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Les 2 ans de Belette

Les 2 ans de Belette

C’est indéniable, le temps passe vite, et même de plus en plus vite. La preuve, hier Belette a eu 2 ans ! Ma toute petite (53,5 cm à la naissance, quand même !), mon bébé mignon aux oreilles poilues est maintenant une vraie fillette pleine de vie. Et je vous rassure, son duvet d’oreilles est tombé depuis longtemps.

Belette a donc deux ans, l’âge que son frère avait lorsqu’elle est née. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi, d’autant que concrètement ça ne change rien, mais pour moi cet anniversaire est symbolique. Peut-être parce que j’ai l’impression que ma fille est encore un bébé, alors qu’il y a deux ans je voyais son frère presque comme un grand. Certainement aussi parce que ça me fait réaliser qu’il s’est passé plein de choses depuis ce 20 février 2012, et que notre petite dernière n’est plus si petite. J’en parlais déjà il y a un an, mais tant pis je me répète : notre Belette est surprenante !

Bon, aujourd’hui elle est quand même beaucoup plus constante et régulière, ce qui est plus pratique au quotidien, mais elle demeure étonnante sur bien des aspects. Si elle a gardé son habitude des cris stridents et des colères impressionnantes (ce matin encore elle bourrinait sur le radiateur du couloir comme si la fin du monde approchait, alors qu’en fait son frère lui avait seulement dit de ne pas jouer avec son camion de pompiers…), elle est beaucoup plus régulière qu’avant en ce qui concerne le sommeil, la nourriture et l’humeur. Si Belette est surprenante, c’est surtout parce qu’elle est parfois très loin de la petite fille que nous imaginions, mais pas toujours. En fait, elle est un joyeux mélange de ce qu’on prévoyait, et de ce qu’on ne soupçonnait pas. C’est tant mieux !

Pour commencer, Belette n’a pas les cheveux bruns et un peu ondulés de son papa (enfin ceux qu’il avait avant de se les faire couper). J’ai toujours cru que si j’avais une fille, elle aurait cette chevelure du sud à la Esmeralda, et en fait pas du tout. Contre toute attente Belette est presque blonde et elle a des cheveux archi raides. Comme moi quand j’étais petite, mais en plus clairs. Et comme sa tata aussi, mais toujours en plus clairs. Par contre, elle est toute aussi vive, coquine et futée que ce qu’on imaginait. Bon, nous pensions qu’au contact de son frère elle marcherait et parlerait super tôt, mais finalement non. Elle nous impressionne par sa débrouillardise, son côté téméraire, sa façon de grimper partout et elle est effectivement partie assez tôt à la découverte du monde en rampant, mais elle a pris tout son temps pour marcher. Pareil pour la parole, elle prend son temps. Elle comprend tout ce qu’on lui dit, fredonne des tas de chansons avec le bon air, et ne perd pas une miette de ce qu’elle entend, mais il lui a fallu un bon moment avant de réellement prononcer des mots. Depuis quelques temps il y a du mieux mais on sent bien que Belette joue les réfractaires. Parce que oui, cette chipie fait de la rétention de mots ! Quand on lui fait remarquer que pour avoir ce qu’elle veut ce serait tout de même plus simple et plus rapide de parler, elle nous rétorque un « NAN » franc et massif. Parfois, certains mots lui échappent, elle les prononce mais semble se dire « oups » quand elle voit qu’on a entendu, et ne les répète plus. Il y a quelques semaines j’ai ainsi eu droit à un très clair « ‘r’gade maman » pour me montrer un truc, mais elle ne l’a pas redit depuis… Ces derniers jours elle a toutefois beaucoup progressé et elle essaye de dire de plus en plus de mots. La prononciation  n’est pas forcément parfaite mais on sent qu’elle essaye et qu’elle est heureuse de se faire comprendre. Nous sommes donc sur la bonne voie, et d’ici quelques temps je suis sûre que j’aurais parfois envie qu’elle se taise ;-)

Ces derniers temps je me régale vraiment avec Belette et c’est un pur bonheur de passer du temps avec elle. Ça l’était aussi avant, hein, mais là c’est encore mieux. Elle évolue à une vitesse folle et je m’aperçois presque chaque jour de nouveaux progrès. Elle comprend des tas de choses, nous imite, prend des tonnes d’initiatives adorables, et elle est toujours aussi câline. Notre complicité augmente de jour en jour et j’aime beaucoup cette relation mère-fille qui se tisse entre nous. Nous passons pas mal de temps juste toutes les deux lorsque Papa-des-Champs est au travail et Poussin à l’école, et plus ça va plus nous avons nos petites habitudes, nos « trucs » et nos jeux rien qu’à nous. Longtemps j’ai eu peur de ne pas réussir à construire de relation exclusive avec elle, de ne jamais parvenir à une relation si forte de celle qui m’unie à son frère. Il est l’aîné et nous avons passé beaucoup de temps rien que nous deux avant la naissance de Belette, il est notre premier bébé, celui que nous avons attendu longtemps, bref il y avait tout un tas de raisons qui me faisaient craindre un attachement moins intense avec les enfants suivants. Je me rends compte aujourd’hui que si ma peur était  légitime (je suppose qu’elle est commune à beaucoup de parents) la réalité est tout autre. Les liens que je tisse avec ma Belette sont uniques, forts et inébranlables.

Depuis son premier jour, elle ne cesse de m’étonner et de m’inonder de bonheur. Elle est mille fois plus merveilleuse que ce que j’aurais pu espérer, elle est surprenante, étonnante, amusante, et je lui souhaite un magnifique 2ème anniversaire !

Une brioche d'anniversaire en attendant le vrai gâteau de samedi !

Une brioche d’anniversaire en attendant le vrai gâteau de samedi !

Je suis leur prisonnière

Je suis leur prisonnière

Un mercredi ordinaire, seule avec mes enfants de leur lever à leur coucher, et encore un peu plus. Rien de bien spécial à faire, presque pas de ménage ni de linge à gérer (soit je m’arrange pour être un minimum à jour, soit ça attendra), une fin de rhume pour les chatons, un soleil assez présent pour nous permette de passer pas mal de temps dehors. On a ri, on a joué, j’ai aimé qu’ils se cachent dans mon dos pour ensuite me faire des bisous à tour de rôle sur les joues, ils ont plutôt bien siesté et j’ai pu bouquiner un peu, j’ai respiré la merveilleuse odeur de leurs cheveux pendant nos câlins à trois, ils ont été hilares en jouant ensemble à cache-cache… Ils m’ont rendu heureuse mais ont aussi fait de moi leur prisonnière. Un mercredi ordinaire dans une prison de tendresse.

Comme tous les parents du mercredi (et des autres jours aussi !), j’ai répondu à leurs besoins, géré leurs agacements, essuyé leurs nez qui coulent, j’ai tenté d’apaiser leurs impatiences, j’ai nettoyé leurs becs plein de goûter, savonné leurs dos tellement doux, demandé cinquante fois de faire moins de bruit, joué selon leurs désirs.

Il y a des jours comme ça où je suis toute à eux, et où ça me plaît autant que ça m’aliène.  Prisonnière de leurs besoins et de leurs désirs. Aujourd’hui ça a commencé tôt, bien trop tôt même puisque Belette a atterri dans mon lit à 6h40, larguée entre mes bras ensommeillés par un Papa-des-Champs prêt à partir à Paris. (Et d’ailleurs si vous saviez comme j’envie parfois ses mercredis-paris où il n’entend aucun chouinement d’enfant et où il peut lire / dormir / glander dans le train !) Bref, j’ai donc reçu  dans mon lit un adorable paquet doux et chevelu, mais également tout chaud de fièvre et chouinassant. Un chouinement lancinant qui se mue en hurlement strident à la moindre contrariété… Une Belette qui se frottait trop les yeux pour avoir vraiment fini sa nuit, mais qui visiblement n’était pas non plus tellement décidée à dormir. Je crois qu’elle a quand même fini par sombrer puisque lorsque j’ai ensuite senti son petit doigt dans mon nez il était déjà 7h50. Trop chouette le réveil ! Et puis bien sûr ma captivité s’est poursuivie toute la journée. Encore à l’heure où j’écris ces lignes, je suis à la merci du babyphone qui pourrait m’appeler à tout moment, je limite le son de la radio, et j’irais ensuite prendre ma douche en traversant le couloir à pas de loup.

Ils ont réclamé à manger, l’une d’entre eux a même grogné jusqu’à ce que je lui présente son assiette de haricots verts, mais au bout de quelques bouchées n’en voulait déjà plus… Quelques heures plus tard elle m’a fait le même coup avec de la brioche (non, je ne cuisine pas hyper mal, mais rappelez-vous ils sont malades et n’avaient donc pas faim !). Ils n’ont pas mangé beaucoup de chocolat mais ont quand même réussi à s’en foutre partout… Telle une Blanche Neige qui ne servirait que deux nains j’ai rangé, épongé, nettoyé pour eux. J’ai répondu aux questions les plus farfelues de Poussin, j’ai expliqué pourquoi le Père Noël n’apporterait pas une seconde cuisinière en bois puisqu’il en a déjà une, j’ai dit que je n’achèterais pas d’iguane (mais où va-t-il chercher tout ça ???) mais qu’il pourrait bien sûr en avoir un chez lui plus tard. J’ai aidé à mettre des chaussettes aux nounours, j’ai fait glisser des Playmobils sur un toboggan 20 fois de suite pour ne pas éveiller le courroux de Belette, j’ai fait semblant de lui manger les mains avec la marionnette Louloup un peu pour les mêmes raisons, mais aussi parce que son rire est si éclatant quand le loup la croque ! J’ai été obligée de répéter encore et encore à l’un de ne pas mettre la langue quand je lui brosse les dents, à l’autre de ne pas bourriner sa main dans sa couche sale… Prisonnière des rituels j’ai du embrasser les doudous et répéter les formules magiques de ses nuits (« on est juste à côté, tout à l’heure Poussin va dormir dans la chambre d’à côté, et ensuite papa et maman dans la chambre encore à côté, allez, bonne nuit ma toute douce »). Un peu plus tard j’ai du faire des bisous « qui font pas de bruit » sur deux autres joues, puis encore quelques « bisous qui claquent », et rester sur le pas de la porte pendant qu’il me souhaitait « bonne nuit, dors bien, bonne couette, bon oreiller, bon matelas, bonne housse de couette »… J’y serais encore si je n’avais pas dit fermement que là ça suffisait !

Je suis la prisonnière de geôliers adorables, pénibles, malins, mignons, chiants, exigeants, rieurs et magnifiques ! De geôliers que j’aime plus que tout et qui m’apportent tant. Je suis une prisonnière qui s’est rendue toute seule, heureuse et souriante, avec des tonnes d’amour à distribuer !

** A peine avais-je terminé mon brouillon que Poussin m’appelait en hurlant pour un cauchemar, et après ma douche il ne s’était toujours pas rendormi…

Papa-des-Champs vient de rentrer, je vais me livrer prisonnière pour lui aussi ! Enfin lui il se démerde pour se laver les dents et s’essuyer la bouche !

Un petit tour à Paris

Un petit tour à Paris

Je ne sais pas si vous le savez, mais partir en week-end avec les enfants (ou en vacances, ou en pique-nique, ou même parfois juste acheter le pain) ça demande un minimum d’organisation. Surtout avec des petits qui ne marchent pas encore, ont besoin de couches, craignent le soleil, et ne se contentent pas d’un sandwich club avalé en 10mn sur une aire d’autoroute. Enfin, ils s’en contenteraient s’agissant de ma Belette, mais ça durerait plutôt 35mn et ça se terminerait probablement en gerbouille sur le siège auto… Là où un adulte emporterait une culotte, un t-shirt et une brosse à dent, les enfants ont besoin d’un peu de rab’ au cas où (et parfois ça sert bien !). Il leur faut aussi un chapeau, un bib d’eau, des doudous, du doliprane, une compote, et encore quelques autres trucs…

J’essaye vraiment d’alléger notre chargement à chaque déplacement (je dis « je » parce que Papa-des-Champs travaille toujours jusqu’au dernier moment et je suis donc la préposée aux valises, ce qui quelque part convient à mon besoin de tout vérifier) et il va sans dire que je m’améliore incontestablement au fil des années. Si on comparait notre coffre pour le premier week-end de Poussin en mai 2010, et ce même coffre jeudi soir avec deux enfants, on serait impressionné et on me féliciterait chaleureusement ! Avec l’expérience je m’améliore également en ce qui concerne le stress engendré par une journée à l’extérieur, la perspective d’un repas à l’arrache, d’absence de table à langer ou de possibilité de sieste au calme. Même si j’avoue ne pas être encore totalement détendue face à ce type de sortie. Nous les avons d’ailleurs souvent évitées. Notamment parce que pour des bébés encore petits ça aurait été pénible aussi, pas juste par flemme. Bon, en plus lorsque nous étions à Nantes le trajet pour aller voir nos amis parisiens était beaucoup plus long que maintenant, et qu’au choix les enfants étaient trop petits ou j’étais trop enceinte. Nous avons ainsi loupé quelques fêtes, pensé à des nouveaux mariés ou souhaité des nouveaux trentenaires de loin.

Je vous en parlais il n’y a pas longtemps, ce petit manque de liberté commence à ma peser. C’était là. Alors pour conjurer le sort, et parce que nous tenions à partager ce moment si précieux avec elles, en fin de semaine dernière nous avons fait un saut de puce à Paris pour assister au mariage de deux amies. Si vous lisez les commentaires du blog, vous les connaissez forcément et vous savez même qu’elles vont bientôt devenir mamans ! Nous aurions pu passer le reste du week-end en Ile de France et être moins pressés, mais le mariage était le vendredi matin, et nous attendions des invités dans notre campagne le samedi. Nous sommes donc partis de chez nous le jeudi en fin d’aprem pour ensuite passer la soirée et la nuit chez mes parents à BanlieueSud, après un trajet certes rapide mais bien trop chaud. Le vendredi aprem, nous devions rentrer chez nous en faisant Paris-un demi tour de périph-campagne. Il faisait tellement chaud, le périph était tellement bouché, et Belette était tellement agacée qu’après 1h50 de route pour faire les quelques kilomètres qui séparent Paris de BlanieueSud nous avons fait un arrêt chez Papi-et-Mamie en attendant un peu de fraîcheur. Nous sommes donc rentrés à 21h30 épuisés et dégoulinants, mais après une bonne douche et les enfants au lit nous avons quand même eu le temps de préparer quelques salades pour le lendemain midi. Et surtout nous étions enchantés de cette petite parenthèse parisienne !

Bien sûr nous avons mouru de chaud dans la voiture, bien sûr j’étais désolée de voir ma Belette transpirante et criante parce qu’elle en avait marre, mais nous avons passé un sacré bon moment et ça fait du bien ! Ca valait le coup d’embarquer nos enfants avec nous, même s’il a fallut courir avec Belette en poussette et Poussin sur les épaules pour arriver à l’heure à la mairie, même s’il a fallut jongler pour garder Belette à l’ombre sur les chemins du Sacré Coeur, même s’il a fallut répéter 356 fois à Poussin de ne pas se mettre en plein soleil, et même s’il a fallut courir dans toute la mairie pour lui trouver des toilettes. Je ne sais pas si nous avons eu de la chance ou si c’est parce que notre organisation est au top, mais les enfants ont été adorables. Bon, Belette a un peu perdu patience pendant le discours du maire (mais c’était justifié après une matinée passée entre siège auto et poussette, elle n’avait pas envie de rester dans les bras), et son papa a loupé le premier « oui » en l’emmenant visiter le couloir. Mais elle a ensuite été parfaite, comme son frère.

Nous avons adoré avoir nos enfants avec nous pour célébrer l’amour, le bonheur et la vie ! C’était leur premier mariage à tous les deux, leur papa et moi étions très émus et nous avons trouvé ça chouette de leur faire partager ce moment. Bon, Belette ne s’est pas rendu compte de grand chose, mais c’était une bonne occasion pour parler de l’amour avec Poussin et de lui expliquer le pourquoi du comment du mariage. Celui-ci était peut-être organisé au dernier moment, mais il n’avait rien à envier à ceux qui sont parfois prévus un an à l’avance ! Plus que des traditions ou un protocole (dont je ne suis pas toujours très fan, d’où ma préférence pour les mariages simples),  j’ai aimé lui montrer que ce qui compte c’est l’amour et le bonheur d’être ensemble. Que pour lui un mariage soit avant tout synonyme de joie, de gens qu’on aime, de sourires et d’émotions. Là il a été servi ! Et il a beaucoup aimé les pâquerettes dans les cheveux des mariées :-)

Et puis même si je ne me vois plus du tout vivre à Paris, j’aime toujours y emmener les enfants. Leur montrer les endroits où leur père et moi avons vécu avant de les avoir (« Maman j’étais où moi quand t’attendais le bus ici ? »), les présenter aux amis qui nous sont chers, voir Belette les embrasser comme si elle les avait toujours connus, montrer à Poussin que le Sacré Coeur était l’endroit préféré de ma mamie qu’il n’a pas connue, lui promettre de revenir y faire un tour de manège… Le voir en grande conversation avec des amis qu’il n’avait quasiment jamais vus avant, mais avec lesquels nous avons passé tant de bons moments et bu tant de verres, à une époque où la perspective de devenir maman était encore si loin. J’ai soudainement eu l’impression de raccrocher les wagons entre ma vie d’avant et celle de maintenant, ce qui est pour moi une grande étape !

Pour toutes ces raisons, les sauts de puce à Paris ne me font plus peur ! J’ai même envie d’en programmer encore plein d’autres, pour quand Belette marchera, qu’elle pourra elle aussi profiter des toilettes publiques et qu’elle n’aura plus la vilaine manie de tripoter les pieds de toutes les personnes en sandales. Et il est évident que nous avons sacrément bien fait de décider, il y a quelques mois que « si les filles se marient, même à l’arrache en semaine on s’en fout on y va ! »  Si vous me lisez, j’en profite d’ailleurs pour vous féliciter à nouveau et vous souhaiter encore plein de bonheur ! Je sais que vous allez en recevoir un bon paquet dans les jours qui viennent, et j’ai hâte moi aussi de découvrir cette petite fille qui fera chavirer vos cœurs !

coeur d'eau, C.Porchez

Chachon

Chachon

Chachon est le cinquième membre de la famille ; petit, poilu, roux et à quatre pattes. Dans la vraie vie il a un vrai prénom, mais comme pour nos enfants, nous sommes adeptes du multi-surnoms en ce qui concerne notre chat. Et puis Chachon est un peu notre bébé lui aussi.

Chachouillon est arrivé chez nous il y a 7 ans, un beau jour de mai 2006 (en ce temps-là il faisait beau au mois de mai !). Il avait à peine plus de deux mois, il n’était qu’une petite boule de poils tenant dans une main, et on l’a tout de suite aimé fort. Oui, je suis un peu siphonnée et j’ai tendance à parler de mon chat comme je parlerais d’un enfant… Et comme je suis même complètement  à la ramasse, je vais souvent  jusqu’à penser que Chachon a éveillé en moi la fibre maternelle ! A une époque où je ne songeais pas encore à devenir mère, et où la maternité était pour moi très abstraite et lointaine, il m’a montré que j’étais capable d’agir et d’aimer en maman. Et ça peut paraître idiot, mais quelque part je crois que ça m’a rassurée.

 

Tout petit mignon chat tout doux !!!

Jamais je n’avais eu de « gros » animal avant lui, et même si j’aimais bien les hamsters, poissons ou souris que j’ai eu avant (et le lapin aussi, même s’il était bien gratiné !) c’était quand même très différent. Si je devais analyser tout ceci, je dirais que c’est très certainement l’effet « sans cage » qui change tout. Pour Chachon, d’emblée nous avons eu des sentiments particuliers, nous avons été très protecteurs et nous avons cherché à faire pour le mieux. Encore mieux qu’avec les autres animaux. Je dis nous parce que Papa-des-Champs est aussi cinglé que moi et que lui aussi éprouve beaucoup de tendresse pour son petit chat. Même si tout à l’heure il avait bien envie d’en faire de a chaire à saucisse quand il a découvert que notre adorable félin avait ch** dans le potager !!!

Avant d’adopter Chachon nous savions que nous l’aimerions, bien sûr, mais peut-être pas à ce point. On ne se doutait pas qu’on serait si angoissés avant son premier vaccin, que nous serions soucieux avant de le faire garder pour la première fois, ou que nous passerions dès heures à nous inquiéter pour lui en cas de maladie. La première fois qu’il a été malade (et la seule d’ailleurs) j’en pleurais et c’est au bord de l’affolement que j’appelais le premier véto des pages jaunes pour lui demander conseil. Sans parler de la journée atroce et pleine d’angoisse que j’ai passée alors qu’il se faisait castrer à la clinique vétérinaire. J’avais eu beaucoup de mal à m’endormir la veille, au moment de le laisser sur place je n’en menais pas large, et je m’inquiétais de l’imaginer triste en se retrouvant seul dans un endroit inconnu. Encore une fois le parallèle avec les enfants est flagrant… Enfin sauf pour la castration, hein, rassurez-vous !

 

En bonne compagnie, pas du tout blasé !

En bonne compagnie, pas du tout blasé !

Mon Chachon, comme mes petits humains, est super doué pour les bêtises pénibles ! Je me souviens de sa première année, la plus riche en bêtises… Les massacres au sopalin qu’il faisait dès qu’on oubliait de planquer le rouleau (il le déroulait et émiettait tout, partout, ce qui est quand même un vrai bonheur à nettoyer en rentrant du boulot…), les briquets qu’il planquait sous le canapé (pour nous empêcher de fumer, brave bête !), sa manie de mordiller nos lacets, les tunnels qu’il creusait sous le plaid de notre vieux canapé… Il s’est bien assagi avec le temps mais n’est jamais contre un trempage de pattes dans l’eau des toilettes dès que l’occasion se présente, ou un vautrage-déposage de poils sur notre lit si on oublie de fermer la porte.

Evidemment la comparaison chachon-enfant est à prendre au second degré et il va sans dire que l’amour que nous portons à nos bébés est infiniment plus profond ! Mais Chachon fait bel et bien partie de notre famille. A sa façon, il est le premier petit être innocent dont nous avons eu la responsabilité, le premier à nous avoir fait rire ou à nous agacer, et le premier à m’ignorer totalement quand je lui dis d’arrêter…

Notre Chachon a ça de commun avec Poussin et avec moi qu’il est plutôt méfiant et froid au premier abord (bon, lui il crache quand un inconnu veut l’approcher de trop près, nous non !) mais il est adorable et câlin dès qu’il se sent en confiance :-D

Chachouillon, c’est le meilleur ! En quelques années il est passé de chat d’appartement solitaire à matou de la campagne bonne patte avec les enfants, et il a su garder son pelage tout doux ! Je suis même très souvent impressionnée par sa patience et de son self-control avec les enfants, qui sont parfois un peu brusques même si sensibilisés à « faire doucement » et à ne pas insister si le chat n’est pas d’humeur câline. Autre particularité de notre félin ex-citadin, il adore nous suivre en promenade ! Très souvent il fait le tour du hameau avec nous et nous suit lorsqu’on se promène à pieds, ce qui fait rire chaque personne que nous croisons.

Bref, mon Chachon, on t’aime !

 

Au coin du feu, à la campagne, une vraie vie de chat !