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Histoire de temps

Histoire de temps

De plus en plus, je m’étonne de voir le temps filer si vite et de ne jamais venir à bout de notre to do list familiale qui s’allonge tous les jours un peu plus. Pourtant il me semblait être organisée et prévoyante… Et que Papa-des-Champs l’était aussi, surtout depuis que nous vivons ensemble et que j’ai déteint sur lui ;o) Immanquablement, nous avons toujours un truc à faire, nous avons le sentiment que le temps passe trop vite, et l’impression d’être à la bourre sur à peu près tout. Pourtant, à y regarder de plus près ce n’est pas si catastrophique que ça, et si certaines prévisions sont difficiles à tenir, nous avançons sur plein d’autres choses.

Certes nous avons cette terrible impression de laisser les journées se terminer sur un goût d’inachevé… Il n’en reste pas moins que nos enfants ont eu l’essentiel, que la maison est rangée, que le ménage a été fait (Papa-des-Champs a même commencé à donner un bon coup de neuf à l’acier brossé du piano/cuisinière !), et nous sommes à jour de linge. Il y a même un séchoir libre, ce qui est quand même extraordinaire pour un lundi pluvieux. Ce n’est donc pas si grave si depuis notre retour de vacances le chat a encore ses distributeurs à eau et à croquettes, puisque personne n’a pensé à lui remettre ses mignonnes petites gamelles. Bon, nous n’avons toujours pas fait de confiture ni de vin de framboise, ni trouvé le temps d’aller en forêt ramasser champignons et châtaignes, mais les courses ont été faite et les menus de la semaine sont plutôt équilibrés. Nous avons même eu le temps d’aller au marché samedi matin, et d’oublier d’acheter des oeufs (ce sera juste la deuxième fois en une semaine que j’oublie les oeufs, heureusement que Mamie nous a dépannés entre temps!). En fin de semaine dernière, nous avons également profité d’un beau soleil d’automne pour passer plein de temps dehors avec les enfants. J’en ai profité pour en finir une bonne fois pour toutes avec les rosiers que je trouvais moches, tombants et mal situés : un horticulteur aurait certainement pleuré en me voyant faire, mais moi je me suis bien amusée et nous trouvons que c’est beaucoup plus joli comme ça. Je n’ai toujours pas écrit de billet sur notre jolie cabane à hérissons et sa fabrication, mais nous l’avons (enfin) terminée et elle est désormais installée dans le jardin.

Si nous avons complètement zappé la réalisation d’une maison de l’avent pour Belette (note pour ce soir, penser à passer commande !), j’ai trouvé et commandé les cadeaux de Noël de trois cousins/cousines sur six. Oui, je m’y prends très tôt, mais la vente privée Vilac a été mon amie sur ce coup-là ! S’il ma semblé que nous traînions un peu pour les cadeaux fait-mains destinés à nos lutins (une maison Playmobil pour Poussin, un lit et une chaise haute de poupée à retaper pour Belette) nous avons avancé un peu hier soir et si on s’en tient à notre programme on devrait aller vite. Pour ça aussi il y aura des billets sur le blog, et si tout va bien nous serons super fiers de nous ! Dans la série je commence des trucs mais faute de temps je ne les fais qu’à moitié, j’ai acheté des sous-verres mais pas encore fait développer les photos à y mettre. Ca fait juste 6 mois qu’elles ont été choisies… Pendant les vacances nous avons laissé de côté le courrier à taper pour signaler le changement de bureau de l’association des parents d’élèves, mais nous nous en sommes souvenu à temps pour tout envoyer en ce jour de rentrée, et nous avons aussi écrit un mot à coller dans les cahiers. Je dis « on » même si officiellement c’est Papa-des-Champs le secrétaire, puisqu’il est évident que je suis devenue sa rédactrice attitrée et bénévole ! A côté de ça, si je n’ai pas écrit d’article ce week-end et que je n’ai pas vidé/trié mon sac à main d’été, nous avons imprimé les cartes de Londres dont nous aurons besoin et attendons le moment du départ de pied ferme !

Et puis mine de rien, nous avons passé un week-end à faire plein de trucs chouettes comme des balades en famille, jouer à monter un chalet en bois avec Poussin, faire une énorme séance de pâte à modeler tous les quatre, retourner le salon de Mamie et casser une tasse pendant que Papa-des-Champs aidait Papi à déplacer une armoire, manger du potiron du jardin et de la chantilly maison, et rattrapé notre retard de séries en amoureux. Nous n’avons pas du tout du tout le temps de nous occuper du réaménagement de notre chambre pour l’instant, même si cela ne nécessite qu’un changement de tables de chevet et quelques trous au mur pour des appliques et des cadres. Par contre, nous avons repéré tout ce dont nous aurons besoin et nous avons même trouvé un modèle de tables de nuit à faire nous-mêmes. Nous avons descendu du grenier la vieille machine à coudre de ma grand-mère, mais en 2 mois je ne l’ai ouverte qu’une seule fois… Et c’est un cercle vicieux, puisque je suis tellement nulle que je n’ai aucune motivation pour m’y mettre, mais que je ne risque pas de m’améliorer juste en posant les yeux dessus… Accessoirement elle se trouve dans un vieux meuble en bois très 60’s et très moche (mais que j’aime d’amour tellement il m’évoque ma grand-mère et combien elle aurait aimé le savoir chez moi) et il faudra penser à le remonter au grenier lorsque nous aurons besoin de la place pour le sapin… Puisque nous en sommes à parler grenier, hier Papi a motivé Papa-des-Champs pour y ranger table et chaises de jardin, et c’est une bonne chose de faite ! Tout comme l’isolation du grenier du studio/bureau qui est enfin terminée et qui évitera à Papa-des-Champs de travailler en chapka tout en lâchant l’équivalent de 3 SMIC à EDF en septembre prochain…

Alors tant pis s’il reste encore un peu de bois à ranger et si je n’ai pas encore rédigé d’annonce pour tenter de vendre le combiné nacelle/cosy/poussette que nous n’utilisons plus. Si notre to do list familiale s’allonge plus vite qu’elle ne se vide c’est aussi et surtout que notre vie est bien remplie et que les moments agréables prennent le pas sur les corvées chiantes. Nous avons certes une impression de courir sans cesse et de manquer de temps mais l’essentiel me semble préservé : des moments pour nous faire plaisir, à deux ou avec les enfants, avec ceux que nous aimons, des moments magiques, de l’insouciance, du bonheur et encore un peu de tendresse.

Pendant que je relisais ce message pour en traquer fautes de frappe et étourderies (et en oublier la moitié), le chat a retrouvé ses jolies gamelles, et son gentil maître est sorti pour ranger un peu de bois. Il est pratique cet homme-là :o)

Ce temps où je n’écris pas

Ce temps où je n’écris pas

Cela fait des jours que j’ai envie d’écrire, que je me dis « allez, dès que j’ai un moment je m’y mets », et puis finalement le temps passe sans que je n’écrive de nouvel article. Il y a toujours un truc qui vient se greffer à mon emploi du temps : une occupation qui ne peut pas attendre, une distraction qui prend le dessus, une sieste d’enfant qui se termine trop tôt, la soirée qui avance et mes yeux qui se ferment…

A défaut d’écrire un vrai billet avec un vrai sujet, un vrai développement et encore plein d’autres vrais trucs dedans, je vais juste vous parler de ce qui m’occupe en ce moment. De tout ce qui fait notre petite vie en ce début du mois d’avril, ce qui me vole mon temps libre ou au contraire ce qui l’embelli et le rend encore plus fugace.

Il y a le jardin dont nous commençons à profiter un peu plus. Le potager en carré que Papa-des-Champs a construit et dont j’ai ratissé la terre, et que nous espérons voir bientôt rempli de bons légumes. Les petites graines que nous plantons avec Poussin, qui grandissent de jour en jour dans leurs pots de yaourt et que nous transférerons ensuite dans le potager. Courgettes, tomates, concombre, basilic, potiron… Et puis ces vieilles auges en pierre qui bordent notre allée, et dans lesquelles je veux voir de jolies fleurs. Enlever la vieille terre, gratter, remplir de terre un peu mieux. Hier nous y avons installé quelques primevères des bois, ramassées dimanche dans la forêt. Juste avant un orage de grêle… mais apparemment elle tiennent plutôt bien ! Samedi nous avons prévu une sortie à la jardinerie, pour trouver (enfin surtout acheter !) d’autres fleurs. Ca risque de prendre du temps, puisque je suis hyper difficile en fleurs ! Non, pas chiante, difficile, c’est totalement différent !

Il y a aussi ces sorties avec les enfants. Une balade en forêt, un petit coup de draisienne entre deux averses, le passage à la jardinerie qui sera aussi l’occasion d’aller voir le rayon des animaux (et où il faudra empêcher Papa-des-Champs de craquer sur un cochon d’Inde !!!). Les jeux dans le jardin, où Poussin adore traîner sa nouvelle brouette de Pâques, la remplir de terre, la vider, la remplir de cailloux… le petit camion de Belette qu’elle n’arrive pas encore à faire rouler mais où elle aime être juchée, la vieille cuisinière en plastique trouvée au grenier à laquelle j’ai redonné un bon coup de frais, et qui sert maintenant de cuisine d’été aux enfants. Et puis les pelles, les râteaux, les balles ou les seaux, bien sûr.

Il y a le travail, qui occupe encore pas mal mes soirées et mes siestes. Qui fait pourtant office de bonne bouffée d’air frais, en me détachant un peu du quotidien, des courses et du ménage.

Il y a Victor Hugo, qui s’incruste dans mes fins de soirées avec Notre-Dame de Paris (qui faisait partie des livres que j’avais un peu honte de n’avoir jamais lus, quand même !). Son style, sa force, ses mots qui me fascinent. Sa vision du monde, son génie, sa façon de faire se côtoyer le sublime et le grotesque.

Il y a ces deux petites tables de nuit, chinées dans un vide-grenier pour une bouchée de pain, et qui attendent d’être retapées. Les poncer et les repeindre,mais  en quelle couleur là est toute la question ! Une pour la chambre de Poussin, qui trépigne à l’idée d’avoir une table de nuit de grand et qui nous a déjà énuméré tout ce qu’il y rangera. L’autre pour la chambre de Belette, qui s’en fiche pour l’instant mais qui sera ravie de pouvoir en ouvrir la porte et y planquer mille trésors.

Il y a ce bois, là, dehors, au beau milieu du jardin. Trente stères de bois livrées la semaine dernières, de quoi nous chauffer pendant deux hivers. Ben c’est bien beau mais il faut les ranger. Aider Papa-des-Champs à construire un mur de bois, une activité merveilleuse pour occuper nos soirées et passer toujours plus de temps en amoureux ! Grand prince, il m’a même offert de magnifiques gants de travaux en cuir, pour que je ne bousille pas mes petites mains fragiles !

Il y a aussi ce temps passé à ne rien faire ou presque. Discuter un peu après avoir rangé le bois, prendre un thé (un rooibos pour être précise, c’est sans théine et bien meilleur q’une tisane) avant d’aller se coucher, lire des merdouilles sur le net, lire des choses intéressantes sur le net, écouter la radio d’une oreille plus ou moins distraite, paresser…

Le tracteur est venu 5 fois, rempli tout pareil...

Le tracteur est venu 5 fois, rempli tout pareil…

Y'a plus qu'à ranger...

Y’a plus qu’à ranger…

 

Je rêve de…

Je rêve de…

Il y a des jours où je rêve d’un peu de repos. Parce qu’évidemment c’est chouette d’avoir des enfants et j’adore passer du temps avec eux, mais aucun parent ne me contredira : c’est fatiguant ! Il faut surveiller la Belette qui crapahute partout, répondre aux questions du Poussin, lire une histoire, fabriquer des montagnes de cubes d’une main et jouer aux playmobils de l’autre… Cuisiner le repas des grands, mixer les légumes de la petite, changer une couche, nettoyer un champ de miettes et de petits pois, bref les moments de répit sont les bienvenus ! A l’heure où j’écris ses lignes, les enfants sont à la sieste et moi j’ai chopé un mal de tête rien qu’à manger avec eux… Entre Poussin qui chante (à tue-tête et des comptines daubiques, sinon c’est pas drôle), Belette qui chouine parce qu’elle ne veut plus manger sa purée de petits pois, puis qui crie parce qu’elle a vu du pain, et qui crie encore pour réclamer des petits pois, mais non mixés ceux-là (non, non, elle n’est pas chiante) et Poussin qui parle comme un petit garçon de 3 ans, c’est-à-dire avec une voix criarde, aiguë et beaucoup trop forte, les repas ne ressemblent pas franchement à un havre de paix et de silence !

Bref, tout ça ajouté aux réveils trop tôt, au ménage à faire et à une bonne flemme, parfois je rêve de repos. Pas de laisser les enfants à Mamie le temps d’aller se faire un resto ou un ciné, mais plutôt de les sortir de la maison et de glander au chaud chez moi ! Un peu comme les soirées que nous passons en amoureux dans le salon, mais toute la journée. Pouvoir se lever à pas d’heure, traîner sur le canapé, manger n’importe quoi à une heure complètement déraisonnable, retourner bouquiner au lit, ne s’habiller qu’en pleine après-midi… Du bon gros glandouillage quoi ! Un peu ce que je faisais quand nous n’étions que deux et que j’avais plus de congés que Papa-des-Champs. Il m’arrivait de poser une semaine de vacances et parfois mes journées seules à la maison ressemblaient un peu à ça. Quand c’est rare c’est encore meilleur ! (Parce que ça tout le temps, je pense que je me lasserais vite et que ça tournerait un peu à la déprime.) Là si je rêve d’une journée de ce style, ce serait pour la partager avec Papa-des-Champs, bien sûr !

Dans une toute autre optique, je rêve aussi d’une journée sans enfants, mais cette fois pour faire un grand ménage. Là encore je suppose que tout parent sera d’accord : s’occuper d’une maison avec les enfants « dans les pattes » ce n’est franchement pas évident ! D’abord il faut trouver le temps… J’ai beau être à la maison, il m’est parfois difficile de trouver le temps d’étendre une machine, de passer un coup d’aspirateur ou de nettoyer la salle de bain. Pour la simple et bonne raison que les enfants sont quand même plutôt chronophages et qu’ils demandent pas mal d’attention. Ici, Poussin a toujours eu une passion pour le ménage, et dès qu’il a su marcher il m’a suivie et imitée, tantôt un chiffon à la main pour faire les poussières, tantôt à essayer d’accrocher des chaussettes sur le séchoir à linge. Mais d’une il s’agit de le surveiller quand il joue à la fée du logis, parce qu’il a vite fait de casser un truc ou d’étaler des pinces à linge partout… Il a déjà profité d’un moment d’inattention pour tremper son balais-jouet dans le sceau d’eau, puis de le frotter sur le sol, dégoulinant d’eau… Je l’ai également déjà surpris à dérouler tout un rouleau de sopalin pour laver les toilettes, ou d’y plonger joyeusement la brosse ! Sans compter sa passion pour l’aspirateur et son besoin d’appuyer sur le bouton et de sortir le fil. Bref dans ces cas-là ça ajoute un peu de boulot, et ça fait perdre pas mal de temps. Pour l’anecdote, quand j’étais enceinte de Belette j’ai eu un petit souci de placenta trop bas qui m’a obligée à éviter de trop bouger pendant un mois, et nous en avons profité pour essayer les services d’une femme de ménage. Bon l’essai ne fut pas concluant, mais chaque fois qu’elle passait l’aspirateur Poussin devenait hystérique et la suivait partout en hurlant « babor, babor » (ce qui signifiait aspirateur en langage Poussin de 20 mois).

Bon tout ça pour dire que même lorsqu’un enfant est plutôt ménage-addict c’est pénible et ça ralentit considérablement. Sans compter que quoi qu’il en soit il n’aurait pas la patience pour enchaîner une journée de poussière-sanitaire à laver-aspirateur-machine à étendre-repas à préparer-tiroirs à trier… Impossible donc de tout faire en une fois. Depuis que je suis maman j’ai appris à fractionner mon temps de ménage, il est toujours entrecoupé de moments de jeux. Alors certes c’est sympa de se détendre un peu entre deux corvées, mais moi je suis plutôt du style on fait tout ce qui est chiant d’abord et on se repose ensuite. Et puis je n’aime pas ce qui est inachevé. D’autant qu’avec des enfants, la maison a tendance à se salir vite, et si on ne se dépêche pas on ne peut pas profiter d’une maison où tout est tout propre en même temps. Je suis peut-être un peu barrée mais moi ça me frustre ! Quand nous habitions encore à Nantes, Poussin avait une journée complète de garderie une fois par mois. Avant la naissance de Belette, je prenais quelques heures sur cette journée de repos pour faire un grand ménage, trier des trucs, faire place nette. Je faisais ça dès le matin, pour ensuite me reposer dans un appart nickel avec le sentiment du devoir accompli. C’était bon !!!

Le ménage avec les enfants dans les pattes est toujours fait trop vite, et personnellement je vais moins dans les coins lorsqu’ils sont là. Belette n’a pas encore l’âge de chiper un chiffon pour frotter avec moi, mais sa vitesse et son intrépidité m’obligent à la mettre en lieu sûr pendant que je nettoie. Le lieu sûr chez nous c’est sa chaise, que je traîne avec moi afin qu’elle m’ait toujours dans son champ de vision. Avec toujours un ou deux jouets dans les mains et moi qui lui parle pour qu’elle ne s’agace pas trop. Mais le fait est qu’elle s’agace quand même toujours trop vite. C’est qu’elle veut sa maman ma jolie belette, et si possible pour elle toute seule ! Cette semaine j’ai tenté de repasser un peu en la laissant libre, pendant que son frère était à l’école. Je n’avais pas grand chose à repasser, ben j’ai quand même du m’interrompre des dizaines de fois pour l’empêche de tirer sur le fil du fer, de débrancher la prise ou d’escalader son coffre à jouets (elle n’est pas assez adroite pour le faire sans que je sois derrière elle). Il faut donc toujours aller vite, ou s’interrompre à longueur de temps. C’est pénible…

Résultat, je me retrouve souvent à m’occuper de tout ça le soir une fois les enfants couchés. Sauf que le soir j’aimerais aussi pouvoir me poser. Quand on se retrouve en amoureux, on aimerait bien éviter les activités passionnantes telles que « tu laves la douche pendant que je fais les toilettes? »… Et là encore, en plus d’être chiant c’est pas pratique. Parce qu’il faut éviter de faire trop de bruit, que sans lumière du jour on voit moins bien, et que merde en décidant d’être mère au foyer je n’avais pas imaginé que moi aussi je devrais faire le ménage en nocturne ! Je rêve donc d’une journée sans enfants pour faire le ménage, le linge et la cuisine, mais tranquillement ! Faire les poussières avec de la musique à fond, ranger un ou deux tiroirs sans me demander s’il ne va pas être l’heure de goûter, ou cuisiner en écoutant la radio (ça c’est mon grand plaisir, écouter une émission sans bruits d’enfants et sans devoir arrêter avant la fin !). En fait il nous faudrait deux jours sans enfants. Le premier pour nettoyer, bricoler, ranger, repasser et cuisiner ; le deuxième pour profiter d’une maison toute propre en ne faisant rien d’autre que de se faire plaisir ! Et ensuite bien sûr prévoir un week-end prolongé en amoureux, pour visiter plein de trucs et se faire de supers resto ! (Papa-des-Champs si tu me lis, il te reste un peu moins d’un an pour m’organiser un cadeau de trentenaire :-D )

Tête à tête avec une Belette

Tête à tête avec une Belette

Elle a un peu plus de huit mois, elle a passé un peu plus de temps dans mon ventre, et mes bras sont les premiers à l’avoir accueillie. Depuis nous passons toutes nos journées ensemble et elle squatte encore régulièrement mon lit la nuit. Pourtant, j’ai la vague impression de ne pas la connaître assez. En tout cas pas autant que son frère au même âge. Logique, puisque lui était la seule petite chose sous ma responsabilité, alors qu’elle a débarqué au milieu des bruits et des jeux de son aîné. En plus d’avoir forcément moins de temps à lui consacrer en « seule à seule », l’espace visuel et sonore de la maison est déjà bien occupé par Poussin ! Quand je faisais de longues tirades à mon petit garçon pendant son bain, ses repas ou ses changes, je ne peux pas adresser trois mots à ma Belette sans entendre le Poussin en écho ou sans devoir répondre à l’une de ses (nombreuses !) questions. Parfois aussi, c’est juste impossible de dépasser le niveau sonore de ses chants, bruitages, cris de joie ou braillements… C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on m’entend régulièrement hurler un énergique « Ça suffit maintenant, ARRÊTE !!! » qui en plus d’apeurer le chat parvient quelques fois à faire taire le Poussin…

Bref, même si je tiens plus que tout à ma Bébé Belette et que j’essaye au mieux d’être à l’écoute de ses besoins, notre relation ne demande qu’à s’étoffer. Je ne doute pas que dans quelques temps, notre complicité à toutes les deux verra le jour et qu’elle ne cessera de s’épanouir. ( Dans 15 ans on pourra s’échanger du maquillage et on ira se faire épiler ensemble… hiiiii ! Ou alors on se contentera de s’installer à la terrasse d’un café pour regarder les passants et faire de charmants commentaires sur leur tenue et leur allure. Je pourrais aussi lui faire découvrir de vieux enregistrements de Ça se discute  pour encore mieux ricaner… Une sorte de tradition familiale !)

Mon tête à tête avec Belette va bientôt commencer. Dans une semaine ! Tous les matins, hors mercredi et vacances scolaires. Eh oui, le Poussin entre à l’école !!! Nous resterons donc entre filles plusieurs heures par jour. C’était déjà le cas lorsque nous habitions à Nantes et que Poussin passait deux matinées par semaine à la garderie, mais à cette période-là, Belettoune était encore toute petite et ses principales activités se limitaient à manger et dormir. Souvent pendant ces matinées elle siestait et moi j’en profitais pour  m’occuper de la maison ou feignasser un peu. Aujourd’hui, il arrive que Belette se réveille de la sieste avant son frère, ou que nous restions ensemble pendant qu’il va bricoler / faire des courses / ou autre avec Papa-des-Champs. Mais c’est moins long qu’une matinée d’école, et pour les siestes on ne sait jamais trop combien de temps nous avons devant nous, puis je fais toujours en sorte qu’on ne fasse pas trop de bruit. A partir de lundi prochain, ce sera complètement différent ! Nous pourrons faire plein de bruit, nous aurons plein de temps, et nous pourrons nous raconter tellement de choses ! Du temps rien que pour ma Belette !!!

J’adore jouer avec mes deux enfants, j’adore être la maman de Poussin ET de Belette, j’aime le temps qu’on passe ensemble, je ris de voir mon bébé essayer de chiper les jouets de son frère, et je suis touchée de voir mon petit garçon lire une histoire à sa soeur ou lui montrer comment faire pouiter un doudou. Et j’ai aussi envie de passer du temps rien qu’avec l’un, ou rien qu’avec l’autre, ou tous les quatre en famille. J’aime prendre du temps juste avec Poussin, répondre à ses questions et lui expliquer la vie, lui faire faire des activités de grands, le sentir lové dans mes bras pendant que je lui chuchote une histoire à l’oreille. En parallèle, j’ai hâte de savoir quelles sont les histoires que ma Belette va préférer et me réclamer quatre fois de suite, de la voir  découvrir qu’un jouet fera de la musique si elle appuie sur un bouton (et non que son frère se précipite pour l’aider, même si évidemment c’est adorable !). Je suis pressée d’entendre ses babillements puis ses premiers mots, de me promener juste avec elle pour lui faire découvrir dans le calme les animaux du village, et pouvoir marcher en silence en me perdant dans mes pensées pendant qu’elle s’endormira en écharpe ou en poussette. Tout simplement, je veux lui faire découvrir tous ces bons moments que j’ai adoré vivre une première fois avec son frère. Bien sûr il est hors de question de calquer une relation sur une autre, seulement de lui donner par moments l’occasion d’être mon seul point d’attention. Comme lorsque pendant ma grossesse, son papa et moi allions à nos séances d’haptonomie pendant les matinées de garderie de Poussin, ou que nous en faisions à la maison le soir une fois qu’il était couché. C’était bien agréable de se couper un peu du monde et de partager du temps avec ce nouveau bébé. J’avais un peu la même sensation lors des visites chez le gyneco ou pendant les échographies, l’impression de pouvoir me concentrer uniquement sur ma petite fille. Elle est arrivée dans un tourbillon de vie et de joie, je veux maintenant lui montrer qu’elle peut juste s’asseoir et profiter de sa maman. A son tour elle découvrira le principe du Mon doudou, ma Maman et moi. 

Un câlin Belette c’est tout doux !