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Ces livres qui font grandir

Ces livres qui font grandir

Il y a des livres qui font rêver, des livres qui instruisent, d’autres qui font rire ou qui rendent mélancolique… Et puis il y en a aussi qui font grandir. Certains sont même tellement chouettes qu’ils font rire tout autant qu’ils instruisent, ou qui font rêver en faisant grandir tout en faisant vibrer, ou qui rendent joyeux et ému à la fois… Bref, un livre, y’a pas à dire, c’est magique !

Ceux dont j’ai envie de parler aujourd’hui, ils aident les enfants à grandir, en leur montrant par exemple l’empathie et la bienveillance. Des valeurs sur lesquelles il ne faut pas lésiner ! Des valeurs que nous pouvons tous transmettre à nos enfants, tous les jours, par notre manière d’être et par nos discours, mais qui méritent aussi d’être découvertes par le biais de fictions, à l’école, à la maison, avec toux ceux qui nous entourent.

J’ai donc fait une petite sélection d’albums que les enfants aiment bien en ce moment, et qui véhiculent de jolis messages. Bien souvent ce sont des livres que j’ai choisis parce que l’histoire avait l’air chouette, et/ou parce que les illustrations me plaisaient, ou encore des livres qui nous ont été offerts. L’intérêt est ainsi de s’approprier de jolies valeurs, mais aussi et surtout de se faire plaisir avec un bon / beau livre !

Un drôle de visiteur

drole_de_visiteur1Un livre que nous avons découvert récemment, puisque Belette l’a eu à Noël. Les illustrations, signées Clotilde Goubely, sont drôlissimes, et les bouilles des personnages hyper expressives. Elles servent parfaitement le texte d’Éléonore Thuillier, qui comme souvent conjugue à merveille tendresse et humour.  Ici, nous sommes à la ferme, entourés d’animaux tout ce qu’il a de plus classiques, lorsqu’un petit nouveau fait son apparition. Un animal étrange que les autres ne parviennent pas tout de suite à identifier. Aidés d’une encyclopédie, les animaux reconnaissent enfin ce drôle de visiteur : c’est un tigre ! Un bébé tigre, certes, mais un tigre quand même… si bien que tous se mettent à avoir peur et à vouloir le chasser. Le petit tigre est bien triste, lui qui ne demandait qu’à s’intégrer au groupe et à se faire de nouveaux amis… Heureusement, après quelques arguments et avec l’aide de sa maman, il réussira à démontrer aux autres que leurs craintes sont sans fondement . La chute est vraiment drôle, et nous rappelle que les apparences sont parfois bien trompeuses.

Tout cet album respire la tolérance, l’acceptation de l’autre et l’ouverture d’esprit. Et comme souvent, l’humour est le plus sûr moyen de faire passer le message !

Toute petite souris

toute petite sourisMon album préféré de Kimiko ! C’est l’histoire d’une petite souris adoptée par un adorable couple d’ours, et qui commence à avoir envie d’en savoir un peu plus sur ses origines. Elle part seule pour une espèce de quête initiatique à la recherche de ses parents souris, et découvre un univers totalement différent de celui qu’elle connait dans son monde d’ours. Après quelques péripéties, elle réalise que ses envies ne correspondent pas tout à fait  à celles des autres souris et décide de rentrer chez elle. Elle comprend aussi que sa place est bel et bien auprès de ses parents ours, toute petite souris qu’elle est !

Chez nous, cet album a permis d’aborder la notion de l’adoption. Je crois bien que c’est le premier exemple que les enfants en ont eu, et qui leur a permis de comprendre que les liens filiaux et affectifs n’étaient pas nécessairement induit par les liens biologiques. Le choix de deux animaux très différents aide bien à comprendre la notion d’adoption, mais aussi la nécessité pour chacun de s’adapter à l’autre. Les ours adaptent leur maison à la taille de la souris, et la souris grandit en adoptant (c’est le cas de le dire !) des attitudes et des goûts propres aux ours. On aime aussi beaucoup cette histoire parce qu’elle est pleine de tendresse, et que cette petite famille atypique est particulièrement attachante.

Et avec Tango, nous voilà trois !

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Celui-ci est un peu plus connu, et est souvent cité parmi les albums jeunesse sur le thème de l’homoparentalité. Tiré d’une histoire vraie, il gagne encore plus en mignonnerie. Nous assistons à la rencontre de Silo et Roy, deux manchots du zoo de Central Park qui tombent amoureux et se mettent à vivre en couple. Le seul couple gay parmi toute une colonie de manchots hétéros, qui ne comprend pas trop pourquoi tous les autres couvent des œufs et ont des bébés, sauf eux. Leur instinct les pousse à couver un caillou qu’ils prennent pour un œuf, sous l’œil attendri de leur soigneur. Les sentant un peu déconfits, celui-ci leur confie un œuf abandonné. Silo et Roy se mettent à le couver avec patience et bienveillance, exactement comme le font les autres couples de manchots, et deviennent les heureux parents d’un adorable bébé prénommé Tango par le soigneur.

Evidemment, le premier message de ce livre est de montrer (à ceux qui en douteraient encore !) que l’orientation sexuelle d’un couple n’a aucun impact sur sa capacité à élever des enfants et à fonder une famille. Mais pas seulement. Ce que j’aime aussi avec cet album, c’est qu’il met en avant le désir de fonder une famille et la tristesse de ne pas y parvenir. Un sujet qui me touche, et qu’on a pu aborder rapidement avec les enfants en leur lisant ce livre. Et puis on y retrouve aussi le thème de l’adoption et le fait que l’ont peut être le parent d’un bébé, l’aimer et en prendre soin même si on ne l’a pas « fabriqué ».

Vous êtes tous mes préférés

vous êtes tous mes preferésUn livre qu s’adresse aux petits, voire tout petits, qui aiment entendre tout ce que l’amour de leurs parents a d’inconditionnel. L’histoire met en scène une adorable famille d’ours : la maman, le papa et les trois petits. Deux oursons et une oursonne, pour être exacte. Tous les soirs, leurs parents leur répètent qu’ils les aiment très fort, et que ce sont les oursons les plus merveilleux du monde. Quand les enfants commencent à se poser des questions et à se demander s’il n’y aurait pas « un préféré », leurs parents vont les rassurer avec tendresse et bienveillance. Chacun découvrira que sa particularité au sein de la fratrie (celui qui n’a pas de tâche sur son pelage, celle qui est une fille, celui qui est le plus petit) n’a aucune incidence sur l’amour qu’on lui porte.

Ce joli album nous accompagne depuis bien longtemps. Initialement il était destiné à Poussin, peu après la naissance de sa petite soeur. Il a tout de suite aimé cette histoire, surtout qu’à chaque fois qu’on la lit (c’est valable encore maintenant), j’en profite pour rappeler que chez nous aussi, « ils sont tous nos préférés ». Les enfants aiment encore l’écouter aujourd’hui, c’est devenu une sorte de livre doudou avant d’aller se coucher. C’est vraiment un livre que je recommande pour que chacun se rassure sur sa place dans la famille.

Laurent tout seul

laurent tout seulLaurent est un petit garçon qui s’ennuie un peu chez lui, il se lasse de ses jouets d’enfant et aimerait aller découvrir le monde. Sa maman l’autorise à aller jouer tout seul dans le jardin, mais lui demande de ne pas dépasser la barrière. Lorsqu’il lui avoue finalement avoir été un tout petit peu plus loin que la barrière, sa mère réalise que son fils a grandit, et qu’il peut bien aller jusqu’au châtaigner…. Chaque jour, il s’éloigne un peu plus. Laurent ne cesse de dépasser les limites qui lui sont fixées, tout naturellement, sans aucun esprit de rébellion, et sans jamais rencontrer la colère de ses parents. La maman de Laurent comprend que son petit est désormais grand. Et puis un jour, il part pour de bon. Un peu seul, un peu triste, il comprend que ce n’est pas toujours drôle d’être grand, et pourtant il est heureux de poursuivre sa route comme bon lui semble. Après une petite fête où il réunit famille et ami, Laurent rencontre une petite lapine qui, comme lui, est « en voyage ». Ils décident de continuer le chemin ensemble.

TOUS les symbole du chemin initiatique sont réunis dans cet album, qui oscille entre mélancolie et tendresse. La première fois que je l’ai lu, j’avoue avoir été assez surprise par le ton mélancolique, peu habituel dans les livres pour enfants. C’est sans doute ce qui a justement séduit Poussin, qui a toujours beaucoup aimé cet album. Je pense que c’est justement le ton différent qui lui plaît, et l’émancipation de ce petit lapin qui va voler de ses propres ailes (tandis que mon Poussin a longtemps précisé qu’il vivrait toujours avec nous, même quand il serait adulte !). De mon côté, je trouve qu’il montre avec beaucoup de justesse le passage de l’enfance à l’âge adulte. J’aime la façon dont Laurent Lapin gère ses émotions, et la douceur qui se dégage de toute cette histoire. Sans oublier que l’évolution progressive du personnage montre bien aux petits que tout ne se fait pas d’un seul coup, et qu’il y a plusieurs étapes avant de pouvoir aller vivre loin de ses parents.

Les livres pour enfants, JF Copé et l’idéologie marxiste

Les livres pour enfants, JF Copé et l’idéologie marxiste

Ça ne vous aura pas échappé, Jean-François Copé a des goûts très arrêtés en ce qui concerne la littérature jeunesse, et il n’hésite pas à faire un amalgame de tout et n’importe quoi. Surtout de n’importe quoi… notamment en mettant en avant des affirmations farfelues et fausses… Je ne vais pas revenir ici sur la polémique Tous à poil de la semaine dernière, d’autres l’ont fait beaucoup mieux que moi (voir la page Facebook de Claude Ponti par exemple). Ce qui m’ennuie un peu, c’est que JF Copé en remet une couche cette semaine, dans une vidéo visible par ici :

    Libération : Pour Copé, «Tous à poil !» est une «production idéologique» marxiste

Bon, déjà le côté « Jean-François et son fan club de vieilles bigotes » ça m’a bien fait rire. Je ne sais pas si c’est voulu, mais d’emblée on est en plein dans le cliché : entre la brochette de rombières avec les brushings et les vêtements bien mis, les acquiescements, la pudibonderie et la bonne vieille haine du « Rouge », tout y est ! Quant aux remarques de Copé sur l’idéologie marxiste, premièrement j’avoue que personnellement le lien entre Tous à poil  et le communisme ne m’avait pas vraiment sauté aux yeux ; et deuxièmement il s’agit encore une fois d’une exagération qui frise le ridicule. Et qui est même en plein dedans. Après le complot socialiste qui inciterait à la pédophilie et à la sexualité infantile débridée, voilà qu’on nous brandit le chiffon rouge (forcément, si c’est coco c’est rouge !) du marxisme… Magnifique !

Je rigole, mais en vrai cette vidéo je la trouve navrante. Elle illustre parfaitement le gouffre qu’il y a entre ce que pense Copé, et ce que je pense moi. Et décidément, lui et moi on n’aborde pas les choses de la même façon. Je m’en doutais depuis un moment, ceci dit ! Enfin là quand même, je vais essayer de vous expliquer pourquoi je ne pourrais jamais être d’accord avec lui.

En parlant du titre Tous à poil, Copé commence par dire un truc du genre : « La formule , pour les enfants, c’est pas ce qu’il y a de plus littéraire ». Au contraire, moi ça ne me choque pas. A mon sens, apprendre à parler aux enfants, c’est effectivement leur apprendre à s’exprimer correctement, mais également à manier différents niveaux de langage. Poussin a 4 ans et il sait déjà que certains mots ont un synonyme en argot. Il sait aussi que parfois, pour rigoler, on peut parler argot à la maison. Pas en disant des gros mots, mais en utilisant un langage familier. Entre nous on a le droit de dire chicots, claquos, au pieu, godasses et quelques autres expressions rigolotes. Du moment que les enfants connaissent l’équivalent en langage courant, ça ne me pose pas de problème. On s’amuse même parfois à lister tous les mots qu’on connait pour dire « chaussures », ou « caca » (oui, en plus on fait dans le scato, décidément on cumule !). Poussin sait très bien qu’on ne peut pas parler l’argot à l’école ou avec les gens qu’on ne connait pas. Les enfants ne sont pas idiots et très tôt ils savent ce qui relève du familier, ce qu’on peut dire ou faire à la maison mais pas ailleurs. Que ce soit pour les comportements ou pour les mots. Ce qui est chouette avec le langage familier, c’est que ça fait rire les enfants, et développer leur vocabulaire devient alors un jeu. Si parfois on a le droit de rigoler et de dire « à poil » à la maison, alors on aura peut-être moins envie de le dire dans un contexte inapproprié. Chez nous, ça nous arrive d’ailleurs fréquemment, d’appeler les enfants pour la douche en lançant un joyeux « allez, à poil les gosses ! ». Ça n’empêche pas mon fils d’avoir un super vocabulaire, et nous n’avons jamais eu aucune remarque de la part de l’école. Des remarques sur son vocabulaire riche et varié oui, mais jamais la maîtresse ne l’a repris pour des gros mots. Et nous ne sommes pas une famille de gros beaufs vulgaires, non non non  !

Déshabiller des personnalités qui « incarnent l’autorité », ça défrise M. Copé. Moi, absolument pas ! Je crois que ce monsieur et moi, nous n’avons pas du tout la même vision de ce qu’est l’autorité. J’apprends à mes enfants à respecter les règles édictées par la maîtresse, le policier, le maire etc, non pas parce qu’ils seraient supérieurs, mais parce qu’on les a désignés comme garants de l’ordre, ou de la sécurité, ou de je ne sais quoi d’autre. Si mon fils doit écouter la maîtresse, c’est parce qu’elle a été jugée capable de  s’occuper des enfants. Parce qu’elle a plus d’expérience que lui, qu’elle peut lui apprendre des trucs, qu’elle sait ce qui est dangereux ou non. Le policier, on doit l’écouter parce que son travail c’est de s’assurer que les règles communes sont respectées. Bref, vous voyez l’idée. A partir de là, il me semble important d’apprendre à mes enfants que ces gens-là sont aussi des hommes et des femmes comme tout le monde. La maîtresse n’est pas seulement maîtresse, c’est avant-tout une femme dont le métier est de transmettre des savoirs aux enfants. Elle a une vie en dehors de ce rôle, un mari, un enfant, des loisirs. Dans sa maison c’est comme nous, elle prépare à manger, elle prend sa douche, elle va aux toilettes, et peut-être que l’été elle va se baigner toute nue dans la mer. C’est pareil pour le maire, pour le policier et pour la dame de la cantine. Montrer tous ces personnages-là dans une situation normale (ou cocasse, parce qu’effectivement se baigner tous ensemble à poil c’est pas forcément un truc qui arrive souvent) c’est montrer qu’on est tous différents et tous égaux. Ce n’est pas saper l’autorité ! Ça n’empêche pas de respecter ces personnes.

Si je veux que mes enfants respectent la maîtresse ou le policier, c’est parce que ce sont des êtres humains, peu importe leur métier. Et peu importe leur uniforme. Si je m’arrête à la demande d’un gendarme et que je lui montre mes papiers, c’est parce que son rôle est de s’assurer de l’ordre public, et que je lui reconnais cette fonction. C’est une histoire de société et d’organisation de la vie ensemble. Pour moi c’est important que mes enfants comprennent ça. Je veux leur apprendre à respecter l’autre en temps que personne, et en parallèle je veux qu’il sachent comment fonctionne la vie en société. Mais en aucun cas je veux qu’ils obéissent aveuglément à un quelqu’un sous prétexte que cette personne porterait un costume particulier !

Quand JF Copé sous-entend que l’autorité c’est sacré, je ne suis évidemment pas d’accord. Je suis peut-être une dangereuse bolchevique, mais j’espère que mes enfants auront assez d’esprit critique pour savoir à qui et à quoi ils doivent obéir ! Il n’est pas question de leur apprendre à n’en faire qu’à leur tête, mais de leur faire comprendre que l’autorité est avant-tout une question de confiance. Je respecte les lois parce que j’ai confiance en la démocratie, et que j’adhère au pacte social, c’est aussi simple que ça.  En leur lisant des livres où les personnages sont humains avant d’être PDG ou député, je compte bien leur faire comprendre que nous avons tous notre mot à dire, et qu’il nous appartient à tous de faire bouger les lignes en cas de désaccord. Quand, en plus, ces livres les font rire, c’est encore mieux !

 

Et sinon, il est où Charlie ?!

Et sinon, il est où Charlie ?!

Leurs livres préférés 2/2

Leurs livres préférés 2/2

Je poursuis aujourd’hui l’immersion dans la bibliothèque de Poussin et de Belette, en vous présentant d’autres livres. Encore une fois, il ne s’agit que d’un échantillon de ceux qu’ils adorent en ce moment, et je suis obligée de faire l’impasse sur d’autres albums tout aussi intéressants. Vos propositions sont d’ailleurs toujours les bienvenues en commentaires !

cacaboudin

Caca Boudin : C’est l’histoire de Simon, un petit lapin très coquin qui ne sait dire qu’une chose : « caca boudin ! ». Un jour, il se fait manger par un loup un peu crétin. Le loup au ventre rempli ne se sent pas très bien, et appelle le docteur, qui se trouve être le papa du lapin ! Bien malin, il devine tout de suite ce qui cause le mal de ventre du loup, et s’empresse de récupérer son lapereau. Surprise, celui-ci a retrouvé a parole ! Mais dès le lendemain, il trouve une nouvelle manie verbale…

 

 

 

Les enfants adorent, d’une parce que le comique de répétition c’est leur truc, de deux parce que c’est super drôle de hurler « cacaaaa boudinnn » en même temps que le lapin ! Au bout de la 598ème lecture,  les parents connaissent le texte par coeur et les enfants se bidonnent toujours autant ! Le petit truc en plus, c’est qu’à Londres on a réussi à dégoter la version anglaise du livre, histoire de varier les plaisirs et d’enrichir notre vocabulaire. Et puis c’est tellement classe de hurler « poo bum » !!!


 

marierose2Marie-Rose : Marie-Rose est une souris très ordonnée qui vient d’emménager dans une nouvelle maison et qui aimerait que tout soit parfait. Après avoir rangé et décoré son intérieur, elle invite successivement plusieurs de ses voisins animaux à prendre le thé. Mais chaque fois c’est pareil : le voisin a une particularité physique qui lui fait commettre une catastrophe dans la jolie maison ! La taupe voit mal et renverse un verre, les piquants du hérisson abîment les coussins… Marie-Rose les châsse de chez elle un à un, puis se promet de ne plus inviter personne. Le jour où elle se blesse, elle frappe à la porte de ses voisins pour trouver de l’aide, mais personne ne veut lui porter secours. Sauf Valentine la lapine, qui n’est pas du tout rancunière et qui accueille la souris blessée à bras ouverts. Marie-Rose découvre la solidarité et l’amitié, qui passeront désormais bien avant l’ordre et le ménage !

Hum, bon, on pourrait mettre mon prénom à la place Marie-Rose… C’est peut-être pour ça que j’aime beaucoup cette histoire et que j’essaye de faire passer son message à mes enfants ! En plus de leur apprendre quelques caractéristiques animalières (les taupes voient mal, les lapines font beaucoup de bébés…) cet album nous donne une jolie leçon de vie. Avec les plus grands, il permet d’amorcer la discussion sur le pardon, la rancœur, la gentillesse et de voir que chacun a en lui la possibilité d’évoluer.  Enfin, j’ai eu un coup-de-coeur tout particulier pour les illustrations, qui mêlent dessin et collage. Le rendu est vraiment sympa, c’est plein de douceur et de finesse comme j’aime !


 

meshistoiresdeloupMes histoires de Loup Quatre histoires du désormais célèbre Loup, personnage rigolo et fantasque qui ne fait même pas peur ! Loup est tour à tour mauvais joueur, maladroit, indécis, fainéant, amoureux, râleur… Il nous fait rire tout en nous faisant découvrir des valeurs comme la tolérance, le partage, ou encore l’acceptation de soi. Ces histoires vraiment marrantes sont accompagnées d’illustrations gaies et colorées, pleines d’humour également.

 

 

De la même auteure que la petite taupe dont le parlais dans mon précédent billet, les histoires de Loup nous plaisent beaucoup. Elles sont fraîches et distrayantes tout en abordant des sujets importants. On y trouve également tout ce qu’il faut pour apprendre les jours de la semaine, les couleurs, ou même les principaux moyens de locomotion. L’année dernière Poussin avait d’ailleurs été ravi d’en découvrir quelques reproductions dans sa classe, qui servaient à illustrer les jours. Pour ma part je trouve ça plutôt chouette de pouvoir raconter des histoires de loups rigolos à mes enfants :  c’est un bon moyen de dédramatiser !


 

aulitpetitmonstreAu lit petit monstre !  Un petit monstre tout vert (à mi-chemin entre le crocodile et le dragon), et à la frimousse terriblement coquine, retarde tout ce qu’il peut le moment d’aller au lit. Il trouve tout ce qu’il peut pour gagner un peu de temps et rend fou son papa humain : il reste des heures aux toilettes, refuse de faire un bisou à sa maman puis change d’avis une fois en haut de l’escalier, réclame un verre d’eau, danse sur son lit au lieu de s’installer pour l’histoire… Tous les stratagèmes y passent ! Jusqu’au bout le papa fait de son mieux pour garder son sang-froid, agacé mais débordant de tendresse pour son petit.

 

 

 

Un livre terriblement drôle tellement il colle à la réalité ! Acheté dans une période où Poussin était particulièrement casse-pied au moment du coucher, il nous faisait beaucoup rire tant les stratagèmes de notre fils étaient semblables à ceux du petit monstre. Un très bon moyen de dédramatiser et de prendre du recul face aux couchers qui devenaient difficilement supportables. Poussin l’a tout de suite adoré et il a longtemps été son livre du soir préféré. Hasard ou pas, nous avons senti une nette amélioration des mises au dodo quand ce livre est arrivé à la maison !

D’autres livres de Mario Ramos occupent une bonne place dans notre bibliothèque, notamment ceux avec le Loup. Égocentrique, prétentieux et méchant, il nous fait bien rire grâce à ses drôles d’expressions comme par exemple « misérable petit cornichon »  dont je suis totalement fan ! Les références aux contes classiques sont toujours tordantes et chaque album propose une chute surprenante et marrante. Je mets un lien vers son site officiel, plein de couleurs et de jolis dessins ! Nous avons eu un gros pincement au coeur l’année dernière en apprenant le décès de cet auteur/illustrateur de talent…


 

grossecolereGrosse colère : Le petit Robert rentre chez lui, et il est de très mauvaise humeur ! Il met de la gadoue partout en jetant es chaussures toutes sales, se plaint du repas que lui a préparé son papa, et il devient insolent. Face à ce constat, son père lui propose d’aller exprimer sa colère dans sa chambre et de revenir quand il sera calmé. Une fois seul, Robert est tellement en colère que celle-ci devient indépendante de lui et prend la forme d’une sorte de monstre tout rouge ! Cette grosse colère flanque tout par terre, ce qui impressionne drôlement le petit garçon ravi. Mais quand elle s’en prend à son coffre à jouets et qu’elle en abîme certains, il décide de reprendre les choses en main et conseille à la colère de se faire toute petite ! Calmement, il va tout remettre en ordre. Avant d’aller retrouver son père, il prend soin d’attraper la colère rapetissée et de l’enfermer dans une boîte.

Voici typiquement un livre qui peut paraître hyper désuet (bon déjà le prénom du gamin en dit long…) mais qui est une vraie mine d’or pour aider à traverser la phase des colères ! Déniché alors que Poussin était en pleine crise de terrible two, cet album au texte minimaliste nous a été d’une aide précieuse. Il nous montre tout d’abord que les colères arrivent à tous les enfants, que c’est normal d’en avoir et que ce n’est pas très rigolo. Il montre également qu’il faut parfois s’isoler un peu pour les faire sortir, et que leur permettre d’exploser peut nous soulager. Le principe de la boîte à colère avait bien fonctionné chez nous, et il arrive encore à Poussin de vouloir enfermer sa colère une fois la crise passée. La boîte se trouve sur la commode de notre chambre !  C’est un livre qui a donc eu beaucoup de succès ici, et en a encore puisque Poussin est toujours capable de le réciter par coeur (et moi aussi !). Belette l’adore également et le demande souvent, même si elle n’a pas encore entamé sa phase de grosses colères.


 

J’ai pris l’habitude d’évoquer ici certaines de mes lectures, mais il me semble que je n’avais pas encore abordé celles que je partage avec les enfants. C’est maintenant chose faite et j’en suis bien contente. Je me suis beaucoup amusée à recenser ces quelques albums, même si je l’avoue entre la rédaction et la collecte d’images j’y ai passé pas mal de temps ! C’est décidé, j’alimenterai régulièrement ce blog en parlant des livres qui ont plus à mes enfants !

Leurs livres préférés 1/2

Leurs livres préférés 1/2

Quand on aime les livre et qu’on devient maman, on adore forcément les livres pour enfants ! Le choix ne manque pas, entre les grands classiques de la littérature de jeunesse et les albums moins connus que l’on découvre parfois par hasard. Faire découvrir tous ces trésors à mes enfants est un véritable plaisir ! Je peux passer des heures dans les rayons des librairies, à la recherche d’un nouvel univers à leur faire connaître, d’un joli récit ou d’illustrations parfois très originales. Je ne sais pas si j’ai déjà transmis mon amour des livres à mes petits ou si c’est le hasard qui a bien fait les choses, mais Poussin et Belette sont eux aussi de grands amateurs de lecture.

Je vous invite à faire un petit tour dans notre bibliothèque, en vous présentant quelques-uns de leurs livres préférés ! Evidemment la listes est loin d’être exhaustive :-)

 

Quyatildanstacouche

Qu’y a t il dans ta couche : Une petite souris bien curieuse rencontre plein de bébés animaux; à chacun elle demande ce que contient sa couche. Grâce à un système de rabats, la couche de chaque animal s’ouvre et nous permet d’admirer  son contenu ! Lorsque c’est au tour de Bébé Souris d’enlever sa couche, les petits animaux sont bien étonnés de ne rien trouver ! Toute fière, elle leur explique qu’elle utilise désormais un pot.

 

 

 

Ce petit album ludique permet non seulement de découvrir le nom et l’aspect des cacas de différents animaux, mais aussi de découvrir l’utilité du pot. Poussin l’adorait quand il avait 18-24 mois, et c’est maintenant au tour de Belette d’hurler « cacaaa » en ouvrant chaque couche ! C’est même devenu son livre de chevet, puisqu’elle l’a réclamé au moins 3 soirs de suite cette semaine…


 

unemaisondansmamamanIl y a une Maison dans ma Maman : Un petit garçon (3-5 ans ?) nous raconte que sa maman abrite un petit bébé qui grandit dans son ventre, et qu’il a hâte de le rencontrer. Il partage déjà quelques moments avec ce bébé, au travers du ventre maternel qu’il aime câliner. Il dit aussi que sa maman est fatiguée, que son corps change et qu’elle mange de drôles de trucs ! Ses parents lui ont bien expliqué les étapes de la grossesse et de l’arrivée du bébé, ils partagent plein de moments de jeux et de tendresse à trois, et ce petit bonhomme est tout à fait prêt à accueillir le petit dernier de la famille !

 

 

J’avais acheté ce livre lorsque Belette était dans mon ventre, et il avait tellement plu à Poussin qu’il aime encore qu’on lui raconte. Les images sont douces et le quotidien du petit garçon coïncide parfaitement avec ce que nous vivions à ce moment-là. Les explications concernant la grossesse sont bien adaptées à un enfant entre 18 mois et 5 ans, ce que j’avais beaucoup apprécié. Poussin avait moins de 2 ans pendant ma grossesse et nous avions eu du mal à trouver des livres adaptés à son âge. Soit ils étaient trop évasifs soit au contraire ils étaient bien trop compliqués pour un tout petit. Celui-ci convenait vraiment bien et la douceur qu’il dégage nous a vraiment convaincus !


 

petitetaupe

Petite Taupe ouvre moi ta porte : C’est l’hiver et il fait froid. Une petite taupe s’apprête à passer une soirée tranquille, bien au chaud dans sa jolie maison. Tous les animaux n’ont pas cette chance et tour à tour, ils viennent trouver refuge et chaleur chez la petite taupe. Celle-ci les accueille à bras ouverts et les installe confortablement. Tout se passe à merveille, jusqu’à ce qu’un loup affamé fasse irruption !  Les animaux organisent ensemble leur défense et nous donnent une belle leçon de solidarité. L’album se termine sur la préparation d’un bon repas, auquel même le loup est convié !

 

C’est notre livre culte ! Le préféré de Poussin qui l’a découvert lorsqu’il avait un peu plus de 2 ans, et que nous avons du lui raconter pas moins de 500 fois !!! Il appelait ça « la petite paute’ :-) Les dessins sont absolument mignons (je rêve d’habiter dans la maison de la taupe !) et l’histoire véhicule de jolies valeurs. Les enfants apprécieront les répétitions (tous les animaux entrent selon la même mise en scène et avec le même texte), les adultes un peu moins quand il s’agit de la relire 6 fois par jour, mais tant pis ! Le côté sympa c’est que petits et grands connaissent très vite l’histoire par coeur et qu’on peut s’amuser à la réciter ensemble. Le récit nous fait passer par plein d’émotions : joie, surprise, peur, soulagement, rire… Bref, j’aime beaucoup à la fois parce que c’est un chouette livre, et parce qu’il fait véritablement partie de notre histoire familiale ! Dans la même collection on trouve Ferdinand le Papa Goéland ou encore Robin l’écureuil que je connais également par coeur à force de les lire ! (Et plein d’autres albums que les enfants apprécient, mais sans être monomaniaques !)


 

famillesouris

La Famille Souris  : La famille souris est une famille nombreuse, puisqu’elle compte les grands-parents, les parents et pas moins de 10 enfants ! Plusieurs épisodes sont disponibles. A chaque page, une simple phrase, courte et descriptive, accompagne une jolie illustration pleine de petits détails. La famille habite une maison construite dans un tronc d’arbre et profite de la nature environnante. Si les enfants se chamaillent parfois, c’est la tendresse, la solidarité et le partage qui cimentent surtout leurs aventures.

 

 

 

 

Le premier que nous avons eu, c’est celui où la famille déménage, acheté justement quelques semaines avant notre propre changement de maison ! C’est avec ce livre que nous avons découvert la littérature jeunesse du Japon, que nous adorons désormais ! Leurs albums se composent souvent de grandes illustrations et d’un texte très minimaliste, un peu déroutant au premier abord mais qui facilite énormément l’observation et la discussion. Nous passons toujours beaucoup de temps à expliciter, à faire parler Poussin, mais aussi à regarder les images. Nous adorons y découvrir de nouveaux détails, souvent plein d’humour. Ce qui est super chouette aussi, et qui fait rire Poussin à chaque coup, c’est lorsqu’on voit une immense Belette croiser le chemin des souris et que le papa s’exclame : « laissez passer la belette » :-) ! Pendant que je rédigeais cet article, un billet beaucoup plus complet sur la famille souris a été publié par ici !


 

aulitlesaffreuxAu lit les affreux ! Il est l’heure de dormir, mais Zélie a peur des monstres. Sa maman la rassure en lui disant que son petit chat veille sur elle. C’est en répétant cette formule que la petite fille et son chat vont s’envoler vers la forêt, où ils feront toute une série de rencontres surprenantes. Devant chaque créature effrayante croisée au milieu des bois, Sufi le petit chat devient à son tour énorme et terrifiant ! Ogre, sorcière et grand méchant loup redeviennent alors tout petits et bien obéissants. Une fois les affreux pyjamatés, ils filent sagement au lit ! Zélie et Sufi peuvent enfin rentrer à la maison et s’endormir paisiblement.

 

 

 

Encore un livre que les enfants adorent, notamment grâce aux passages répétitifs et aux petites formules rigolotes. Une histoire qui rassure et qui montre que les peurs peuvent être maîtrisées.Les illustrations amusantes se prêtent également très bien à l’observation. Le petit plus pour nous, c’est que nous avons pu rencontrer l’auteure/illustratrice il y a quelques mois ! Nous avions déjà l’album depuis un bon moment, Poussin était donc particulièrement content de voir « en vrai » la dame qui avait écrit un de ses livres préférés ! Elle a d’ailleurs dédicacé notre exemplaire, avec un gros dessin d’ogre rigolo rien que pour lui ! (Et un crocodile tout aussi rigolo pour Belette sur un autre album). Un moment bien sympa.


Comme le titre de ce billet l’indique, il ne s’agit là que d’une première partie, faut de place et de temps ! Je reviens bien vite avec quelques autres livres pour enfant. Il sera notamment question de Mario Ramos, de Caca boudinde Marie-Rose, de Grosse colère et d’un loup particulièrement maladroit mais terriblement attachant ! En attendant, n’hésitez pas à laisser de nouvelles pistes de lecture en commentaire !