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Je vais avoir de la lecture !!! Livre Inter 2014

Je vais avoir de la lecture !!! Livre Inter 2014

Il y a une semaine, j’apprenais une excellente nouvelle, que je n’ai pas encore évoquée ici faute de temps. En fait c’est simple, en ce moment j’ai environ une semaine de retard sur tout ce qui est traitement des informations !
Je vous annonce donc la bonne nouvelle, et ensuite je vais essayer d’expliquer en quoi ça consiste exactement :

Je vais être dans le Jury du Livre Inter 2014 !!! Hhhiiiii !!!!

Tous les ans (cette année cela fera 40 ans) la radio France Inter décerne son prix littéraire. La particularité de ce prix, c’est que le jury est essentiellement composé d’auditeurs, et présidé par un écrivain. Les auditeurs-jurés sont au nombre de 24, douze hommes et douze femmes. Ils doivent départager une sélection de dix romans francophones. Pour postuler, il faut écrire une sorte de lettre de motivation où chaque volontaire parle de lui, de ses lectures, de son envie de participer à cette expérience littéraire… Bien évidemment les candidatures sont nombreuses, beaucoup plus nombreuses que le nombre de places disponibles !

Vous me voyez venir avec mes gros sabots, l’aventure me tentait depuis plusieurs années ! Jusqu’ici je n’avais jamais postulé, d’une  parce que je n’avais pas assez de temps à y consacrer, et ensuite parce que je n’imaginais pas vraiment avoir mes chances. Je gardais cependant l’idée dans un coin de ma tête « pour plus tard ». L’amoureuse des livres que je suis ne pouvais pas laisser passer une telle opportunité, même si elle restait très utopique ! C’est donc cette année que j’ai décidé de me lancer, et que j’ai écris ma petite lettre de candidature. Avec un petit espoir au fond de moi, mais sans trop d’illusions non plus. Ben oui hein, je suis réaliste et je voulais adoucir ma potentielle déception !

Jeudi dernier, la composition du jury a été dévoilée à la radio. Alors j’ai laissé ma Belette jouer toute seule et j’ai retardé le moment de ma douche pour écouter la liste des heureux sélectionnés. J’ai demandé à ma fille d’imiter un peu moins fort la sirène des pompiers, pour ne pas en perdre une miette. Et au moment où je m’y attendais le moins, j’ai entendu Pascale Clark prononcer mon nom ! (Là où je suis un peu quiche, c’est que je n’avais pas saisi que c’était par ordre alphabétique… sinon j’aurais tendu l’oreille un peu plus intelligemment…) A cet instant j’ai un peu frôlé l’hystérie, j’ai sautillé partout et j’ai fait plein de bisous à ma fille, tout en attrapant mon téléphone pour prévenir son papa ! Depuis c’est un peu la fête tous les jours et c’est marrant parce que des proches qui ont entendu la radio me félicitent avant même que je diffuse la bonne nouvelle :-)

Voilà, maintenant il me reste un peu moins de 2 mois pour lire les 10 livres sélectionnés et ne pas en perdre une miette ! J’ai vraiment hâte de m’y mettre, de découvrir certains auteurs que je ne connais pas encore, et de profiter de tout ce que ces lectures vont m’offrir. Et puis bien sûr je suis pressée de rencontrer le reste du jury ainsi qu’Alain Mabanckou, qui sera notre président cette année. Je suis à la fois impressionnée et impatiente de délibérer avec eux, de partager mes opinions et de découvrir les leurs. Pour moi c’est une chance inouïe de vivre cette expérience aussi bien humaine que littéraire. Je pense que je ne pouvais pas rêver mieux !

Les 5 premiers livres, arrivés à la maison aujourd’hui !

Cette année nous délibérerons le 1er juin, et le résultat sera annoncé sur France Inter le lendemain, lundi 2 juin. D’ici là je vais donc être assez occupée par mes lectures (et par bien d’autres projets ou événements !) mais j’espère avoir encore un peu de temps à consacrer à ce blog. Seulement, bien sûr, je ne pourrais plus alimenter la catégorie « J’ai lu », puisque je vais taire mes avis sur les romans de la sélection jusqu’au bout !

Pour finir, voici la liste des livres en compétition cette année :

Jacques A. Bertrand Comment j’ai mangé mon estomac (éd. Julliard)
Bernard Chambaz Dernières nouvelles du martin-pêcheur (éd. Flammarion)
Tristan Garcia Faber le destructeur (éd. Gallimard)
Lola Lafon La petite communiste qui ne souriait jamais (éd. Actes Sud)
Edouard Louis En finir avec Eddy Bellegueule (éd. Le Seuil)
Céline Minard Faillir être flingué (éd. Rivages)
Yves Ravey La fille de mon meilleur ami (éd. Minuit)
Jean-Philippe Toussaint Nue (éd. Minuit)
Karine Tuil L’invention de nos vies (éd. Grasset)
Chantal Thomas L’échange des princesses (éd. Le Seuil)

Le Festival du Mot

Le Festival du Mot

Affiche Festival du mot 2013 Ce week-end se terminait le Festival du Mot de La Charité sur Loire, très jolie ville du livre située non loin de chez nous. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, ce festival de quelques jour propose plusieurs représentations, conférences ou spectacles dans la thématique du mot et autres trésors de la langue française. On y trouve également quelques animations en accès libre, parfois en extérieur. Pour l’amoureuse des mots et des lettres que je suis, le Festival du mot à moins de 30 minutes de la maison, ça donne envie de crier des trucs comme « hhiiiii, je veux y alleeerrr !!! » (formule hautement poétique et littéraire, vous en conviendrez).

Dans notre organisation à l’arrache nous n’avions évidemment acheté aucun billet pour l’un des spectacles, ni anticipé le moindre moyen de garde pour les enfants. D’autant qu’avec le temps pourri de ces derniers jours, nous n’étions pas certains d’y faire un saut. Décision fut ainsi prise au dernier moment d’aller y faire un tour ce dimanche, au moins pour voir ce qui était facilement accessible avec les lutins et profiter des jolies ruelles ensoleillées de La Charité sur Loire.

Le programme indiquait notamment la remise du prix Raymond Devos à François Morel à 12h, suivie d’une chronique « en livre » de Vincent Roca à 12h30. Deux artistes dompteurs de mots que Papa-des-Champs et moi aimons beaucoup écouter à la radio. En témoignera Belette qui est priée de rester silencieuse tous les vendredis matin à 8h55 (ainsi que le mardi et le mercredi pour les chroniques de Sofia Aram sur France Inter) ; il arrive même que je colmate son petit bec à coup de tétine ou de morceau de pain pour l’obliger au silence… Et je n’ai même pas honte ! Bref, cette fois les horaires étaient un peu compliqués à gérer puisque habituellement les enfants crient famine justement entre 12h et 12h30, et qu’une demie-heure de route nous sépare donc de La Charité. J’ai bien pensé à la solution « resto à la fin des chroniques », mais niveau timing ça aurait été long aussi, et Belette-qui-mange-avec-ses-doigts est un peu trop gorette. Pour résumer, grosse flemme de gérer impatience des enfants et repas à l’extérieur ! Nous nous étions donc résolus à rentrer chez nous sans voir ni François Morel ni Vincent Roca.

Ce matin, après une promenade bien agréable dans les rues et les jolies pierres de la ville (si vous avez l’occasion, La Charité sur Loire est vraiment très jolie: les bords de Loire, la vue depuis les remparts et le prieuré sont magnifiques) nous avons fait un petit arrêt au stand librairie du festival. Nous avons d’abord passé un bon moment à regarder les livres pour enfants (anciens et neufs) et avons déniché quelques merveilles pour nos chatons. Je suis particulièrement emballée par les illustrations de nos trouvailles, par ailleurs en super état pour une somme plutôt modique. Poussin était ravi de choisir des livres (et voulait tout feuilleter), Belette était hystérique (et hurlait à la mort pour que je lui montre les images). Charmant mais peu pratique pour faire un choix en toute sérénité. Rapidement l’état d’excitation des enfants est devenu incompatible avec mon envie de flânerie et avec le calme du lieu… Et puis nous n’avions pas assez de monnaie pour satisfaire ma frénésie de livres et je n’avais pas remarqué qu’on pouvait payer en CB ! Il fut ainsi décidé que Papa-des-Champs irait retirer de l’argent avec les gnomes pendant que je terminerais les achats littéraires de toute la famille. Et qu’est-ce que c’était bon, d’être seule et tranquille lâchée au milieux de tous ces bouquins ! D’autant que s’il y a bien un domaine où je refuse de regarder les prix et où je deviens une acheteuse compulsive, c’est bien celui des livres ! J’ai été assez raisonnable malgré tout et j’ai lutté contre mon envie de tout acheter en me contentant d’une petite sélection que voici :

A vous d'associer chaque livre à chaque membre de la famille !

A vous d’associer chaque livre à chaque membre de la famille !

Nous avons ensuite repris notre chemin à travers la ville, sous un soleil décidément bien appréciable. Belette était calme (et pour une fois n’essayait pas de s’échapper de sa poussette), Poussin devisait tranquillement et était de bonne compagnie. Cependant il avait soif (chose assez rare il nous l’a signifié calmement et sans chouiner) et en passant devant la terrasse d’un café il a ingénument remarqué : « il y a une table pour nous là ». Face à la mignonerie de nos deux chatons, et face à ma frustration de devoir rentrer juste avant la remise du prix à F.Morel, nous avons hésité à peine deux minutes avant de décider de rester !

Par chance la terrasse repérée par Poussin était juste en face de la place où devaient se succéder Morel et Roca. Nous nous y sommes installés une bonne 1/2 heure avant le début, et Belette a été adorable ! Nous avons pu profiter d’un petit apéro bien sympa sans qu’elle s’énerve, ne râle pour descendre ni ne pousse ses fameux cris stridents. Un morceau de pain et un verre d’eau l’ont comblée. Poussin a été un peu plus remuant (s’il ne s’était pas levé à 6h30 ce matin, aussi….) mais un verre de jus de pomme et une histoire ont eu raison de sa bougeotte. Et nous, les grands, avons retrouvé ce fameux sentiment de liberté qui me manquait tant ! Au moment d’écouter François Morel, notre Belette peu rancunière de tous les vendredis matin où je lui impose le silence pendant 5mn, a même applaudit à tout rompre !

Remise du Prix Raymond Devos à François Morel Avec un téléphone on fait ce qu'on peut...

Remise du Prix Raymond Devos à François Morel
Avec un téléphone on fait ce qu’on peut…

J’appréhendais un peu le retour en voiture avec nos deux affamés mais ils étaient tellement fatigués qu’ils se sont tout de suite endormis tous les deux ! Et comme c’était notre jour de chance nous avons même pu manger dehors en arrivant ! Nous avons ensuite profité du jardin jusqu’au moment des bains, comme hier.