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Noms d’oiseaux

Noms d’oiseaux

S’il y a bien un truc qui ne m’a jamais intéressée, ce sont les oiseaux…

Je l’avoue et j’assume, j’ai toujours été indifférente à leurs aspects, à leurs couleurs, à leurs chants… Je ne m’extasie pas sur un rapace prenant son envol, ni sur une grappe d’hirondelles amassée sur un fil électrique, non, vraiment pas ! Je suis incapable de différencier un moineau d’un rouge-gorge, et ma foi c’est le dernier de mes soucis. Une anecdote familiale qui ressort parfois illustre à quel point l’ornithologie m’ennuie : J’avais une petite vingtaine d’années, et je passais quelques jours sur l’Ile de Ré avec mes parents, un oncle et une tante. Afin de motiver à entamer une (énième…) balade en vélo, voilà qu’on me promet que dans les marais, il y a des tas de sortes d’oiseaux à observer… Ma seule réponse fut : « mais je m’en fout, moi, des oiseaux »… Voilà, voilà !!!

Papa des Champs, lui, il aime les oiseaux. Il aime la nature et il a une capacité à s’émerveiller de tout qui me gonfle autant qu’elle force mon admiration (ça me gonfle parce que voir quelqu’un s’enflammer devant un héron, mouais, bof, mais j’admire parce que c’est énorme, cette curiosité de tout, cet intérêt permanent pour tout ce qui nous entoure). Bref, j’arrête ma digression et je reviens aux oiseaux, que Papa des Champs sait reconnaître et nommer.

Dans notre jardin, des oiseaux on en voit plutôt beaucoup. Notamment le matin, au petit déjeuner, à travers la large porte-fenêtre de la cuisine. Des oiseaux qu’on ne croisait pas avant, parce qu’en ville à part des pigeons y’a pas grand chose. Ce spectacle interpelle notre oisillon à nous, le Poussin de 2 ans et demi. Son papa se fait une joie de lui apprendre les noms des oiseaux, et chaque matin c’est devenu presqu’un rituel de demander le nom de tel ou tel oiseau. Et finalement, même moi je trouve ça plutôt chouette de petit-déjeuner en regardant les oiseaux évoluer dans le jardin ; et ça m’émerveille presque, de voir à quel point ils peuvent être différents les uns des autres. Autant de variétés juste là comme ça, à regarder de si près, je trouve ça excellent !

Ce que j’aime le plus, c’est retrouver cette curiosité si naïve et si fraîche chez mon petit garçon, cette capacité à s’émerveiller de tout, et particulièrement des choses simples. J’aime l’entendre s’extasier, le bec tout chocolaté : « Oh il est là le merle » !

C’est dans ces moments-là que le choix de la campagne prend tout son sens, et que l’on se rend compte qu’on a bien fait.