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Etre leur maman

Etre leur maman

Etre leur maman, c’est une bonne dose de câlins matin, midi et soir, c’est leurs petites mains dans les miennes quand on entend une voiture qui approche, c’est chanter à tue-tête Savez-vous planter les choux. Etre leur maman c’est aussi essuyer les gouttes de compote sur la table, se tremper les genoux pendant qu’on les douche, leur répéter vingt fois par repas de ne pas taper leurs coudes sur la table, ramasser les feutres qui roulent et tombent tout le temps par terre. Etre leur maman c’est choper leurs microbes et traîner un rhume depuis une semaine, quand eux n’ont été malades qu’une demi journée…

Etre la maman de Belette c’est l’aider cinquante fois par jour à changer la couche de son bébé (je serais elle, je l’emmènerais voir un docteur, parce que là vraiment y’a un truc qui cloche !), c’est lui expliquer à longueur de journée que non, on ne se brosse pas les dents chaque fois qu’on entre dans la salle de bain,c’est lui donner des petits bouts de légumes crus pendant que je prépare le repas, embrasser ses pieds pour la faire rire après chaque bain. Etre sa maman c’est aussi regarder et commenter le même imagier des animaux de la ferme une dizaine de fois par jour, remettre puis enlever, et remettre puis enlever, et remettre une dernière fois le nouveau bonnet de Kiki (merci Mamie !), et c’est aussi réussir à comprendre ce qu’elle veut alors que son vocabulaire ne comporte pas plus de 3 mots. C’est rire avec elle quand elle se cache derrière sa commode, l’empêcher de lécher les vitres, et essayer de faire des couettes symétriques. Etre sa maman ça ressemble parfois étrangement à être la maman de son frère quand lui aussi avait 18 mois. C’est lire les mêmes livres, surtout celui sur les bruits des oiseaux, et c’est la féliciter lorsqu’elle arrive à imbriquer les petites formes en bois dans la grande tortue.

Etre la maman de Belette c’est aussi être là quand elle a peur. Samedi, c’était l’accueillir tout contre moi quand, en apercevant la guitare de son papa, elle s’est jetée dans mes bras. La câliner tout plein, mettre des mots sur ce qu’elle ressentait, la rassurer, lui dire qu’elle ne risquait rien, la garder longtemps comme ça, en caressant doucement ses cheveux. Etre sa maman à ce moment-là c’était chouette. Et ça m’a rendue fière, parce qu’il y a encore quelques mois Belette s’enfuyait en hurlant comme un putois dès qu’elle voyait la guitare. Samedi elle a choisi de rester dans la pièce et de regarder ce qui lui faisait peur. Avec un petit hoquet dans la respiration et quelques petits miaulement, mais surtout en faisant des bras de sa maman le meilleur abri du monde. Et y’a pas à dire, mais être le refuge choisi par la plus mignonne des belettes à couettes, c’est sacrément gratifiant ! Etre la maman de Belette et sentir sa peur s’envoler à force de câlins, la savoir courageuse grâce à ma présence, vivre avec elle cette grande émotion, lui chuchoter toute la tendresse qu’elle m’inspire… Etre la maman de Belette et se sentir utile, ça fait tout chaud dans le coeur.

Kiki s'est fait rhabiller pour l'hiver !

Kiki s’est fait rhabiller pour l’hiver !

Etre la maman de Poussin c’est insister pour qu’il se lave les mains en rentrant de l’école, lui répéter 20 fois de faire attention avec ses manches au-dessus de l’assiette, lui dire de ne pas faire couler l’eau trop longtemps, lui courir après chaque matin pour le coiffer au moins un peu. Etre la maman de Poussin c’est aussi le câliner en regardant un épisode de Pierre Lapin sur l’ordinateur, lui raconter des histoires d’ours et d’autres avec des petites souris, c’est l’autoriser à se servir tout seul du lecteur CD du salon, danser comme une folle avec lui, et écouter en boucle Anatole (en vrai c’est un abécédaire écrit par Boris Vian et chanté par Debout sur le zinc). C’est répondre à ses questions pertinentes sur les dinosaures et sur les noms des animaux, c’est lui répéter qu’il dessine super bien et qu’il ne doit pas avoir peur de rater, et m’extasier réellement sur son coloriage qui ne déborde pas. Etre sa maman c’est rire de ses grimaces et l’amuser en faisant des voix rigolotes, passer plus de temps à faire le ménage chez les Playmobils que dans ma propre maison, lui raconter des histoires qu’il récite en même temps que moi tellement il les connaît par coeur. C’est lui rabâcher que s’il ne veut pas avoir d’eau dans les yeux il a qu’à pencher la tête en arrière et fermer les yeux. Et surtout FERMER LES YEUX !!!

Etre la maman de Poussin c’est aussi avoir réussi à apaiser ses couchers et en être drôlement contente ! Parce que depuis un bon moment, Poussin nous rappelait facilement une ou deux fois le soir, dans un créneau qui allait de 5mn à 55mn après le rituel histoire-câlins-bisous. En hurlant de préférence, pour être bien certain qu’on raboule le plus vite possible… Et être la maman de Poussin, l’entendre brailler, aller le voir, le découvrir tout sourire, l’entendre nous conter des histoires de cauchemar (5 mn après lui avoir dit bonne nuit, un énorme sourire au coin des lèvres, hyper crédible !) ou nous demander un dixième bisou-qui-fait-pas-de-bruit, ben c’est un peu pénible. Essayer de discuter, de le faire parler, de comprendre ce qui ne va pas, essayer la fermeté, revenir à la douceur, s’énerver un peu, et voir que rien ne fonctionne… Dimanche soir, être la maman de Poussin a consisté à avoir l’idée du siècle en lui proposant de lui laisser un truc à moi sur sa table de nuit, pour être un peu avec lui même si je ne suis pas dans sa chambre la nuit. Je pensais à mon bracelet ou à mon doudou en forme de rat ; j’espérais qu’il ne réclame ni mon Kindle ni une de mes bagues… Il a finalement demandé un livre. J’avais donc eu un peu raison de trembler pour mon kindle, et j’étais ultra flattée que mon fils symbolise ma présence par celle d’un bouquin ! Etre la maman de Poussin à ce moment-là c’était chouette et ça voulait dire qu’il me connaît bien. Je lui ai donc proposé mon livre préféré : Les Fleurs bleues de Queneau. J’aurais pu choisir Belle du Seigneur ou Le Dernier jour d’un condamné, mais les aventures délirantes du Duc d’Auge et de Cidrolin me semblaient plus appropriées. La couverture de l’édition de poche a bien plu à Poussin. On a regardé ensemble le cheval et le morceau de bateau, il a reconnu le P de Papa et de Papi, et il a décidé de coincer le bouquin dans un coin du matelas, juste à côté de sa tête. Avant il l’a feuilleté un peu, et nous avons remarqué qu’il n’y avait pas d’images. Alors Poussin m’a dit qu’il le lirait quand il sera grand. Là encore, être la maman de Poussin c’était génial ! Même si plus tard il trouve que mes livres sont trop nuls et que Queneau écrit n’importe comment, et qu’en plus on ne comprend rien à ces histoires de péniche et de cheval qui parle… Etre la maman de Poussin, depuis dimanche, c’est avoir un petit garçon qui n’appelle plus le soir et qui a de sacrés projets littéraires !

La couverture qui intrigue tout ceux qui ne l'ont pas lu !

La couverture qui intrigue tout ceux qui ne l’ont pas lu !

Etre leur maman c’est parfois magique. C’est difficile aussi, parce qu’il y a le quotidien, les petites crises, le rhume qui fait mal à la tête et les disputes pour rien. Etre leur maman c’est les aimer tout le temps, quoi qu’ils fassent, et être fière d’eux. Etre leur maman est le plus périlleux des projets, mais de loin le plus beau.

Je suis leur prisonnière

Je suis leur prisonnière

Un mercredi ordinaire, seule avec mes enfants de leur lever à leur coucher, et encore un peu plus. Rien de bien spécial à faire, presque pas de ménage ni de linge à gérer (soit je m’arrange pour être un minimum à jour, soit ça attendra), une fin de rhume pour les chatons, un soleil assez présent pour nous permette de passer pas mal de temps dehors. On a ri, on a joué, j’ai aimé qu’ils se cachent dans mon dos pour ensuite me faire des bisous à tour de rôle sur les joues, ils ont plutôt bien siesté et j’ai pu bouquiner un peu, j’ai respiré la merveilleuse odeur de leurs cheveux pendant nos câlins à trois, ils ont été hilares en jouant ensemble à cache-cache… Ils m’ont rendu heureuse mais ont aussi fait de moi leur prisonnière. Un mercredi ordinaire dans une prison de tendresse.

Comme tous les parents du mercredi (et des autres jours aussi !), j’ai répondu à leurs besoins, géré leurs agacements, essuyé leurs nez qui coulent, j’ai tenté d’apaiser leurs impatiences, j’ai nettoyé leurs becs plein de goûter, savonné leurs dos tellement doux, demandé cinquante fois de faire moins de bruit, joué selon leurs désirs.

Il y a des jours comme ça où je suis toute à eux, et où ça me plaît autant que ça m’aliène.  Prisonnière de leurs besoins et de leurs désirs. Aujourd’hui ça a commencé tôt, bien trop tôt même puisque Belette a atterri dans mon lit à 6h40, larguée entre mes bras ensommeillés par un Papa-des-Champs prêt à partir à Paris. (Et d’ailleurs si vous saviez comme j’envie parfois ses mercredis-paris où il n’entend aucun chouinement d’enfant et où il peut lire / dormir / glander dans le train !) Bref, j’ai donc reçu  dans mon lit un adorable paquet doux et chevelu, mais également tout chaud de fièvre et chouinassant. Un chouinement lancinant qui se mue en hurlement strident à la moindre contrariété… Une Belette qui se frottait trop les yeux pour avoir vraiment fini sa nuit, mais qui visiblement n’était pas non plus tellement décidée à dormir. Je crois qu’elle a quand même fini par sombrer puisque lorsque j’ai ensuite senti son petit doigt dans mon nez il était déjà 7h50. Trop chouette le réveil ! Et puis bien sûr ma captivité s’est poursuivie toute la journée. Encore à l’heure où j’écris ces lignes, je suis à la merci du babyphone qui pourrait m’appeler à tout moment, je limite le son de la radio, et j’irais ensuite prendre ma douche en traversant le couloir à pas de loup.

Ils ont réclamé à manger, l’une d’entre eux a même grogné jusqu’à ce que je lui présente son assiette de haricots verts, mais au bout de quelques bouchées n’en voulait déjà plus… Quelques heures plus tard elle m’a fait le même coup avec de la brioche (non, je ne cuisine pas hyper mal, mais rappelez-vous ils sont malades et n’avaient donc pas faim !). Ils n’ont pas mangé beaucoup de chocolat mais ont quand même réussi à s’en foutre partout… Telle une Blanche Neige qui ne servirait que deux nains j’ai rangé, épongé, nettoyé pour eux. J’ai répondu aux questions les plus farfelues de Poussin, j’ai expliqué pourquoi le Père Noël n’apporterait pas une seconde cuisinière en bois puisqu’il en a déjà une, j’ai dit que je n’achèterais pas d’iguane (mais où va-t-il chercher tout ça ???) mais qu’il pourrait bien sûr en avoir un chez lui plus tard. J’ai aidé à mettre des chaussettes aux nounours, j’ai fait glisser des Playmobils sur un toboggan 20 fois de suite pour ne pas éveiller le courroux de Belette, j’ai fait semblant de lui manger les mains avec la marionnette Louloup un peu pour les mêmes raisons, mais aussi parce que son rire est si éclatant quand le loup la croque ! J’ai été obligée de répéter encore et encore à l’un de ne pas mettre la langue quand je lui brosse les dents, à l’autre de ne pas bourriner sa main dans sa couche sale… Prisonnière des rituels j’ai du embrasser les doudous et répéter les formules magiques de ses nuits (« on est juste à côté, tout à l’heure Poussin va dormir dans la chambre d’à côté, et ensuite papa et maman dans la chambre encore à côté, allez, bonne nuit ma toute douce »). Un peu plus tard j’ai du faire des bisous « qui font pas de bruit » sur deux autres joues, puis encore quelques « bisous qui claquent », et rester sur le pas de la porte pendant qu’il me souhaitait « bonne nuit, dors bien, bonne couette, bon oreiller, bon matelas, bonne housse de couette »… J’y serais encore si je n’avais pas dit fermement que là ça suffisait !

Je suis la prisonnière de geôliers adorables, pénibles, malins, mignons, chiants, exigeants, rieurs et magnifiques ! De geôliers que j’aime plus que tout et qui m’apportent tant. Je suis une prisonnière qui s’est rendue toute seule, heureuse et souriante, avec des tonnes d’amour à distribuer !

** A peine avais-je terminé mon brouillon que Poussin m’appelait en hurlant pour un cauchemar, et après ma douche il ne s’était toujours pas rendormi…

Papa-des-Champs vient de rentrer, je vais me livrer prisonnière pour lui aussi ! Enfin lui il se démerde pour se laver les dents et s’essuyer la bouche !

Des bébés et des doudous

Des bébés et des doudous

Je fais partie des parents qui ont voulu imposer un doudou à leurs enfants. Ou du moins restreindre leur choix. Essentiellement pour qu’ils en aient un tout mignon, original ou rigolo, mais aussi pour éviter qu’ils se traînent à vie une peluche hideuse dénichée par Tata Paulette (dont le nom a été modifié, mais qui a quand même des goûts de chiottes !). A chaque grossesse Papa-des-Champs et moi avons donc consciencieusement choisi le futur compagnon de nos bébés. Ils ont été au pied de leur berceau dès la maternité, puis se sont rapprochés de leurs visages au fil des mois. Les enfants avaient d’autres doudous à attraper / tripoter / mâchouiller pendant la journée, mais uniquement celui de notre choix pour dormir, aller se promener ou se faire consoler.

Cette technique de sioux a parfaitement bien fonctionné avec Poussin. Je ne pourrais pas dire exactement à quel âge c’est arrivé, mais très vite il lui a fallut son doudou rat (Raronos pour les intimes) pour s’endormir. Il me semble que c’était vers 9 mois, au moment des angoisses de séparation, quand il a compris que sa maman et lui ne formaient pas qu’un et qu’il a eu besoin de se rassurer avec un objet transitionnel (Winnicott est mon ami !). Plus tard, Raronos lui a été indispensable quand il allait à la garderie, quand il était gardé par des proches, pendant les longs trajets en voiture, en cas de chagrin ou de coup de mou. A plus de 3 ans, Poussin se le traîne encore beaucoup à la maison et n’imagine pas dormir sans lui. Deux autres petites souris ont rejoint cette fine équipe pour les dodos il y a environ 1 an, mais le first doudou reste le rat rigolo ! Le pauvre bestiau est donc un peu abîmé (bon, ok, il a le nez et une oreille en chou fleur) et il pue, puisque bien sûr son petit propriétaire rechigne à le passer à la machine. Je vous laisse imaginer le drame que ça a été les 2-3 fois où il a vomi dessus…

Pour Belette les choses ne se sont pas passées comme ça. Elle n’a jamais été accroc au doudou chien qui partage son lit depuis toujours et qui répond au doux nom de Nonos (et là les plus fins connaisseurs reconnaîtront la marque de nos doudou en -os !). Dormir seule ne la dérangerait pas, puisqu’elle n’a jamais vraiment cherché à l’attraper ou le câliner au moment de s’endormir. Aucun autre doudou n’a par ailleurs obtenu ses faveurs. Même pas le double tout neuf de Raronos, acheté pour que son frère n’abîme pas l’autre en le traînant à la garderie et qu’il lui a donné, trop attaché qu’il est à l’original. « Indépendante du dodo » pourrait être la devise de Belette ! Enfin, indépendante c’est vite dit étant donné le nombre de fois où elle a fini la nuit dans notre lit… Ce qui est certain, c’est qu’elle est néanmoins très câline et ne perd pas une occasion de se lover dans nos bras ou d’embrasser les animaux dans les livres.

Il y a quelques semaines notre Belette a jeté son dévolu sur le Bébé de son frère. Elle le prenait dès qu’elle le pouvait et le serrait dans ses bras en répétant « kâââ », sa façon à elle de dire « câlin ». Elle aimait aussi beaucoup lui donner le biberon et le déshabiller. Evidemment ça embêtait un peu Poussin qu’elle prenne son bébé, surtout qu’elle était moyennement douce lorsqu’elle faisait du quatre pattes avec, lui raclant la tronche sur le sol au passage ! Il était donc temps d’offrir son premier bébé à notre Belette ! Même marque et même format que celui de son frère, avec des cheveux en plus. Une petite poupée de 30cm au corps souple facile à manipuler pour des petites mains de son âge. Dès qu’elle a reçu son bébé, Belette l’a câliné et adopté. Elle l’a tellement aimé qu’au moment de la mettre au lit, et donc de lui ôter son bébé des bras, elle s’est mise à hurler…

Nous étions un peu réticents à l’idée de faire dormir une belette de 14 mois avec une poupée qui a les mains et la tête « dures », et les premiers temps nous ne lui mettions pas directement dans les bras. La belette a donc été le chercher toute seule, pour le serrer fort dans ses bras ! Chaque fois que nous allions la voir dans son lit (on aime passer l’admirer un coup avant d’aller au lit, et changer sa couche au passage) elle avait son bébé dans les bras, et il n’avait pas l’air de la gêner. Depuis, elle l’enlace pour s’endormir et il fait donc office de doudou. Je ne sais pas si elle pourrait s’en passer, nous n’avons pas essayé. Elle hurle si on lui enlève ou si on la couche sans lui donner tout de suite (par exemple le temps d’aller chercher le bébé oublié dans un coin de sa chambre) mais si elle se couchait sans le voir je ne suis pas certaine qu’elle réalise vraiment. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est toute mignonne ma Belette qui câline son Bébé !

Je suis vraiment douée (ou pas) pour les photos sur mobile avec un sujet qui gigote !

Je suis vraiment douée (ou pas) pour les photos sur mobile avec un sujet qui gigote !

Nos éclats de rire

Nos éclats de rire

Ils sont quand même mignons.

Malgré les bêtises, les impatiences, les miettes par terre et les assiettes pas terminées, mes enfants sont mignons et rigolos. Même si j’ai souvent l’impression d’être autant femme de ménage que maman, de ne faire que ranger derrière eux, et qu’ils dérangent une pièce alors que j’ai à peine terminé de faire l’autre. Limite il y a des jours où je me dis que dans un F2 je viendrais à bout de leur bazar beaucoup plus vite ! N’empêche que je les trouve marrants et mignons. Même si j’aimerais que mes journées soient plus longues et que je reste frustrée de ne pas pouvoir me dédoubler pour apporter à chacun l’attention nécessaire, tout en ayant une maison nickel et du linge plié.

Ils arrivent à me faire rire tous les jours. Quand Belette se précipite aux toilettes pour nous y rejoindre, et qu’elle nous regarde d’un air interrogatif en demandant « caca » avec le signe (LSF) qui va bien, on est bien obligés de rire ! Quand elle signe frénétiquement « chat » en hurlant « Ka » dès qu’elle voit passer notre chachon, c’est plutôt drôle aussi. Et encore plus quand elle fait la même chose (chat et ka) devant des vaches, des moutons ou des poules. Elle me fait rire aussi quand elle dégage son frère de mes bras pour avoir un câlin rien qu’à elle, ou encore quand elle fait avancer les Playmobils en chantonnant. Quand elle fait des bisous à la demande ou qu’elle danse dès qu’elle entend de la musique.

Poussin est lui aussi un sacré petit rigolo. Il m’a bien fait rire la première fois que je l’ai vu installer Madame Playmobil dans sa voiture et m’annoncer qu’elle allait à la Biocoop acheter des compotes et du dentifrice ! Il m’amuse  aussi quand il se dirige vers la salle de bain, un morceau de bois dans une main et un faux marteau dans l’autre, en m’expliquant qu’il va y poser des plinthes. Si je n’ai pas trouvé ça très marrant de retrouver un rouleau de papier toilette trempé sur le dérouleur des wc, j’ai beaucoup ri après la sieste en écoutant les explications de Poussin. « Le rouleau était vide alors j’en ai pris un tout neuf, mais tu sais c’est difficile de l’ouvrir. J’ai tiré, hop hop hop (mimes qui vont bien) et plouf il est tombé dans l’eau des toilettes. Et hop j’ai ramassé. » OK… Ca m’étonnait qu’il puisse tremper la main dans la cuvette des toilettes, mais il faut croire qu’il devient téméraire ! Il m’a fait bien marrer aussi quand il a voulu que je lui accroche un carré de tissus (les petits linges bien pratiques et multifonctions qu’on utilise pour les bébés) pour faire une cape, et que lorsqu’une fois la cape en place j’ai remarqué que j’avais là un bien joli chevalier, il a rectifié en s’exclamant qu’il était plutôt une princesse !

Ils me font rire tous les jours, un peu ou beaucoup selon les moments, mais toujours assez pour que la maison résonne de notre joie. Ils nous ont apporté la fatigue, le stress et l’agacement, mais aussi et surtout la tendresse, l’amour, les câlins et les rires. Ils sont notre gaieté, notre joie de vivre et notre bonne humeur !