Les lendemains d’élections revêtent souvent une ambiance particulière. Que l’on soit dans la liesse ou dans la déception, j’ai toujours trouvé que les lundis post-élections étaient des jours bizarres. Il faut dire que la toute première fois que j’ai voté, à tout juste 18 ans, c’était le 21 avril 2002… ça laisse des séquelles ! Aujourd’hui d’ailleurs, je vous avoue qu’au niveau national les résultats des municipales ont de quoi m’inquiéter, voire me faire carrément flipper. Au contraire, à l’échelle de mon petit village de campagne, je suis archi-satisfaite de ces élections ! Je ne vais pas faire durer le suspens très longtemps : Papa-des-Champs a été élu conseiller municipal, avec une chouette équipe qui assure !
Cette bonne nouvelle est arrivée dimanche dernier, puisque dans les petits villages comme le nôtre il est courant d’être élu dès le premier tour. Je n’avais pas eu le temps d’en parler à cause d’une semaine bien chargée. Ici il n’y a que 310 votants, et il y avait donc deux listes opposées. Celle qui l’a emporté était menée par le maire sortant (donc réélu) et par une équipe de conseillers motivés et entièrement renouvelés. La particularité des petits villages, c’est aussi qu’il n’y a pas de parti politique, et que les listes sont dites « apolitiques » ou « sans étiquettes ». Bon après, quand on connaît les gens on se doute un peu que d’un côté les candidats sont plutôt à gauche, et que de l’autre ils sont plutôt à droite, mais ici ou la vie locale est primordiale, les électeurs votent plus pour des personnes que pour une couleur politique.
Si je prends la liberté d’écrire cet article, ce n’est absolument pas pour faire l’apologie de nos nouveaux élus ni pour vous parler politique, mais essentiellement pour vous donner un aperçu de la campagne électorale telle que nous l’avons vécue. C’était la première fois que je vivais cette expérience « de l’intérieur » et j’ai trouvé ça fascinant. Le fait que ce soit à toute petite échelle était même encore plus intéressant que si nous avions été dans une grande ville. Ici il est facile de connaître, du moins de vue, tous les protagonistes, de pouvoir se faire une idée des enjeux et de la gestion de la commune, et de participer pleinement à toutes les étapes de la campagne. Parce que oui, même si c’est Papa-des-Champs qui se présentait, j’ai pu participer à mon niveau.
Déjà parce qu’il m’a raconté toutes les réunions de préparation auxquelles il a assisté. Ensuite parce qu’il a eu une part importante dans l’organisation de la campagne et que je l’ai secondé. J’ai beaucoup aimé mettre mon petit grain de sel dans le choix du slogan, chercher des exemples d’affiches pour nous en inspirer… Et bien sûr j’ai adoré avoir le droit de rédiger la profession de foi ! L’avantage d’être rédactrice, c’est que j’ai pu me charger de récolter les idées de tous les co-listiers, de reprendre le petit texte écrit par le maire, et de mettre en forme tout ça. Trouver des phrases choc, organiser des parties, présenter le tout avec conviction et dynamisme, utiliser des verbes d’action, l’exercice était excellent ! Ce que j’ai vraiment apprécié, c’est que l’équipe m’a immédiatement fait confiance et que j’ai pu m’éclater sans autres contraintes rédactionnelles que celles que je me suis fixées moi-même. C’est une expérience que je renouvellerai avec plaisir si l’occasion de présente.
La campagne électorale nous a également permis de rencontrer des tas de nouvelles personnes. Pour le coup, je crois que nous sommes maintenant totalement intégrés dans le village. Nous avons bien sûr sympathisé avec les co-listiers de Papa-des-Champs, mais nous avons également eu l’occasion de rencontrer d’autres habitants. Ces rencontres sont enrichissantes à titre personnel (parce que c’est toujours chouette de boire un verre avec des gens sympas !) mais aussi grâce au fourmillement d’idées qu’elles génèrent. C’est passionnant de voir que de nouveaux projets vont voir le jour dans notre village, et que nous pourrons nous y investir. Le fait de prendre part à la vie locale a d’ailleurs été l’une des principales motivations de Papa-des-Champs, et je ne peux que partager cette vision.
Nous sommes bien loin de préparer le Grand Soir, et nous serons évidemment confrontés à des difficultés ou à des déceptions, mais ça n’empêche pas d’essayer !

J’illustre mes billets comme je peux…