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Un lundi, du soleil, mais pas de chanson !

Un lundi, du soleil, mais pas de chanson !

Un week-end prolongé qui se termine, c’est toujours un peu difficile… Surtout quand il a été particulièrement agréable et qu’il a marqué le début du beau temps ! Si samedi le temps était encore catastrophique (je le sais, mon appareil photo, mes bottines et moi on était sous la pluie et dans la boue pour un « reportage » !) en ce lundi de Pâques le soleil était au rendez-vous ! La couleur légèrement rouge de mon décolleté est là pour en témoigner… et ce n’est pas comme si la veille j’avais justement commandé un nouveau tube de crème solaire en me félicitant de m’y prendre tôt cette année…

Bref, nous avons passé notre journée d’hier dans le jardin et ça nous a fait du bien ! Nous qui attendions la fin d’un long épisode de pluie pour faire des promenades, du vélo et laisser courir les enfants dehors, nous avons été exaucés ! C’est toujours assez étrange, d’ailleurs, quand tout à coup nous passons des manteaux et des écharpes aux repas sur la table de jardin. Ce n’était pas tellement prévu aujourd’hui, mais après le premier apéritif de l’année à l’extérieur il nous était difficile de rentrer pour manger ! Seules les poules étaient un peu déçues, puisque nous avons du les remettre dans leur enclot le temps du repas. Ces deux morfales sont insupportables dès qu’il y a de la nourriture et n’hésitent pas à grimper sur la table pour se servir… Ou à chaparder le pain directement dans les petites mains qui se balancent.

Inutile de préciser que les propriétaires de ces petites mains, Poussin et Belette, étaient ravis de passer la journée à jouer dehors. Ballons sauteurs, petite brouette, camion-trotteur, cerceaux, ils ont retrouvé avec joie tous les jeux qui restent rangés pendant les mois d’hiver. Ils ont aussi passé pas mal de temps à ramasser des pâquerettes et à manipuler des morceaux de bois. Ainsi qu’à cueillir des brins de ciboulette pour les manger sitôt rincés au robinet extérieur… Bonjour l’haleine des lutins ! Poussin s’est aussi trouvé une nouvelle occupation en jouant longuement avec les morceaux de tuyaux destinés à dévier la gouttière. Il a ensuite passé un bon moment à assembler des morceaux de pierres plates façon mosaïque, certes en se mettant de la sciure de bois partout, mais dans un calme et un silence étonnants ! Belette, de son côté, quand elle ne jouait pas à devenir une sorcière en enjambant un balai, s’est beaucoup amusée en préparant de l’herbe pour ses bébés veaux imaginaires. Dimanche nous avons vu de tout petits veaux absolument adorables avec leurs mamans et elle a même pu en caresser un, ce qui l’a drôlement intéressée ! Je crois bien que les veaux ont carrément détrôné les agneaux qui vivent juste derrière la maison, ce qui lui évitera peut-être d’en réclamer un chaque fois qu’on passe devant…

Le retour du soleil a également été l’occasion de préparer un peu le potager pour la nouvelle saison. Nous n’avons pas eu le temps de désherber les endroits à re-fleurir, ni de tondre l’herbe qui commence à être plutôt haute, mais ce début de printemps a renforcé notre motivation. J’ai plein de nouvelles idées de fleurs à planter et si je m’écoutais j’irais (encore) dépenser une fortune dans un magasin de jardinage ! J’ai aussi des envies de transat et de lecture au soleil (avec de la crème !). Ce n’était pas au programme aujourd’hui faute de temps, mais je compte bien en profiter bientôt. A la place j’ai travaillé un peu dehors, et même si ce n’était pas hyper pratique à cause des reflets du soleil sur l’écran de l’ordinateur, j’aime bien le côté symbolique ! Bon, entre nous c’était quand même laborieux parce que je n’avais pas de connexion internet et que j’ai voulu emprunter le Mac de Papa-des-Champs dont je maîtrise très mal le clavier… mais tant pis !

Il y a pire comme lieu de travail, pour un mardi de reprise !

Il y a pire comme lieu de travail, pour un mardi de reprise !

Comme à chaque changement de saison je suis pleine de projets et de bonne humeur. Avec l’expérience je sais bien que nous ne réussirons pas à tout faire, mais finalement ce n’est pas très important. Ce qui compte c’est l’envie de se projeter, le plaisir de partager de bons moments et tous ces petits détails qui font les bonnes journées. De ce point de vue, nous avons passé un excellente lundi de Pâques ! En plus il y avait du chocolat ! Et du muscadet !

Autonomes !

Autonomes !

Oui, bon, autonomes c’est un bien grand mot pour des enfants de deux et quatre ans, je vous l’accorde. Mais quand même, plus le temps passe et plus mes lutins parviennent à se débrouiller seuls. C’est surtout dans le domaine du jeu que je remarque ces progrès, et que je les savoure.

A l’intérieur de la maison c’est encore un peu brouillon. Poussin préfère que son papa et/ou sa maman jouent avec lui, mais de plus en plus il peut aussi passer de longs moments à jouer seul. Ces derniers temps il s’éclate avec les Legos, le chalet en bois et les Playmobils. C’est vraiment chouette de voir qu’il arrive à partir dans des délires d’imagination, et qu’il se crée son petit univers rien qu’à lui. C’est un peu plus compliqué quand sa petite soeur est dans les parages. D’où le côté brouillon, quand elle vient mettre le souk chez ses personnages ou qu’elle éparpille des petites pièces de légos aux quatre coins de la chambre. Voire des deux chambres… De son côté, Belette, qui a toujours été la plus indépendante de nos enfants, parvient également à se créer son petit monde à elle. C’est généralement le matin, et c’est bien pratique puisque ça me laisse le temps de prendre ma douche ou d’étendre une machine. J’adore la voir s’occuper de sa poupée avec application et sérieux, et je suis souvent impressionnée par ses constructions de légo-duplo. Bon, évidemment il y a des loupés, par exemple quand elle va squatter le lit de son frère toute habillée, ou quand elle sort TOUS les livres de la bibliothèque… Et puis la plupart du temps, passé le milieu de la matinée elle se transforme en petite glu et ne j’ai plus le droit d’aller faire pipi sans l’entendre hurler. Je vous laisse imaginer sa terreur si je profite d’une pause pipi pour aller lire quelques mails ou pire commenter un statut Facebook… Mais enfin, il y a malgré tout une nette amélioration depuis quelques mois ! Et puis même quand les enfants se chamaillent en fin de journée, j’arrive toujours à les laisser se débrouiller un peu le temps de finir la préparation du repas ou de mettre la table.

Là où leur autonomie est encore plus importante, et plus appréciable, c’est à l’extérieur. C’est juste un pur bonheur de pouvoir les laisser jouer dans le jardin en feuilletant une revue !!! Ou en jardinant un peu, ou en buvant un café, ou en prenant un apéro sous un soleil de fin de journée ! Ce qui était impensable il y a un an est devenu un délice presque quotidien, pour mon plus grand plaisir. Maintenant que Belette marche et qu’elle n’enfourne plus dans sa bouche le moindre caillou qu’elle croise, qu’elle sait utiliser seule son petit camion ou le toboggan, j’ai vraiment l’impression de revivre lorsque nous allons jouer dans le jardin. Bien sûr il s’agit toujours d’avoir un oeil sur ma petite intrépide, d’où le feuilletage de magazine plutôt que la lecture d’un bon gros bouquin, mais je revis quand même ! Même s’il faut encore gérer les disputes entre frère et soeur, puisque bien sûr ils ont souvent envie du même jouet en même temps, mais c’est un détail. Je passe également sur la nécessité d’expliquer très souvent à Belette qu’elle peut ramasser toutes les pâquerettes qu’elle veut, mais qu’elle doit laisser les fleurs qu’on a plantées exprès. Ainsi que sur la manie de Poussin d’avoir envie de faire caca pile au moment où tout le monde est dehors et que je viens de me faire chauffer un café… C’est là que je suis contente d’avoir un jardin, et non pas un square public à 500m de la maison ! Vous allez penser qu’il reste beaucoup de restrictions, mais je vous assure que comparé à l’été dernier ça n’a plus rien à voir. Je n’ai jamais profité autant du jardin et maintenant je suis comme les enfants, je rechigne à rentrer !

L’avantage de cette autonomie, c’est qu’en me permettant de souffler un peu, elle me donne aussi plus d’énergie pour m’occuper des lutins. C’est tout bête mais c’est logique : quand je suis reposée parce qu’ils m’ont laissé un peu de temps libre, j’ai encore plus envie de jouer avec eux ! Je suis sûre que tous les parents comprennent ce principe, que je m’efforce d’expliquer à mon fils tous les jours, avec plus ou moins de succès. Bref, ce qui est chouette aussi avec des enfants qui grandissent, c’est que les possibilités de jeux évoluent. Dorénavant je peux leur proposer des petits jeux avec un ballon et quelques règles simples, et même de vrais jeux du type « 1,2,3, soleil ». Belette a un peu de mal avec le principe de l’immobilité, mais elle est hilare et elle adore se mettre dans des positions farfelues quand on se retourne !

Le printemps qui nous ouvre les bras est donc prometteur, et je suis plus que jamais ravie d’avoir un petit coin d’herbe et tranquillité à portée de main !

Un petit air de printemps

Un petit air de printemps

Je l’ai déjà dit mais tant pis je me répète, j’adore les changements de saison à la campagne ! C’est mon petit côté « Marie-Chantal fait une partie de campagne », j’arrive encore à m’extasier de choses dont je n’avais pas l’habitude en ville. Non pas que les variations climatiques ne soient pas perceptibles à Paris ou dans toute autre grande ville, mais depuis que nous avons un jardin et un environnement rural, nous vivons tout cela beaucoup plus intensément.

Evidemment, le passage de l’hiver au printemps est particulièrement agréable ! En ce moment il fait beau, et nous avons avons eu la chance de passer la quasi totalité des ces vacances scolaires à l’extérieur. Imaginez le bonheur pour les enfants ! Pour les grands aussi le retour du soleil est vraiment appréciable et met sensiblement de bonne humeur. Commencer à préparer la terre pour y planter fleurs et légumes, voir les arbustes fleurir, mettre un bon coup de propre aux escaliers extérieurs, pierres et fenêtres, ratisser les derniers vestiges de l’hiver, si le programme est chargé il annonce son lot de trucs sympas ! Au niveau des gros chantiers du printemps, la construction du poulailler a débuté ! Il nous permettra d’accueillir deux petites poulettes à partir du mois de mai. Comme nous sommes radins, pauvres et écolos, nous avons pris le parti de n’utiliser presque que des matériaux de récup’, surtout pour le bois. A la fin il sera lasuré et les couleurs seront donc unifiées, mais en voici un petit aperçu :

On peut même se mettre dedans et faire côt-côt pour amuser les enfants :-)

On peut même se mettre dedans et faire côt-côt pour amuser les enfants :-)

Nous construirons ensuite une petite cabane pour les enfants, selon le même principe et avec les mêmes matériaux (essentiellement des planches de palettes). Je dis petite, mais en fait elle sera facilement 2 fois plus grande que celles qu’on trouve dans le commerce. Les plans sont prêts, ne manque plus qu’un peu (beaucoup) de temps ! Et comme chaque année, nous recevrons bientôt une bonne dizaine de stères de bois qu’il faudra ranger… Je me rassure en pensant que l’année dernière il y en avait 30 et que chaque bûche faisait 1m de long, alors que là elles arriveront déjà coupées en 50cm…

L’arrivée du printemps et le renouveau de la nature se manifestent également chez nos amis les bêtes, qui commencent à avoir leurs petits ! Il y a une quinzaine de jours, je trouvais les brebis du hameau bien rondes et j’ai forcément pensé à des naissances imminentes. Pourtant je n’ai rien dit aux enfants, de peur de me tromper et de les décevoir. Oui, parce que l’année dernière leur tata et moi étions persuadées que la femelle poney de la voisine attendait un bébé, on en a parlé des jours en imaginant plein de trucs mignons… et puis on a fini par apprendre qu’en fait Hirondelle avait juste mangé un peu trop de biscottes… Evidemment Poussin a été u peu déçu et nous franchement désolées ! Bref cette fois je n’ai rien dit, et ce fut une excellente surprise de voir naître les premiers agneaux quelques jours après ! Samedi dernier nous avons même eu la chance de passer devant le pré juste après une naissance gémellaire, et d’assister au spectacle tout mignon des tout petits bébés qui tétaient leur maman. Depuis, je guette souvent par la fenêtre pour voir où ça en est, et j’évite de penser à ce qui arrivera à ces pauvres bêtes dans quelques mois…

Le deuxième est planqué sous sa maman !

Le deuxième est planqué sous sa maman !

Vous allez penser que je radote, mais vraiment je ne me lasse pas de ce cadre de vie et je m’en émerveille encore très souvent. Nous en sommes à un stade où nous ne sommes plus citadins, mais pas non plus complètement ruraux. Je pense d’ailleurs que cet espèce d’état hybride n’évoluera pas beaucoup. Je garde un esprit façonné par la ville, j’aime parfois y retourner et profiter de ses avantages, mais je ne pourrais plus y vivre. Enfin surtout je ne voudrais plus y vivre, du moins avec des enfants de l’âge de Poussin et Belette. Plus tard je ne dis pas, mais maintenant c’est hors de question. Et pourtant je suis encore dans une phase de découverte de ma campagne et du mode de vie d’ici. Je me sens parfaitement bien dans mon nouvel environnement, tout en gardant parfois mes idées et mes réflexes de citadine. Loin d’être gênée par cette « double culture », j’y vois un avantage et une chance. Je suis un peu partout chez moi et je prends le meilleur de chaque territoire où j’ai vécu. Au quotidien, je trouve ça vraiment agréable d’arriver à m’émerveiller de toutes petites choses, si insignifiantes à la campagnes mais tellement éloignées de mes anciennes habitudes !

Je termine ce billet en remarquant que le printemps est bel et bien la saison des amours, puisque Papa-des-Champs et moi fêtons aujourd’hui nos 14 ans d’amour :-)

Un été dans les champs

Un été dans les champs

Les vacances à la maison, côté dépaysement et exotisme ça ne va pas chercher bien loin, mais pour ce qui est de la douceur de vivre et de la simplicité, c’est top. Je me suis mise sur pause en ce qui concerne mon travail et je ne cherche même pas de nouveau projet avant septembre, essentiellement parce que les enfants ne m’en laissent pas vraiment le temps, mais aussi par flemme et besoin de me faire plaisir. Enfin ceci dit, entre nous, un 3 ans et demi et une 17 mois à temps complet je trouve ça déjà assez courageux ! ‘Fin voilà, toujours est-il que le travail ne viendra pas polluer mon été. Papa-des-Champs n’a pas cette possibilité de pouvoir tout lâcher (il en faut bien un qui nous fasse vivre !) mais entre ses semaines de vacances en pointillés, il y va plutôt mollo. Il fait traîner les petits dej’ dans le jardin, prend le temps de rester goûter avec nous,  arrête de bosser 1 heure plus tôt le soir, et surtout on le sent beaucoup plus relâché. Des petits riens qui nous rendent la vie bien plus agréable. Et si ne surtout pas dépasser  35h, sans trop de stress, c’était ça le secret du bonheur ? :o)

Nous avons donc beaucoup plus de temps et beaucoup moins de contraintes pour profiter du jardin, avec les enfants pendant la journée, en amoureux le soir. Le soleil nous laisse généreusement manger dehors, jouer au sable, faire tremper nos lutins dans leur mini-piscine, récolter nos légumes qui poussent si bien, nous promener à la fraîche en fin de journée, courir pieds nus dans l’herbe, etc… Ce week-end nous avons même passé un moment en maillots de bain, barbouillés de peinture, à décorer notre tas de bois. La façade en est maintenant pleine de nos empreintes de mains colorées, de coeurs et de fleurs bariolées ! J’avoue être très fière du résultat ! Le décrassage des petites pattes de lutins (ainsi que de leurs jambes, ventres, oreilles, et dos) a pris un peu de temps mais ça en valait la peine.

En photo ça rend moins bien, zut !

En photo ça rend moins bien, zut !

Bientôt les enfants pourront également partager quelques bons moments avec leurs cousines, en vacances tout près de chez nous. La semaine prochaine Papa-des-Champs ne travaillera pas et nous profiterons d’être deux adultes pour lancer des activités un peu délicates à gérer seule : la vraie piscine à la ville, la fabrication d’une cabane à hérissons, de nouveaux ateliers peinture, des parties de cache-cache en forêt, etc… Il faut notamment savoir que tout est compliqué à gérer avec une Belette qui ne tient pas en place et qui peut très vite devenir difficile à contrôler en extérieur ! Et tout simplement, nous profiterons de cette semaine de vacances pour passer du temps à quatre.

Lorsque le sommeil s’empare (enfin !) de la Belette et du Poussin, nous passons un été de grands, ce qui est tout bonnement délicieux. Lire à l’ombre de l’érable pendant les siestes, finir de retaper un vieux meuble au milieu du jardin avant la tombée de la nuit, prendre un peu de bon temps à deux en observant les étoiles…

Vous l’aurez compris, je me tiens plutôt loin de mon PC ces temps-ci. Mes billets se font plus rares, mais promis je serai plus bavarde à la rentrée, en pleine forme et chargée d’inspiration ! D’ici là je viendrai évidemment  fêter notre première année à la campagne et je mettrai certainement quelques photos avant/après de mes petites tables brocantées puis rénovées.

Que vous soyez en vacances ou non, passez un bel été !