Archives mensuelles : mai 2018

Quelques jours à Copenhague

Quelques jours à Copenhague

C’est une petite tradition familiale depuis quelques années : un week-end prolongé en amoureux une fois par an, pour découvrir ou re-découvrir une ville européenne, vivre à notre rythme et nous libérer de toute contrainte ! Quelques jours qui font un bien fou ! Parce que oui, j’aime mes enfants le plus fort du monde, je m’en occupe le matin, le midi, le soir, pendant les vacances scolaires et les mercredis, je les emmène au théâtre et à la danse, et mille autre choses encore… alors je revendique aussi le droit à la déconnexion de temps en temps ! Et puis ce n’est pas comme si on ne partait jamais en vacances tous les quatre… Bref, c’est important pour nous d’avoir ce petit temps juste à deux !

Habituellement ce week-end a lieu en octobre ou novembre, entre le rush de la rentrée et celui des fêtes, mais cet automne nous avions peu de disponibilités, d’où ce petit décalage. Cette fois nous avons donc opté pour le mois de mai, ses ponts et ses journées qui durent plus longtemps. Par chance, le printemps est la saison idéale pour découvrir Copenhague, une destination qui nous faisait de l’œil depuis un petit moment. Nous avons d’ailleurs eu un temps magnifique pendant cinq jours. Si les manteaux, emportés au cas où, étaient décidément de trop en journée, les lunettes de soleil étaient au contraire indispensables !

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Bon, et sinon, Copenhague, c’est comment ?

En un mot, je dirais agréable ! C’est une jolie ville où l’on se sent vraiment bien, où tout semble en harmonie. Les immeubles anciens, souvent typiques et colorés, cohabitent parfaitement avec les constructions plus contemporaines, tout semble spacieux et aéré. Evidemment, la proximité avec la mer et les canaux qui traversent la ville ajoutent pas mal de charme à tout cela, sans oublier les parcs et jardins particulièrement bien entretenus et fleuris. Même aux heures d’affluence, les rues du centre ne paraissent pas étouffantes, et on ne ressent pas cette désagréable impression d’être coincé au milieu de la foule que l’on a parfois dans les grandes villes. Ah, et bien que Copenhague compte plus de vélos qu’Amsterdam, cela semble beaucoup moins anarchique au niveau de la circulation. C’est fluide, chacun est à sa place et tout fonctionne bien. Il faut dire que de manière générale, les Danois paraissent particulièrement disciplinés : c’est même assez étonnant de les voir attendre bien sagement que le feu soit vert pour traverser, même s’il n’y a aucune voiture à l’horizon !

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Au gré de nos pérégrinations dans la ville, nous avons beaucoup aimé le Jardin botanique, ses petites allées intimistes et ses magnifiques serres (même si purée, il y fait sacrément chaud !), le parc Kongens Have et sa jolie vue sur le Château de Rosenborg, le magnifique cimetière paysagé Assistens Kirkegard, et bien sûr le superbe Parc Tivoli. Nous qui n’aimons pas spécialement les parcs d’attraction, nous avons été émerveillés devant les manèges tous plus beaux les uns que les autres (sans y monter, mais en prévoyant d’y retourner un jour avec les enfants !), les parterres de fleurs et l’ambiance féerique du parc à la tombée de la nuit.

Côté musées, nous avons adoré le NationalMuseet et ses très impressionnantes collections. La partie consacrée à la préhistoire danoise nous a retenus un bon moment, tant les séries de silex, bijoux, harpons et autres vestiges sont captivantes, sans oublier le sublime « Char du Soleil » (dont j’ai d’ailleurs trouvé une reproduction dans la leçon d’Histoire de Poussin tout à l’heure, joli clin d’œil !). En trois heures, nous avons à peine parcouru la moitié du musée… C’est sûr, nous y retournerons avec les enfants !

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Le Statens Museum for Kunst (la galerie nationale danoise) nous en a aussi mis plein les yeux, avec un aperçu très large de la peinture européenne, et notamment danoise, du Moyen-Age au XXème siècle voire XXIème pour certaines œuvres. Personnellement j’ai un faible pour l’expressionnisme, plutôt bien représenté dans ce musée.

Une autre découverte surprenante, et non moins agréable : la commune autonome de Christiania. Pour la petite histoire, il s’agit d’une ancienne zone militaire où se sont installés des squatteurs dans les années 70 pour y établir une sorte de communauté libre. Côté folklore local, de part et d’autre de l’artère principale (la plus touristique), des dizaines de vendeurs ambulants proposent une palette impressionnante d’herbe et de joints « prêts à l’emploi », d’où une odeur de beuh bien prégnante sur l’énorme terrasse centrale (où il est néanmoins très agréable d’y profiter d’une bière au soleil !). Il serait pourtant dommage de réduire Christiania à cet aspect-là, ni d’ailleurs à ses maisons un peu farfelues que l’on imagine habitées par de gentils hippies et/ou artistes anti-conformistes (même si personnellement j’adore ce foisonnement d’originalité). Il suffit de s’éloigner un tout petit peu du centre pour profiter des allées piétonnes au calme absolu qui sillonnent entre les maisons, les jardins et potagers foisonnants, et pour constater que la vie ici doit être bien agréable. Un endroit où les mots solidarité, écologie et simplicité semblent prendre tout leur sens.

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En fait, c’est simple, je crois que nous avons tout aimé à Copenhague : les balades sur le joli port de Nyhavn (c’est de là que viennent les photos « so Copenhague » avec les belles maisons colorées et les petits bateaux), les déambulations sous les halles du marché permanent Torvehallerne KBH à la recherche d’un déjeuner à savourer au soleil, les pauses sur le bord des canaux ou le soir à l’extrémité du port, les touristes un peu ridicules faisant la queue pour se faire photographier avec la minuscule Petite sirène, les églises hyper lumineuses aux intérieurs épurés, les magasins de design danois aux prix exorbitants (où l’on confond les vases de créateurs avec de vulgaires thermos, oups), l’atterrissage et le décollage si proches de la mer qu’on a l’impression que l’avion va toucher l’eau, les souvenirs de la série Borgen et des scènes tournées autour du Parlement… J’en oublie certainement.

Le seul problème avec ce genre de vacances, c’est que sitôt rentrés nous pensons déjà à notre prochain séjour… Changement total de cadre et d’ambiance en perspective, puisque nous irons certainement à Bucarest cet automne !