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C’est quand le bonheur ?

C’est quand le bonheur ?

Il y en a qui ne sont jamais contents, qui trouvent toujours un truc à redire. Parce qu’il pleut trop, parce que c’est trop cher, parce que c’est trop salé, ou parce que c’est trop froid. Des gens qui ne pensent qu’au pire et qui ne se satisfont de rien. Qui se plaignent de leurs impôts, de leurs rides, de leur chef, du bus en retard ou de la vaisselle à faire. Même si leur vie est chouette, s’ils ont tout pour être heureux et si d’autres aimeraient être à leur place. Des gens qui en veulent toujours plus, tout pour eux, et il n’y a que ça qui compte. Des envieux qui pensent que les autres ont mieux, qui ont déjà pas mal mais qui voudraient encore plus. Des gens qui ne se rendent pas compte, qui s’attachent aux détails et qui se plaignent. De se lever trop tôt, de finir trop tard, de ne pas avoir de chance, d’avoir un imprévu ou que rien ne se passe.

Ces gens-là me fatiguent…

Bien sûr moi aussi je râle, je peste, je m’agace, et je me plains trop souvent. Généralement pour des broutilles. Un verre cassé, la douche qui se bouche, une sieste trop courte, la poussière qui revient trop vite et mon fils qui ne m’écoute pas… Mais je râle pour moi, chez moi, deux minutes, le temps que ça passe. Je ne perds pas mon énergie à me sentir persécutée, je gueule un coup et ça s’arrête. Je ne fais pas la tête, je ne partage pas mon pessimisme avec tout ceux que je croise (bon, parfois je fais profiter Papa-des-Champs de mon agacement, mais c’est gentillet !). Quand c’est plus important j’essaie de rebondir, de voir le positif, de regarder à côté.  Et surtout, quand ce n’est pas bien grave j’évite d’en faire des caisses…

Je suis consciente que ma vie est plutôt chouette, et j’aime cultiver mon bonheur. Parce qu’être heureux dépend aussi de notre façon d’appréhender la vie. Tout n’est peut-être pas parfait, mais il n’y a rien de dramatique non plus. Avoir une mignonne petite famille, vivre là où on l’a décidé, être en bonne santé, manger à notre faim et pouvoir se faire plaisir, c’est déjà énorme. Le bonheur c’est de s’en apercevoir. De profiter du moment présent, de ne rien envier à personne mais de réaliser ce qu’on a.

J’aimerais transmettre cette vision de la vie à mes enfants. Qu’ils ne s’embarrassent pas du superflu, qu’ils ne soient ni radins ni jaloux. Qu’au contraire ils sachent relativiser, voir le bonheur là où il est, profiter de chaque instant. Qu’ils aient des projets plein la tête et l’envie de réussir, bien sûr, mais en ayant conscience de ce qu’ils ont déjà. Que leur bonheur ne se fasse pas au détriment de celui d’autrui, qu’ils soient fiers d’eux sans devenir narcissiques. Je veux leur apprendre à être heureux d’un rien, à voir où est l’essentiel. Je veux qu’ils savourent les petits plaisirs de la vie, qu’ils soient humains, généreux et humbles. Je veux leur apprendre à s’émerveiller devant la nature, à être curieux et à prendre du plaisir à chaque instant, dès qu’ils le peuvent. Qu’ils aient soif de connaissances, qu’ils connaissent le bonheur de la lecture au coin du feu ou sur l’herbe au soleil, et que cette avalanche de petits plaisirs leur procure un immense bien-être.

Comme le chantait Bénabar : Le bonheur ça se trouve pas en lingot, mais en p’tite monnaie (ça m’enlèvera peut-être l’air de Cali que j’ai dans la tête depuis que j’ai trouvé mon titre cet aprèm…)

 

Le bonheur dès l'aube

Le bonheur dès l’aube