habitués à nous suivre. Bien sûr, nous adaptons la difficulté ainsi que le temps des promenades en fonction de leurs capacités. Ils sont maintenant de bons marcheurs, et peuvent même se surpasser si la balade leur plaît ou si l’objectif les intéresse. L’objectif peut être un joli point de vue, une glace en terrasse ou une bonne douche suivie d’un dessin animé : à adapter en fonction de la saison et des goûts de chacun !
Belette a battu son record de rando en août 2016 : 11 km de marche sur la crête Nord de la presqu’île de Crozon ! Elle avait à peine 4 ans 1/2, le paysage était magnifique, et à la fin de la journée elle a même enquillé pour une bonne balade sur le port de Camaret… mais pour ça on lui avait promis une glace ! Poussin était là aussi, toujours en tête lorsqu’il s’agit d’enchaîner les kilomètres. (Et s’il y a une crêpe au bout du chemin il peut aller encore plus vite !).

Pendant cette deuxième semaine de vacances, quand j’ai proposé aux enfants de faire une longue promenade pour profiter du beau temps, ils étaient donc archi motivés. Je n’ai même pas eu besoin de les appâter avec quoi que ce soit ! Le plaisir de marcher peut parfois se suffire à lui-même, et c’est très bien ainsi.

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Nous sommes partis de la maison en début d’après-midi (finalement nous avons opté pour un jour sans grosse chaleur, sachant qu’on avait une partie du chemin sans ombre c’était préférable !), en empruntant la partie du Chemin de Compostelle qui passe devant chez nous. Le chemin quitte tout de suite la route et commence par descendre entre les prés, passe devant notre lavoir (enfin « notre » est un bien grand mot, en vrai c’est celui qui était utilisé par les habitants du hameau à l’époque !) puis rejoint la forêt. Là, on est restés sur la route forestière qui doit faire environ 3 km et qui mène au village. Un parcours agréable et hyper tranquille.

En tout, nous avons mis 1h30 pour faire cette première partie qui fait un peu plus de 4 km. Nous avons donc pris notre temps, mais nous en avons aussi profité pour ramasser des bâtons, pour essayer de reconnaître les différentes essences d’arbres de la forêt, et surtout nous avons récupéré tous les déchets qui se trouvaient sur notre chemin ! Comme il est malheureusement impossible de se promener sans tomber sur des tas de déchets qui n’ont rien à faire dans la nature, nous emportons maintenant un sac poubelle avec nous… C’est un petit geste tout simple, mais qui nous permet de participer à notre niveau au respect de l’environnement, et les enfants y sont particulièrement sensibles. Belette est d’ailleurs notre « œil de lynx » en chef et repère de loin toutes les merdouilles qui jonchent les fossés.

En arrivant au village, nous avons fait une bonne pause à l’ombre sur un petit coin d’herbe. Les enfants n’étaient même pas si fatigués que ça, puisque juste après avoir englouti leur goûter ils n’ont pas manqué de se courser entre les arbres ! Nous avons ensuite poursuivi notre chemin, cette fois en traversant le village puis en empruntant la route qui remonte jusqu’à chez nous, la même que pour rentrer de l’école. En voiture nous en avons pour 5 mn, à pied nous avons mis un peu plus d’une heure. Et à part dans le village, nous n’avons pas croisé une seule voiture ! Seulement un tracteur et un camion agricole, sur la première partie du trajet. Ça c’est plutôt chouette !

En tout, nous avons parcouru un peu plus de 8 km et notre escapade a duré tout juste trois heures, pause comprise, en comptant plusieurs petits arrêts : pour ramasser les ordures mais aussi pour regarder les vaches, pour écouter un âne, puis un coq, admirer un papillon, scruter un pauvre blaireau mort sur le bord de la route, et répondre aux 36 questions qui sortent continuellement de la bouche de mes deux petits curieux !

Les enfants n’ont pas râlé une seule fois, même si sur la fin Belette a commencé à avoir un peu mal aux pieds. Nous avons passé un très bon moment tous les trois, et en rentrant il restait même assez d’énergie aux enfants pour courir dans le jardin, sauter sur le trampoline et faire du bruit comme s’ils étaient 15 !

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Pour finir, un petit point sur les déchets :
Nous avons fait de notre mieux, mais nous avons du nous résoudre à laisser dans la nature un pneu, un sac poubelle trop encombrant et trop lourd pour être transporté tel quel pendant toute notre promenade, et une bouteille en verre enfouie sous un tas de ronces… C’est assez déprimant de voir tout ce que l’on peut trouver sur un trajet relativement court. C’est tout aussi exaspérant de constater que les endroits les plus sales étaient les parties de la forêt où sont réalisées les coupes d’arbres (le mythe du bûcheron soucieux de l’environnement s’effondre !), mais aussi certains passages du village (la ruelle qui monte de l’église jusqu’à la route était particulièrement crade, pour ceux qui connaissent !).