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Chat picote un peu…

Chat picote un peu…

Ses gamelles ont été nettoyées et rangées il y a déjà quelques jours, mais je ne me résous toujours pas à refermer sa chatière… Il me reste un tout petit peu d’espoir, et cette chatière en est le minuscule symbole.

NinoCampagne

Notre chat a disparu. Le 18 décembre, nous lui avons grattouillé la tête pour lui souhaiter une bonne nuit, et nous avons été nous coucher en le laissant dans le salon. Le lendemain, c’était le dernier vendredi d’école avant les vacances, et la journée est passée à toute vitesse.  Machinalement, avant le petit déjeuner j’ai versé quelques croquettes dans sa gamelle, sans voir qu’il ne venait pas manger. Puis il a fallut se dépêcher, travailler à la maison et à l’extérieur, passer en coup de vent entre deux trajets pour l’école, et nous n’avons pas vraiment pensé au chat. . Ce n’est que beaucoup plus tard, pendant la soirée, que nous avons réalisé qu’il n’était plus là, et que personne ne l’avait vu de la journée.

Nous l’avons cherché partout. Tard dans la nuit et le lendemain, et encore le surlendemain. Dans tous les recoins de la maison, de la grange, dans le grenier, dans les petites dépendances dans le jardin. Dans les buissons, dans le jardin des voisins qui ne viennent presque jamais, dans les fossés du hameau, dans le hangar agricole d’à côté, dans les champs… Nous avons aussi poussé jusqu’au lavoir, à quelques centaines de mètres. Là où il nous suivait parfois en promenade, en miaulant comme un taré parce qu’il avait peur de trop s’éloigner de la maison. Nous avons scruté tous les fossés de toutes les routes des alentours, même à plusieurs kilomètres. Nous l’avons cherché partout, en vain.

Entre tristesse et découragement, nous avons entendu des histoires de chats qui finissent par revenir. Au bout de deux jours, de trois semaines, de plus d’un mois… Alors même si on n’y croit plus vraiment, il reste une infime petite lueur d’espoir. Le voir débarquer dans le jardin, entendre la chatière s’ouvrir… C’est un peu idiot mais on ne sait jamais.

Les premiers jours ont été très difficiles, maintenant ça picote encore un peu mais ça va mieux. Il nous reste des tonnes de souvenirs, parce que Nino était avec nous depuis presque dix ans. Il avait tout juste deux mois, notre bébé chat, quand il est arrivé dans notre petit appartement près de Paris. Il était là pour notre mariage, pour la naissance des enfants, pour nos déménagements…

ninobbr

Oui, ses yeux ont changé de couleur avec l’âge !

Il y a eu ses bêtises de chaton, les rouleaux de sopalin mis en miettes dans la cuisine, les stylos planqués sous le canapé, les lacets grignotés, les courses folles sur les murs du salon et le museau dans les toilettes quand on oubliait de fermer les portes… Le fauteuil en osier complètement déchiqueté, les tentatives pour choper la souris de l’ordinateur quand on la faisait bouger… Et puis il s’est assagi, devenant la plus merveilleuse des bouillotte ! Sur nos genoux, contre mon ventre quand j’étais enceinte, parfois sur nos pieds ! Il a été adorable avec nos bébés. Il s’est laissé caresser, tripoter, chatouiller… Il a même supporté quelques tirages de queues et quelques caresses à rebrousse-poils les fois où nous n’avons pas réagit assez vite. Avec les années, il est devenu encore plus paisible. Passant la moitié de son temps à galoper dans le jardin (oui, un chat peut galoper !) et à chasser des mulots, l’autre moitié à se chauffer près du poêle et à siester sur un accoudoir de canapé.

Nino est entré dans nos vies quand nous sommes devenus adultes. C’est peut-être pour ça que son absence est si difficile à envisager.
Evidemment il faut relativiser, parce que bien sûr il y a pire, et parce que l’on sait depuis longtemps que les chats ne sont pas éternels. N’empêche que ça picote méchamment…

Chachon

Chachon

Chachon est le cinquième membre de la famille ; petit, poilu, roux et à quatre pattes. Dans la vraie vie il a un vrai prénom, mais comme pour nos enfants, nous sommes adeptes du multi-surnoms en ce qui concerne notre chat. Et puis Chachon est un peu notre bébé lui aussi.

Chachouillon est arrivé chez nous il y a 7 ans, un beau jour de mai 2006 (en ce temps-là il faisait beau au mois de mai !). Il avait à peine plus de deux mois, il n’était qu’une petite boule de poils tenant dans une main, et on l’a tout de suite aimé fort. Oui, je suis un peu siphonnée et j’ai tendance à parler de mon chat comme je parlerais d’un enfant… Et comme je suis même complètement  à la ramasse, je vais souvent  jusqu’à penser que Chachon a éveillé en moi la fibre maternelle ! A une époque où je ne songeais pas encore à devenir mère, et où la maternité était pour moi très abstraite et lointaine, il m’a montré que j’étais capable d’agir et d’aimer en maman. Et ça peut paraître idiot, mais quelque part je crois que ça m’a rassurée.

 

Tout petit mignon chat tout doux !!!

Jamais je n’avais eu de « gros » animal avant lui, et même si j’aimais bien les hamsters, poissons ou souris que j’ai eu avant (et le lapin aussi, même s’il était bien gratiné !) c’était quand même très différent. Si je devais analyser tout ceci, je dirais que c’est très certainement l’effet « sans cage » qui change tout. Pour Chachon, d’emblée nous avons eu des sentiments particuliers, nous avons été très protecteurs et nous avons cherché à faire pour le mieux. Encore mieux qu’avec les autres animaux. Je dis nous parce que Papa-des-Champs est aussi cinglé que moi et que lui aussi éprouve beaucoup de tendresse pour son petit chat. Même si tout à l’heure il avait bien envie d’en faire de a chaire à saucisse quand il a découvert que notre adorable félin avait ch** dans le potager !!!

Avant d’adopter Chachon nous savions que nous l’aimerions, bien sûr, mais peut-être pas à ce point. On ne se doutait pas qu’on serait si angoissés avant son premier vaccin, que nous serions soucieux avant de le faire garder pour la première fois, ou que nous passerions dès heures à nous inquiéter pour lui en cas de maladie. La première fois qu’il a été malade (et la seule d’ailleurs) j’en pleurais et c’est au bord de l’affolement que j’appelais le premier véto des pages jaunes pour lui demander conseil. Sans parler de la journée atroce et pleine d’angoisse que j’ai passée alors qu’il se faisait castrer à la clinique vétérinaire. J’avais eu beaucoup de mal à m’endormir la veille, au moment de le laisser sur place je n’en menais pas large, et je m’inquiétais de l’imaginer triste en se retrouvant seul dans un endroit inconnu. Encore une fois le parallèle avec les enfants est flagrant… Enfin sauf pour la castration, hein, rassurez-vous !

 

En bonne compagnie, pas du tout blasé !

En bonne compagnie, pas du tout blasé !

Mon Chachon, comme mes petits humains, est super doué pour les bêtises pénibles ! Je me souviens de sa première année, la plus riche en bêtises… Les massacres au sopalin qu’il faisait dès qu’on oubliait de planquer le rouleau (il le déroulait et émiettait tout, partout, ce qui est quand même un vrai bonheur à nettoyer en rentrant du boulot…), les briquets qu’il planquait sous le canapé (pour nous empêcher de fumer, brave bête !), sa manie de mordiller nos lacets, les tunnels qu’il creusait sous le plaid de notre vieux canapé… Il s’est bien assagi avec le temps mais n’est jamais contre un trempage de pattes dans l’eau des toilettes dès que l’occasion se présente, ou un vautrage-déposage de poils sur notre lit si on oublie de fermer la porte.

Evidemment la comparaison chachon-enfant est à prendre au second degré et il va sans dire que l’amour que nous portons à nos bébés est infiniment plus profond ! Mais Chachon fait bel et bien partie de notre famille. A sa façon, il est le premier petit être innocent dont nous avons eu la responsabilité, le premier à nous avoir fait rire ou à nous agacer, et le premier à m’ignorer totalement quand je lui dis d’arrêter…

Notre Chachon a ça de commun avec Poussin et avec moi qu’il est plutôt méfiant et froid au premier abord (bon, lui il crache quand un inconnu veut l’approcher de trop près, nous non !) mais il est adorable et câlin dès qu’il se sent en confiance :-D

Chachouillon, c’est le meilleur ! En quelques années il est passé de chat d’appartement solitaire à matou de la campagne bonne patte avec les enfants, et il a su garder son pelage tout doux ! Je suis même très souvent impressionnée par sa patience et de son self-control avec les enfants, qui sont parfois un peu brusques même si sensibilisés à « faire doucement » et à ne pas insister si le chat n’est pas d’humeur câline. Autre particularité de notre félin ex-citadin, il adore nous suivre en promenade ! Très souvent il fait le tour du hameau avec nous et nous suit lorsqu’on se promène à pieds, ce qui fait rire chaque personne que nous croisons.

Bref, mon Chachon, on t’aime !

 

Au coin du feu, à la campagne, une vraie vie de chat !

Histoire de Porte

Histoire de Porte

Je m’apprête à évoquer un sujet qui sans aucun doute passionnera les foules : une porte !

Celle-ci :

En plus traiter de sujets palpitants, je suis une pro de la photo…

Pas très originale et habituellement plutôt cradouille au niveau des petits carreaux, surtout celui jouxtant la poignée. En regardant bien on y aperçoit très souvent un petit millier d’empreintes digitales correspondant aux petits doigts agiles d’un garçonnet de deux ans et demi. Et de la poussière, plein ! Sauf aujourd’hui parce que ce matin j’ai fait les vitres, chose assez rare pour mériter d’être soulignée! Cette porte n’a donc aucune caractéristique particulière. Elle n’est pas magique, ne s’ouvre pas seule, ne permet d’accéder à aucun passage secret, et elle n’est pas non plus auto-nettoyante. Dommage !

Cette porte n’a pour seule fonction que de séparer notre salon de notre couloir, tout en permettant un passage entre ces deux zones. C’est peu et en même temps c’est malgré tout le but premier d’une porte. Sauf que nous, avant d’emménager ici, on avait fondé de doux espoirs avec cette porte ! Et que nous avons été déçus… Je m’explique, ne fuyez pas tout de suite ! Dans la configuration de notre maison, une longère, cette porte fait donc communiquer notre « partie jour » (cuisine et salon) et notre « partie nuit » (un couloir qui dessert donc les chambres et la sdb). Il y a même une petite différence de niveau pour encore mieux marquer la séparation : les deux marches que Belette va devoir apprendre à gérer rapidement et que Poussin saute joyeusement après avoir pris son élan sur toute la longueur du couloir… Je plaisante mais si je mets de côté les potentiels vautrages que cela représente, je trouve ça très joli. Bref, avant d’habiter la maison, Papa-des-Champs et moi-même étions enchantés que les deux parties de la maison soient aussi bien isolées l’une de l’autre. On allait enfin pouvoir faire du bruit dans le salon sans déranger le sommeil des enfants, on était contents de pouvoir fermer la porte pour éviter que le chat ne s’incruste dans les chambres trop souvent (et surtout pas la nuit !), et on imaginait que cette porte permettrait de retenir les odeurs de cuisine. En plus, on la trouve plutôt jolie.

Sauf qu’en journée, cette porte n’est jamais fermée…

Poussin n’y pense pas tout le temps, et de toute façon lorsqu’il se retrouve en bas des petites marches, il doit galérer en se mettant sur la pointe des pieds pour parvenir à refermer la poignée. Ou alors il reste en haut en se contorsionnant sur les 10cm qu’il lui reste pour mettre ses pieds, il s’agace parce qu’il n’y arrive pas, et moi je me dis qu’il va finir par tomber ou par casser un truc. L’aider à la refermer ? Merci, j’y ai pensé ! Sauf que lorsque je suis dans la cuisine j’ai souvent les mains occupées à nourrir sa soeur, faire à manger, étendre du linge, et que ce n’est pas forcément pratique de tout arrêter pour fermer une porte. Lorsque je suis affalée sur le canapé et qu’il me rejoint après sa sieste, là j’ai juste la flemme… Quant à Papa-des-Champs, il pense à refermer la porte le soir, mais sinon il oublie. Ou alors il trimbale des trucs encombrants qui le privent de l’usage de ses mains.

En été, quand les fenêtres sont ouvertes, ça fait des courants d’air et la porte se claque d’elle-même. Pratique, mais à long terme je ne suis pas sûre que les mignons petits carreaux survivent longtemps… Le reste du temps c’est donc ouvert. Le chat peut ainsi se déplacer à son aise et pousser le vice jusqu’à aller se vautrer dans les placards du couloir… Il peut aussi déambuler dans les chambres pour quémander quelques câlins quand je joue avec les enfants, et par la même occasion il disperse tous les bouts de feuilles mortes et autres merdouilles qu’il ramasse en se roulant dans le jardin… Et bien sûr, les odeurs de cuisine peuvent envahir à leur gré la totalité de la maison… C’est bien agréable lorsqu’il s’agit de gâteau au chocolat ou de brioche, mais beaucoup moins les jours de chou-fleur ou de soupe aux poireaux ! Malheureusement, chez nous les soupes et les légumes qui sentent mauvais sont plus souvent au menu que les gâteaux maison…

La porte en laquelle nous fondions tous nos espoirs s’est ainsi révélée trompeuse. Je rêvais d’une chambre qui ne sente plus jamais le brocolis, et c’est foutu ! En prime je retrouve des miettes de jardin sur le parquet des chambres…M’enfin, c’est quand même bien de ne plus avoir de chat dans les pattes quand on va faire pipi la nuit, et de ne pas le retrouver sur la couette en retournant se coucher !

Voilà, ça valait le coup d’écrire un article sur ce soucis ménager de la plus haute importance ! Je peux aller me coucher avec un net sentiment de soulagement, et en pensant à prendre une photo de la porte demain matin :-) Maintenant vous savez que j’aime écrire le soir mais que la plupart du temps je suis tellement fatiguée que j’attends le lendemain pour me relire et poster !