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Les enfants et les écrans

Les enfants et les écrans

Si on me lance sur le sujet enfants et écrans, j’ai plutôt tendance à défendre une utilisation raisonnée de tout ce qui est télé, tablette, ordi et tout le reste. En tant que parents, nous avons toujours essayé d’être attentifs à la façon dont nos enfants étaient exposés aux écrans, convaincus qu’un juste milieu était sans doute possible et souhaitable. Le sujet me trottait dans la tête depuis un petit moment, j’ai enfin trouvé le temps d’en faire un billet. Loin de moi l’idée de faire de mes choix un modèle à suivre, ma démarche est avant-tout un partage d’expériences !

BelettePhoto

Notre choix le plus radical a été celui d’avoir une maison sans télé. Pour ne pas subir la pub, pour ne pas être tentés par les programmes « nuls mais addictifs », pour faire autre chose, et parce qu’on avait la flemme de lui trouver une place dans notre salon ! Si vous voulez plein d’autres bonnes raison de ne pas avoir de télé, je vous conseille le livre TV Lobotomie, de Michel Desmurget. Les passages sur l’impact de la télé sur les tout-petits sont assez impressionnants !
Cela ne nous empêche pas de regarder des films ou des reportages, mais sur ordinateur. Et à petite dose. Pareil pour les enfants. Quand ils étaient petits, entre 2 et 3 ans, c’était vraiment occasionnel, du genre un ou deux épisodes de Tro-Tro ou de Petit Ours Brun par-ci par-là. Maintenant on est plutôt sur des petits dessins animés de 10-15 minutes, essentiellement ceux qu’on trouve sur le replay de France 5. Personnellement je suis une grande fan de Masha et Michka, c’est mignon et très très drôle ! Le plus souvent c’est deux, pas plus, et au niveau de la fréquence ça peut-être deux fois par semaine comme pas du tout. Pas juste parce que nous sommes stricts, mais surtout parce qu’on n’y pense pas, que les enfants sont occupés à autre chose. De temps en temps, on regarde aussi des dessin animés plus longs, comme Les Trois Brigands ou Ernest et Célestine, pour ne citer que mes préférés.

Les enfants ont aussi accès aux écrans lorsqu’il s’agit de jouer. Ordi ou tablette, selon le besoin ou non d’avoir une souris, et toujours en essayant d’adapter le temps de jeu à leur âge et à leur capacité d’attention. On privilégie plutôt les petits jeux, où chacun peut jouer à tour de rôle, la condition ultime pour éviter les disputes ! Les enfants aiment bien ceux que l’on trouve sur JeuxJeuxJeux, surtout quand il y a des animaux et des princesses à coiffer. Pendants les vacances ou les dimanches pluvieux, ils font aussi des séances Minecraft avec leur papa. Poussin est trop fier de sa maison avec poulailler et jardinet, et c’est assez chouette pour apprendre à manipuler la souris. Tous les mois, on va aussi passer un moment sur le site de l’Ecole des Max, qui propose toujours un petit jeu en lien avec le livre de leur abonnement. De quoi prolonger un peu le plaisir de la lecture.

Dernier type d’écran auquel Poussin et Belette ont accès :  leurs appareils photos. Poussin en a un depuis deux ans et ne s’en lasse pas, et Belette qui lorgnait dessus depuis un moment a eu le sien pour son anniversaire. A la base je n’étais pas hyper fan des jeux électroniques, mais finalement je les trouve assez bien fichus. Les enfants aiment tout autant prendre des photos que jouer avec les petits logiciels qui permettent de les customiser en ajoutant des accessoires ou des décors. Dernièrement on a découvert la fonction qui permet de s’enregistrer et de s’écouter avec des déformations du son, on est devenus accros ! Si vous avez envie de ricaner bêtement en enregistrant des âneries et en les écoutant en version super aiguë ou en accéléré, c’est à essayer ! Je me demande même si je ne me suis pas plus amusée qu’eux…

Tout ceci ne nous empêche évidemment pas de lire, dessiner, faire des jeux de société, d’étaler des constructions en Lego et de semer des morceaux de découpage un peu partout dans la maison… Même qu’avec le retour du printemps on passe plein de temps dehors, dans l’herbe, sur un trampoline ou sur un vélo. Bref, on diversifie !

Fabriquer un jeu de petits chevaux (avec les moyens du bord)

Fabriquer un jeu de petits chevaux (avec les moyens du bord)

Vacances de février, temps pourri, petit rhume qui traîne, voiture en panne… Chez nous, la semaine dernière a été plus que propice aux journées pyjama et aux histoires à lire près du poêle, mais aussi aux coloriages, à la peinture, et autres bidouillages avec les mains.
L’occasion était toute trouvée pour fabriquer un jeu de petits chevaux ! Cette idée me taraudait depuis quelques temps : ce n’est pas très compliqué à faire, c’est LE jeu familial par excellence, et en plus j’ai toujours adoré y jouer.

Il y a quelques mois, j’avais pensé en faire un pour Noël, ou à découvrir dans le calendrier de l’avent, fabriqué en bois avec l’aide de Papa-des-Champs. Finalement ça ne s’est pas fait, essentiellement parce que ça nous aurait pris beaucoup trop de temps et qu’on n’était pas assez disponibles à ce moment-là. Quand mes ambitions nécessitent de se coucher à 3 heures du mat’ pendant quinze jours pour poncer et peindre des petits chevaux, j’ai tendance à les mettre de côté ! Bref, j’ai revu mes ambitions à la baisse et je me suis dit que ça pourrait être sympa de faire participer les enfants en partant sur un projet beaucoup plus simple.

Poussin m’a servi de super-assistant pendant la sieste de sa soeur, et avec quelques crayons de couleurs, une règle, et une pièce de 1 centime en guise de gabarit, on a réussi à faire quelque chose de pas trop mal. Belette a également participé en nous donnant un petit coup de main pour le coloriage.

En quelques étapes c’était réglé :

  • Découper un support carré.
    Nous avons opté pour du mega simple, en utilisant deux morceaux de feuilles A4, reliées au dos par quelques morceaux de scotch (que nous enlèverons ensuite)
  • Tracer une croix centrale, avec les cases qui serviront d’échelles aux chevaux
    C’était l’occasion de faire utiliser une règle graduée à Poussin, histoire que les cases soient régulières. Evidemment il a adoré avoir une telle responsabilité, et il s’est bien appliqué aussi sur l’écriture des chiffres.
    chevaux1
  • Créer toutes les petites cases sur lesquelles les chevaux avanceront
    N’ayant pas de compas sous la main à ce moment-là, j’ai utilisé une pièce de 1 centime. Long, mais efficace. Heureusement, Poussin a pu commencer à colorier un côté pendant que terminais l’autre.
    chevaux2bis
  • Imprimer des images de chevaux et les colorier
    Puis les coller sur le « plateau » de jeu
    chevaux3
  • Plastifier le plateau
    Ma plastifieuse (toute neuve, et que j’aime déjà d’amour !) ne prend que du format A4, j’ai donc plastifié séparément les deux morceaux du plateau, que j’ai pu relier ensuite avec du scotch. Le résultat est assez réussi je trouve, les deux parties sont bien raccordées et ça permet de plier le plateau.
  • Chiper un dé dans une autre boite de jeu
  • En attendant de fabriquer 16 chevaux en bois, utiliser des boutons colorés !
    De toute façon avec 2 « chevaux » chacun c’est suffisant pour les plus petits.
    chevaux5

Nos petits moments de calme

Nos petits moments de calme

Vous le savez, j’ai la chance d’avoir un emploi du temps très souple qui me permet de m’occuper des enfants tous les jours à la sortie de l’école. Et même plus en ce qui concerne Belette, puisqu’elle fait la sieste à la maison encore pour quelques mois (en gros jusqu’à ce qu’elle dorme moins et que ce soit intéressant pour elle d’aller à l’école l’après-midi). Bref, tout ça pour dire qu’après le goûter, nous sommes tous les trois à la maison.

Selon notre humeur (ou nos humeurs plutôt) c’est un chouette moment, ou un temps ultra pénible fait de disputes et de colères…
Cela peut très vite devenir du grand n’importe quoi si je suis occupée à préparer le repas du soir / finir vite fait un truc pour le boulot / ranger la table pleine de miettes du goûter / me poser 10 minutes au calme quand les enfants ont été un peu lourds pendant le goûter… Se met alors en place le fameux cercle vicieux suivant : je ne m’occupe pas d’eux donc il s’ennuient, donc ils sont pénibles, et donc j’ai encore moins envie de partager une activité avec eux… Généralement je m’arrange toujours pour qu’on passe un moment ensemble, mais quand nos humeurs sont vraiment pourries on évite difficilement les râleries, pleurs et autres crises. Une dispute pour choisir l’histoire qu’on va raconter, une crise parce personne n’est d’accord sur le jeu qu’on va faire, une autre parce les deux veulent prendre leur douche en premier, la petite qui tape le grand parce que tout à coup elle trouve inadmissible qu’il joue avec la poupée qu’elle lui avait prêtée 3 minutes avant…  Des moments où on a envie que le temps passe vite vite et que ce soit bientôt l’heure de les coucher !

Et puis heureusement, il a aussi des jours où tout va bien et où nos fins d’après-midi sont vraiment agréables.
Ces jours-ci, on profite du beau temps pour aller jouer dans le jardin. Promenades à vélo, toboggan, ballon, cabane en bois qui est presque terminée (il manque la porte et les fenêtres), il y a le choix !  Moi qui n’aime pas les grosses chaleurs, j’adore ces premiers jours de l’automne où le soleil est tout doux ! Conscients que les fins de journée ensoleillées vont se faire de plus en plus rares, nous vivons chacun de ces moments comme un petit morceau de chance et nous les savourons.

Juste avant l’enchaînement douches-repas-dodo, passer un peu de temps dehors nous permet de recharger nos batteries, mettre nos tensions de côté et dépenser un bon paquet d’énergie. Evidemment il y a parfois des disputes, des jouets que les enfants veulent pile au même moment, un seul oeuf à sortir du pondoir alors que quatre petites mains ont envie de s’en saisir… mais c’est ce qui fait le charme d’une fratrie !  Et puis dans l’ensemble, quand nous sommes tous les trois de bonne humeur tout se passe bien.

L'atelier cirque !

L’atelier cirque !

Parfois, aussi, fin de journée rime avec travaux manuels. Quand je suis vraiment au mieux de ma forme et que l’idée de remplir la cuisine de pâte à modeler ou de peinture ne m’effraie pas ! J’avoue même que ça me plaît, et qu’à chaque fois je me dis qu’on devrait en faire plus souvent. Belette a toujours eu un faible pour la pâte à modeler, et c’est vraiment chouette de voir qu’elle se débrouille de mieux en mieux. Elle m’épate avec ses gestes de plus en plus précis et mesurés. Poussin, lui, m’impressionne avec son imagination débordante. Un peu comme quand il dessine, découpe et fabrique des petits livres, ou des animaux qui tiennent sur des supports en papier. Le genre de trucs que je maîtrise moyennement à plus de 30 ans…

C'est un chat sur son panier de jouets, ça me semble évident ! :)

C’est un chat sur son panier de jouets, ça me semble évident ! :)

Et puis, tout simplement, j’aime aussi les heures passées à jouer à la dînette avec eux, à se blottir sur le canapé pour lire une histoire, une autre et encore une petite, les fins de journées à habiller des poupées et à admirer des constructions en Kapla. Ces moments sont tout doux, ils me renvoient à ceux que je préférais quand j’étais petite, et je suis sûre qu’ils sont particulièrement précieux pour mes enfants aussi.

Etre à leur place

Etre à leur place

Souvent, je regarde mes enfants et j’aimerais être à leur place. Je suis très contente d’être moi et de vivre ma vie, là n’est pas la question, c’est juste que parfois leur insouciance, leur bonheur candide et la tendresse qui les entoure me font drôlement envie !

Quand c’est l’heure de la sieste et que Belette se glisse sous sa couette, en culotte et en t-shirt, j’ai souvent envie d’être à sa place.
Ou le soir, au moment de l’histoire, quand ils sont tout propres, en pyjama et qu’ils s’installent dans leurs lits avec leurs ribambelles de doudous.

J’aimerais aussi pouvoir manger des crêpes au chocolat, en les tenant à pleines mains, sans me demander si je ne suis pas en train de m’en étaler sur le nez.. ou sur le front… ou dans les cheveux !

Et puis ensuite je veux attraper mon verre d’eau à deux mains en y laissant mes empreintes.
Je veux aussi une immense serviette nouée autour du cou pour m’essuyer quand j’en aurais vraiment trop sur le menton.

Je veux être eux quand ils mangent des biscottes et qu’il s’en fichent complètement de savoir si des miettes tombent sous la table.

Je veux être à leur place quand ils sont assis sur le canapé et que leurs pieds ne touchent pas le sol. Encore mieux, quand ils regardent quelque chose sur l’ordinateur et que leurs petits visages sont hyper concentrés.

Ou quand ils jouent à dormir sur le grand fauteuil, avec la couverture douce et colorée de Poussin.

J’aimerais aussi avoir leurs chambres et faire la crétine sur de grands coussins carrés. Rire et glousser très fort.

Quand je suis patraque j’aimerais aussi que quelqu’un me fasse des câlins sur le front. En m’apportant des doudous et  en me demandant si j’ai soif.

J’adorerais être eux quand il fait moche et qu’ils font des journées pyjama. Parce que si quelqu’un passe à l’improviste, eux, même en pyjama et les cheveux en vrac, ils sont mignons.

Je veux être à leur place quand ils ont des cadeaux et qu’ils les ouvrent comme des chiffonniers.

Quand ils dessinent sur le tableau blanc avec des feutres de plein de couleurs.

Quand ils chantent à tue-tête et qu’ils dansent n’importe comment, quand ils écarquillent leurs yeux devant un spectacle, quand ils dessinent et qu’on trouve toujours ça joli…

Ah et aussi, parfois j’aimerais juste être le chat. Quand il ne fait rien, c’est à dire 98% du temps !

Oui, je sais, cette photo n'a rien à voir avec la choucroute...

Oui, je sais, cette photo n’a rien à voir avec la choucroute…