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3 ans et un petit déj’ au chocolat

3 ans et un petit déj’ au chocolat

Voilà, c’est officiel : Belette n’est plus un bébé ! Bon, vous me direz, une petite fille qui parle, va à l’école, compte jusqu’à 20 et ne rentre déjà plus dans certains vêtements en 4 ans… ça n’a pas évidemment plus rien d’un bébé. Je le sais bien, sauf que maintenant c’est officiel, Belette a fêté ses trois ans hier et elle sort donc définitivement de la catégorie des bébés. Une page se tourne.

Je ne vais pas vous refaire le coup du temps qu’on ne voit pas passer, mais quand même c’est fou cette impression que sa naissance c’était hier, mêlée à cette sensation que ma Belette a toujours fait partie de nos vies !

Il n’y a pas si longtemps j’avais hâte de la voir grandir, pour qu’elle partage plus d’activités avec son frère, pour qu’elle exprime ses sentiments autrement qu’en chouinant, pour que ce ne soit plus si catastrophique de louper une sieste… et maintenant il me semble que tout est venu d’un seul coup ! C’est un peu comme si, en l’espace de quelques mois, ma toute petite fille avait fait des bonds démesurés pour sauter à pieds joints dans l’enfance. Parfois, quand elle me raconte ce qu’elle fait faire à ses doudous, à l’aide de grandes phrases bien construites, je réalise qu’on est à des années lumières du bébé qui ne prononçait pas trois mots il y a un an.

Evidemment elle chouine encore quand elle est fatiguée, et depuis quelques semaines elle utilise la méthode dite « du blocage ». Pour résumer, dès qu’elle est contrariée, elle entre dans un mutisme total et refuse de nous regarder… Ce qui est très agaçant, bien sûr ! Surtout que parfois, voire souvent, c’est un tout petit rien (enfin, un petit rien pour nous mais qui pour elle doit avoir une importance capitale !) qui « bloque » notre Belette. Je vous laisse imaginer la fréquence des blocages quand elle est fatiguée. Entre nous, on dit aussi qu’elle bug  :)

A part ces petites contrariétés, Belette reste facile à vivre. Depuis qu’elle est née, cette enfant nous enchante par ses sourires, sa joie de vivre et ses singeries ! Elle est toujours aussi volontaire, aussi téméraire et aussi dégourdie. C’est marrant de voir à quel point elle évolue parfois à la vitesse de l’éclair. C’est impressionnant de la voir progresser presque sans transition, comme si tout se faisait en l’espace d’une nuit. Comme en août, quand elle a arrêté les couches du jour au lendemain. Ensuite, d’un seul coup, elle s’est mise à dessiner des bonhommes alors que la veille elle se contentait de remplir ses feuilles de traits colorés. Pareil pour les chiffres, un jour j’ai découvert qu’elle savait compter jusqu’à 12 sans se tromper, alors que la fois d’avant elle disait « un, deux, quatre, trois »… et cette semaine elle est même allée jusqu’à 20 ! C’est encore plus surprenant parce que sa façon de progresser ne ressemble en rien à celle de son frère, qui va parfois très vite aussi, mais chez qui les paliers intermédiaires me paraissent plus visibles.

Voilà, Belette a maintenant trois ans et elle attendait ce jour avec impatience. Le troisième anniversaire, c’est un peu le premier où les enfants réalisent vraiment ce qui leur arrive. Surtout quand on aime tellement faire semblant d’organiser des anniversaires en dînette, avec un gâteau et des fausses bougies ! Et encore plus quand un grand frère et une maman viennent de fêter les leurs : on a hâte que ce soit notre tour. Trois anniversaires en trois semaines, le rythme est plutôt soutenu chez nous pendant l’hiver !

Jeudi, Belette était ravie d’apporter son gâteau à l’école. Avec un jour d’avance, certes, mais pour des raisons d’organisation, de vacances et de carnaval c’était plus simple. Vendredi, le jour J, il y a donc eu le carnaval et le déguisement de coccinelle, mais aussi une soirée croque-monsieur pour fêter les vacances. Et enfin ce matin, nous avons rattrapé notre retard avec un méga petit dèj et des invités : du chocolat, un gâteau qui ressemblait vaguement à un chat, de la brioche et des tas de cadeaux ! C’était doux, joyeux et sucré. Exactement comme une Belette !

Pour lui aussi, on a commencé par les oreilles !

Pour lui aussi, on a commencé par les oreilles !

Toutes ces horreurs qu’on aimerait leur cacher…

Toutes ces horreurs qu’on aimerait leur cacher…

Parmi les raisons avancées par les personnes qui ont fait le choix de ne pas avoir d’enfants, on retrouve parfois l’idée que le monde comporte trop d’horreurs et que l’avenir est trop incertain. C’est un choix qui se défend, même si ça n’a pas été le mien. J’ai la naïveté de croire que nos enfants sont porteurs d’espoir et que peut-être ils arriveront à faire mieux que leurs aînés, mais j’admets que c’est discutable. Bref, il n’empêche que nous sommes effectivement entourés d’horreurs… Et que notre rôle de parents est d’en protéger nos enfants. Devant les bouilles innocentes de nos petits, face à leur adorable candeur, nous aimerions les tenir éloignés à tout jamais de la souffrance, de la méchanceté, de la fureur et du danger (liste malheureusement non exhaustive…). C’est ce que nous faisons quand ils sont bébés. Ensuite, quelle que soit la façon dont ils y sont confrontés, nos enfants découvrent que tout n’est pas que douceur. Le mieux, à mon avis, c’est de les accompagner dans cette découverte de la réalité, pour qu’ils la comprennent et sachent l’affronter. En ce moment je me questionne beaucoup sur ce sujet, et je n’arrive pas toujours à avoir un avis tranché sur la façon d’accompagner mes enfants.

Au début c’était plutôt simple. Nous avons la chance de vivre dans la douceur et la sérénité. Il suffisait de ne pas mettre nos enfants en face d’images violentes, ce qui est plutôt facile lorsqu’il n’y a pas de télé à la maison ! Et même avec des écrans, ceci dit, il suffit de ne pas leur faire regarder les infos ou certaines émissions non adaptées à leur âge. Notons toutefois que là encore nous avons tous une sensibilité différente, et que ce que je vais considérer comme inadapté sera peut-être perçu comme inoffensif par quelqu’un d’autre. Et a contrario il y a certainement des gens qui penseront que nos livres jeunesse, nos discussions ou nos musiques ne sont pas du meilleur goût pour nos enfants… Question de convictions et de sensibilité je suppose ! Bref, tout ça pour dire que c’était assez simple de protéger les enfants quand ils étaient petits et qu’ils ne comprenaient pas les horreurs contenues dans le flash info entendu à la radio par exemple. Peu à peu leurs oreilles se sont affûtées et ils perçoivent maintenant pas mal de choses. Ca fait un moment que Poussin repère les gros mots que ce soit à la radio ou dans une chanson, mais aussi d’autres mots ou expressions. Belette aussi a maintenant les oreilles qui se dressent quand elle reconnaît des mots, jusqu’à en répéter certains. Ce qui n’est d’ailleurs plutôt bon signe quand il s’agit de jolies choses. Imaginez sa joie il y a quelques jours, en entendant une animatrice (Nathalie Dessay) prononcer son prénom à plusieurs reprises à l’heure du goûter ! Et oui, ma Belette partage son prénom avec un personnage d’opéra, et non (malgré nos origines espagnoles) elle ne s’appelle pas Carmen !!!

Depuis quelques temps je me demande donc si je dois, oui ou non, continuer à écouter la radio avec les enfants à proximité, à partir du moment où ils seraient susceptibles d’entendre des trucs qui pourraient les heurter. Je pense principalement aux infos et aux émissions d’actualité quand celles-ci concernent des faits violents ou flippants. Il y a quelques semaines par exemple nous étions en voiture quand le meurtre d’Hervé Gourdel a été annoncé, et bien sûr des mots terribles ont été prononcés. Sur le moment les enfants n’ont pas relevé, mais je me suis demandé quelle attitude adopter. D’une, même s’ils n’ont pas compris les termes de décapitation, terrorisme ou assassinat, ils ont forcément perçu la gravité de ce qui était annoncé. L’ambiance dans le studio, le ton des journalistes, leur trouble manifeste… tout ceci est palpable même pour des enfants. J’ai laissé la radio allumée en me demandant si ce n’était pas une bêtise. Si l’un de mes gnomes m’avaient demandé ce que signifiait le mot décapitation, répété plusieurs fois à l’antenne, j’aurais toutefois essayé de trouver les mots justes pour lui expliquer la barbarie, la bêtise et la haine, tout en essayant de ne pas l’affoler et de ne pas le terroriser. Un peu comme ce qu’on fait quand on leur explique ce qu’est la misère au détour d’une histoire où l’un des personnage est un clochard, ou quand on a du répondre aux interrogations de Poussin après le décès de notre voisine. Ce n’était vraiment pas drôle de lui confirmer  qu’on ne pourra plus jamais la voir et qu’en effet sa petite fille n’aurait plus de maman… Pas rigolo non plus quand il a demandé quel âge il aurait quand son papa et moi serons morts, et que nous avons du lui dire que nous ne savions pas, ce qui signifiait implicitement que ça pouvait être demain comme dans 50 ans… Ces questions difficiles qui concernent notre réalité proche me gênent cependant moins que celles qui concernent ce qui est extérieur. Parce qu’on ne peut pas leur cacher la mort d’un proche, ni la détresse d’un sdf croisé dans une gare, ni la violence d’un parent qui met une fessée à son enfant dans un magasin. Alors que la famine à l’autre bout du monde, le terrorisme et le massacre des baleines, je peux encore choisir de leur en parler ou de leur cacher. Alors quoi faire ? Leur expliquer au fur et à mesure ? Les tenir éloignés de tout ce qui est moche ? Pendant combien de temps ?

Je pense qu’il n’y a pas de réponse toute faite. Que la solution est à adapter selon la sensibilité des parents, celle des enfants, leur curiosité, leur âge… Et aussi qu’il y a des degrés de l’horreur, qu’il ne s’agit pas de tout déballer d’un seul coup. On peut parler de la guerre sans pour autant entrer dans le détail des morts et des tortures, ou on peut évoquer la famine sans tout de suite montrer des photos d’enfants squelettiques. Le parallèle est tout pourri, mais c’est un peu comme lorsqu’on parle de la naissance et de comment on fait les bébés, la réponse et les détails évoluent avec l’âge et la maturité des enfants. Je trouve ça trop violent de les mettre tout de suite face au pire, mais je trouve aussi que c’est lâche de les maintenir dans une bulle trop longtemps. Et que ça risquerait d’être pire après, le jour où ils découvriront tout d’un seul bloc. Autant trouver un juste milieu. Je pense aussi que c’est mon rôle de les prévenir que tout n’est pas si joli et qu’il faut savoir se méfier des méchants. Ainsi on leur explique au détour d’une douche que leur corps leur appartient et que personne n’a le droit de se montrer trop intime avec eux, ou quand une voisine leur propose de venir voir un truc chez elle on en profite pour leur rappeler qu’ils doivent toujours nous prévenir avant de suivre quelqu’un, même si c’est quelqu’un qu’ils connaissent, etc…

Concernant le sordide qu’on peut rencontrer via les médias je suis encore en plein tâtonnement. Essentiellement en ce qui concerne la radio puisque nous ne sommes pas confrontés à la télévision, et que nous évitons aussi de laisser traîner des journaux ou magazines avec des images trop « trash ». C’est l’avantage par rapport à la radio où l’on peut moins anticiper. Dernièrement dans un numéro de Causette on pouvait par exemple voir une BD de Petit Ours Brun détournée de façon gore pour illustrer le danger du dérèglement climatique, et sur un Science et Vie on pouvait voir des photos de personnalités décédées dont le meurtre n’avait pas été totalement élucidé (le genre d’images qui me perturbe déjà moi-même !).  On a fait attention de les laisser hors de portée des enfants. Il y a aussi des images qui peut-être paraissent inoffensives à nos yeux d’adultes mais qui angoisseront nos enfants, ce qui complique encore notre tâche !

Je n’attends pas de réponse sur ce qui doit être caché ou non à nos enfants, et je vais continuer à agir selon mes propres jugements, mes humeurs et mes valeurs. Mon comportement sera de toute façon différent avec mes deux enfants, qui n’auront pas forcément la même sensibilité et la même compréhension au même âge. La notion d’accompagnement est également très importante à mon sens. Quel que soit son âge et son caractère un enfant a en effet besoin de la parole de l’adulte pour décrypter et comprendre ce qui peut l’effrayer ou juste l’interpeller. Même s’il est assez grand pour comprendre un sujet grave, il ne pourra pas s’en saisir sans aide.

Pour finir, si ce long billet n’appelle pas de réponse clef en main, je suis par contre curieuse de savoir si vous vous êtes déjà posé les mêmes questions que moi, et comment vous avez géré. Vos témoignages sont vraiment les bienvenus !

Ça change un peu

Ça change un peu

Il y les petits changements, les grands chambardements et les changements de cap. C’est surtout les premiers que je vais évoquer aujourd’hui. Ces petits changements du quotidien qui ne modifient pas grand chose mais qui font prendre un nouveau visage à nos journées. Il y en a eu plusieurs chez nous ces dernières semaines.

Le plus énorme, c’est évident la rentrée de Belette, dont je parlais ici ! Trois semaines se sont écoulées et ma petite fille est toujours aussi heureuse d’aller à l’école. Elle y est complètement à l’aise et n’a jamais pleuré ni manifesté aucune inquiétude. Au contraire, très souvent lorsque je la récupère le midi elle s’exclame : « c’était bien l’école ! ». Une rentrée toute en douceur donc, mais qui modifie en profondeur mes matinées. Je ne reviens pas sur les mille possibilités qui s’offrent maintenant à moi le matin, mais je vous confirme que c’est un gros changement ! Parfois, comme hier par exemple, je m’autorise même le luxe d’une matinée couture, et à son retour de l’école ma Belette a la bonne surprise d’avoir une nouvelle elsie fabriquée par sa maman !

Les couleurs moins bien qu'en vrai.. la tablette ce n'est décidément pas l'idéel pour les photos !

Les couleurs moins bien qu’en vrai.. la tablette ce n’est décidément pas l’idéel pour les photos !

J’ai également changé ma façon de faire les courses, et j’ai quasiment abandonné le principe du drive. Très pratique pour ne pas galérer dans un supermarché avec les enfants pendant des heures, mais qui ne propose qu’un choix limité de produits et qui a une réputation d’employeur socialement catastrophique… Bon, je ne diabolise pas non plus, le système m’ayant permis de gagner plein de temps lorsque j’en avais besoin ! Mais j’ai remarqué que finalement les courses toute seule ce n’était pas si terrible, surtout en heures creuses. Je choisis mieux ce que j’achète et ce n’est pas plus mal !
Dans la série ma Belette devient une grande fille, il y a un peu plus d’un mois (avant d’enlever ses couches, donc) elle a complètement arrêté la tétine ! Elle ne l’avait que pour dormir et pour les longs trajets en voiture, parce que rappelez-vous, je suis une intégriste de la tétine et qu’il a toujours été hors de question que mes enfants l’aient toujours dans le bec. Bref, fin août Belette a fait une mauvaise chute et s’est bien amoché les lèvres… Le genre de bobo hyper impressionnant parce que ça saigne beaucoup et qu’on flippe toujours qu’une dent soit abîmée, mais qui par chance a très vite cicatrisé. N’empêche que le soir même, Belette n’a pas pu manger tellement son bec était en chou-fleur (elle a eu droit à un bol de lait avec une paille glissée dans un coin de sa bouche), et que bien sûr elle ne pouvait pas non plus tétouiller sa tétine. Nous nous attendions à passer une nuit bien pourrie avec une fillette réclamant sa tétine et n’arrivant pas à s’endormir, mais même pas ! Elle a été hyper calme et s’est endormie sans encombre pour une nuit d’une seule traite. Le lendemain nous lui avons proposé de ranger sa tétine dans une petite boîte à souvenirs, et l’affaire était pliée !

Un autre changement qui influe sur notre façon de gérer le quotidien : Poussin ne fait plus de siestes ! Il n’a jamais été un très gros dormeur l’après-midi, mais quand il était à la maison il arrivait tout de même généralement à dormir une bonne heure. Si on ajoute 30mn d’endormissement, en début d’après midi le mercredi et le week-end il disparaissait donc environ 1h30 dans sa chambre. (Temps pendant lequel sa soeur dort comme une bienheureuse !). A l’école c’était une autre histoire, puisque cet enfant n’a jamais réussi à siester ailleurs qu’à la maison… Il se reposait donc seulement sur son petit lit, apparemment en étant tout de même silencieux. Le truc c’est que cette année à l’école, ils sont 4 élèves en moyenne section : 2 enfants de fin d’année qui ont besoin de dormir et 2 enfants de janvier qui commençaient à s’impatienter à la sieste. Poussin était bien sûr dans le deuxième groupe ! Comme lui et sa copine J sont aussi les deux plus à l’aise de leur niveau, la maîtresse a décidé de ne plus s’obstiner à les faire dormir. A la place ils « travaillent » avec le seul élève de grande section de la classe. Inutile de dire que les enfants ont accueilli la nouvelle avec enthousiasme ! Et que Poussin nous a demandé de ne plus faire de sieste non plus à la maison… ce que nous avons accepté. Honnêtement j’avais un peu peur qu’il soit pénible et qu’il demande trop d’attention pendant ce temps où nous avions l’habitude de nous reposer ou d’en profiter pour faire ce qu’on voulait. Mais une fois de plus nous avons été agréablement surpris par l’un de nos enfants ! Poussin arrive à s’occuper seul le temps de nous laisser souffler, et ensuite nous pouvons faire des trucs de grand ensemble. C’est l’occasion de lui faire faire des activités adaptées à son âge ou de jouer à des jeux pour lesquels Belette est encore trop petite. Mercredi dernier et dimanche, par exemple, nous avons fait quelques parties de jeu des 7 familles, et c’était très agréable. Le week-end quand nous sommes deux adultes l’un de nous peut l’emmener faire une balade en vélo, là aussi ce sont de chouettes moments ! 7familles En retrouvant du temps pour moi j’ai aussi repris une bonne habitude que j’avais perdue après la naissance de Poussin : je refais des pâtes à tarte maison ! Et c’est juste trop bon de manger des quiches et autres tartes salées avec de la vraie pâte brisée !!! Accessoirement ce n’est pas si long à faire, c’est juste qu’à l’époque avec mon bébé pot-de-colle j’avais déjà du mal à prendre ma douche, alors une pâte maison…. Je me suis également proposée comme bénévole pour tenir la bibliothèque du village pendant 2 heures le samedi après-midi, une à deux fois par mois. Et j’essaye d’aller faire un peu de vélo le matin une ou deux fois par semaine. Je pars juste quand Papa-des-Champs emmène les enfants à l’école et je rentre 30mn après pour me jeter sous la douche. Je pourrais également vous parler de notre nouveau frigo mais ce n’est pas tellement passionnant… Enfin pour nous c’est un changement énorme puisqu’au lieu d’un petit modèle acheté pas cher il y a 9 ans nous avons un joli gros frigo avec plein de place ! Limite le rangement des courses est devenu un plaisir !
Et puis dans les trucs qui ne changent pas et c’est tant mieux, aujourd’hui nous fêtons nos 8 ans de mariage ! Comme tous les ans à cette date je me dis que le temps file bien vite, mais que notre famille a décidément pris un chemin qui me plaît !

Je le découvre aujourd'hui, 8 ans de mariage = noces de coquelicots !

Je le découvre aujourd’hui, 8 ans de mariage = noces de coquelicots !

 

Les 2 ans de Belette

Les 2 ans de Belette

C’est indéniable, le temps passe vite, et même de plus en plus vite. La preuve, hier Belette a eu 2 ans ! Ma toute petite (53,5 cm à la naissance, quand même !), mon bébé mignon aux oreilles poilues est maintenant une vraie fillette pleine de vie. Et je vous rassure, son duvet d’oreilles est tombé depuis longtemps.

Belette a donc deux ans, l’âge que son frère avait lorsqu’elle est née. Je n’arrive pas à expliquer pourquoi, d’autant que concrètement ça ne change rien, mais pour moi cet anniversaire est symbolique. Peut-être parce que j’ai l’impression que ma fille est encore un bébé, alors qu’il y a deux ans je voyais son frère presque comme un grand. Certainement aussi parce que ça me fait réaliser qu’il s’est passé plein de choses depuis ce 20 février 2012, et que notre petite dernière n’est plus si petite. J’en parlais déjà il y a un an, mais tant pis je me répète : notre Belette est surprenante !

Bon, aujourd’hui elle est quand même beaucoup plus constante et régulière, ce qui est plus pratique au quotidien, mais elle demeure étonnante sur bien des aspects. Si elle a gardé son habitude des cris stridents et des colères impressionnantes (ce matin encore elle bourrinait sur le radiateur du couloir comme si la fin du monde approchait, alors qu’en fait son frère lui avait seulement dit de ne pas jouer avec son camion de pompiers…), elle est beaucoup plus régulière qu’avant en ce qui concerne le sommeil, la nourriture et l’humeur. Si Belette est surprenante, c’est surtout parce qu’elle est parfois très loin de la petite fille que nous imaginions, mais pas toujours. En fait, elle est un joyeux mélange de ce qu’on prévoyait, et de ce qu’on ne soupçonnait pas. C’est tant mieux !

Pour commencer, Belette n’a pas les cheveux bruns et un peu ondulés de son papa (enfin ceux qu’il avait avant de se les faire couper). J’ai toujours cru que si j’avais une fille, elle aurait cette chevelure du sud à la Esmeralda, et en fait pas du tout. Contre toute attente Belette est presque blonde et elle a des cheveux archi raides. Comme moi quand j’étais petite, mais en plus clairs. Et comme sa tata aussi, mais toujours en plus clairs. Par contre, elle est toute aussi vive, coquine et futée que ce qu’on imaginait. Bon, nous pensions qu’au contact de son frère elle marcherait et parlerait super tôt, mais finalement non. Elle nous impressionne par sa débrouillardise, son côté téméraire, sa façon de grimper partout et elle est effectivement partie assez tôt à la découverte du monde en rampant, mais elle a pris tout son temps pour marcher. Pareil pour la parole, elle prend son temps. Elle comprend tout ce qu’on lui dit, fredonne des tas de chansons avec le bon air, et ne perd pas une miette de ce qu’elle entend, mais il lui a fallu un bon moment avant de réellement prononcer des mots. Depuis quelques temps il y a du mieux mais on sent bien que Belette joue les réfractaires. Parce que oui, cette chipie fait de la rétention de mots ! Quand on lui fait remarquer que pour avoir ce qu’elle veut ce serait tout de même plus simple et plus rapide de parler, elle nous rétorque un « NAN » franc et massif. Parfois, certains mots lui échappent, elle les prononce mais semble se dire « oups » quand elle voit qu’on a entendu, et ne les répète plus. Il y a quelques semaines j’ai ainsi eu droit à un très clair « ‘r’gade maman » pour me montrer un truc, mais elle ne l’a pas redit depuis… Ces derniers jours elle a toutefois beaucoup progressé et elle essaye de dire de plus en plus de mots. La prononciation  n’est pas forcément parfaite mais on sent qu’elle essaye et qu’elle est heureuse de se faire comprendre. Nous sommes donc sur la bonne voie, et d’ici quelques temps je suis sûre que j’aurais parfois envie qu’elle se taise ;-)

Ces derniers temps je me régale vraiment avec Belette et c’est un pur bonheur de passer du temps avec elle. Ça l’était aussi avant, hein, mais là c’est encore mieux. Elle évolue à une vitesse folle et je m’aperçois presque chaque jour de nouveaux progrès. Elle comprend des tas de choses, nous imite, prend des tonnes d’initiatives adorables, et elle est toujours aussi câline. Notre complicité augmente de jour en jour et j’aime beaucoup cette relation mère-fille qui se tisse entre nous. Nous passons pas mal de temps juste toutes les deux lorsque Papa-des-Champs est au travail et Poussin à l’école, et plus ça va plus nous avons nos petites habitudes, nos « trucs » et nos jeux rien qu’à nous. Longtemps j’ai eu peur de ne pas réussir à construire de relation exclusive avec elle, de ne jamais parvenir à une relation si forte de celle qui m’unie à son frère. Il est l’aîné et nous avons passé beaucoup de temps rien que nous deux avant la naissance de Belette, il est notre premier bébé, celui que nous avons attendu longtemps, bref il y avait tout un tas de raisons qui me faisaient craindre un attachement moins intense avec les enfants suivants. Je me rends compte aujourd’hui que si ma peur était  légitime (je suppose qu’elle est commune à beaucoup de parents) la réalité est tout autre. Les liens que je tisse avec ma Belette sont uniques, forts et inébranlables.

Depuis son premier jour, elle ne cesse de m’étonner et de m’inonder de bonheur. Elle est mille fois plus merveilleuse que ce que j’aurais pu espérer, elle est surprenante, étonnante, amusante, et je lui souhaite un magnifique 2ème anniversaire !

Une brioche d'anniversaire en attendant le vrai gâteau de samedi !

Une brioche d’anniversaire en attendant le vrai gâteau de samedi !